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    Valley Of Love
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    3,3
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    197 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 juin 2015
    Un cinéma flottant, planant, introspectif et tout simplement beau.
    Depuis Gerry de Gus Van Sant, rare sont les films qui me laisse la place de réfléchir, de ressentir et d'aller voir dans les marges du film. Valley of love est de ceux là.

    L'anti cinéma du réel de Brizé (La loi du marché) qui ne montre rien d'inconnu et surtout n'apporte aucun espace de liberté au spectateur, juste condamné à regarder, les mains liées, l'humiliation des pauvres gens.

    Valley of Love c'est presque comme du Lynch. Il nous oblige à nous libérer et à ouvrir la boîte inconsciente.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 juin 2015
    Ce pouvait être un très beau film sur un thème simple, épuré et pourtant si tragique: la culpabilité de parents dont l'enfant s'est suicidé. Ce pouvait être beau comme un poème, une grande métaphore filée, celle de la Vallée de la mort qui se transforme en Vallée de l'amour et qui pour ce faire, prend pour cadre un paysage d'une grandiose et terrifiante beauté. Là, convoqués par le fils pour un ultime acte d'amour, les parents indignes se voient offrir la possibilité d'une forme de rédemption post-mortem. Confrontés à l'échec de leur couple, de leur parentalité, ils se heurtent douloureusement dans cet enfer brûlant à l'espoir insensé d'une deuxième chance surnaturelle. Tout le suspens du film est là, non pas dans l'action qui est inexistante, mais dans cette attente que nous partageons avec eux. Quand ils somatisent la présence réelle du fils (marques de brûlure sur leurs chevilles et leurs bras), on sait que le "miracle" pour eux a eu lieu et que ce qui était source de douleur infinie peut redevenir source d'amour, de pardon, de réconciliation. Et pourtant, je n'ai pas été tout à fait convaincue. L'esthétique minimaliste très en vogue chez nos créateurs modernes est parfois aux limites de l'abus de confiance.Bien sûr, on ne s'attend pas dans cette histoire à un débordement de confidences, mais tout de même, en savoir un peu plus permettrait d'aller plus loin dans l'analyse et le fameux, et si rarement satisfait de nos jours, plaisir de comprendre. Nos contemporains semblent souvent frappés d'impuissance, impuissance à dire, à exprimer, à vivre même; de ce point de vue, Isabelle Huppert et Gérard Depardieu excellent, elle comme marquée par une déficience de chair physique et lui noyé dans ce corps énorme et paralysant. Si c'est l'effet voulu, c'est réussi; mais cela contribue aussi à donner l'impression pénible aux spectateurs que toute expérience aujourd'hui, si violente, si puissante soit-elle, ne se vit que sur un mode mineur, désenchanté, quasi involontaire.Néanmoins cet art de l'ellipse n'est pas dénué de charme. Nous ne saurons pas par exemple pourquoi le fils s'est suicidé; nous aurons des doutes sur l'amour qu'il peut porter à des parents qui l'ont si manifestement mal aimés, mais là réside peut-être le beau mystère du fils: ce personnage arlésien est un ange qui apporte la grâce de la rédemption, aussi merveilleuse qu'imméritée.
    lionelb30
    lionelb30

    440 abonnés 2 596 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juin 2015
    Un drole de film qui peut avoir des effets tres contraire entre repulsion et fascination.
    Une histoire totalement improbable , une fin qui laisse pantois , un rythme lent , un jeu d'acteur parfois etrange mais un film original et assez marquant.
    Pauline_R
    Pauline_R

    177 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juin 2015
    Valley of Love est à part, langoureux, peut-être trop, qui repose surtout sur la qualité de ses deux interprètes principaux pour qui le film semble avoir été écrit. On retrouve ainsi un Gérard Depardieu au sommet de son art, imposant humainement, physiquement... il semble déborder de partout : de son short, de son coeur, de l'écran. Isabelle Huppert est excellente, comme toujours, fragile, au bord de la folie douce. Malheureusement, le film pêche un peu par son manque de rythme, ce qui peut faire sortir le spectateur du film, même si il comporte de beaux moments d'émotion, notamment dans son dernier quart d'heure qui relève le niveau de l'ensemble.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 juin 2015
    L'affiche est alléchante : deux monstres du cinéma français qui se retrouvent. Une promesse à moitié tenue. Le scénario est bon, les acteurs sont à la hauteur. Quelques personnages complémentaires mais surtout l'ombre du fils disparu. Comment ne pas penser à Guillaume Depardieu ?
    Cependant, le rythme du film est lent (probablement un effet de la chaleur de cette vallée) et j'avoue que parfois j'ai décroché.
    Donc une belle promesse mais pas totalement abouti. Dommage !
    nadège P.
    nadège P.

    132 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juin 2015
    Je ressors du film absolument enchantée et fascinée.
    Quel mystère, quel suspens, quelle belle interprétation de ces comédiens, quels beaux paysages, quelle belle atmosphère...
    Je vais retourner le voir sans hésiter.
    Juste une remarque pour ceux qui ont l'air de critiquer la silhouette de Huppert : elle est tout simplement mince, sans kilos superflus c'est tout, comme elle l'a toujours été.
    cylon86
    cylon86

    2 519 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juin 2015
    Isabelle et Gérard se retrouvent dans la Vallée de la Mort à la demande que leur a faite leur fils Michael après s'être donné la mort. Il leur a envoyé une lettre chacun avec un itinéraire à suivre et leur promet qu'il reviendra les voir si ils sont présents tous les deux à des endroits bien précis. Baignant dans le mysticisme, "Valley of Love" ne convainc pas toujours, coincé dans des situations que le réalisateur veut laisser inexplicables et dans certaines scènes un peu maladroites. Mais malgré cela, il serait totalement impossible de ne pas être charmés par les retrouvailles à l'écran des deux monstres sacrés du cinéma que sont Isabelle Huppert et Gérard Depardieu. Ces deux-là portent le film sur leurs épaules, apportant leur talent et leur sensibilité au service d'une histoire qui se retrouve souvent déconcertante mais parfois émouvante, pleine de justesse quand elle le veut bien.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 novembre 2015
    C'est un film émouvant avec un Gérard Depardieu totalement différent et très touchant. Isabelle Huppert est très bien dans son rôle également.
    poet75
    poet75

    272 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 juin 2015
    Réunir Gérard Depardieu, plus énorme et plus massif que jamais, et Isabelle Huppert, aussi fine et frêle qu'une brindille, cela ne manque pas de panache et cela vaut certes le coup d'oeil. Mais quand cela dure 1 heure 30 et que les deux monstres sacrés (comme on dit) sont au service d'un scénario peu inventif et très répétitif, cela finit tout de même par être lassant. Tous deux sont convoqués par un fils mort qui leur a écrit à chacun une lettre leur donnant rendez-vous dans la Vallée de la Mort à une date et à un endroit précis. Et le film s'engage petit à petit sur le chemin d'une sorte de spiritualité, mais une spiritualité mal digérée, naïve et très peu convaincante. De la pacotille en quelque sorte. 4/10
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 juin 2015
    Guillaume Nicloux a, avec ce film, tenté un pari fort risqué, faire une œuvre dont le personnage principal est absent, sorte d’Arlésienne dans la Sierra Nevada. Qui plus est, loin de rassembler une foultitude d’acteurs, il ose la difficulté en réunissant deux des monstres sacrés de l’écran français qui n’avaient plus joué ensemble depuis trente-cinq ans, dans Loulou de Maurice Pialat, Isabelle Huppert et Gérard Depardieu. Autour d’eux, trois seconds rôles, Dan Warner, Paul et sa femme, Aurélia Thierrée, ainsi que le concierge d’un motel et quelques figurants. Pourtant, dans cet immense espace désertique de l’Ouest américain aussi vaste que l’Ile de France, ce n’est pas la place qui manque. Mais le dernier acteur, nécessaire, incontournable, le parc lui-même, y eut perdu son immensité.
    On saluera la performance de ces deux acteurs qui interprètent magistralement bien, de façon crédible, un homme et une femme, ancien couple de longue date séparé, père et mère éplorés par la mort aussi brutale qu’inexplicable de leur fils unique. Or, ce fils unique disparu leur demande un effort de retrouvailles, les implore de lui faire une aveugle confiance, leur impose comme catharsis de se parler afin de revivre les déchirures de leur divorce, de leur départ et du départ de leur fils. Cette pénitence avant absolution, ils la vivront dans cet enfer de solitude, dans ce four à l’infernale chaleur, par un huis-clos imposé dans l’immensité du désert. Ils deviennent pions entre les mains de leur enfant perdu, ils sautent de site remarquable en vue imprenable, morbide tourisme chargé d’une croissante émotion s’accumulant au fur et à mesure des stations d’un calvaire psychologique rapprochant progressivement les parents déroutés. Dans cette évocation subtile du deuil, Isabelle Huppert démontre toute sa sensibilité exacerbée et, en état de grâce, corps monstrueux et amertume cachée, Gérard Depardieu bouscule nos âmes avec une délicatesse certaine.
    L’ambition du film est évidente, les prénoms du réalisateur, des personnages, leur enfant est mort, on entre de plain-pied dans une histoire subjuguante, initiatique sur la parentalité, la culpabilité et la spiritualité. Certes, Nicloux joue aisément sur notre imaginaire de spectateur. L'amour, la mort, le deuil et l'illusion, sont au centre de bien de nos préoccupations. Qu’y a-t-il au-delà ? Au départ, ils pensent se retrouver pour faire leur deuil. La lettre leur laisse à croire qu’il se passera quelque chose, mais ils n’y croient guère. Lui est sceptique, elle, argumentant plus que de raison, fait semblant d’y croire, appliquant le précepte de Pascal, mettez-vous à genoux, priez et vous croirez. Mais sous cette armure de foi, elle aussi est envahie par le doute jusqu’à cette nuit où… Ils persévèrent, ils entrent dans le jeu machiavélique tissé par le disparu. Ils se posent des questions, sur lui, sur eux et en viennent à évoquer des raisons, des regrets, des remords, des responsabilités pour, en définitive, s’apercevoir que leur quête d’un mieux n’a été qu’un échec. Lui est de nouveau seul, malade, au bord d’un abîme de souffrances promises, elle en pleine rupture. Leur vie n’aura donc été qu’une suite de naufrages. Ils se raccrochent petit à petit l’un à l’autre, se faisant confiance, avec suspicion, avec des régressions, se retenant à leur lettre comme à une bouée. Leur morbide randonnée endeuillée de parents orphelins de leur enfant obéit aux mortifères injonctions précises d’un démiurge qui doit apparaître. Ils attendent un signe. Jeu magnifique de deux acteurs au sommet de leur art.
    Oscillant entre suspens et fantastique, flirtant aux frontières du thriller, ce film est bien loin du film d’action. Ce serait aussi un film d’amour bien particulier dans lequel le réalisateur en explore des facettes inconnues. Amour filial, que ne font-ils pas pour revivre les traces de leur enfant ? Amour entre homme et femme, à l’envers, c’est leur propre sérénade qu’ils vont dérouler, évoquant des souvenirs et réanimant ce qui les a autrefois rapprochés. On sent qu’ils ont été heureux et qu’il suffirait d’un rien pour la petite braise qui rougeoie au fond leur cœur ne devienne un gigantesque brasier. Sur des paroles anodines, convenues parfois, ils redeviennent ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être. Passant de remords en regrets, ils vivent la difficulté de communiquer, la tâche ardue d’être parents et surtout la difficulté de croire à l’impalpable et à l’immatériel, car l’effort que demande le réalisateur au spectateur est le même qu’un enfant sollicite, jour après jour, sans l’exprimer, de ses parents. Croire en lui. Mais, en êtres impies, pour croire, nous voulons un signe.
    Film aussi minimaliste que profond, à la mise en scène maîtrisée, il ne manque pas de sujets de réflexions.
    officiel76
    officiel76

    46 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juin 2015
    c'est bien, mais Dieu que c'est froid. c'est peut-être ce qui était voulu, mais jamais on ne se sent atteint par la douleur d'Isabelle Huppert. IL y a des films dont on se plaint qu'ils en font des tonnes, et là où on aurait juste voulu être un peu plus happé, un peu plus concerné, un peu plus touché...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 19 juin 2015
    Je tombe des nues quand je lis les critiques élogieuses. La photo, les paysages, la lumière, la musique, m'ont sauvée de l'ennui. J'ai trouvé l'idée intéressante mais je n'ai pas réussi à trouver le couple d'acteurs et leurs émotions crédibles. Ce fut long.
    Loïck G.
    Loïck G.

    337 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 juin 2015
    Ce film est tellement bizarre, faussement mystique, à peine fantastique que les retrouvailles entre les deux monstres sacrés du cinéma constituent l’intérêt majeur. Personnellement cette confrontation (c’est bien dont il s’agit) tourne très vite à la déception, le scénario n’ayant rien d’autre à offrir que la considération respectueuse d’un cinéaste empêtré dans un décor dont il ne sait pas quoi faire. Il y avait pourtant dans les intentions, une adéquation parfaite entre ces montagnes décharnées et l’histoire d’un amour mort que les deux acteurs subliment sans jamais vraiment l’exprimer. Ils se neutralisent plus qu’ils ne jouent. Cannes a fait l’impasse sur ce film et je les comprends.
    Pour en savoir plus
    benoitG80
    benoitG80

    3 416 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juin 2015
    "Valley of Love", tout un programme à venir et surtout à tenir, d'une rare violence physique et verbale, que devront suivre dans ce monument de vallée de la mort, deux autres monuments du cinéma !
    C'est ni plus ni moins une magnifique œuvre que nous offre là Guillaume Nicloux avec ces cruelles retrouvailles de deux parents séparés et éloignés depuis longtemps, alors que leur premier enfant Michael, vient de se suicider...
    Retrouvailles planifiées et ordonnées par lui-même avant sa fin également programmée, où ce fils indique point par point dans deux lettres, la marche à suivre à travers cette vallée de la mort afin d'établir un... dernier rendez-vous avec eux deux !
    À la foi dément et extrêmement intelligent, ce scénario va nous subjuguer en nous embarquant dans un cheminement fascinant et poignant !
    Ce film âpre, difficile nous tétanise tellement qu'il est difficile d'en parler tant on reste happé par le magnétisme de ces deux acteurs, rarement aussi bons et bouleversants jusqu'alors.
    Au delà du travail sur les images, de la beauté du lieu, aussi magique soit-il, c'est avant tout l'incroyable relation et la richesse de cet échange qui focalise toute notre attention et notre émotion.
    Bien plus qu'un travail de deuil, c'est tout un terrible bilan que ces deux êtres vont faire, bilan de leur vie, de leurs échecs, de leurs manques, de leurs loupés au sujet de ce fils inconnu, et même au sujet de leur deux familles qu'ils ont chacun fondées après leur séparation !
    Et c'est avec la gorge nouée qu'à travers des paroles toutes banales, surgissent sans prévenir comme des poignards, des vérités tranchées et assénées brutalement où chacun réglera ses comptes avec l'autre et aussi avec soi-même !
    On a littéralement la chair de poule à la lecture de chacune des lettres dont chacun repousse le moment ultime de les affronter.
    Ces jours passés ensemble seront à la fois une terrible épreuve, un rapprochement et un choc psychologique énorme même si le programme à suivre semble absurde en apparence !
    Certaines scènes en raisonnent encore !
    Car au fond, il s'agit bien ici d'un exutoire à travers ce périple initiatique et spirituel dont chacun des deux parents finit par se persuader, jusqu'à croire à une possible rencontre avec leur propre fils commun.
    Porté par deux acteurs phénoménaux, ce film nous secoue et nous bouleverse par une intensité et une gravité de jeu rarement rencontrée...
    Guillaume Nicloux a en plus un talent de mise en scène unique où l'ambiance quasi irréelle digne de David Lynch, nous laisse flotter au dessus de ce désert rude et superbe, où l'on ressent presqu'autant la chaleur de cette fournaise, que Gérard lui-même alors qu'il sue à grosses gouttes du début à la fin.
    Toute une réflexion sur la connaissance de l'autre, la filiation, la séparation, l'isolement et la culpabilité, le tout terriblement maîtrisé et traité, sur un plan aussi intelligent qu'original !
    Enfin du cinéma viscéral, de larmes et de sang, créatif, puissant et utile...
    Bravo !
    pierre72
    pierre72

    138 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juin 2015
    "Valley of love" est un film singulier, aux multiples entrées, fait sans doute pour titiller la curiosité du spectateur et ses goûts cachés pour les rubriques peoples, écrit pour passionner les cinéphiles qui y retrouveront toutes les marques d'un cinéma de bon goût et peut être interroger aussi sur la mort, le deuil, le couple, la séparation.... Bref du cinéma français jouant sur tant de tableaux, qu'il pourrait friser l'indigeste et qui, pour moi, rate sa cible.
    Le pitch, cent fois rabâché dans les médias, est simple . La lettre posthume d'un fils suicidé, fait retrouver ses parents, séparés depuis fort longtemps, dans un motel proche de la Vallée de la Mort. Il leur promet une apparition s'il respectent bien les rendez-vous donnés dans la lettre....
    Le problème pour moi, (mais est-ce un problème?) c'est que je n'ai pas vu Isabelle Huppert et Gérard Depardieu... Certes, ils sont bien tous les deux dans le film, l'un aussi massif que l'autre est gracile, mais ils me sont apparus comme deux personnages romanesques, vivant une histoire lente et confinant au mystique. Ils ont beau s'appeler Gérard et Isabelle, balancer des dialogues bourrés de sous-entendus, ils sont complètement des personnages de fiction, réunis dans un film que l'on pourrait penser réalisé par Gus Van Sant. Leur couple improbable (on peut comprendre qu'il n'ait pas fonctionné) et pourtant attachant, repose bien sûr sur l'interprétation impeccable des deux comédiens avec une prime pour Depardieu qui, avec une sobriété étonnante fait passer beaucoup de douceur et d'émotion dans cet homme peinant et suant sous le soleil, métaphore de sa vie finissante. Toutes les allusions sur leur carrière ou leur vie personnelle, sont savoureuses pour qui veut jouer aux clins d'oeil, mais deviennent vite agaçantes, rendant cette histoire trop joueuse pour être au final prise au sérieux.
    A jouer plusieurs tableaux, le film rate finalement sa cible. Est-ce un hommage aux deux grands acteurs du cinéma français depuis plusieurs décennies ? Ou à Guillaume Depardieu, dont l'ombre plane sans cesse ? Est-ce également une envie de l'éclectique réalisateur de tenter un film art et essai, inspiré par Gus Van Sant, déjà cité mais dont les longs travellings des héros déambulant rappellent sa période "Gerry" et " Elephant" ou Antonioni pour le thème de la disparation ? Ou est-ce un joli coup de producteur réussissant à réunir deux monstres sacrés qui ne s'étaient jamais croisés à l'écran depuis plus de 30 ans ? Un peu tout cela à la fois sans doute... mais du coup, on se perd un peu dans cette oeuvre hybride.
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