C’est un peu par hasard qu’Antoine d’Agata s'est mis à filmer les prostitués. Sans idée de départ, il filma des entretiens avant d’écrire et de réécrire son scénario, selon les lieux, les événements et les rencontres. Plus la pensée du réalisateur avançait, plus le tournage était méticuleux. Finalement, il demanda aux prostitués d’écrire leurs textes, sorte de monologues qu’elles récitaient face à l’appareil photo.
C’est au gré de ses rencontres qu’Antoine d’Agata a tourné Atlas. Parcourant le monde, il lui a fallu 3 années pour rassembler ces 1h15 d’images.
En avril 2013, Antoine d’Agata, avec l’aide de Bernard Marcadé et Fannie Escoulen, commissaires d’installation, présenta une exposition sur le travail du photographe. Au Bal et à la galerie des Filles du Calvaire, Anticorps regroupait 20 années de voyages et des milliers de photographies d’Agata, y compris des clichés du film Atlas. Un livre, tiré de l’exposition, rassemble également 2 400 photos de l’artiste.
Le 3 décembre 2013, la chaîne de télévision Arte diffuse à 0h50 Atlas. Officiellement pour des raisons de droits d’auteur, le documentaire n’a pas été reprogrammé ni mis en ligne sur le site de la chaîne.
Le tournage d'Atlas a emmené son réalisateur aux quatre coins du globe à la rencontre de prostituées. Le film se déroule dans des pays aussi divers que Cuba, la Norvège, l'Ukraine ou encore le Cambodge.
Il s'agit du premier documentaire d'Antoine d'Agata, lui qui avait réalisé un long-métrage intitulé Aka Ana en 2008.