Ce film est présenté en compétition à la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2014.
Mezzanotte est le premier long métrage de Sebastiano Riso. Un film à la "tonalité pasolinienne douce et poétique" selon Charles Tesson, sélectionneur de la Semaine de la critique de Cannes. Le film raconte le parcours initiatique d’un jeune garçon en fugue aspirant à devenir chanteur...
Sebastiano Riso a été inspiré par de nombreux réalisateurs avant de débuter sa carrière. Parmi eux : Gus Van Sant, François Truffaut ou encore Roberto Rossellini : "LES 400 COUPS, de François Truffaut, pour son héros, Antoine Doinel. ALLEMAGNE ANNÉE ZÉRO, de Roberto Rossellini, pour son héros, Edmund. Ce sont deux films fondamentaux pour moi : par leur honnêteté, leur force. Leur façon d'éviter tout baroque, de garder un point de vue clair sur l'histoire. Le héros de mon film est issu de ces deux jeunes héros. Plus précisément, il est un mélange d'Antoine Doinel et de Christiane F. [la jeune prostituée berlinoise de MOI, CHRISTIANE F.] Car l'action ne se situe pas dans les rues de Paris, mais dans une ambiance sombre, difficile. J'espère que le film est universel : quand on a 14 ans, on a la même attitude qu'on habite Shanghai, Rio ou Paris..."
Le réalisateur Sebastiano Riso a souhaité filmer de manière à ce que son long-métrage puisse paraître intemporel, dans tout ce qu'il montre et dénonce. Pour ce faire, il a utilisé la dernière génération de caméra digitale, mais combinée à une lentille anamorphique des années 1970, qui elle révèle plus d'imperfections. Une volonté sans doute de séduire le public afin que chaque génération puisse s'identifier au film.
Davide Capone, interprète du personnage du même nom obtient ici son premier rôle au cinéma.
Le réalisateur Sebastiano Riso et son jeune acteur Davide Capone sont tous deux originaires de Catane, une province sicilienne. Une partie du film se passe d'ailleurs dans cette région.
Lorsqu'on lui demande quel est le plus grand film de ces vingt dernières années, Sebastiano Riso cite Gomorra, une plongée réaliste dans le monde de la mafia italienne : "Difficile de trouver un film plus puissant, plus intense, et pourtant, quelle douleur de le voir. Grâce à Matteo Garrone, grâce à Paolo Sorrentino, nous vivons une période glorieuse pour le cinéma italien. Je suis fier d'eux. Dans les années 60 et 70, le cinéma servait aux Italiens à comprendre leur pays. Aujourd'hui, les Italiens ne savent plus qui ils sont. Mais le cinéma va peut-être les aider à nouveau..."