Le réalisateur Virgil Vernier a souhaité faire un film sur les tours du Mercuriales de Bagnolet en Seine-Saint-Denis, car elles sont riches d'un point de vue symbolique dans son histoire comme dans la grande Histoire. Virgil a grandi face à ces tours, et elles l’ont toujours fasciné. Il souhaitait faire un film sur les ruines, et ces tours étaient pour lui le meilleur objet pour en parler. Elles ont été construites sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, et ont incarné le triomphe du capitalisme, l’influence des Etats-Unis sur la France dans les années 1970. Comme il le dit : "Les tours du Mercuriales sont comme une sorte de totem de notre monde".
Mercuriales a reçu le prix découverte dans la compétition Première oeuvre de fiction du Festival International du Film Francophone de Namur et le Prix du jury Erasmus au Festival International du Film Indépendant de Bordeaux (2014).
Comme pour l’un de ses précédents films, Chroniques de 2005, Virgil Vernier a opté pour une narration fragmentée, où chaque personnage prend le relais sur l’autre, pour dresser un portrait de la société contemporaine.
Pour être au plus proche de son personnage, Ana Neborac, qui livre sa première interprétation cinématographique, a écrit le journal intime imaginaire de celle qu'elle interprète.
Ce film est programmé à l'Acid au Festival de Cannes 2014, ainsi qu'au Festival International du Film de la Rochelle 2014.