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benoitG80
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4,5
Publiée le 5 décembre 2014
"A la vie" de Jean-Jacques Zilbermann, est un film où les défauts remarqués par certains en font justement pour moi, tout son charme et sa sensibilité ! Car justement, il est vrai que ce film parait fragile, un peu bricolé tout comme le sont les trois héroïnes à la fois touchantes, hésitantes et bouleversantes à la fois... Toutes les trois dans une pleine reconstruction très émouvante car pleine de doutes, de questionnement par rapport à la dure réalité de leur vie en captivité et à la difficulté de renaître ensuite avec une remise en question où la culpabilité fait surface, on est justement séduit par la justesse de leurs propos, de leur attitude et de leurs réactions pendant ces quelques jours passés ensemble à Berck Plage où elles se retrouvent enfin... Tout résonne en effet avec beaucoup de profondeur, que ce soit une simple anecdote lancée à la volée ou une confession beaucoup plus difficile dite sur le fil du rasoir, le tout étant du reste très bien justifié en faisant écho au passé, à la situation et au caractère de chacune ! Ces quelques journées parfois légères, mais aussi difficiles et compliquées où les mots sont lourds de sens nous plongent complètement dans cette très belle renaissance, très délicate grâce à des comédiennes dirigées avec une grande sensibilité dont Julie Depardieu irradie complètement ainsi que Johanna ter Steege et Suzanne Clément, toutes deux parfaites tout en étant très différentes et complémentaires ! Un très beau film tiré de l'histoire vraie de la mère du réalisateur, qui nous rappelle en passant certains moments du merveilleux livre de Primo Levi "Si c'est un homme..." Sans doute un peu de bric et de broc, ce film a donc les défauts de ses qualités en restant assurément un moment rare d'intensité qu'il serait injuste de condamner d'un revers de la main... Une très belle histoire dont on ressort presque éprouvé mais touché, ému au plus profond !
Jean-Jacques Zilbermann rend hommage à sa mère et à deux de ses amies rescapées des camps de la mort. L'idée est belle et généreuse. Les premières images sont fortes et douloureuses. Les dernières sont à la fois gaies et nostalgiques.
Entre les deux, la réalisation trop illustrative est un barrage à l'émotion que je pensais ressentir. L'ensemble reste trop figé. Quelques jolies scènes, trop rares, hélas, accrochent un sourire.
Vite fatigué par une reconstitution trop appuyée et ce trop long ballet de voitures d'époque, entre autres, il a fallu tout le talent et la force d'un casting sans failles pour retenir mon attention.
Hippolyte Girardot et Mathias Mlekuz, tous deux parfaits.
Un trio d'excellentes comédiennes. Johanna ter Steege, déterminée à rester une femme définitivement libre. La toujours magnifique Suzanne Clément, enfermée par le poids d'un passé trop douloureux avant de s'en libérer, dans un sourire. Et enfin Julie Depardieu. Tour à tour émouvante, touchante et drôle. Elle est quasiment de toutes les scènes et reste toujours parfaitement juste.
Avec ce récit autobiographique dans lequel le réalisateur Jean-Jacques Zilbermann nous raconte l'histoire de sa mère, il nous offre un magnifique portrait de femmes, libres, fortes, et pleines d'un appétit de vie communicatif. Emouvant et sincère, juste et généreux, le film est un hymne à la vie chaleureux qui vient réchauffer le cœur.
"A la vie" n'est pas seulement un (enième, pourront dire les mauvaises langues) film traitant de cette période sombre de l'Histoire qu'est la Seconde Guerre Mondiale (période se "résumant", dans le métrage, à la Shoah et à Auschwitz), c'est aussi une formidable ode à la liberté, et à l'amitié entre trois femmes qui se sont connues au cours de circonstances douloureuses. A la fois émouvant, drôle (notamment grâce au personnage de Rose) et réalisé tout en pudeur, ce film constitue une très bonne surprise. Les actrices principales sont excellentes (de même qu'Hippolyte Girardot, dont le personnage dissimule une cicatrice bouleversante), et j'ai pu découvrir avec plaisir un jeune homme très séduisant en la personne de Benjamin Wangermee dans le rôle de Pierre. Même si le film n'évite pas les écueils du drame à la française (une fin convenue, notamment), je le conseille tout de même vivement.
Jean-Jacques Zilbermann nous berce délicatement dans un savoureux contraste entre la légèreté présente et la brutalité vécue, au rythme de la musique (aux saveurs yiddish) d’Eric Slabiak. La primauté est donnée à la découverte. Chaque instant que nos "Trois Glorieuses" passent ensemble, est inaugural : faire un repas traditionnel ensemble, déguster une glace, danser, regarder l’horizon tout en étant caresser par la mer, partager les plaisirs simples et obsolètes d’une existence retrouvée. Un bonheur à porter de main...
Pourtant aucune de ses trois femmes n’apprécient leur quotidien, terne. Ces retrouvailles vont permettre à chacune, de se délester d’un pesant fardeau. Une liberté enfin reconquise qui va les autoriser à ouvrir les bras… à la vie.
Ce film m'a bouleversé, porté par des actrices incroyables et émouvantes il m'a fait rire et pleurer! C'est une leçon de cinéma mais surtout une leçon de vie
Quelle claque !!! Un film émouvant, drole, intelligent. Admirablement bien joué et mis en scène c'est un vrai feel good movie que je recommande à tout le monde
J'avais presque honte de ne rien ressentir, de rien partager avec trois destins pourtant massacrés. Mauvaise, voir piteuse réalisation. Lisse et vide. Un bon moment d'ennui. Julie Depardieu enchaîne les navets et son jeu en devient vraiment problématique.
Pendant des années, la mère de Jean-Jacques Zilbermann, faussant compagnie à son mari et à ses enfants, allait rejoindre au bord de la mer deux amies de déportation, deux femmes avec qui elle avait partagé les dures conditions de vie du camp d'Auschwitz. Cette relation avait conduit Jean-Jacques Zilbermann a réaliser, dans les années 80, un documentaire de 52 minutes sur ces rencontres estivales. Ce documentaire, "Irène et ses deux sœurs", n'a jamais été distribué mais Jean-Jacques Zilbermann a été y puiser de nombreux éléments qui, mixés avec les fruits de son imagination, ont donné "A la vie", son nouveau long métrage. Il est certain que, le plus souvent, on se montre particulièrement sévère lorsqu'on est déçu par un film dont le synopsis vous avait particulièrement attiré. C'est ce qui se passe avec A la vie, un film présenté au Festival de Locarno et qui ne s'avère que très honorable alors qu'on anticipait un véritable choc.
Le film est intéressant par l'originalité de son approche (cette histoire est tout de même incroyable) et aussi par le choix de la légèreté apparente. (...) mais, rapidement, Zilbermann est piégé par son sujet et son scénario n'échappe pas à un déroulement sans surprise, peu aidé par une mise en scène ultra académique. (...) Zilbermann ne se tire pas si mal d'un sujet plutôt casse-gueule.
C'est à plus de soixante-dix ans, que remonte le sinistre épisode d'Auschwitz, voilà plus de soixante-dix ans, qu'un projet fou d'extermination de catégories de populations a été organisé. Les trois héroïnes du film en portent le tatouage numéroté sur le bras. Cela semble tellement irréel! Certains vont même jusqu'à prétendre que l'on pourrait réviser l'histoire. Ce qui est magnifique dans ce film et dont le titre annonce la couleur, c'est que la parole aide à élaborer un passé traumatique. Ces femmes sont unies par un passé de lutte à mort pour survivre, elles sont des rescapées et au travers de leurs retrouvailles, elles vont se dire leurs culpabilités, les moments de rancoeur qu'elles ont éprouvée entre elles. Et puis, il y a l'amour, le dsir, la sexualité et ses empêchements... Et puis, il y a encore les chants yiddish. Quel beau film, quelle élégance, quelle délicatesse chez les personnages du film. Et puis, il y a aussi l'espoir que suscitait alors le parti communiste français et la solidarité, qui était une valeur majeure de notre pays d'alors. Et puis, il y a cette marche de la mort, qui n'est pas une fiction. Et puis, il y a Berck, cette ville du bord de mer.
Lisse, cliché, sans émotion. Désolée. J'attendais beaucoup de ce film mais les couleurs bien trop criardes, le jeu tout en caricature des comédiennes (même Julie Depardieu ...qui physiquement commence à faire de la peine) mettent une distance avec le spectateur qui très vite devient presque gênante. Le réalisateur, et c'est honorable, a souhaité rendre hommage à sa mère mais on le sent mal à l'aise, pas tout à fait en accord avec ce qu'il aurait souhaité rendre à l'image et ce qu'il en a fait. Peut-être que ce poids lui pèse encore trop sur les épaules. Pas de claque ! ni de choc. Et difficile même de sortir touchée ...c'est dire !
Sur une trame potiellement forte, je n'ai ressenti aucune émotion au récit et à son traitement. L'accessoire ne fait pas le fond de l'histoire : J'ai été impressionné par la quantité de vehicules d'époque mais surpris par de multiples invraisemblances ou loupés. J'en cite qq unes en les masquant: spoiler: On voit l'héroïne dans deux séquences pour passer la petite annonce pour rechercher une autre déportée mais aucune évocation du comment elles se sont retrouvées. / Le jour où les 3 femmes se retrouvent, l'héroïne retrouve son amie qui vit aux Pays Bas, laquelle est accompagnée de leur amie commune qui vient du Canada, en faisant la surprise de sa venue à l'héroïne! / La première phrase adressée à cette femme inattendue qui vient du Canada :"Mais tu devrais être morte toi!"/ J'arrête là.