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stanley
66 abonnés
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2,5
Publiée le 12 mars 2017
Kyoshi Kurosawa, cinéaste mineur, mais dont le savoir faire de la mise en scène lui a permis de réaliser plusieurs bons films, d'effrois ou dramatiques, réalise ici une oeuvre assez décevante, longue, dont on attend vraiment quelque chose qui ne vient pas. Refusé lors de la sélection du dernier festival de Cannes, le cinéaste a cru bon diminuer la durée du film. Il en reste un scénario bancal (la relation Gourmet/Tahar Rahim), une actrice fade et mal dirigée). Dommage, car le film n'est pas nul, la musique est belle, la photographie soignée (beaux cadres, maison inquiétante à souhait) mais l'histoire ne s'envole réellement jamais. La fin est prévisible. Seules surnagent quelques très belles scènes inquiétantes et poétiques qui ont fait le talent du cinéaste (un passage au bord d'un fleuve, une scène de photographie et surtout la plus belle du Secret de la chambre noire, une apparition fantomatique à faire frémir et enivrer). On reste sur sa faim, d'autant plus que le cinéaste, en sortant de ses frontières, a voulu prendre un risque, à moitié réussi.
C'est un drame fantastique excellent. J'ai beaucoup apprécié. L'atmosphère est superbe. Surtout cette histoire est prenante et envoûtante (même si le film est un peu trop long).
A la fin de la projection de Le secret de la chambre noire, le spectateur peu séduit se posera immanquablement la question : et si, avec la même trame, le film avait été tourné au Japon, le résultat aurait-il été meilleur ? Réponse immédiate : très certainement, l'univers fantasmagorique de Kiyoshi Kurosawa se mariant davantage avec les brumes nippones et les cerisiers en fleurs qu'avec une grande bâtisse bourgeoise en périphérie parisienne et le RER comme mode de transport. Le point de vue est occidental évidemment pour qui les fantômes japonais ont quand même plus d'allure que leurs collègues européens. Le secret de la chambre noire est terriblement lent pendant sa première heure et son glissement progressif vers le fantastique, s'il donne un peu de rythme au film, en accentue finalement les limites d'un scénario prévisible par la suite et qui n'est pas loin de sombrer dans une veine grotesque que l'on pensait étrangère au cinéma de Kurosawa (à moins qu'on ait placé le réalisateur un peu trop haut, hypothèse qui rend corps si l'on considère son avant-dernier film, Creepy, encore inédit dans nos salles et très décevant). Le seul suspense du film est immobilier, ce dont on n'a cure tandis que l'intrigue bascule vers des rivages que n'importe quel cinéphile, surtout amateur de fantastique, a déjà vu et revu. Ce qui n'arrange pas l'affaire est la fadeur des dialogues et une interprétation à plusieurs vitesses comme si les acteurs n'étaient pas dans le même film : c'est dans doute voulu mais cela rend le métrage bien faible et inopérant en matière d'émotion. Tahar Rahim hérite hélas d'un rôle qui n'est pas fait pour lui et le caractère de son personnage est totalement incohérent. Olivier Gourmet, en vieux routier, assure ses arrières mais on l'a vu bien meilleur auparavant. Seule Constance Rousseau, avec son physique diaphane et intemporel, impressionne par sa délicatesse et son évanescence. Au point qu'elle pourrait sans problème jouer dans le remake du film en japonais. Maigre consolation tout de même pour un film que la greffe d'un pays à un autre n'est pas chose si facile. Verhoeven avec Elle et Farhadi avec Le passé ont pourtant prouvé qu'ils pouvaient être crédibles et même davantage sans renier leur univers mais en l'adaptant avec justesse aux contingences d'une ambiance française. Pour Kurosawa, ce n'est vraiment pas le cas.
Une histoire de revenants et de fantômes... on ne sait pas qui est réel ou qui habite véritablement cette étrange maison. Cependant la déception est grande de part le secret qui n'en est pas vraiment un, par cette histoire immobilière qui n'a aucun intérêt et cette fin banale et si attendue...... Reste la musique et la belle ambiance fantastique
ENFIN un film dans lequel l'univers de la photographie est mis à l'honneur ! La scène où le jeune comédienne doit poser si longtemps m'a donné des frissons, bluffant!!
c'est subtile et pourtant tellement puissant ! Une ôde à l'amour, à son souvenir, parfois traumatique, qui nous emporte quelque part entre la vie et la mort... à méditer
Kurosawa au sommet de l'ambiguité de son univers, que dis-je... de ses univers ! Des degrés de lecture multiples pour une oeuvre intrigante qui a su m'ensorceler, j'en redemande !
Film vu en avant-première en présence du réalisateur, j'ai été transportée par l'atmosphère à la fois anxiogène et mystique tout comme le jeu troublant des acteurs. La mise en scène, d'une sublime maîtrise, sert cette intrigue qui met en lumière ce jeune assistant photographe qui débarque au beau milieu d'une relation père-fille qui pose beaucoup de questions, tant elle semble parfois malsaine. Et quelle surprise de voir Tahar Rahim dans un registre si sombre, c'est inédit !
Décidément la France semble attirer des cinéastes en quête d'une certaine liberté artistique. Après Paul Verhoeven avec ''Elle'', voilà que Kiyoshi Kurosawa s'en vient tourner un film de fantômes à Gennevilliers ! C'est improbable mais les faits sont là, le cinéaste s'intéressant au parcours de Jean, jeune homme devenant l'assistant de l'implacable Stéphane, un photographe utilisant encore un daguerréotype pour immortaliser ses sujets, leur infligeant alors des temps de pause interminables. Passant son temps à photographier sa fille lors de longues séances, Stéphane inquiète Jean qui ne tarde pas à jeter son dévolu sur sa fille tout en pénétrant dans un monde plein de mystères... Si Kurosawa n'a rien perdu de sa force de sa mise en scène en tournant en France, s'avérant capable de faire frissonner avec très peu d'éléments et une puissance de mise en scène indéniable, il n'en a pas moins gardé ses défauts, ''Le secret de la chambre noire'' croulant sous les longueurs avec une bonne demi-heure de trop venant enterrer une partie du potentiel offert par le film. Si le cinéaste maîtrise la frontière entre le réel et le fantastique, il semble avoir toujours autant de mal à cerner les limites et le potentiel de son récit, s'attardant sur des éléments peu intéressants quand d'autres mériteraient d'être plus exploités. Certes, il n'en demeure pas moins très bon dès qu'il s'agit de créer une ambiance mais l'on aurait voulu frissonner plus et s'ennuyer moins. Parmi ce joli casting francophone (dans lequel on retrouve Olivier Gourmet et Mathieu Amalric), on remarquera surtout la jolie prestation de Tahar Rahim dans le rôle principal. Un rôle difficile que l'acteur aborde avec charisme et aisance, maîtrisant vraiment toute la palette de son jeu au contraire d'une Constance Rousseau en roue libre dont la fausseté du ton vient un peu péter l'alchimie de l'ensemble qui, au demeurant, reste souvent fascinant.
Tahar Rahim et Olivier Gourmet côte à cote dans un long-métrage franco-belgo-japonais ? Ca a de quoi intriguer, non ? D’ailleurs, c’est sans doute parce que nous apprécions véritablement le duo de comédiens qui nous attendions tant de ce film. A-t-il été à la hauteur de nos espoirs ? Pas totalement. Avec son atmosphère proche du film « Les Autres », « Le secret de la chambre noire » suggère les choses plus qu’il ne les montre, plante une atmosphère particulière où l’on se perd, dans un premier temps, avec délice. Sauf qu’au contraire du célèbre film d’Amenabar, la surprise n’a pas vraiment lieu tant on la voit venir… Son manque de suspense et son histoire convenue gâchent une bonne partie du plaisir cinématographique. Par contre, le savoir-faire du metteur en scène Kiyoshi Kurosawa et l’exploitation qu’il fait de la photographie nous laissent bouche bée. La lumière est très étudiée, le clair-obscur formidablement amené
J'ai été voir le film en avant-première, je suis pas trop adepte des plans trop éloignés et de fantôme, film un peu long, parfois on s'y perd dans le scénario, j'aurai aimé des plans plus serrés pour Olivier gourmet et tahar Rahim , acteurs que j'aime. Voilà c'est un avis personnel.
"Ce n'est pas le Japon qui est foutu, c'est toi qui ne vaut rien" est une réplique d'un personnage du film de Moratoriamu Tamako cité en exemple par Kiyoshi Kurosawa. Elle illustre le propos de ce réalisateur japonais contemporain qui s'intéresse à l'évolution de nos sociétés. Plongé dans l'univers de la région parisienne, Kiyoshi oppose l'ancien urbanisme, grosse maison bourgeoise, au développement récent et bétonné de la banlieue parisienne. Le sociétal est aussi représenté par la disparition des métiers manuels, ici ceux liés à la photographie argentique au profit de l'émergence de la photographie numérique. Adepte du Daguerréotype, ancien procédé de photographie (1851), un photographe ayant perdu son épouse cherche à la retrouver en immortalisant sa fille dans des clichés au temps de pose particulièrement longs et éprouvants.Pourquoi faire à l'ancienne, en un temps infini, ce que l'on peut faire très rapidement aujourd'hui avec les progrès du numérique ? pourrait se demander Jean, son nouvel assistant. Ce dernier, demandeur d'emploi, accepte les contraintes de ce procédé ancestral sans rechigner. Tout le propos du film de Kurosawa est de démontrer la déshumanisation de nos sociétés avides de profits rapides, sans lendemain.Cadrages serrés, caméra fixe et atmosphère pesante sont au rendez-vous de ce film de fantômes chers au cinéaste.Le flou entre réalité et fantastique ne permet pas de distinguer les frontières et, on oscille d'un monde à l'autre en s'interrogeant sur la finalité de cette représentation. L'actrice Constance Rousseau personnifie agréablement la modernité et la femme d'un monde disparu (19éme siècle).Son personnage est au centre de l'histoire et indique clairement que le futur de l'homme est la femme, sans elle il n' y a pas d'espoir : l'artiste ne peut vivre sans sa muse.
La réalisation est parfaitement maîtrisée, seul le dénouement, ,à se vouloir trop explicite, gâche cette narration devenue confuse du fait d'un relâchement du scénario dans sa partie finale. Les compositions photographiques sont particulièrement réussies : tonalité des couleurs, des objets, des personnages et ordonnancement méticuleux des plans. Belle réalisation qui nous permet de revisiter l'âge des pionniers de la photographie, et de comprendre qu'une nouvelle ère détruit la précédente.
nobuyoshi kurosawa nous livre un film magnifique et dur qui traite essentiellement du deuil ,mais aussi des regrets, de la peur d'hommes de perdre le contrôle et l'amour, le tout mis en scène dans des décors aussi beaux qu'abandonnés ou les outils archaiques du personnage principal qui est photographe emprisonnent son /ses modèles, et où les fantômes de ses souffrances gambadent poétiquement tout le long du film jusqu'à nos faire ressentir a nous aussi sa propre perdition... j ai ressenti quelques longues longueures,quelques heures après avoir vu le film j ai compris qu'elles n'étaient pas là pour rien finalement...
Avec Le Secret de la Chambre Noire, Kiyoshi Kurosawa rate malheureusement son passage en France avec une oeuvre qui souffre de la comparaison avec son Creepy paru plus tôt cette année. ♥♥
Je me méfie toujours énormément des cinéastes qui font le choix de s’exiler à l’étranger. Je crois que malheureusement trop souvent, ceux-ci perdent leur sensibilité locale au profit d’un pseudo-universalisme qui au final édulcore trop souvent l’auteur jusqu’à le rendre insipide. Si le constat est dur, reste que nous avons plus connu de The International (Tom Tykwer) que de Copie Conforme (Abbas Kiarostami). Toutefois, lorsque j’ai eu vent que Kiyoshi Kuroswa, auteur des légendaires Cure, Retribution ou même l’excellent Creepy au dernier festival Fantasia, allait tourner un film en France, je me disais qu’il y avait là un auteur à la signature si intègre qu’il ferait indéniablement parti de ceux qui réussissent leur passage à l’étranger. Malheureusement, Le Secret de la Chambre Noire se trouve davantage dans le coin des déceptions.
Coiffé d’une distribution de première force (Olivier Gourmet, Tahar Rahim et Mathieu Amalric notamment), Le Secret de la Chambre noire nous raconte l’histoire d’un photographe (Olivier Gourmet) obsédé par les photos anciennes et de son assistant (Tahar Rahim). Rapidement, le travail sombre dans une spirale de souvenirs douloureux et de magouilles douteuses auxquels se mêlent divers personnages plutôt glauques notamment la fille du photographe et un promoteur immobilier sans scrupule.
D’entrée de jeu, le jeu des acteurs est la grande déception, spécialement lorsque l’on regarde les solides noms présents au générique. Aucun d’entre-deux ne semble s’en tirer avec mention honorable et ils offrent tous une composition un peu fade, sans émotion ni intensité. On sent que l’ensemble manque de direction et les acteurs trop laissés à eux-même. La psychologie des personnages est également trop faiblement développée et affecte l’ensemble de la crédibilité du récit. Manque d’inspiration Certains plans demeurent par contre magnifiquement cadrés et nous rappelle tout le talent du cinéaste Kiyoshi Kurosawa. Ceux-ci sont toutefois trop anecdotique dans une histoire qui ne prend jamais véritablement son envol ni ne pose les bases solide d’un suspense. Si Kurosawa avait réussi l’incursion hors du cinéma d’horreur avec Tokyo Sonata, Le Secret de la Chambre noire n’arrive pas à la hauteur des standards auxquels le célèbre cinéaste nippon nous a habitué.