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    Battle of the Sexes
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    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2017
    En 1972, la joueuse de tennis Billy Jean King est au sommet. Une championne qui se fait aussi militante pour une meilleure répartition des gains entre hommes et femmes. Un combat qui est loin d'être gagné d'avance. Et qui prend une tournure inédite quand l'ancien n°1 masculin, Bobby Riggs, âgé de 55 ans, la met au défi de l'affronter. Battle of the Sexes, signé de Valerie Faris et Jonathan Dayton, le double mixte gagnant de Little Miss Sunshine, raconte cette histoire édifiante, qui dépasse largement le cadre sportif pour devenir un symbole de la lutte féministe pour l'égalité des sexes. C'est un film américain et cela signifie, malgré le respect que l'on doit aux réalisateurs, outre une efficacité certaine, un certain manque de subtilité dans la narration. Mais après tout, ce qui est montré est la réalité et si le portrait de ce phallocrate de Bobby Riggs (Steve Carell, excellent) semble chargé, il n'en est pas moins grandement conforme à la vérité. Jeu, set et macho, alors ? Oui, et même si les hésitations de Billy Jean (Emma Stone, remarquable) en matière d'orientation sexuelle occupent une trop large place, cela montre à ceux qui en douteraient encore qu'à l'époque l'intolérance régnait en maître. Quant à la comparaison avec le Borg/McEnroe sorti un peu plus tôt, elle n'a évidemment pas lieu d'être. Dans Battle of the Sexes, les enjeux sont bien différents et le match entre King et Riggs, en dépit de son environnement de jeux du cirque, avait avant tout une valeur emblématique et, osons le mot, historique.
    RedArrow
    RedArrow

    1 674 abonnés 1 534 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2017
    Jonathan Dayton and Valerie Faris ne sont peut-être pas les réalisateurs les plus prolifiques du monde ("Little Miss Sunshine" date déjà de 2006 et "Elle s'appelle Ruby" de 2012 !) mais notre attente autour de leurs quelques projets s'en trouve toujours récompensés. D'ailleurs, comment ne pas être séduit à l'idée de découvrir leur vision de cette "bataille des sexes", ce match de tennis complètement fou de 1973 entre la jeune joueuse Billie Jean King, symbole de la cause féministe, et l'ancienne gloire devenue bouffon des foules, Bobby Riggs ?

    Une des grande forces de "Battle of the Sexes" est assurément son casting. Pour sa première apparition post-Oscar (et son film de 2017), Emma Stone prête donc ses traits à Billie Jean King, une joueuse en pleine phase ascendante qui, si elle cherche à obtenir avec courage et défiance une reconnaissance égale entre les hommes et les femmes sur les courts de tennis face à un système phallocrate bien établi, est paradoxalement en plein doute sur sa vie privée. Sa relation avec une jeune coiffeuse entraîne en effet une sorte de dichotomie fascinante chez le personnage incapable d'assumer sa véritable orientation sexuelle dans une société qui n'est pas encore prête à l'accepter (et son entourage, King est mariée) alors qu'elle devient le porte-étendard de la cause féministe dans un milieu sportif qui, lui, se fissure peu à peu face à l'indépendance et au succès de ces joueuses.
    Face à elle, Bobby Riggs est un tennisman à la retraite, dont la vie familiale et professionnelle moribonde castre la gouaille verbale de show-man qui a fait son succès passé sur les courts. Son addiction contagieuse aux paris en tous genre (il corrompt à chaque fois tous ses amis ou son entourage professionnel de manière tordante) met à mal sa famille : sa femme et son fils aîné semblent dépassés par ce personnage qu'il s'est créé, ne décelant que bien trop rarement l'homme derrière ses multiples écarts et joutes verbales.
    Le choix de Steve Carell pour l'incarner relève tout simplement de la perfection. Hilarant lorsque le personnage devient un spectacle machiste à lui tout seul avec ses bouffonneries médiatiques, l'acteur lui apporte aussi tout son jeu nuancé pour dresser le portrait d'un homme bourré de failles, tiraillé entre un amour pour sa famille qu'il ne sait plus vraiment comment exprimer et son envie insatiable de retour sous les feux des projecteurs sans qui il semble étouffer.
    Si la qualité d'écriture n'y est bien sûr pas étrangère, la montée en puissance du duel tant annoncé entre ces deux figures finalement bien plus fragiles qu'il n'y paraît n'aurait sans doute pas été la même sans la prestation de ces deux immenses acteurs délivrant chacun un numéro impeccable avant le choc de leur grande confrontation.

    Entendons-nous bien, "Battle of the Sexes" n'est pas un film sur le tennis à proprement parler (le match final filmé comme la reconstitution de la rencontre télévisée de l'époque en témoigne) mais celui d'une révolution dans ce milieu sportif et, par son influence, dans la société américaine elle-même, un combat féministe où Billie Jean King devient un symbole de la cause en grande partie par ses propres positions mais aussi du fait des manipulations de Bobby Riggs (il est inconsciemment le créateur de sa rivale sur certains aspects). Évidemment encore d'actualité, le propos trouve une résonance encore plus grande avec les révélations récentes de harcèlement sexuel dans le microcosme hollywoodien allant jusqu'à déteindre sur l'ensemble des société occidentales dans toutes les strates qui les composent.

    Pour en revenir au film, le format de feel-good movie choisi Dayton et Faris (et n'oublions pas le scénariste Simon Beaufoy) pour développer ce discours combatif a le défaut de sa qualité. D'un coté, la construction adoptée prend si bien le temps d'explorer en profondeur toutes les facettes des deux futurs adversaires qu'il est quasiment impossible de ne pas se laisser emporter ou frémir sur l'issue de leur affrontement mais, de l'autre, le feel-good movie est un genre aujourd'hui tellement codifié que "Battle of the Sexes" souffre parfois de son manque de surprise, surtout si l'on connaît par avance la finalité de cet improbable match.
    Toutefois, ce serait vraiment faire la fine bouche de ne s'arrêter que sur ce dernier point car la maîtrise de Dayton et Faris pour juguler nos émotions à travers le positivisme qui émane de cette incroyable histoire relève tout simplement d'un travail d'orfèvre à l'efficacité imparable, ces deux-là sont bel et bien deux des meilleurs artisans du grand feel-good movie contemporain.
    dominique P.
    dominique P.

    839 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2017
    C'est une comédie / biopic faite par les réalisateurs de "Little Miss Sunshine".
    Je trouve que c'est très intéressant d'avoir fait un film sur cette histoire vraie.
    La première heure on s'ennuie un peu car on nous montre d'abord les personnages et tout ce qui précède le fameux match.
    Mais la dernière demi-heure est vraiment fabuleuse.
    Outre le match en question, c'est intéressant de voir un peu de la vie de la joueuse Billie Jean King.
    Les années 70 sont très bien reconstituées et les acteurs sont excellents.
    Si on s'intéresse au tennis, c'est vraiment un film à voir.
    cylon86
    cylon86

    2 527 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 novembre 2017
    Après la rivalité entre Borg et McEnroe exploitée dans "Borg/McEnroe", voilà que le cinéma revient sur un autre épisode fameux de l'histoire du tennis : "la bataille des sexes". Soit l'affrontement sur le court entre Billie Jean King, championne féministe se battant pour l'égalité entre les hommes et les femmes et Bobby Riggs, fanfaron macho provocateur cherchant à se faire remarquer. Comme pour "Borg/McEnroe", l'action principale ne se situe évidemment pas sur le court. Ici, Jonathan Dayton et Valerie Faris s'intéressent surtout à la figure de Billie Jean King, une femme qui cherche le changement tout en cachant son homosexualité afin de ne pas s'exposer aux quolibets d'un public masculin sacrément machiste (ce qui d'ailleurs, n'a pas tant changé que ça...). Grande féministe qui a toujours été soutenue par son mari (plus compréhensif que lui, tu meurs !), Billie Jean King fait face à un Bobby Riggs qui n'a finalement pas été aussi macho qu'il le clamait, en témoignent les scènes dont il bénéficie dans le film, nous montrant un joueur compulsif qui a connu une belle histoire d'amour avec sa femme. Classique dans sa construction et très calibré "feel-good movie à grand thème", "Battle of the Sexes" vaut surtout pour la solidité de son interprétation. Emma Stone livre ici une très belle prestation, intense et investie qui se trouve être, en plus dans l'air du temps. Face à elle, Steve Carell est parfait en Bobby Riggs, non seulement parce qu'il lui ressemble physiquement mais parce qu'il livre aussi ses failles derrière ses bravades. Complété par un casting de seconds rôles tous impeccables (Andrea Riseborough, Sarah Silverman, Austin Stowell, Alan Cumming, Bill Pullman...), le film se voit avec plaisir, délivrant de belles émotions même si le spectacle est un peu calibré.
    Michel C.
    Michel C.

    273 abonnés 1 469 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 novembre 2017
    Le Tennis est finalement très loin d'être l'acteur principal de cette réalisation.... , nous sommes bien au sein des débats féministes légitimes..... Le style des années 70 bien restitué est agréable et frais. Les personnages légèrement poussés tant sur le masochisme de l'ex champion masculin - vivant quelques déboires dans son couple, que de la jeune championne qui hésite dans sa propre vie amoureuse, mais très déterminée à relever ce défi. Même si quelques lenteurs se font jour, l'ambiance et l'esprit de cette lutte - qui est bien au centre des débats brulants - sont habilement proposés.
    Il plaira bien sur davantage à des amateur de ce sport, et pourrait même être un poil ringard pour les autres..... !!**
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    76 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2017
    Biopic sur le match qui a révolutionné la place de la femme dans le sport, "Battle of the sexes" est un film très abouti qui a su me convaincre. Jonathan Dayton et Valérie Faris forment un superbe duo de réalisateurs, proposant un univers très personnel mais qui reste facilement accessible. C'est bête à dire mais on sent que les réalisateurs prennent un plaisir dingue à réaliser ce films et qu'ils s'investissent à fond dans leur sujet, parvenant à dégager de leur long-métrage une énergie particulière qui embarque le spectateur. J'ai adoré le travail de mise en scène effectué sur ce film, une mise en scène à la fois stylisée et porteuse se sens. Chaque plan, en plus d'être agréable à l’œil, rappelle une symbolique et permet de prolonger le propos du long-métrage. Le duo se révèle tout aussi à l'aise dans l'écriture, livrant une oeuvre étonnamment subtile et pleine de nuances. Quand il aborde la problématique du féminisme, le film ne tombe jamais dans la facilité et le manichéisme, se révélant très pertinent dans la manière dont il construit ses personnages. Ces derniers sont d'ailleurs très bien interprétés, notamment par le duo Steve Carell/Emma Stone qui fait des étincelles. J'ai tout de même préféré la première heure du film à la seconde, cette dernière souffrant à mon sens d'un manque d’intensité notamment dans le match en lui même. La mise en scène est alors beaucoup moins inspirée et le film sombre un peu trop dans le romanesque à mon goût.. Cela ne m'a empêché de ressortir charmé de "Battle of the sexes, un film .qui s'est révélé à la hauteur de mes importantes attentes et qui mérite d'être vu.
    Claudine G
    Claudine G

    204 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 novembre 2017
    Je m'attendais à voir plus de tennis (entraînement, jeux..)bref, le film s'attarde un peu trop sur la vie privée des deux joueurs et pas assez sur le sport lui même. Les deux acteurs principaux sont excellents dans leur rôle respectif, mais la réalisation (qui se veut comique mais qui ne l'est pas, trop d'exagération) et le scénario (qui se veut machiste et qui ne convainc pas) font que ce film (féministe quand même) m'a déçue. Cela n'a en rien changé mon avis sur la différence entre le tennis masculin et le tennis féminin. Je ne raterai pour rien au monde une finale hommes, par contre celle des femmes....
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 343 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 décembre 2017
    Aïe aïe aïe… Ces derniers temps j’aimais bien ce qu’il faisait ce duo Jonathan Dayton / Valerie Faris (« Little Miss Sunshine », « Elle s’appelle Ruby »), mais là, j’avoue que je suis passé totalement à côté… C’était même tellement violent que ce fut une question que je me suis régulièrement posée durant la projection. « Mais pourquoi je ne suis pas dedans là ? C’est quoi qui bloque ? » Parce que bon, difficile de reprocher au duo Dayton / Faris de faire des fautes de goût. On a affaire ici à un casting de choix, à une histoire assez insolite et tout cela au service d’une question sociétale d’actualité... Etrange, ça devrait marcher… Sauf que non, en fait, quand j’y réfléchis bien, le cinéma, ça ne marche pas comme ça. Il ne suffit pas d’additionner des trucs sympas pour que ça donne un ensemble cool. L’ensemble ne deviendra cool que s’il y a cet élément-clef qui fera que l’amalgame va se constituer et fonctionner. Et ce n’est pas évident de définir quel est cet élément-clef, mais pour moi c’est évident que « Battle of the sexes » ne l’a pas du tout. Quand j’ai vu ce film, je n’ai pas vu l’histoire incroyable de Billy Jean King. J’ai vu Emma Stone portant une perruque et des lunettes en train de jouer Billy Jean. J’ai vu le duo Dayton / Faris filmer le tout avec la photo et le classicisme des années 70, et j’ai vu chacun lire péniblement les lignes d’un scénario qui était là pour nous expliquer scolairement à quel point c’est pas cool et pas juste que les femmes soient moins payées que les hommes ; à quel point les arguments justifiant ces inégalités sont fallacieux ; et surtout à quel point Billy Jean était une héroïne pour son époque… Ah oui et puis ce n’est pas tout ! C’était aussi super cool que Billy Jean elle soit aussi lesbienne et qu’elle ait finie par l’assumer ! Rah ça ! Quelle héroïne en avance sur son temps ! Au regard des combats d’aujourd’hui, il semblait effectivement indispensable de faire un film sur elle pour rappeler à quel point les acquis d’aujourd’hui et/ou de demain, on les doit grâce à ce genre de personnages et de combats ! …Alors moi, je ne demande qu’à être convaincu. A dire vrai je l’étais déjà avant de voir le film. Pourtant ce film m’a gonflé comme jamais parce que, malheureusement, je pense qu’il ne se réduit qu’à ça. C’est un propos et une cause à défendre qu’on s’est simplement contenté de mettre en image sans avoir su trouver le petit ingrédient qui allait permettre à cette intrigue de vraiment prendre vie. Parce que si on prend les deux précédents films du duo, « Little Miss Sunshine » et « Elle s’appelle Ruby », il y avait certes un propos dans les deux films ; l’un sur le rejet du conformisme au modèle américain, l’autre sur les attentes portées sur une relation amoureuse. Mais si ces deux propos ont fonctionné sur moi, c’est surtout parce qu’il avait su prendre vie au travers d’un artifice qui me permettait de cheminer dedans. « Little Miss Sunshine » nous avait embarqué dans un mini-van peuplé de personnages excentriques que j’étais amené à découvrir et – indirectement – à juger. Face à ce film, j’étais dans un processus dynamique. Et le fait que chaque personnage oscillait en permanence entre le pathétisme et une authenticité touchante, cela rendait notre jugement difficile. On était sans cesse en train de reconsidérer la chose. Bref, on était en train de VIVRE à l’intérieur de cet univers. Et même chose pour « Elle s’appelle Ruby » au fond ! En nous plaçant dans la peau de l’écrivain qui a la possibilité de réécrire sa relation amoureuse et – mieux encore – de choisir les caractéristiques de sa partenaire, il nous pose face à une question qui nous interpelle forcément tous : « nous, que chercherions nous à faire en pareille situation ? » Dans cette situation aussi, nous sommes également actifs. Nous prenons PART dans l’intrigue. Ici, dans cette « Battle of the sexes », il n’y a aucun artifice qui nous permet de questionner ou de vivre quoi que ce soit. Bah oui, Billy Jean a l’air d’être une fille chouette : à aucun moment j’ai envie de discuter sa position. Bah oui, elle est légitime dans son combat. Bah ouais, elle est légitime dans son orientation sexuelle… Si bien que tout le film se déroule sans qu’il nous offre la possibilité de nous impliquer dedans. Il n’est plus une expérience sensorielle ou intellectuelle, il est juste du discours… ET quand on me cale près de deux heures d’un discours sans aspérité, auquel je n’ai rien à redire, eh bah moi je m’ennuie grave. C’est tout le problème selon moi à faire des films-plaidoyers comme celui-ci : comme on ne veut surtout pas donner des arguments aux détracteurs de ceux qui s’opposeraient à la cause qu’on entend défendre, alors on a tendance à faire un film univoque, sans relief, sans marge laissée au spectateur pour qu’il questionne, juge, ressente… Pour moi, ce film, il reproduit une erreur classique et répandue ; une erreur qui le rend à mes yeux totalement insignifiant et inintéressant au possible. Dommage… Venant de Jonathan Dayton et de Valerie Faris, je m’attendais à bien mieux… Après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Cinéphilion
    Cinéphilion

    59 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 novembre 2017
    « Battles of the Sexes » signe le retour d’Emma Stone depuis la comédie musicale « La La Land ». Moins dansant, plus historique, c’est contre un Steven Carell sexiste que la star se retrouve engagée au cœur d’une conquête féministe.
    Ça se devine dès l’affiche, le tennis sera le symbole institutionnel de ce biopic ! « Eddie The Eagle », « Le Couleur de la Victoire » ou « Rasta Rockett », les métrages dont l’enjeu central était sportif, ont démontré que le fond d’une victoire allait au-delà qu’une simple volonté de gagner. C’est ainsi que Billie Jean King entre dans ce combat intemporel de la femme dans la société.
    De la coupe carré à la robe rétro, de la machine à bigoudis vintage jusqu’au télévision Vedette, la reconstitution historique est soumise à une bluffante qualité cinématographique. Rarement égalé, rien n’échappe au cadre spatio-temporel des années 1970, soutenu par une bande-originale fignolée entre funk et disco.
    Nombreux sont les films historiques dont la vocation sociale est engagée : « Les Figures de l’Ombre », « Invictus », « Django »… Le juste milieu est de distinguer la chronologie avec un certain recul afin de ne pas l’assimiler à l’actualité. En s’appuyant sur le délicat sujet du féminisme, Jonathan Dayton et Valerie Faris confondent les faits passé du présent. Ce manque d’objectivité coûte cher au métrage qui finit pas étouffer le spectateur dans un parti pris.
    A notre grand désarroi, « Battle Of The Sexes » se transforme progressivement en un ramassé de clichés politiquement correct dont la leçon fera le bonheur de la bobocratie européenne et des démocrates américains anti-Trump.
    Aussi, les délimitations de l’histoire ne sont pas déterminées. La romance sexuelle lesbienne de la tenniswoman qui ne devrait être qu’anecdotique, tombe entre lassitude et complaisance minoritaire. Les stéréotypes ne manquent pas dans une exagération dont la gêne exprimée serait traduit comme une intolérance par la cible visée.
    Par ailleurs, les caricatures éditoriales s’apprécient autour des deux personnages principaux : Billie Jean King et Bobby Riggs, joué par Steven Carell.
    Ce dernier, présenté comme macho et misogyne, vit au crochet de sa femme depuis la fin de sa carrière. Un contexte émasculant pour l’époque qui parvient à rendre le personnage attachant. L’écriture du film vise à le rendre détestable alors que le personnage est à prendre au second degré malgré son positionnement grossier, provocateur et ridicule.
    Ceci dit, les deux instants magistraux du film sont les deux matchs de tennis intégralement reconstitués. En ne faisant aucune orientation conventionnelle, les scènes imposent une sincérité appréciable, notamment sur le match final. Une fin majestueuse dont la conquête historique prend finalement tout son sens quand on détache le présent du contexte passé…
    Bilan : Un coup de raquette qui manque de recul.
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    tony-76
    tony-76

    1 076 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 décembre 2017
    « La vie est un pari. » Battle of the Sexes est un drame biographique s'intéressant à l'histoire de la féministe Billie Jean King engagée qui souhaite lutter pour faire avancer la cause des femmes dans son sport. Elle décide donc de livrer un match avec Bobby Riggs, un ancien joueur qui voulait prouver que les hommes étaient meilleurs que les femmes. Riggs s'amusait à faire des comparaisons entre les hommes et les femmes pour attirer l'attention à un moment où il était considéré comme une chose du passé (devenu célèbre dans les années 30) ! Et les femmes ont été ébranlé par les remarques misogynes de ce joueur prétentieux mais spoiler: grâce à King, les hommes voyaient les femmes différemment - après sa victoire.
    Le fameux match que se sont livré King et Riggs est l'un des principaux moteurs du film, spoiler: il ne dure pas très longtemps à l'écran
    mais demeure excellent à regarder ! Après peut être que certains amateurs de tennis seront déçus de voir que le long métrage est spoiler: bien davantage un drame biographique qu'un drame sportif.
    C'est pour cela que les réalisateurs ont choisi de montrer les évènements de toute cette confrontation dans l'histoire du tennis au féminin spoiler: - on s'intéresse à l'attirance sexuelle de Billie Jean King pour sa coiffeuse et aux problèmes de dépendance au jeu de Bobby Riggs -
    et ils arrivent à nous captiver jusqu'au jour du match ! Le duo d'acteurs est très bon ! Emma Stone et Steve Carell livrent de belles et justes performances dans les rôles-titres. Carell (brillant dans Foxcatcher) arrive à rendre sympathique cet homme égocentrique et manipulateur qui rêve de retrouver sa gloire d'avant, alors que Stone (charmante dans La La Land) offre une interprétation toute en nuances qui nous permet de saisir la pression qu'elle subissait. Des décors vraiment bluffants qui retranscrits bien les années 70 avec leurs voitures de collection et leurs maisons et hôtels... Donc, Battle of he Sexes est un bon biopic qui se démarque des autres sur le paysage cinématographique américain. A noter que le film Borg/McEnroe est sorti le même mois que Battle of the Sexes ! Un rival dans la partie...
    framboise32
    framboise32

    151 abonnés 1 290 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 novembre 2017
    On y parle de l’égalité des sexes, de la place de la femme, de la condition féminine. Tout ca sur fond des années 70, la Bande son, les coiffures, les tenues… On y suit non seulement leurs parcours pro incluant leurs entraînements, mais aussi leurs vies personnelles respectives,
    Le casting du film emmené par le duo remarquable Emma Stone-Steve Carrel est convaincant. Emma Stone cachée derrière de vilaines lunettes joue Billie Jean King. Jeune femme volontaire et battante. Steve Carrell joue le joueur compulsif, ancien numéro 1, macho, sûr de lui, avide de médiatisation, prenant ce match comme gagnant d’avance. Autant Billie Jean King est sérieuse, combattante que le pathétique et idiot Bobby Riggs ne pense que jeu et célébrité.

    Battle of the sexes raconte une histoire vraie soigneusement reconstituée. C’est efficace, drôle, lucide , nostalgique (l’ambiance des années 70). Plaisant !
    virnoni
    virnoni

    99 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2017
    Après un début quelque peu à rallonge, on se prend au jeu de cette femme assez courageuse et volontaire. Je ne connaissais pas le parcours de Billy Jean King. C'est véritablement émouvant : dire que cela a existé. On se pince! Cette tenniswoman a véritablement bouleversé la donne du monde du tennis, comme a permis l'avancée des droits homosexuels. Chapeau Madame!
    Elle est réellement touchante. Car c'est avant tout un portrait de femme qui se cherche et se découvre en allant jusqu'au bout de ses idéaux et de sa lutte pour le droit des femmes. Elle le fait avec élégance et intelligence, nous donnant encore des leçons de nos jours certainement. Son message est clair, simple, mais sans manquer de convictions, sans être désobligeant avec les hommes non plus. Femme de caractère qui se dévoile dans sa propre sexualité, grâce presque à ce match "exhibition" contre une ex-gloire du tennis masculin. Ce personnage n'est d'ailleurs jamais antipathique tant il respire plus la gaudriole et l'ironie. L'interprétation de Steve Carell fait tout le sel et pep's de cet homme macho mais respectueux et plus joueur que réellement contre la liberté et l'égalité des femmes. Leurs joutes sont par ailleurs l'attrait du film, quand enfin ils se retrouvent. Il faut dc attendre qq peu dans une longue présentation un peu brouillon.
    Que dire de nouveau sur Emma Stone qui devient de plus en plus star et exceptionnelle dans son jeu. On applaudit devant sa performance et l'intelligence de ses choix de rôles. Longue carrière j'espère pour elle.
    La réalisation est plutôt pêchue, avec une fidèle et sympathique reconstitution des seventies. L'ambiance donne bcp de charme à l'ensemble également avec une BO pétante! Filmer et rendre passionnant le tennis n'est pas chose aisée. On rentre parfaitement dans le "jeu", stressant même lors des points finaux.
    On en sort avec un grand sourire et avec des mercis pour cette femme valeureuse. Exemple à suivre.
    Jake S.
    Jake S.

    82 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 janvier 2018
    Plutôt sympathique ! "Battle of the Sexes" est un film fondé sur une histoire vraie : la lutte de la tenniswoman Billie Jean King pour une égalité entre les hommes et les femmes dans le sport. On lui doit notamment la naissance de la WTA (Women's Tennis Association) et de tournois réservés exclusivement aux femmes. Il était donc intéressant de voir par le biais d'un long-métrage (assez hollywoodien certes) dans quel contexte et avec quels enjeux ce changement radical avait-il eu lieu. Le seul ventre mou sera sûrement au milieu du film avec l'intrigue de Marilyn. Était-ce nécessaire de passer autant de temps là-dessus ? On perd un peu le rythme et on ne comprend pas toujours l'impact de cette relation ambiguë sur Billie Jean. Bon moment de cinéma tout de même.
    Julien F
    Julien F

    42 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 novembre 2017
    Nous avons la un biopic sur le combat de l'égalité hommes femmes emmenés par emma stone et steve carrel qui sont tout à fait convaincant , malgré tout le film manque de rythme et traite plus de l'homosexualité du personnage principal que sur l'egalité des sexes dans le monde du tennis bref interessant mais pas inoubliable.
    FaRem
    FaRem

    8 704 abonnés 9 561 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 décembre 2017
    "Battle of the Sexes" est un biopic un peu superficiel puisqu'il survole la grande majorité des faits, mais c'est quand même un bon film qui vaut surtout pour ses acteurs ainsi que pour le message véhiculé. Jonathan Dayton et Valerie Faris s'intéressent autant à la vie de Billie Jean King qu'à cette rencontre étonnante contre Bobby Riggs et c'est pour cela qu'il y a deux parties dans le film. Dans la première, on assiste notamment à la création de la WTA, un acte initié par Billie, mais aussi par Gladys Heldman qui avait déjà préparé le terrain avec un circuit exclusivement réservé aux femmes en 1970. Une décision courageuse qui n'est pas assez mise en avant notamment la rivalité avec l'USLTA ou encore tous les problèmes qu'elles ont dû rencontrer, mais bon, ce n'était pas forcément le sujet. Durant cette partie, on découvre davantage Billie qui lorsqu'elle commence à s'occuper des droits des femmes prend conscience de certaines choses et commence à s'assumer comme elle est. Par la suite, c'est tout pour cette rencontre qui est plus qu'un match d'exhibition, mais un match d'une certaine façon pour la crédibilité d'une cause. Le message est clair, mais subtil est, c'est ce que j'ai aimé puisqu'on ne nous bassine pas avec des propos extrêmes comme ça peut être le cas parfois... C'est surtout un film qui dresse le portrait d'une femme attachante qui a beaucoup fait pour sa cause et sur ce match un peu absurde notamment pour tout ce qu'il y a eu autour. Finalement, Emma Stone et Steve Carell sont le principal atout de ce film bien plus que l'histoire qui n'est pas assez mise en valeur. Emma Stone est bluffante tandis que Steve Carell est parfait dans la peau de cet homme plus exubérant et fou que réellement méchant ou macho.
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