Avis : Battle of the Sexes - Page 10

Le film vacille entre la création du célèbre tournoi WTA et la découverte de l’homosexualité de Billie Jean King tout en oubliant de mettre en valeur le fondamental de l’histoire : la lutte pour l’égalité homme/femme.
Certes le long métrage n’est pas si catastrophique mais la réalisation souffre d’un manque de contenu et d’émotion ! La première aventure lesbienne de Billie Jean king est mal retranscrite et les matchs de tennis sont d’un plat désespérant. On s’ennuie et on oublie assez rapidement ce film qui ne rentrera pas dans les meilleurs biopic dernièrement réalisés...
On retiendra le jeu d’Emma Stone, qui reste parfait dans tout ce qu’elle entreprend.

Pour une fois, l'acteur Steve Carell qui en fait souvent des tonnes, colle avec le personnage qu'il incarne. Emma Stone est bien, comme souvent. L'histoire vraie est intéressant surtout si l'on a en tête la guerre des sexes, permanente et hystérisée, et l'hypocrisie puritaine, propres à la société américaine. Il y a une ambiguïté sur le personnage masculin, génial ou stupide ? Pour moi, il est génial. La difficulté de filmer un ennuyeux match de tennis est surmonté par une remarquable modestie des joueurs, peut-être les acteurs eux-mêmes. Pour résumé, le film est bien sans être sublime, bon scénario, bonne mise en scène, bons acteurs.

"Batte of the sexes" jouit d'une très bonne interprétation de la part de ses deux principaux interprètes, ainsi que d'une direction artistique quasiment irréprochable. Malheureusement, c'est l'écriture qui ne suit pas entièrement, empêtrée dans une description sans débordement d'un fait (certes marquant).

En 1973, Billie Jean King, championne numéro 1 de tennis féminin américain accepte d'affronter le cinquantenaire Bobby Riggs pour un match historique. L'enjeu de la rencontre : démontrer ou infirmer l'infériorité de la femme dans le sport (et ailleurs).

Bon film à thèse, traversé d'un bout à l'autre par la question des rapports hommes/ femmes et de leur place respective dans la société. Les réalisateurs (un homme et une femme) tissent une trame dense dans laquelle chaque séquence, chaque échange, chaque service entre en résonance avec le thème principal.

La dramaturgie est construite autour de 4 matchs. Le premier ouvre le film (et sert de support au générique), c'est celui qui intronise l'héroïne (King). Le deuxième la montre perdant sa place contre une autre femme (Margaret Court). Le troisième match montre cette femme, Court, échouer contre Bobby Riggs, un ancien champion arrogant. Le quatrième et ultime match montre la confrontation entre King et Riggs (magnifiés en Cléopâtre contre Playboy).

Entre les matchs, on sent comment cette bataille des sexes sous-tend les rapports au quotidien (« dans la cuisine et dans la chambre à coucher »). Les cinéastes évitent les clichés en montrant un Bobby Riggs pas si macho à la maison, soumis financièrement à sa femme (le défi permettant de se renflouer et de gagner en indépendance). King est quant à elle soutenue par un mari aimant qui s'efface devant la carrière de sa femme.

Le tennis dans ce film sert à matérialiser le conflit mais il n'est pas utilisé de manière artificielle. Les matches sont filmés de manière à comprendre les enjeux et à participer à la stratégie des joueurs. On assiste à une véritable partie d'échecs entre deux joueurs qui démontrent dans cet affrontement leur égalité.

Une intrigue amoureuse un peu gadget (scénaristiquement) est glissée dans le film entre King et une autre femme. Elle est introduite, je pense, pour élargir le thème du film à l'homosexualité (et à la place des homosexuels dans la société). « Un jour on pourra être qui on est et aimer qui on veut ».
Laissons encore un peu de temps à cette prophétie de se réaliser...

Une plongée dans les années 70 (très fidèle à la réalité) qui permet de mesurer le chemin parcouru par la société depuis ! Bravo à Billie Jean King, pionnière efficace et courageuse. Et bravo pour ce film qui donne à réfléchir à partir d'une trame en apparence futile et d'un sport à l'époque assez élitiste

Excellent jeu d'acteurs, tres bon rendu de l'époque dans les décors et l'ambiance.
Drôle. Un vrai feel good movie tout sauf niais.
On reconnaît la patte du scénariste de slumdog millionnaire qui affectionne les personnalités pugnaces.

l’égalité homme femme et le droit des homosexuels à exister dans la société des années 70 sont les sujets qui sont traités avec subtilité dans ce film. Et surtout c’est très drôle.