Après avoir réalisé une poignée de courts-métrages, et participer, entre autres, à la rédaction de l'émission "Pièces à Conviction", le réalisateur franco-italien Dominique Dattola réalise Les 3 vies du Chevalier, son premier long-métrage documentaire.
A travers la figure du Chevalier de la Barre, noble français torturé puis exécuté à Abbeville le 1er Juillet 1766 à l’âge de 19 ans, pour avoir eu en sa possession le dictionnaire philosophique portatif de Voltaire, alors censuré par l'Eglise à l'époque, Les 3 vies du Chevalier entend "faire apprécier au grand public, combien la laïcité est une vertu cardinale de la République ; un enjeu capital pour nos démocraties modernes."
Réalisateur à la Cour Pénale Internationale de La Haye, Dominique Dattola est un habitué des rouages du système judiciaire. Avec Les 3 vies du Chevalier, ce dernier passe derrière la caméra comme on passe derrière la barre d'un tribunal, en revenant sur des faits historiques qui ont marqué au fer rouge la liberté de penser, du siècle des Lumières à nos jours.
Dominique Dattola confie avoir appelé son premier long-métrage documentaire Les 3 vies du Chevalier en raison des trois naissances que le Chevalier de La Barre a connu : "La première de son vivant, la deuxième au moment de l’érection, à sa mémoire, de la statue d’Armand Bloch en 1904 (...) et la troisième vie au moment de l’inauguration de celle d’Emmanuel Ball (...)."
Dominique Dattola a eu l'idée de ce long-métrage documentaire en recevant un bulletin de souscription d'un professeur de français au sujet du financement de la nouvelle statue du Chevalier de la Barre située dans le petit square Nadar, sur la butte Montmartre à Paris : "J’ai lu ce document et je me suis rendu compte qu’il y avait là un film à tourner, pas une fiction mais plutôt un documentaire de création."