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CH1218
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4,0
Publiée le 16 septembre 2017
Si cela avait été une fiction, on aurait parler à coup sûr d’exagération. Hors, « Barry Seal » est bel et bien inspiré d’une histoire vraie, celle d’un ancien pilote de la TWA reconverti dans le trafic aérien illicite pour le compte de la CIA et … du cartel de Medellin. Egratinant au passage les magouilles politiques de l’ère Reagan, voilà un récit incroyable où l’argent coule à flots à ne plus savoir qu’en faire. Et plus c’est gros, plus c’est drôle, le ton du film étant à la légéreté. Omnis présent à l’écran, Tom Cruise est, avec un tel rôle, parfaitement dans son élément. Filmé dans un style qui lui est cher, en phase visuel avec l’époque évoquée, parsemé d’explications et d’images d’archives, Doug Liman réalise-là un divertissement des plus plaisants.
"Barry Seal : American Traffic" est un film à l'image de son héros, fantasque, drôle, impertinent et même hallucinant !!! C'est comme si la personnalité de ce phénomène nommé Barry, s'imprimait dans le grain de la pellicule (ou ce qui la remplace !) pour déteindre totalement sur l'esprit de cette folle histoire ! Car à la manière dont ces faits réels nous sont contés, on ne peut qu'écarquiller nos yeux et nos oreilles pour croire et assimiler ce qui nous est montré à l'écran ! En effet, il va falloir s'accrocher au parcours ubuesque de ce pilote débauché par la CIA pour bifurquer vers d'autres horizons imprévus et totalement différents ! Déjà, on se régale du procédé façon théâtre qui consiste à faire parler le héros en voix off via ses fameuses cassettes VHS dont l'existence nous est expliquée "in fine" ! Quel personnage, quelle tête brûlée ! Enthousiaste, téméraire, fonceur, un peu (beaucoup) naïf sur les bords ce Barry à travers son vécu exceptionnel, vont nous faire passer deux heures dignes d'une expérience insensée que l'on aura même du mal à croire et à imaginer ! Pour qui veut du rebondissement et pas n'importe lequel, dieu sait qu'il sera ici servi ! L'enchaînement des épisodes de sa vie ne sont que des véritables coups de théâtre dont le nombre vaudra bien celui des liasses de dollars qui coulent à flot jusqu'à ne plus savoir qu'en faire !... Le tout est en plus servi avec un rythme d'enfer, un superbe humour décalé par rapport à la gravité des événements historiques d'ailleurs fort édifiants, instructifs et intéressants ! Il est même rare d'apprendre ou de redécouvrir des faits marquants d'une façon si originale... Tom Cruise nous fait donc ici un véritable show, une vraie performance où l'acteur prouve ses talents et sa forme olympienne, alors que la mise en scène s'amuse et nous amuse avec quelques gags et bricolages plus drôles les uns que les autres... Et pour conclure, il faut bien avouer que Doug Liman nous a concocté là une réalisation étonnante, passionnante à suivre, et même jubilatoire dans son ensemble !
Tom Cruise dans son élément… Entre les séquences d’aviation ou l’énergie débordante du personnage principal, sans peur et sans limite, l’acteur trouve un rôle taillé à sa mesure. À défaut de donner une dose d’originalité à son interprétation, Tom Cruise apporte son éternel bagou qui pimente le récit. Pour les anti-Tom Cruise, ce n’est certainement pas le film qui va vous faire apprécier le bonhomme étant donné qu’il est omniprésent à l’écran.
Pour être honnête, si je n’avais pas entendu d’aussi bons retours, je ne serais jamais allé voir ce « Barry Seal ». Titre standard, affiche standard, pitch standard… et surtout Tom Cruise. Alors c’est vrai qu’avec Tom Cruise j’ai rarement été déçu. Même si la plupart de ses productions se résument souvent à de simples prétextes pour le mettre en valeur, je me dois quand même bien de reconnaître que la plupart du temps j’ai trouvé derrière ça des films qui savaient (presque toujours) respecter un certain niveau d’exigence. Donc oui, je me suis risqué à ce « Barry Seal », et le moins que je puisse dire c’est : « woh ! » J’avoue, un tel niveau, ça m’a surpris. L’air de rien ce n’était pas évident de faire un film qui se démarque à ce point avec un postulat de départ comme celui-là. Pourtant force est de constater que ce film m’a mis une claque, et cela dès les premières minutes. A dire vrai, la grande force de ce « Barry Seal » vient du grand savoir-faire de Doug Liman à sans cesse adapter son rythme, sa forme et son intrigue en fonction des conventions du genre de passages qu’il aborde. Quand le passage abordé est un classique – qu’il a été vu cent fois – il l’expédie très vite avec un montage très serré. Quand par contre l’intrigue aborde un aspect un peu plus singulier – quelque-chose qui est davantage propre au film et qui va poser sa patte – Doug Liman s’y attarde davantage et s’efforce de développer au mieux. Cette respiration malicieuse et assez régulière donne une véritable pêche au film, et ce n’est vraiment pas anodin. Parce que oui, cette science du rythme rentre parfaitement en adéquation avec le fond développé par ce film. Barry Seal nous est clairement présenté comme un gars qui est prêt à n’importe quelte aventure tant que ça paye. Il ne pose pas trop de questions sur les risques à long terme. Il pense en temps court et aux gains immédiats. Or, c’est clairement la philosophie de ce film. Ne pas se poser de question et partir à l’aventure tant que ça paye. On se retrouve ainsi avec une peinture du monde un peu folle, d’autant plus folle que les choses s’enchainent parfois tellement vite qu’elles en perdent tout leur sens. Reste ce qu’en perçoit Barry Seal : quelque-chose qui n’a pas de sens mais qui rapporte. Pour le coup, cela développe vraiment une atmosphère à la « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » voire à la « Forrest Gump » . On voit le monde au travers du filtre simpliste du personnage central, si bien que tout cet enchainement d’événements – pourtant réels – parait totalement fou et un brin absurde. Et là – franchement – chapeau ! Parce que pour le coup je trouve que le film parvient vraiment à saisir l’esprit de son époque, et qu’il le fait de manière vraiment jouissive. Tous les choix formels opérés dans ce film fonctionnent : du montage à la photographie ; de l’intervention de drôles de dessins explicatifs à de véritables scènes nerveuses assez enlevées. Et là, ça marche d’autant mieux que Tom Cruise n’est clairement pas en mode poseur « good guy ». Là, il incarne vraiment bien le gars un peu jouisseur décérébré, et je trouve que ça marche tout du long. Même chose pour Domhnall Gleeson qui développe un personnage secondaire qui répond parfaitement bien à ce qu’est le personnage de Barry Seal. Non, décidément non, je n’ai pas grand-chose à reprocher à ce film. Certes c’est un film qui s’appuie sur le schéma très connu d’un « rise and fall » scorcésien tout ce qu’il y a de plus classique, mais ça marche très bien, à l’adrénaline comme à l’absurde. Très bon cocktail pour Tom Cruise (ho ! ho !) et Doug Liman qui signent donc là l’une des plus belles surprises de l’année 2017… Après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
Le moins que l'on puisse dire de Barry Seal est que l'on a vraiment pas le temps de s'ennuyer ! Les scènes s'enchaînent sans temps mort avec un Tom Cruise qui a visiblement pris un grand plaisir à jouer le rôle de Barry tant son implication est totale. L'histoire est tellement rocambolesque et poussive qu'on a parfois du mal à croire qu'elle est véridique. Du grand spectacle - sur fond politique - qui mélange avec brio action, comédie, aventure et même thriller.
J'apprécie beaucoup en général les films qui retracent des histoires vraies. En voilà encore une qui s'avère excellente. Le film est vraiment bien foutu, prenant, divertissant. Aucun temps mort et la mise en scène est superbe. Aussi on voit l'époque des années 70/80, j'adore.
Jubilatoire J'ai vu ce film en avant premiere au festival de Deauville. Un seul mot "Jubilatoire." Et que les pisses-froid qui ce soir la n'ont pas aimé, le prenant au 1er degre qu'ils rajoutent un peu de cerveau neuf dans leur boite crannienne pour comprendre tous les sous-entendu jouissifs des dialogues. On se marre, Tom Cruise montrant sa belle dentition aussi.
un film d'action bien maitrisé qui commence dans les années 70 pour finir dans les années 80. de bien belles scènes d'avion de l'humour et un grand Tom Cruise.
On commençait à craindre le pire pour Tom Cruise, avec la deuxième aventure de Jack Reacher et The Mummy, l'acteur montrait des signes d’essoufflement évidents. Comme si il ne croyait plus à sa propre formule qui était pour l'occasion pauvrement exécutée. Car les films étaient ratés, c'est indéniable, mais même lui n'avait pas l'énergie pour nous divertir offrant des performances fatiguées qui laissait pensé que la star avait bien besoin de se renouveler. Et avec American Made, c'est chose faite. Retrouvant Doug Liman, qui lui avait donné un de ses meilleurs rôles depuis des années avec Edge of Tomorrow en 2014, il se lance dans un biopic qui ne requiert pas de lui une performance physique hallucinante mais qui au contraire va plutôt solliciter son jeu d'acteur. Le projet est intéressant, la promesse alléchante mais encore faut-il qu'elle soit tenue par l'acteur mais aussi par le réalisateur qui se doit de sortir du carcan des biopics académiques.
Dès le début du film, on voit ce qui a attiré Tom Cruise dans la parcours de Barry Seal. On comprend vite pourquoi la star à voulu incarner cet homme à l'histoire presque trop incroyable pour être vrai. Les deux hommes sont des performeurs, des individus qui ont toujours besoin de se mettre en danger, de se surpasser et qui ne peuvent pas supporter le calme du quotidien. Plus que pour l'argent ou le pouvoir, ils font ce qu'ils font pour le frisson de l'aventure. Ce sont deux hommes qui semblent avoir vécu plusieurs vies et il est captivant de voir l'acteur jouer son alter-ego. Surtout que celui-ci n'a pas été aussi inspiré dans son jeu depuis un certain temps et offre une performance solide où il expose un talent comique totalement efficace. Charismatique et attachant, il s'impose sans difficulté devant un casting tout aussi bon même si il ne bénéficie pas de la même exposition. Car malgré tout, on est bel et bien dans un Tom Cruise movie, et il en est le moteur principal. Mais il faut bien ça pour passer outre un scénario aux ficelles attendues. Il prend la forme d'un biopic classique avec le personnage qui raconte sa propre histoire via des archives. Et de là, on va avoir la construction classique, linéaire et éculée du "rise & fall".
Après il ne fait aucun doute que l'histoire à dû être romancé pour rendre le personnage plus sympathique et malgré ses effets un peu datée, elle fonctionne relativement bien. Notamment grâce à son humour plutôt incisif qui n'est pas des plus subtils mais reste des plus efficaces. Le film arrive vraiment bien à appuyé le côté jubilatoire dans l’enchaînement des péripéties et même si il reste assez léger dans sa façon de dérouler les coulisses des opérations ou de vraiment asseoir le contexte politique, il s'impose comme une étude de caractère relativement solide. Il ne révolutionne pas le regard acerbe porté sur l'Amérique et ses magouilles mais arrive quand même à donner de la tangibilité à son propos et arrive à viser juste dans ce qu'il entreprend. Même si ce qu'il entreprend reste dans les clous de ce genre de biopic. Ce qui dynamise un peu l'ensemble c'est la réalisation totalement maîtrisée de Doug Liman. Même si il donne un côté scorsesien évident à son film, il l'emballe impeccablement. Parfaitement rythmé, avec une photographie très travaillée qui donne bien l'impression d'être face à un vieux film ou des images d'archives retrouvées, tout nous plonge dans l'ambiance des années 80 avec en plus une sélection musicale qui fait du bien aux oreilles. Le tout est en plus enrobé dans une mise en scène astucieuse et spectaculaire de Liman. Split screen, insert, ou encore des apartés dessinées plutôt bien senties quand il expose la politique de l'époque. Il offre un tout bouillonnant et assez festif qui emporte vraiment dans le film. Avec une caméra à l'épaule proche de ses personnages, il offre un rendu immersif surtout dans des scènes en avions tout bonnement impressionnantes qui expose un sens du détail et de l'authentique qui fait toute la différence.
American Made est donc un biopic vraiment réussi. Même si il évolue sur des ficelles classiques et éculées en terme d'écriture, l'histoire est suffisamment prenante pour que l'on arrive à passer outre. Surtout qu'elle est magnifiquement incarné par un Tom Cruise au sommet de sa forme et mis en images par une réalisation solide et dynamique de Doug Liman. American Made est un biopic spectaculaire, drôle et incisif qui fait du bien là où il passe. Car même si il ne révolutionne pas la formule, il parvient à en tirer le meilleur et s'impose malgré tout comme une proposition de cinéma authentique et aboutie. Un récit over the top à l'image des deux hommes au centre de celle-ci, celui qui est au centre de l'histoire et celui qui l'incarne pour lui redonner vie. Du cinéma généreux comme on l'aime.
Après un film indépendant à faible budget clairement appréciable de The Wall, le cinéaste Doug Liman revient à ses habitudes de blockbuster toujours à la sauce hollywoodienne pour se consacrer sur la vie de Barry Seal. Une stupéfiante histoire vraie de ce pilote arnaqueur recruté de manière inattendue par la CIA afin de mener à bien l'une des plus grosses opérations secrètes de l'histoire des États-Unis. Et c'est Tom Cruise qui va endosser cet anti-héros sur un ton tragi-comique plutôt survitaminé, en retrouvant le réalisateur pour une énième collaboration ! On avait du mal à voir l'acteur dans ce genre de production car pendant une période, il commençait à s’essouffler au vu du second volet de Jack Reacher ainsi que The Mummy version 2017... Des films qui n'étaient pas mauvais en soi mais qui faisaient seulement le minimum syndical. Heureusement avec ce American Made (en v.o), le comédien s'avère en pleine forme que se soit au niveau comique que physique ! Il fait vivre son personnage avec beaucoup d'humour, jouant également avec son physique. Charismatique et attachant, Tom Cruise s'impose à l'écran et s'avère à contre-emploi ! A croire que l'histoire soit véritablement ressemblant à des War Dogs ou des Pain and Gain (eux aussi sont des faits réels) de ce monde parce que American Made joue sur des situations invraisemblables spoiler: - une scène d'avion, à la suite de l’atterrissage improvisé de Barry, sur un ton absurde - peut devenir un passage culte. C'est bien filmé ! En revanche, Doug Liman applique les codes du biopic en terme d'écriture (le succès et l'ascension), cela demeure classique et linéaire avec une voix OFF omniprésente de l'acteur principal, mais son récit raconte parfaitement les péripéties de ce pilote ripoux se déroulant, fin 1970 jusqu'aux années 1980. Pas de flash-back inutile, le public rentre dans le vif du sujet ! Il y a un côté à la Scorsese évident dans le film de Liman. Un rythme efficace, une photographie très travaillée qui nous plonge au sein de cette folle époque sur les trafiquants de drogue dont le célèbre Pablo Escobar. La trame sonore plaît beaucoup et fait du bien aux oreilles ! La réalisation de Liman s'avère compétente et fréquemment spectaculaire en particulier sur les séquences d'avion, prenantes à souhait. Une caméra souvent à l'épaule montrant un résultat bien plus que satisfaisant qu'il n'y paraît. Ne comptez pas sur les scènes d'action ! Tom Cruise est là certes, mais il s'agit des faits vécus de Barry Seal. En conclusion, Barry Seal - American Traffic est un biopic très réussi dans son ensemble porté par un show étonnant de la part de la star d'action : Tom Cruise. Un divertissement plaisant et efficace ! C'est une collaboration qui doit durer entre l'acteur et le réalisateur...
« Barry Seal », c’est un peu « The Infiltrator » à la sauce « War Dogs ». Des faits réels un brin extrapolés et exagérés pour assurer le divertissement mais l’essentiel est préservé, tout en balançant quelques vérités bien senties pour ceux qui veulent bien les saisir au passage. Si les films sur le cartel de Medellín et le transport de drogues sont légions, l’histoire reste tout de même peu commune et mérite d’en tirer un biopic et une épopée tragi-comique. Barry Seal est un sacré personnage, difficile de dire s’il est seulement inconscient ou si c’est un requin qui passe pour un idiot… Dans tous les cas, c'est un personnage haut en couleur, repoussant pour les uns, attachant pour les autres, au culot sans bornes. C’est qu’il en faut beaucoup pour être à la fois un transporteur de drogue pour les colombiens, ainsi qu’un indic de la DEA doublé d’un transporteur d’armes pour la CIA !!! Mais à trop s’affranchir des règles, à trop se servir au passage, on finit par le payer. De l’ascension au déclin, les étapes majeures nous sont présentées de façon distrayante et rythmée, c’est gros et pourtant tout passe comme un rail de coke dans le nez de Tony Montana. Le grain image, les véhicules et les vêtements sont parfaits et assurent une belle crédibilité à la minutieuse reconstitution des 70's et 80's, le régal visuel est assuré. Le récit est linéaire (normal pour parler de cocaïne me direz-vous), les images un peu trop classiques et la condamnation des décisions absurdes de la CIA est trop noyée dans le récit comique (donc un peu trop sage), pourtant, le film fait passer un bon moment et pour une fois, Tom Cruise est crédible dans ce rôle à contre emplois.
Un biopic divertissant sur la vie "mouvementée" de Barry Seal incarné par un Tom Cruise que l'on n'avait pas vu à son avantage depuis bien longtemps. En effet, il est dans un rôle très fun et souvent dans le second degré, contrairement à ses dernières prestations tout en muscles. Le réalisateur Doug Liman retrace avec des images d'archives bien senties, les différentes époques et politiques menées par les Etats-Unis et ses services secrets pour démanteler les cartels colombiens ou les communistes. Néanmoins, l'ambiance du film reste centrée sur le personnage principal qui, lui, semble s'amuser de tout cela. Une distraction réussie grâce, en partie, au retour d'un Tom Cruise plus cool que jamais.
Barry Seal, que dire sur ce film ? C’est assez stupéfiant de croire que c’est adapté d’une histoire vraie ! On imagine bien que ça a été « Hollywoodifier » mais ça reste incroyable de penser que c’est le genre méthodes des Etats Unis, et ce Monsieur Seal, il en avait aussi une sacrée paire (de lunettes bien sûr) pour faire ce qu’il a fait ! Tom Cruise fait du Tom Cruise, sans vraiment briller, il est toujours classe et efficace, mais faut quand même souligner qu’il a vraiment piloté les avions, pro jusqu’au bout ! Le film lui se laisse aisément regarder, rythmé, drôle, on passe un bon moment sans prise de tête. Il traite le scénario de façon désinvolte, rendant l’action légère et trépidante sans jamais rendre la tension logique des situations. C’est bien plus fun comme ça, à défaut d’être à 100% réaliste. Brefs, sans vraiment être marquant, c’est un bon divertissement !
Sans avoir vu The Edge of Tomorrow j'aurais sans doute râlé que Cruise aille se perdre chez Doug Liman qui a quand même commis l'immonde Jumper, mais voilà, son précédent film était vraiment bien donc pourquoi pas ? J'attendais ça avec impatience. Et c'était bien.
Donc Barry Seal raconte l'histoire du personnage éponyme, qui serait tiré soi-disant d'une histoire vraie (suffit de faire un tour sur la page Wikipédia pour se rendre compte que c'est pas tout à fait ça) et c'est vraiment jouissif à voir, sans être immoral. Je dois avouer que j'avais un peu peur du film qui montre que trafiquer de la drogue c'est le sommet de l’ascension sociale, que c'est hyper plaisant, qu'on a tout ce que l'on veut et que l'on s'amuse bien, mais la fin et surtout son traitement font réellement relativiser ça avec une grande justesse.
On a donc un type qui joue un double jeu, à la fois pour la CIA et pour Pablo Escobar (deux grandes organisations humanitaires concurrentes) et qui va donc se faire un max de pognon. Tom Cruise fait du Tom Cruise pour notre plus grand plaisir, toujours tout sourire, même lorsqu'il lui manque des dents, sa nonchalance dans les situations les plus délicate fait toujours autant plaisir à voir. Tout ceci donnerait presque envie d'être scientologue pour partager quelque chose avec lui. Bref, à 55 ans il montre qu'il gère encore superbement bien le rôle du héros beau gosse juvénile alors que le vrai Barry Seal est mort à 46 ans. On sent qu'il se fait plaisir à être mégalomane et on s'amuse avec lui.
Mais Tom n'est pas le seul à s'amuser puisque Doug Liman va s'amuser avec sa pellicule pour filmer la majorité des scènes où Barry Seal part en mission avec un grain dégueulasse, une lumière cramée et un cadre branlant comme s'il filmait réellement un documentaire sur Barry Seal dans les années 80 et ça rend plutôt bien. Il arrive aussi à faire sentir un peu de tension lorsque c'est nécessaire et faire comprendre que "là on rigole pas" et il ose même filmer le visage de Cruise qui semble ne plus maîtriser à 100% la situation.
Donc en fait c'est exactement ce que ça prétend être, un film marrant, drôle, pas mal fait du tout, avec un bon acteur qui s'amuse avec un rôle taillé sur mesure pour lui.