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Drallic
6 abonnés
65 critiques
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5,0
Publiée le 28 août 2014
Il faut quand même savoir reconnaître quand le cinéma français nous offre des pépites, car c'est assez rare. Et là, c’est le cas. Film incroyable et extrêmement réussi que cet "enlèvement de Michel Houellebecq" par Guillaume Nicloux, qui répond à l’absurdité médiatique de la prétendue disparition de l'écrivain en 2011 par une œuvre de docu-fiction tout aussi absurde. Génialement filmée (en vidéo me semble-t-il) à la manière d'un docu intime, comme l'a pu faire la série des "strip-tease", incroyablement interprétée par les 6/7 acteurs de ce huis-clos, ce film est jubilatoire. Les scènes de séquestration, d'un naturel désarmant et pour la plupart apparemment improvisées, sont hilarantes. La cohabitation entre l'auteur, toujours flegmatique, et les trois malfrats incultes bruts de décoffrage, fait des merveilles. C'est extrêmement bien écrit et réalisé, il n'y a aucun jugement des personnages, tous touchants. L'enlèvement n'est qu'une parodie, Houellebecq bouffant à table avec ses ravisseurs, discutant littérature, politique, histoire, le tout en fumant des joints et en se bourrant la gueule. Une véritable merveille, qui j'espère pourra sortir au cinéma. Je suis heureux que le cinéma français puisse encore sortir des films aussi fin et osé.
"L'Enlèvement de Michel Houellebecq" est un téléfilm surprenant puisqu'il déjoue en partie nos attentes sur la relation entre Houellebecq et ses ravisseurs, finalement assez apaisée en dehors de quelques malentendus sans conséquences. Mais au fait, qui a enlevé le célèbre écrivain français ? Cela, Nicloux ne le dit pas, de même qu'il n'explicite pas une résolution plutôt étrange puisqu'il est difficile de savoir d'où provient la rançon. Hormis ces zones d'ombre à la fois appréciables et déstabilisantes, le film est très clair dans ses procédés comiques qui donnent lieu à des scènes cocasses qui, à défaut d'être hilarantes, font au moins sourire. Malgré son intrigue minimaliste, ce téléfilm tient la durée grâce à un montage efficace et au jeu irrésistible de son acteur principal (une diction et une gestuelle inimitables). Une bonne surprise, non sans limites mais originale.
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Quel bon moment de télévision... mon vieux Houellebecq édenté, fumant clope sur clope, buvant verre sur verre dans un contexte très "Streap tease" jubilatoire aux contrastes forts, c'est le moins qu'on puisse dire, et où l'absurde côtoie le monde simple. Quel drôle de bonhomme... quel drôle de film... très drôle.
Hilarant. Michel Houellebecq, bonhomme et retors, enlevé par de pittoresques pauvres ... Mais après la bonhommie, il reste son insolence et sa pugnacité face à la bien pensance. Alors on s'amuse. Le scénario est original, même s'il est complètement porté par l 'écrivain.
Un ovni cinématographique qui oscille merveilleusement entre documentaire pour la réalité à la "Strip Tease" et fiction. Scènes décapantes, transgressives et drôlissimes. Impossible de ne pas apprécier ce personnage qu'est Houellebecq après avoir vu un film aussi jubilatoire et génial!
Lente déconstruction désenchantée du huis clos traditionnel, L’Enlèvement de Michel Houellebecq a l’intelligence d’offrir à son auteur l’occasion d’un repli sur soi où explosent aux yeux du spectateur les germes d’une pensée à la fois mouvante et figée, comme recroquevillée sur elle-même. Le kidnapping devient un gage de véracité, et c’est davantage celui qui regarde qui se trouve enlevé par un film écrit pour le déstabiliser : invraisemblable familiarité, attachement émotionnel, comique de situations et de personnages. Guillaume Nicloux réinvente le manifeste littéraire sous la forme d’un faux documentaire, réécrit les codes du film documentaire pour lui accorder la valeur d’une fresque truculente sur la société contemporaine. Unique, fascinant.
Jubilatoire,décalé, fantaisie pure ! Sous ses airs de ne pas y toucher, ce film fait comme Houellebecq , il aborde des sujets essentiels: Qu'est ce que se sentir vivant ; n'importe où, dans n'importe quelles conditions? des portraits incroyables ..J'adore.
"L'enlèvement de Michel Houellebecq" écrit et réalisé par Guillaume Nicloux pour la télévision en 2014 est une bizarrerie qui réjouira tous ceux qui à l'occasion aiment être bousculés dans leurs habitudes. Michel Houellebecq qui avait déjà fait une apparition dans "L'affaire Gordji: histoire d'une cohabitation", un autre téléfilm de Guillaume Nicloux, interprète ici son propre rôle dans le prolongement imaginaire de la vraie disparition de l'écrivain en 2011. Alors que l'on assiste benoîtement à la vie plutôt terne et alcoolisée de Michel Houellebecq entre son appartement, ses déambulations hasardeuses et ses divers rendez-vous professionnels;spoiler: trois individus à la mine patibulaires l'accompagnent dans sa cage d'ascenseur pour le placer dans une malle et le conduire dans une casse située au bord de la mer le long d'une côte de la Manche indéterminée. Il s'agit visiblement d'une prise d'otage mais celle-ci va prendre un tour très particulier avec la mise en place expresse d'un syndrome de Stockholm carabiné . Il faut dire que le kidnappé tout comme ses ravisseurs ont un profil iconoclaste. La placidité confondante ajoutée à la fragilité qui se dégage de Houellebecq surprend d'emblée les trois costauds qui ne semblent visiblement savoir que faire de cet énergumène à priori peu déstabilisé et prenant immédiatement la mesure d'une entreprise relevant pour une bonne part de l'improvisation. L'écart de niveau intellectuel palpable n'est jamais utilisé par Houellebecq pour tenter de déstabiliser des gens simples qui n'ont pas eu meilleure idée que de se servir de la maison de leurs parents (présents) comme lieu de séquestration. Ayant trouvé la bonne distance, le petit homme chétif après avoir suscité la curiosité, déclenche l'empathie puis carrément l'amitié. Le séjour tout en gardant son caractère contraint est jalonné de moments drolatiques qui amusent mais aussi interpellent sur le mélange savant de complexité et de simplicité qui fonde les rapports humains. Michel Houellebecq formidablement dirigé par Guillaume Nicloux, semble n'avoir jamais fait autre chose que du cinéma. Mais il convient de citer ses partenaires, Luc Schwarz, Mathieu Nicourt et Maxime Lefrançois qui tous comédiens peu connus lui renvoient parfaitement la balle. Difficile à classer, le film peut sans doute être assimilé à ce qu'Outre Atlantique on nomme un "feel good moovie". Guillaume Nicloux décidément très agréablement surprenant dans la gestion de sa carrière aura la bonne idée six ans plus tard de réunir une nouvelle fois tout ce beau monde en y adjoignant un inénarrable Gérard Depardieu pour "Thalasso", tout aussi jouissif. La preuve que le cinéma français dont on peut souvent désespérer est encore capable d'innover.
De prime abord ce téléfilm ne m'attirait guère c'est certainement le coté austère de la chose qui me rebutait un peu. Je me suis enfin lancé dans le visionnage de ce téléfilm qui pendant les 15 premières minutes n'a fait que renforcer mon sentiment d’austérité. Puis l'arrivé de l’ensemble des protagonistes à changé la donne du film. Pour lui donner un ton profondément comique,on se demande souvent si les acteurs n'avaient pas comme seul indication une petite direction d'acteurs comme point de départ aux scènes,car l’ensemble du film semble bien souvent improvisé. Voir Michel Houellebecq s'entrainer au freefight ou discuter littérature avec ses joailliers relève d'un absurde irrésistible. Juste voir l'état dans lequel se trouve Houellebecq dans certaines scènes est drôle,il semble avoir jouer sans trucage c'est à dire en abusant des boissons proposées. Car il est impossible d'avoir de tels scènes en étant dans le faux,Houellebecq est juste car il n’interprète pas il est lui et ça fonctionne parfaitement. Les autres acteurs aussi sont bons,ils sont parfois surpris par la tournure que prend la scène et ça se sent,mais ils transpirent le naturel et c'est ça qui l'emporte au final.
Un bon délire de Nicloux qui m'a done l occasion de connaitre un peu mieux ce personnage pour le moins original.... L histoire en elle-même est déjà originale: soit l' enlèvement à la cool de Mich Houellebecq par une bande de semi-bourrins sans cerveaux dans la maison familiale de l'un des ravisseurs. On apprend petit à petit à connaître chacun des personnages dont Houellebecq qui prend sa captivité avec "philosophie" dirons nous.... N'espérez pas pour autant assistez à de longs et élogieux discours instructifs ! Rien du tout ! Mais qu'est ce que j'ai rigolé! Les dialogues et certaines situations sont trop tordantes pour rester de marbre! Houellebecq et son obsession pour obtenir un briquet ou son petage de plomb à table resteront dans les annales !!! Je n'ai personnellement rien retenu de plus dans ce film à l'humour bien décalé ... Peu importe, j'ai passé un bon moment ! "mais sinon..., zauriez pas du feu qd même???" 😄
Original,drôle ...et une façon originale de découvrir et d'interviewer M H même si on ne l'a jamais lu. J'aime sa vision de l'oeuvre de Le Corbusier par exemple....Un personnage hors norme et attachant dans un contexte cinéma vérité qui fait penser à " C'est arrivé près de chez vous " avec Polvoerde. A découvrir et à lire !
Bien sûr, il y avait parmi les coproducteurs de ce nanar, la chaîne TV Arte, toujours prête à toutes les audaces et sacrifices : pas étonnant qu'elle-seule le diffuse ! Il paraît que le scénario de cette histoire rocambolesque tient en une vingtaine de pages. Ce qui en dit long sur le caractère passionnant de ce non-évènement qui semble intéresser Guillaume Nicloux, le réalisateur, mais certainement bien peu d'autres personnes non intellos... Pour les inconditionnels du genre et ceux qui sont toujours prêts à tout pardonner. willycopresto