C'est en 1992, sur les bancs du lycée, que le réalisateur Michael Tully a eu l'idée d'un scénario sur le ping pong. Influencé par le cinéma de l'époque (Karaté Kid, Le tigre rouge...), il notait chacune des idées qui lui parvenaient avec le temps et au fil des expériences. Une vingtaine d'années plus tard, le scénario était prêt. En 2011, à l'occasion du festival de Sundance, il s'est entretenu avec George Rush, le producteur, qui lui proposa de réaliser le film.
Le prénom "Rad" est en réalité la première syllabe, du nom de l'université de Radford. Le réalisateur pensait que cela ferait un prénom original à son personnage.
Après Cocaine Angel en 2006 et Septien en 2011, Michael Tully poursuit dans le registre du cinéma indépendant avec ce nouveau long métrage se situant dans les années 80.
Ping Pong Summer est le premier film dans lequel apparaissent Marcello Conte et Myles Massey. C'est également la première participation de l'actrice Emmi Shockley, à une production d'une telle envergure. La plupart de ces jeunes acteurs ont rejoint la distribution du film, après avoir répondu à des annonces postées sur les réseaux sociaux.
Le réalisateur confie que le personnage de Rad est en réalité, une incarnation de son adolescence : "Rad, c'est complètement moi à l'époque. C'est le genre de mec qui finira peut-être par devenir cool un jour, mais qui, à cet âge crucial, entre 13 et 14 ans, ne l'est pas encore, malgré tous ses efforts". Il ajoute néanmoins que : "C'est un film personnel mais pas autobiographique. Beaucoup d'éléments de l'intrigue viennent de l'univers du cinéma. Mais il y a aussi des choses très personnelles: faire du beatbox, sniffer la pochette d'une cassette audio, ou faire la danse du ver de terre en allant chercher le courrier (...) ce sont d'authentiques souvenirs personnels."
Pour reconstituer l'esprit "eighties" du film, Michael Tully s'est énormément documenté. Archives, documentaires, photos de famille... Tous les supports se sont avérés utiles. Mais le cinéaste n'a pas uniquement puisé son inspiration dans les souvenirs. Il ajoute avoir été inspiré par This is England de Shane Meadows (sorti en 2006), qui selon lui, "parvient à donner ce sentiment du passé". Les jeunes acteurs se sont quant à eux imprégnés d'anciennes vidéos de hip-hop et de break-dance.
Ce n'est pas par hasard que Lea Thompson, icône du cinéma des années 80, fait partie du casting. Le réalisateur confesse avoir eu un coup de coeur pour l'actrice, dans sa jeunesse.
En 2014, Ping Pong Summer a été diffusé à l'occasion du Festival du film de Sundance. Ce n'est pas la première fois que le cinéaste y est convié. Son précédent film, Septien y était également sélectionné.
Avant qu'il ne soit une femme, le personnage de Randi Jammer était masculin. Le réalisateur avait alors pensé à Werner Herzog pour le rôle du mentor. Après réflexion, il a décidé qu'il serait plus « subversif et intéressant d'en faire une femme ». C'est ainsi que Susan Sarandon a été embarquée dans l'aventure. Pour anecdote, dans la vie courante, l'actrice est la copropriétaire d'un réseau de salles de ping-pong !
« Amoureux de hip-hop » et fan des pionners du mouvement que sont les rappeurs Run DMC et LL Cool J, Michael Tully a choisi de rythmer les aventures de Rad par des sonorités rap. Il s'est également inspiré de Kush Groove et Wild Style, des références en matière de films de hip-hop.
C'est Susan Sarandon qui a suggéré au réalisateur d'utiliser un poisson en guise d'arme.
Pour le tournage de Ping Pong Summer, Michael Tully a posé ses caméras dans le Maryland car gamin, il passait régulièrement ses étés à Ocean City, avec ses parents. Il affirme que ce clin d'oeil à ses souvenirs d'enfance renferme, certes, «un aspect personnel», mais ayant un budget limité, il recherchait un lieu doté d'une «atmosphère intemporelle, familiale», avec un style rétro, plutôt que de devoir recréer un décor monté de toutes pièces.