Cela faisait plusieurs années que Maïwenn souhaitait mettre en scène ce projet. Elle a écrit plusieurs versions de ce qui allait devenir Mon roi mais a longtemps refusé de se lancer dans l'aventure car elle redoutait de montrer des gens heureux au cinéma : "Tout ce que j’écrivais était mièvre. Il fallait pourtant qu’on y croie : comment comprendre autrement qu’ils reviennent sans arrêt l’un vers l’autre, décrire leurs névroses et leurs conflits si l’on n’est pas convaincu de leur amour ?"
Le film a été présenté en Compétition du Festival de Cannes 2015. En 2011, Maïwenn avait fait sensation sur la Croisette avec Polisse qui avait obtenu le Prix du Jury.
Maïwenn avait déjà dirigé Emmanuelle Bercot dans son précédent film, Polisse. Les deux actrices avaient également co-signé le scénario du long métrage.
Le jury du Festival de Cannes a particulièrement apprécié la prestation d'Emmanuelle Bercot puisqu'il lui a remis le prix d'interprétation ex aequo avec Rooney Mara pour Carol.
A l'issue de sa projection, au palais du Festival, le film a reçu une standing ovation de plus de huit minutes.
En plus d'avoir foulé le tapis rouge pour la présentation de Mon roi, la comédienne Emmanuelle Bercot était également présente à l'ouverture du Festival à l'occasion de son propre film, La Tête haute.
C'est en écoutant la chanson d'amour "Toi mon toit" que Maïwenn a eu l'idée du titre de son film.
Concernant le personnage de Giorgio (Vincent Cassel), l'un des enjeux était de le rendre le plus complexe possible en l'emplissant de zones d'ombres : "Un personnage ne doit jamais être monolithique, ou bien cela devient vite très ennuyeux. La vie n’est jamais d’une pièce, il faut pouvoir la regarder sous différents angles", explique Maïwenn.
Quant au personnage de Tony (Emmanuelle Bercot), la réalisatrice tenait à en faire une battante se reconstruisant alors qu'elle est profondément blessée physiquement et moralement : "J’en ai faite une avocate et ce n’est pas un hasard. Même si on la voit jamais au travail et si le film se concentre uniquement sur son histoire d’amour avec Giorgio, j’aimais l’idée qu’elle passe son temps à défendre les autres, salauds ou innocents, et qu’elle défende son homme de la même façon. Elle a attendu longtemps, elle a rencontré un amour fulgurant, elle fait tout pour le garder et, oui, elle se bat."
Maïwenn a eu recours aux flash-back pour raconter cette histoire d'amour : "Cette structure narrative permettait à Tony d’avoir un double regard sur elle et Giorgio en revisitant des moments de leur histoire. Et c’était l’occasion pour elle de se reconstruire. En sortant du centre, elle est dans une sorte de résilience."
Une partie du film se déroule dans un centre de rééducation où Tony se remémore son histoire avec Giorgio. Un lieu que Maïwenn tenait à filmer car ayant toujours éprouvé de l’attirance pour les gens blessés physiquement ou infirmes : "Ils sont un peu coupés de la société et n’éprouvent plus ni les mêmes besoins ni les mêmes envies que les valides. On est peu de chose lorsqu’on marche avec une béquille ou qu’on est cloué dans un fauteuil. Cela permet de relativiser la vie d’avant : la seule chose importante devient soudain de guérir – se raccommoder."
On compte notamment au casting du film Norman Thavaud, célèbre pour ses vidéos sur Youtube.