Christian Merlhiot a été pensionnaire à la célèbre Villa Medicis à Rome. Il signe ici son sixième film.
L’ingénieure du son Pascale Mons avait déjà collaboré avec Christian Merlhiot sur son film en 2005 intitulé Silenzio, tout comme Mikaël Barre au son sur Slow Life en 2013 et Le Procès d’Oscar Wilde en 2010.
Un dessin animé intitulé "Ningiuq" sera diffusé en première partie du film. Celui-ci retrace un entretien vidéo avec Rachel Uyarasuk, la doyenne d’Igloolik.
Le tournage en extérieur est un élément très important dans le film. C’est une sorte de personnage à part entière qui permet de donner de la force aux témoignages. Christian Merlhiot confie : "Une partie du récit entrait en résonnance avec les éléments et le cosmos. C’est peut-être ce qui, pour nous étrangers, donnait la mesure du travail de ce film : identifier une situation et un lieu qui permettent aux récits personnels de se développer et de grandir pour entrer dans l’Histoire."
Le film questionne la sédentarisation d’un peuple et de sa culture et son intégration dans un monde en perpétuelle mutation. Le point de départ est le thème de la transmission du nom des ancêtres à l’enfant qui détermine son identité sexuelle. Les ancêtres reviennent par le biais des nouveau-nés, pour les Inuits cette détermination se fait par le choix du ou des prénoms et non de manière biologique : "Les noms inuit ne sont pas marqués du masculin ou du féminin, leur transmission autorise un franchissement de la frontière des sexes."