Mike Flanagan est devenu pour moi une valeur sûre ; j'ai apprécié tous ses films et celui-ci restait le seul que je n'avais pas encore vu (avec "Absentia" d'ailleurs). Effectivement, même si ses films ne sont pas des chefs-d’œuvre, ils ont tous un petit truc en plus qui les distingue des autres productions horrifiques, plus classiques. Et même si celui-ci reste celui que j'apprécie le moins de sa filmographie, il n'en est pas moins inventif ! On suit ici l'histoire de Tim qui sort d'un hôpital psychiatrique après avoir tué son père étant jeune. Avec sa sœur, ils décident de se venger d'un miroir, un objet maléfique, étant la cause de la mort de leurs parents. Nous sommes donc face à un film d'objet possédé, qui pourrait d'ailleurs rappeler le très mauvais "Amityville 4" dans lequel une lampe est possédée ou encore, pour rester dans la même saga, "Amatyville 1993 : votre heure a sonné" dans lequel c'est cette fois une horloge qui est possédée. Dans ces deux films, c'est tout de suite ridicule car le sujet est très mal traité mais pourtant ici, on y croit du début à la fin ! Tout d'abord car contrairement aux objets précédemment cités, le miroir dégage déjà une forme de mystère, presque d'onirisme, qu'il est très facile de détourner en objet horrifique (porte sur une autre dimension, vers les Enfers etc.) et donc, c'est tout suite plus crédible qu'une lampe ou qu'une horloge. Mais le film ne s'intéresse finalement pas tant à l'objet en lui-même mais plutôt à ses pouvoirs. Et le film est construit d'une telle manière qu'il arrive tout d'abord à mettre le spectateur dans un malaise constant mais également à le perdre, le mettant ainsi à la place des deux personnages principaux. Car oui, c'est un film où se mêle la réalité et le cauchemar, tout aussi bien que le passé et le présent et si c'est une construction narrative qui peut dérouter au début, on s'y fait très rapidement une fois que l'on a compris les mécaniques du film. Le film est d'ailleurs très vicieux, à la fois avec ses personnages mais également avec les spectateurs car il ne cesse de jouer avec nos émotions, jusqu'à la toute fin d'ailleurs,
très pessimiste, le réalisateur allant alors jusqu'au bout de son délire
. Concernant les acteurs, le film n'est pratiquement porté que par Karen Gillan, Brenton Thwaites et Rory Cochrane qui jouent très bien ! "The Mirror" n'est donc pas mon préféré du réalisateur mais reste tout de même un film du genre réussi mais surtout mémorable !