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    Se battre
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Se battre" et de son tournage !

    Tous à Givors

    Andréa Santana et Jean-Pierre Duret étaient de passage à Givors pour des repérages en 2012, mais la gentillesse et la solidarité des gens sur place les ont immédiatement décidés à tourner l'intégralité de leur film dans cette ville ouvrière, située en Saint-Etienne et Lyon. Cette communauté de 20 000 personnes synthétisait selon les cinéastes les quelques 13 millions de personnes en situation précaire que l'on trouve en France.

    Présentation nomade

    Se Battre a clôturé les deux journées organisées par la SCAM (société des auteurs multimédia) au Forum des Images mais fut auparavant projeté sur les lieux de l'action, au théâtre de Givors. Les séances furent gratuites et permirent des échanges entre le public et les personnes qui témoignent dans le film. Ce dernier fut également présenté au festival Ciné 32 à Auch avant sa sortie en salles.

    Un large choix de sujets

    Si le couple de réalisateurs a décidé de tourner à Givors, la ville n'est pas la seule à se trouver face à face avec une misère quotidienne et désarmante. Ainsi, à Paris, des familles entières ont campé pendant tout le mois novembre place de la République, jusqu'à ce qu'elle quitte les lieux après que le ministère du logement ait promis de reloger 300 familles. Les histoires ne manquent pas, la presse et la télévision les relaient suffisamment.

    Rien que des chiffres...mais pas que

    Le tournage se déroula sur trois mois à Givors, à suivre huit habitants de la ville dont les conditions de vie étaient réduites au minimum. C'est, selon Médiapart, avec 2,5 € que doivent se nourrir chaque jour ces personnes à l'épicerie sociale. Le film s'attache cependant à décrire la situations d'hommes et de femmes qui traversent des situations difficiles et qui représentent près de 15 millions de Français.

    Bénévoles sur le devant de la scène

    Si le film se penche plus précisément sur le quotidien de quelques personnes dans le besoin, les réalisateurs ont également voulu mettre en avant l'engagement profond et généreux des bénévoles auprès des habitants. Ce sont de multiples aides du Secours Populaire et d'associations locales qui sont alors filmés dans leurs bonnes actions quotidiennes.

    C'est la crise !

    Se Battre n'est pas le seul film à s'appesantir en ce début 2014 sur la situation de crise à laquelle doivent faire face des millions de gens vivant en France. Au bord du monde revient ainsi sur les journées qu'une dizaine de sans-abri, leur combat au jour le jour pour manger, dormir et rester dignes. De même à l'étranger, les films traduisent la crise ambiante : Le Géant égoïste, de Clio Barnard est une fiction mais raconte l'histoire d'enfants qui quittent l'école pour vendre de la ferraille afin de récolter quelques sous. A Touch of Sin, de Jia Zhang Ke, suit le parcours de quatre personnages démunis, résolus aux extrêmes, dans différentes régions de la Chine. Enfin, Le Village de carton, d'Ermanno Olmi, montre un prêtre venant en aide à des clandestins réfugiés dans son église déconsacrée.

    Un vieux de la vieille

    Jean-Pierre Duret, après avoir été ingénieur du son pour des réalisateurs aussi variés que Pialat, Ozon, Audiard (fils) ou Chabrol, s'est fait défenseur des faibles en devenant lui-même cinéaste. Il rencontre Andréa Santana en 1999 et décide avec elle de porter sur le grand écran la richesse et le courage des paysans du Sertao brésilien. Leurs films Romances de terre et d'eau, "Le Rêve de Sao Paulo" et Puisque nous sommes nés interrogent la misère sociale de laquelle tentent de s'extirper des hommes, des femmes et des enfants dont le destin semble scellé à cette terre aride du Nordeste brésilien. C'est la première fois, avec Se Battre, qu'ils portent leurs interrogations sur le paysage français.

    Vision locale

    Les protagonistes du film ont accepté de jouer le jeu et ont témoigné puis présenté en salles la difficulté de leur quotidien. Il ne s'agissait cependant pas de s'apitoyer sur leur sort mais de réagir face à une situation qui devient de plus en plus fréquente. Chacun y va de son point de vue. Un jeune boxeur exulte sa rage de vivre sur le ring alors qu'une femme tente de relativiser les choses : "Plus tu pleures, plus tu ramasses la misère. Quand tu ne pleures pas, la misère ne vient pas". Une autre trouve tant bien que mal des distractions à son quotidien : "je suis exclue de tout. Je n’ai plus de petits plaisirs, excepté venir là donner à manger à ces animaux". Et au réalisateur de préciser : "L'idée n'était pas de les stigmates de la pauvreté mais la richesse des gens pauvres. Leur parole est admirable."

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