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Serge_la
7 abonnés
734 critiques
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3,0
Publiée le 31 mai 2021
Histoire adulte qui tourne autour de la mort de la mère d'une réalisatrice. Ça fonctionne plus ou moins et est suffisamment complexe pour garder l'intérêt.
Vie difficile pour cette réalisatrice qui doit assumer le film qu'elle est en train de tourner, son rôle de mère d'une ado et la fin de vie de sa propre mère. Très beau film pas du tout larmoyant. Les acteurs sont très justes dans leur jeu.
Ce film franco-italien raconte l'histoire d'une réalisatrice de film alors en plein tournage, jonglant avec tous les problèmes possible et imaginables, et de son frère qui s'est mis en disponibilité pour s'occuper de leur mère mourante. On suit tous ces 3 personnages, la réalisatrice bien sur, le frère et la mère. A cela viennent se greffer d'autres personnages, notamment l'ex de la réalisatrice qui est aussi présent sur le tournage, la fille de la réalisatrice qui va renouer des liens avec sa grand-mère autour du latin, et bien sur John Turturro qui est la star du film. C'est ce dernier qui donne au film un contraste fort entre la maladie d'un côté et son côté extraverti, mi-italien et mi-américain. Le film est émouvant mais un peu long et ennuyant à certains moments.
Un peu long et décousu sur le debut, le film finit par nous emporter sur la fin. La perte d'un proche et ce qu'elle implique dans nos vies tumultueuses est très bien retranscrite. Le personnage principal et sa maman sont très bien jouées.
La forme y est, mais le fond aurait à mon sens mérité d'être creusé d'une autre manière . "Mia madre" est une longue rêverie mais qui, lorsqu'on se réveille, apporte peu de questionnements et une interprétation thématique déjà trop souvent vue. Je comprends cependant la raison de son énorme succès, contrairement à d'autre films
Entre mélo et comédie sociale, "Mia madre" parvient à émouvoir et à faire rire, mais également à ennuyer parfois. Quelques longueurs illuminées par une belle interprétation et un John Turturro impayable.
Un film très touchant, réaliste, sur le thème de la perte d'un être cher. Quelques longueurs, mais un personnage qui émerge du lot : celui incarné par John Turturro. Il incarne un acteur italo-américain, super star débarquant sur le tournage d'une petite production italienne. Son humour contraste avec l'état de dépression de la réalisatrice qui vit ses derniers moments avec sa mère. Quelques situations prêtent à sourire, d'autres à pleurer, et ca fonctionne plutôt pas mal.
Moretti signe un film intimiste de grande volée, au dosage parfait, ni trop pesant, ni trop léger, collant parfaitement à la réalité normale et quotidienne du commun des mortels. Ses interprètes sont excellents, son opposition entre l'évasion artistique à double tranchant et la dure réalité est saisissante, et à sa technique, son ton monolithique efficace et sa photographie impressionnante, font de Mia Madré un film très réussi.
Margherita est de cette génération charnière sur qui compte sa fille adolescente et qui doit également s'occuper de sa mère gravement malade, tout devant gérer son métier, ses amours et ses émotions. Justement ce sont celles-ci qui nourrissent ce film touchant, elles malmènent Margherita devant la mort annoncée de sa mère. Les acteurs principaux nous font vivre l'histoire et nous renvoient leurs questionnements. Une expérience.
J'ai beaucoup aimé ce film, très touchant mais malheureusement un petit peu ennuyeux sur la fin car il y a trop de passages muets .. Certes, ces passages sont essentielles pour montrer la détresse du personnage de Marguerita Buy mais il y en a trop et cela ce film un peu " pesant " . Je suis d'accords avec certaines critiques qui jugent le titre hors sujet. Car il est certain que ce film est bien plus centré sur le personnage de Marguerita que sur sa relation avec sa mère. Malgré tout ça ce film reste beau et émouvant.
Quatre ans après le remarqué Habemus Papam, Nanni Moretti laisse le monde politico-religieux de côté pour se focaliser à nouveau sur le noyau familial. Margherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain, interprété par un John Turturro qui incarne bien l'américain insupportable à la grosse tête, peut-être (sans doute ?) un poil trop stéréotypé. Alors que Margherita se tue au travail afin de mener son film à terme, sa mère se retrouve hospitalisée et est visiblement en fin de vie. Son frère, joué par Moretti lui-même, quitte son travail pour accompagner la mère, alors qu'elle même ne semble pas trop y donner d'importance. Le film commence très mollement, et devient franchement ennuyeux au bout d'une demi-heure. On peine à s'intéresser plus que ça à l'histoire, qui manque cruellement de rythme, de pêche. Le personnage principal ne sait pas où il en est de sa vie et comme une ombre, nous ne savons pas ce que nous faisons dans ce film. Le procédé du film dans le film est sur le papier intéressant, mais dans la réalité difficile à intégrer correctement à l'histoire, et il y a franchement des périodes de sérieux mou. Et puis, le deuxième tiers prend plus de substance. La mère sort de l'hôpital, la fille fait son apparition, c'est le bordel sur le plateau de tournage et on rit un peu. Aussi, la menace de la perte de la mère se fait plus concrète. C'est en arrivant à la fin du film, aux dernières vingt minutes, que l'on saisit que l'intensité du film est calquée sur la peur et la prise de conscience que Margherita a concernant la perte de sa mère. Ces dernières minutes sont magnifiques de beauté, de vérité, de dignité. Elles nous font quitter la salle la boule au ventre, conscient d'avoir assisté à quelque chose de fort, d'important, de beau qui nous fait oublier la pénible mise en route du film.
Emouvant. Ce mot résume très bien ce film à mon goût. Le scénario touche à la fois les personnages et les spectateurs. Nanni Morretti à sut rassembler rires et larmes sans jamais perdre le spectateur dans ce qu'il devait ressentir. Même si cette histoire est inspiré de la vie du réalisateur, j'ai trouvé l'histoire original. J'ai bien aimé!
Cinéaste italienne, Margherita (Margherita Buy) tourne un film tout en gérant la maladie de sa mère en fin de vie jouée par la formidable (Giulia Lazzarini). Le réalisateur Nanni Moretti qui a lui même vécu la même expérience pose la question du deuil et surtout le fait de conjuguer un travail pénible (le film tourne parfois au fiasco) tout en gérant un problème personnel. Malgré quelques moments de drôlerie avec l'extraordinaire John Tarturro, le film est dans l'ensemble assez grave. Je reste cependant un peu sur ma faim avec le battage médiatique fait à Cannes autour de ce prétendu chef d'oeuvre.
Je n'irai pas jusqu'à dire que Mia Madre m'a bouleversée : sans doute suis-je encore trop jeune pour pouvoir m'identifier pleinement à Margherita (à chaque âge ses questionnements existentiels, peut-être réagirai-je différemment à ce film dans trente ans). Néanmoins, je dois dire qu'il a d'indéniables qualités : le rapport à la mère est traité avec beaucoup de délicatesse, et l'actrice qui l'incarne, Giulia Lazzarini, inconnue chez nous, est d'une justesse remarquable. L'ensemble du casting est bon, à vrai dire. Margherita Buy, qui porte le film, apporte de l'humanité à un personnage qui pourtant est décrit comme difficile à vivre par les autres (plus particulièrement par Vittorio, l'ex-compagnon). Habituellement au premier plan, Nanni Moretti se met en retrait pour camper le grand frère bienveillant, et la jeune Beatrice Mancini, dans le rôle de la fille de Margherita, permet d'aborder le sujet de la transmission. Quant à John Tuturro, il apporte un contrepoids comique sans lequel le film serait pesant, ses scènes sont d'une drôlerie irrésistible. J'ai aimé la façon dont Moretti casse la linéarité de la narration, en insérant ça et là des scènes dont on se demande au début si ce sont des flash-backs ou des scènes oniriques, celles-ci traduisant mieux qu'un monologue les états d'âme de l'héroïne. Mia Madre ne sera donc pas mon coup de cœur de l'année, mais c'est un bon film.