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    Desierto
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    3,1
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    214 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 412 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 avril 2016
    "Desierto" est à ranger dans la catégorie des films inclassables, tant par le mélange des genres, thème de la frontière et de la folie humaine, que par ce qui émane brillamment de cette traque démoniaque aux clandestins dans le désert de Sonora !
    Jonás Cuarón avant même son travail impeccable au service de cette histoire démentielle, accomplit à mon avis un défi encore plus grand et remarquable dans ce qu'il apporte au niveau du questionnement de l'homme, et ici d'un seul (!), dans sa capacité à développer une détermination sans bornes dans le but unique de tuer, d'éliminer ce qu'il considère selon lui, comme parasites ou indésirables...
    On reste scotché dans son fauteuil à observer cette violence, cette cruauté, que ce chasseur (incroyable Jeffrey Dean Morgan) a plaisir à ressentir dans son corps et dans son esprit, sans jamais renoncer, sans jamais douter et dont ce fusil à lunette mais surtout ce chien terrible et effroyable, véritable double en animal, sont les complices infaillibles !
    Triste reflet de cette Amérique xénophobe et armée jusqu'aux dents...
    Cette poursuite morbide dans un désert sidérant et magnifique, univers allié ou ennemi lui même, est aussi transcendée par le jeu de ces migrants (Gael Garcia Bernal, très bon) ou de ce qu'il en reste, femmes et hommes pourchassés comme des lapins, dont cette traversée devient un véritable cauchemar éveillé.
    Ce qui est d'autant plus poignant lorsque l'on sait que des faits similaires se sont produit dans pareilles situations, elles bien réelles !
    Le cinéaste maintient et augmente graduellement une tension, une pression extrême dans la montée de cette folie de vouloir tuer, d'aller jusqu'au bout de ce besoin de vouloir exterminer ceux qui n'ont pas grâce aux yeux de cet individu.
    Effrayant, effarant, révoltant, ce film interroge avant tout sur le pourquoi ou la raison de ces actes barbares, dont l'Histoire n'a malheureusement que trop d'exemples à décliner !
    Car oui, l'Homme aimera toujours en son for intérieur faire sa propre justice, faire ce qu'il croit bon, en pensant toujours avoir le droit et être en mesure de juger autrui, et jusqu'à dans les cas extrêmes, appliquer sa propre sentence sans jamais se remettre lui-même en question.
    Un film avant tout centré sur cet aspect fondamental, plus que sur le côté politique face à la situation en place au niveau de cette fameuse frontière qui aura fait couler beaucoup d'encre et de sang...
    Dans tous les cas, on en ressort fébrile, apeuré, mais content de se retrouver parmi la foule et la ville, quoique... ?
    Marc T.
    Marc T.

    266 abonnés 552 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2016
    Une sympathique chasse à l'homme qui - même si elle n'évite pas quelques maladresses et facilités scénaristiques - tient en haleine de bout en bout. Jeffrey Dean Morgan joue parfaitement son rôle de bourreau-sniper décidant du sort d'immigrés clandestins tandis que Gael García Bernal mène quasi seul la cadence du côté des pourchassés. Le scénario est très basique, inutile d'attendre un rebondissement ou quoi que ce soit de très palpitant, c'est tout simplement de la chasse à l'homme pendant 1h30, mais j'ai tout de même apprécié la fin spoiler: qui laisse cet abruti de Sam seul dans le désert, sans son chien, avec une jambe cassée, sous un soleil brulant et au milieu des serpents et autres prédateurs...
    RedArrow
    RedArrow

    1 665 abonnés 1 529 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 avril 2016
    Le désert californien. Des clandestins mexicains égarés après avoir passé la frontière américaine. Un homme accompagné de son chien et prêt à tout pour se débarrasser de ce qu'il considère être des envahisseurs de son pays.

    Cet homme, c'est le symbole de tout ce qui cloche dans cette Amérique oubliée et quelque part sûrement hélas majoritaire (la folie "trumpienne" actuelle en témoigne tristement). Cela se traduit à l'écran par quelques détails (un pantalon au motif militaire, un Stetson vissé sur la tête, une arme à feu (forcément), un drapeau confédéré sur son pick-up, un penchant sur la boisson,...), des paroles racistes explicites, des émotions contradictoires, cette faculté incompréhensible de projeter (et sans doute pour éviter de les expliciter) ses propres failles sur des éléments extérieurs vus comme "différents" (et donc dangereux) et bien évidemment une soif de sang poussée ici à son paroxysme.
    Cet esprit carnassier et animal se trouve admirablement incarné dans son compagnon (que l'on imagine être le seul) canin terrifiant prénommé "Traqueur", un chien dressé dans l'environnement des convictions aberrantes de son maître et qui devient par-là même la traduction parfaite de tous ses bas instincts.
    Dans ce rôle du "chasseur", Jeffrey Dean Morgan excelle et livre une de ses plus brillantes prestations (et dieu sait qu'il est bon d'habitude, ce bougre !) d'une densité implacable à chacun de ses regards remplis d'une foule d'émotions contradictoires (la peur, le plaisir, la détermination, la sauvagerie, etc).
    Son chien à travers la caméra de Cuarón prend lui aussi une figure quasi-démoniaque dans l'ombre de son maître, à un point qu'il s'inscrit de suite comme une des figures canines les plus dangereuses rencontrées sur grand écran.

    Du côté des "proies", tout n'est pas si simple non plus. Une des clandestines rappelera qu'elle ne fait pas cette traversée par choix mais par obligation vu la dangerosité de son pays natal (hop, le flou bizarre des critères de statut de réfugié et de "simple" immigré est habilement abordé). Gael García Bernal en meneur de ce groupe prêt à tout pour retrouver son fils est le parfait contre-point intelligent et idéaliste à la noirceur chaotique de son "chasseur".

    En plus de tout ce discours astucieusement distillé au cours du film de manière plus ou moins sous-jacente, "Desierto" est avant tout un survival brillant, étouffant (on souffre réellement au côté des personnages dans cet enfer désertique) et surtout d'une efficacité couplée à une simplicité comme le genre ne nous en avait pas livré depuis une éternité (la dernière partie quasiment mutique s'inscrit quasiment déjà dans les classiques). Jonás Cuarón a peut-être quelques fois tendance à chercher le meilleur rendu visuel possible lors de quelques plans symboliques (après tout, pourquoi s'en plaindre ?) mais la démarche s'inscrit toujours dans la démonstration de l'intelligence du propos.
    On soulignera aussi cette BO terriblement anxiogène de Woodkid, un élément-clé de la réussite de l'ambiance captivante du film (dans la lignée de celle de "Sicario" si ça vous parle).

    Cela faisait très longtemps qu'un survival n'avait su traiter une question sociétale (voire toute simplement humaine) avec une telle intelligence tout en ayant le souci de remplir toutes les conditions de réussite pour marquer son genre.
    Tu peux être fier, papa Alfonso, ton fils fait déjà partie des grands.
    Caine78
    Caine78

    6 695 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 octobre 2016
    Chasse à l'homme dans le désert de Californie sur fond de mini-réflexion politique concernant le sort des immigrés mexicains tentant de passer la frontière américaine : pourquoi pas ! D'ailleurs, le résultat a beau être un peu basique, il faut reconnaître qu'il est plutôt efficace. A défaut d'avoir de grandes idées ou d'offrir des scènes particulièrement marquantes (un petit air de déjà vu est palpable), l'ensemble se tient pas mal et fait preuve d'une certaine cohérence, le tout sans temps mort ni (trop de) facilités. Après, c'est évident qu'il ne faut pas s'attendre à des personnages très développés, si ce n'est peut-être (et assez paradoxalement) celui du « bad guy », rendu un peu plus complexe qu'on aurait pu le craindre. Bref, ne pas en attendre monts et merveilles, mais si vous cherchez un spectacle solide, bien interprété (l'affrontement Gael Garcia Bernal - Jeffrey Dean Morgan a une certaine gueule) et exploitant joliment ses décors naturels, alors ce « Desierto » devrait vous donner satisfaction. Honnête.
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 avril 2016
    Après un premier long métrage passé inaperçu le jeune Jonas Cuaron s'est fait remarqué en collaborant avec son père au scénario du magnifique "Gravity" (2013). La chasse à l'homme est un sous-genre en soi, dans un désert est de surcroit plutôt commun. On peut citer le récent "Hors de Portée" (2015) de Jean-Baptiste Leonetti avec lequel les similarités sont nombreuses. Le gros bémol vient du scénario aussi classique que cousu de fil blanc. Jonas Cuaron instille une atmosphère particulièrement anxiogène, un suspense tendu malgré un scénario convenu, de l'action efficace. Un film qui n'assume pas tous ses paramètres (politique aussi bien qu'action movie) mais qui reste parfaitement maitrisé dans son genre.
    Mapofparis
    Mapofparis

    28 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2016
    Traque palpitante dans le désert de la frontière américano-mexicaine et tension qui ne s'atténue pas jusqu'à son aboutissement, on a là un vrai film sauvage, brut et incroyablement réaliste qui dope le spectateur et le maintient en haleine. Des clandestins et leurs passeurs, un chasseur et son chien qui les pistent sans relâche, des roches à perte de vue. Eprouvant.
    Sébastien A.
    Sébastien A.

    12 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 avril 2016
    Un groupe de mexicain fuyant leur pays pour rejoindre les États Unis, se retrouvent au milieu d'une partie de chasse dans laquelle ils sont le gibier.
    L'histoire est simple, mais le film est efficace, on assiste à ce huit clos en plein désert, on est plongé dans cette chasse a l'homme, on stresse, on flippe, ...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 13 avril 2016
    Un groupe de clandestins se voient obliger de traverser le désert de Sonora pour rejoindre la Californie mais leur route va se croiser avec celle de Sam, vieux loup solitaire sans srupules qui a pour seul objectif de tous les descendre. Une traque à l'homme sous tension emmenée par des acteurs qui tiennent leurs rangs ( Gaël Garcia Bernal qui confirme après les très bons Babel et Amours Chiennes et Jeffrey Dean Morgan après Watchmen) et une musique frissonnante signé Woodkid. Petit point noir, la non-crédibilité de la survie des personnages. spoiler: (En effet, sous 48 degrés, il est quand même assez inhumains de réaliser toutes ses courses folles)
    . En résumé, un thriller Mexicain divertissant et bien mené avec aucuns passages à vide. Une petite réussite en soi.
    islander29
    islander29

    861 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2016
    Voici donc Jonas, fils de Alfonso.....
    Ne vous attendez pas à une stratégie de la communication sur l'immigration entre le Mexique et les états Unis (quoique)
    Le film est proche du western, où un psychopathe règle ses comptes avec lui même, en assassinant les immigrants.....Cela donne un thriller nerveux et épuré, dans des décors superbes (je pense qu'on est au Nouveau Mexique, voire Mexique).
    De facture très classique, le film ne poursuit pas le temps et laisse le spectateur prendre celui qui lui plait.....
    Des scènes sont violentes et même si les ficelles sont parfois grosses (pas toujours), on en redemande au fil du scénario, avec quelques surprises (les crotales, les cactus).....
    Il faut avouer que l'avant dernière scène est une leçon de cinéma (avec une poursuite presque en temps réel au cœur des rochers, la moindre glissage interpelle) et qu'elle est une valeur ajoutée à un film parfois moyen.....
    On pense à Duel de Spielberg, dans le scénario épuré, et au fond on n'en est peu éloigné cinématographiquement..........
    Un film intéressant plutôt pour un public demandeur de film d'actions, sans effets spéciaux.....J'ai apprécié au final....
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    323 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juin 2016
    Et bien voilà un film qui va démontrer deux vérités : 01) quand les mêmes producteurs qu'un gros succès produisent un autre film, cela ne peut pas dire que le nouveau film produit sera aussi bon que celui qui a eu du succès. 02) Ce n'est pas parce que le film est réalisé par le fils d'un bon réalisateur que le film sera forcément aussi que ceux du père. Voilà comment on peut contexttualiser "Desierto", film produit par toute l'équipe de "Gravity" et tourné par Jonas Cuaron, le fils du célèbre Alfonso Cuaron qui a justement réalisé "Gravity". On (et dans « on » je m'y compte dedans !) pouvait imaginer que les créateurs de "Gravity" aller nous proposer un nouveau survival en territoire hostile où l'espace serait remplacé par la terre ferme...et bien c'est loupé ! Le fiston Cuaron reste un peu plus terre-à-terre que son illustre papa en nous proposant une simple poursuite entre des mexicains souhaitant passer la frontière et un homme qui fera tout pour les en empêcher : certes, on ne peut pas cacher l'envie de Jonas de nous proposer une certaine critique du rêve américain ; malheureusement le jeune homme peine à nous captiver avec ce survival un peu mou du genou. La faute à quoi ? Bin plusieurs choses : 01) un rythme très particulier car irrégulier : a peine a-t-on commencé l'introduction des personnages que l'hécatombe arrive, les personnages tombant comme des mouches à la pelle ; puis le reste du film devenant une sorte de cache-cache géant entre l'agresseur et les rares survivants sur un ton extrêmement lent et contemplatif (certains plans donnent envie de se suicider tellement ils sont statiques et qu'on souhaiterait passer à autre chose !) 02) la sous-exploitation (voire la « non-exploitation ») du décor qui est pourtant cinégénique au possible : plutôt que de le mettre en valeur et de l'exploiter comme avantage graphique et visuel voire comme outil de mise en scène, Cuaron se contente juste de le filmer fixement sans aucune idée. 03) les personnages sont un peu trop « classiques » (oui : pour ne pas dire « clichés » !!) à tel point qu'on devine aisément qui va survivre ou trépasser : le passeur principal, profiteur n°1 de la détresse de ces gens, qui n'hésite pas une seule seconde à abandonner les faibles qui n'arrivent pas à suivre / l'autre passeur vicieux qui drague à mort la jeune fille qu’il est censé protéger / le brave père de famille qui souhaite retrouver son fils à qui il doit rendre la peluche qu'il porte constamment / le petit gros qui ralentit tout le groupe. Et que dire alors de leur « bourreau », qui est l'incarnation même du beauf amerloc par excellence : il possède des armes (et très certainement une carte d'adhérent de la NRA !), il porte un stetson et un pantalon-treillis de l'US Army, il a toujours une bouteille de whisky à proximité pour se rafraîchir, il conduit un gros pick-up orné d'un drapeau confédéré, il possède un berger allemand qu'il a appelé « Traqueur »...vous recherchiez de la subtilité ? Et bien vous êtes servi !! Non, le plus bête à avouer c'est que le personnage le mieux écrit du film, bin c'est le chien !! C'est dommage que ces défauts plombe littéralement le film car tout n'est pas à jeter dans "Dieserto" : le sujet de ces personnes qui se permettent elles-mêmes de patrouiller le long des frontières pour empêcher les clandestins de pénétrer sur le territoire américain était une bonne idée puisqu'elle souligne un véritable phénomène d'actualité aux USA qui se révèle être un gros problème politique et social dans la mesure où ces milices (ils s’appellent les « Minutemen ») outrepassent largement leurs fonctions en n'ayant aucun remord à aller jusqu'au meurtre pur et simple des clandestins. Ensuite la fameuse course-poursuite aurait pu bénéficier d'un meilleur rythme qui aurait contribué à créer une certaine tension donnant ainsi au film des airs de thriller stimulant. A ce sujet, le film se permet tout de même (et c'est plutôt sympathique) d'instaurer une certaine violence à l'écran assumée et décomplexée (gros plan sur les impacts de balle, égorgements du chien déchirant les chairs de ses victimes, fractures ouvertes…). C'est là qu'est le véritable paradoxe de "Desierto" : il a tout pour être un excellent survival, mais Jonás Cuarón semble s'opposer à ce qu'il le soit réellement. Bref, le film du fiston Cuaron est loin d'être mauvais mais aussi loin d'être parfait : "Desierto" peut être considéré comme une erreur de débutant par manque d'expérience, un film qu'on pourra facilement oublier. Espérons que Jonas Cuaron apprendra de ce semi-échec et qu'il nous réservera une meilleure surprise pour son prochain métrage.
    TchoSensei97
    TchoSensei97

    41 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2016
    Intrigue ultra simple, peut être même un peu trop. On peut la résumer en deux phrases. Mais Desierto, c'est une chasse à l'Homme de plus en plus haletante, jusqu'à un jeu de cache-cache final terriblement intense entre Gaël Garcia Bernal (un immigré) et Jeffrey Dean Morgan (un beauf américain qui ne veut pas de mexicains dans SON pays). Et parce que l'issu est très incertaine, la tension est au maximum pour le spectateur qui ne peut qu'être captivé. Ce film prouve également que lorsqu'on tient à la vie, l'espoir est toujours présent, même si on est fait comme un rat, et qu'on a autant de chance de survivre que de gagner au loto. Un puissant thriller, dans le cadre suffocant et hostile qu'est le désert.
    elbandito
    elbandito

    343 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2016
    En respectant les codes bien balisés du film de survie, Jonás Cuarón réussit le tour de force de captiver le spectateur dans cette lutte à mort entre un groupe de clandestins menés par l’impeccable Gaël Garcia Bernal, et l’impassible Jeffrey Dean Morgan, nationaliste américain meurtrier. En observant l’évolution du comportement des hommes lorsqu’ils se retrouvent isolés en milieu hostile, le réalisateur trouve à ce western âpre et moderne une triste résonance avec l’actualité des migrants. A noter une partition musicale planante du français Woodkid.
    Jorik V
    Jorik V

    1 269 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 avril 2016
    Jonas Cuaron fils du réalisateur Alfonso Cuaron nous livre son premier film et choisit le terrain du survival mâtiné de slasher. En effet, nous sommes en terrain hostile (le désert inhospitalier séparant le Mexique des Etats-Unis) et la trame suit des clandestins traqués et chassés par un américain raciste et réactionnaire en lieu et place d’un tueur masqué et de ses victimes. Le mélange est probant, quoique déjà vu, et on ne s’ennuie pas un seul instant dans ce film qui a le mérite d’être bref et rythmé.
    Cependant, il ne dépasse jamais le statut de bonne série B tant le scénario est mince et se limite à cette chasse à l’homme et que la façon dont sont dessinés les personnages est réduite au strict minimum. On ne s’y attache et ne s’y attarde donc pas pour se concentrer sur les morceaux de bravoure émaillant les 85 minutes que durent le long-métrage. En cela, la première fusillade, sèche et radicale, et une course-poursuite entre un clandestin et le chien du tireur à l’issue impressionnante montrent que le fils de Cuaron sait instaurer une tension et filmer avec classe ce qu’il a choisi de mettre en scène.
    Il faut noter que le décor du désert donne une beauté spectrale et solaire tout autant que dangereuse à « Desierto ». Et le metteur en scène sait optimiser à merveille les capacités esthétiques de son décor. Chaque plan est une merveille pour l’œil et la caméra sait mettre en valeur chaque aspect de cet endroit si particulier. La musique de Woodkid est oppressante et ajoute à l’ambiance anxiogène de cette traque.
    On apprécie également que les réactions des personnages soient réalistes et cohérentes à l’opposé de celles des victimes ou du tueur dans les slahers justement, qui enchaine le plus souvent invraisemblances et bêtises. En revanche, il est dommage que le tireur/tueur soit présenté complètement dès le départ. De le rendre invisible et de le dévoiler petit à petit aurait accentué le mystère et donc la peur qu’il aurait pu véhiculée. En lieu et place on assiste à la haine raciale d’un plouc patriotique qui est détestable mais n’inspire pas vraiment la crainte. Un film sympa et divertissant pour Jonas Cuaron mais loin des chefs d’œuvres (pour le moment) de son illustre père.
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    12 abonnés 247 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 avril 2016
    Thriller qui pourrait être, le renouveau du film d’horreur, laissant la tronçonneuse de côté, pour une chasse à l’homme terrifiante, dérangeante, mais tellement bien maîtrisée. On pense à « Duel » de Spielberg, « Gerry » de Gus Van Sant, où toutes les trouvailles visuelles sont trouvées pour rendre cette narration, quasi muette, haletante. Jonas Cuarón réalise magnifiquement le scénario de son père. Du grand art.
    Les notes d’atmosphère sont signées Woodkid.
    Black-Night
    Black-Night

    184 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2016
    Desierto est un bon film. Un thriller brutal, parfois intense et réaliste qui avait vraiment l’atout pour être un grand film mais qui reste un poil décevant mais un bon premier film tout de même pour le fils d’un grand réalisateur mexicain à savoir Alfonso Cuarón. Le titre n’est pas là pour rien puisque l’intrigue se déroule dans le désert de Sonora, au sud de la Californie, où un Mexicain clandestin, à la tête d’un groupe de compagnons d’infortune, est la cible d’un maniaque raciste, armé d’un fusil. Américain Vs Mexicain.
    Le film sombre parfois dans des défauts visibles, des questions que l’on se pose alors qu’on préférerait ne pas en avoir et une certaine facilité scénaristique font que l’on n’atteindra jamais la grande ampleur attendu.
    Il s’agit tout de même d’un survival sous haute tension qui oppresse parfois, sur le thème toujours brûlant et universel de l’immigration, dans un décor naturel superbement filmé. C’est un film fort et plutôt prenant même s’il manque quelque chose pour qu’on y soit pleinement à fond.
    La bande son du compositeur français Woodkid est superbe avec une mise en ambiance bien spécifique. Manque peut-être un chouia de présence.
    Le réalisateur Jonás Cuarón signe donc son premier long métrage. Les acteurs font bien le job notamment Jeffrey Dean Morgan excellent qui est une révélation pour moi depuis la série « Supernatural », Gael García Bernal excellent également, Alondra Hidalgo, Diego Cataño, Marco Pérez… tous très bons.
    Une sacrée virée dans le désert pour cet huis clos désertique d’où l’on ne ressort pas indemne.
    Ma note : 7/10 !
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