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Alain368
8 critiques
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4,0
Publiée le 12 août 2022
On est très loin du cinéma d'histoires, ... On est d'un bout à l'autre dans l'ambiance des peintures 'Hopper encore faut-il aimer ses tableaux. J'ai été séduit dès la première image,... difficile de faire une synthèse... Faut voir comme on observe un coucher de soleil, le mouvement de l''eau , un ciel etoié ... il n'y a rien à comprendre....
Il est malheureux que le titre français de ce film (Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper) ne traduise pas fidèlement l’esprit de son titre original (Shirley, visions of reality – The art of Edward Hopper ). Car l’essence même de ce film est cela : une vision de la réalité, et plus précisément encore, comme le dit Gustav Deutsch lui-même, une mise en scène de la réalité (« Eine Inszienierung von Realität »).
S’inspirant fidèlement de 13 tableaux du peintre américain Edward Hopper, choisis parmi ceux qui représentent cette femme qui devient Shirley dans le film, l’artiste autrichien Gustav Deutsch a eu pour double ambition de « vivifier » les tableaux, en imaginant sur des séquences de 6 à 7 minutes pour chacun d’entre eux l’avant et l’après, les gestes qui sont faits pour parvenir à l’instant peint par Hopper, leur chronologie précise, etc. Puis de faire vivre son personnage qui s’exprime en voix-off, en lui imaginant une vie privée et une occupation professionnelle.
Les peintures servent de fenêtres à l'imagination quand les films tentent de la conduire de façon plus accompagné. Est-ce pour cette raison que le film est si raté ? L'alliage entre la peinture et le cinéma, entre l'abstrait et la narration se neutralisent et échouent complètement. Les peinture d'Edward Hooper, énigmatiques, représentatives, interrogatives, au dela de leurs qualités esthétiques, sonnent le creux portées à l'écran. Tout sent l'artifice alors que les personnages y sont de chair et de sang. Une fausse bonne idée et un film très factice.
Hello, j'ai été voir ce film parce que j'adore Hedward Hopper. Je pense l'avoir admiré avant-gardistement. Donc le film était a priori pour moi un sujet très intéressant. Je le considère comme un essai et un documentaire (j'avoue avoir eu du mal a identifier les photos par rapport à la peinture originale). L'effet visuel est particulièrement réussi. Mais on regrettera le manque de lien évident entre chaque tableau, même si Shirley en est le fil conducteur. A ne pas louer en DVD, peut être bien à voir sur ARTE!
Voila qui nous change de tous les films habituels. Le film est très lent et statique. La caméra est plantée face au décor et ne bouge pas. Parfois un zoom et non un travelling car c'est bien un œil de peintre qui conduit le notre. Le parti pris du réalisateur est de nous raconter l'histoire d'une femme, Shirley, comédienne, à partir de 13 tableaux d'Edward Hopper. Un photographe, Richard Tuschman, avait déjà tenté l'expérience en composant 17 photos à partir de tableaux d'Hopper. Pas mal mais pas très convaincant. L'expérience de Gustav Deutch, à la fois metteur en scène, scénariste, monteur, décorateur, directeur artistique, est bien meilleure car d'une fidélité incroyable aux tableaux originaux. Il y a surtout la lumière, cette lumière qui d'emblée caractérise les œuvres d'Hopper. Et on peut tirer son chapeau au directeur de la photo et à Hamma Schimeck, compagne de Deutch et peintre elle même, qui a pris la peine d'aller voir les vrais tableaux sur place pour ensuite travailler à la mise en place des décors et de la lumière. L'histoire de la comédienne épouse celle des Etats Unis de 1930 à 1960 à travers quelques flashes radio. Et s'il est vrai que le scénario est banal (Shirley parle, souvent en voix off, de sa vie de couple , de son travail de comédienne et de ce qui tourne autour: théâtre, cinéma- On la retrouve d'ailleurs 2 fois dans une salle de cinéma) la mise en scène reste attractive du fait justement de sa lenteur. On reste contemplatif. Un film à voir pour ceux qui aiment flâner dans les musées et prennent le temps de s'arrêter longuement devant un tableau.
Relaxant, reposant... tel est ce documentaire qui anime 13 tableaux du peintre Edward Hopper (américain) avec en ligne de mire, Shirley, une femme directement inspirée de Joséphine son épouse, un modèle unique.
Il y a dans ce film un pari audacieux et tentant : Reconstituer les tableaux du maitre américain, mais au final il se passe trop peu de choses pour entretenir l'intérêt.
Je ne sais pas si j'ai tout compris de l’œuvre de Hopper, mais une chose dont je suis sur, c'est que le cinéaste a su prendre cette étrange ambiance qui émane des tableaux du peintre. Il a su y apporter de l'avant et de l'après qui ne dénature pas un instant le moment figé du tableau.
Le mouvement, essence même de l'art cinématographique, la dynamique son, des musiques apportent un regard nouveau sur l’œuvre picturale. Ils ne complètent pas le tableau, ils en catalysent une sorte de sublimation. Ils l'interprètent à l'infini, chaque photogramme étant lui même un tableau, instant figé, qui renvoie à l'original en l'ayant fait évoluer d'un comma. Extraordinaire évolution dont la lenteur d'exécution scénaristique appuie l'intensité.
Au sortir de la salle, mon oreille indiscrète a entendu le commentaire de deux spectatrices qui avaient trouvé la chose parfois un peu lente. Non... précisément, il ne faut pas vouloir voir une histoire inscrite dans un rythme "normal", il faut se laisser porter ; porter par l'oeil, par l'oreille, par le plaisir du naturalisme initial des peintures d'Hopper, par la lenteur et l'état de quasi pesanteur qu'inspirent ses tableaux. Regardez-les à nouveau, il y a de l'attente, de la nostalgie, de la pensée, du temps cristallisé dans l'action figée.
Stéphanie Cumming, Shirley dans le film, contribue excellament à la chimie d'ensemble. Son jeu, ses déplacements, son attitude changeante toujours dans la modération, sans jamais aucun heurt renforcent la sensation que j'ai éprouvé devant les tableaux d'Hopper, sensation d'un temps qui s'écoule, épais, comme un magma, tout en véhiculant la violence des événements sociétaux de l'époque. A l'instar des tableaux, l'actrice capte et captive. Pour mieux comprendre le pourquoi de ce que je considère comme une très belle réussite cinématographique, contre les détracteurs comme Télérama qui estime que la cérébralité du film assèche la vision des peintures d'Hopper, il faut préciser que Stéphanie Cumming est danseuse et chorégraphe. La gestuelle du film est donc emprunte de cet autre art du mouvement et de l'expression.
Je suis sorti de cette séance sans l'impression d'avoir souscrit à quelque exercice cérébral. J'ai pris plaisir, j'ai joui de ces beaux instants. J'étais ému, dans un état extatique, avec à l'esprit ces images, ces sons, ces lents mouvements, ces lumières... qui m'ont donné une folle envie de retourner aux tableaux et de prendre le temps de les regarder... le temps d'un film.
Edward Hopper est l'un de mes peintres préférés (avec Sisley et Van Dongen). J'étais donc très curieux de voir ce film. Sur le papier, l'idée est très intéressante : donner vie à treize tableaux de l'artiste américain. Malheureusement, le documentariste autrichien Gustav Deutsch (ici réalisateur, scénariste, monteur, décorateur et directeur artistique) ne convainc pas vraiment. Techniquement le film est vraiment très beau, on retrouve bien tout ce que l'on aime chez le peintre. Mais le scénario ne suit pas et on finit par très vite s'ennuyer. La lenteur ne me dérange pas, et certes, les tableaux de Hopper ont quelque chose d'immobile, de glacé, mais la mise en scène est ici trop figée. Sur trente ans, on suit le même personnage (une actrice), sur fond de quotidien de l'Amérique. Les petits courts métrages sont très inégaux. Certains très courts, d'autres insignifiants. Une certaine poésie et une belle émotion se dégage de deux ou trois, mais sur l'ensemble c'est vraiment trop peu. La voix off, très présente, finit par être agaçante. Un film muet aurait peut être été plus fort. On peut au moins accorder au metteur en scène et à son film de sortir un peu de l'ordinaire de la production actuelle. Au final, un exercice de style qui nous laisse un peu sur notre faim. La beauté des images ne suffisant pas, à elles seules, à faire un grand film. Déçu donc.
Esthétiquement, c'est assez magnifique. Il faut aimer la peinture de Hopper, mais il y a une réelle trouvaille dans cette mise en images et en sons de ce qui au départ est juste un tableau. Cela s'appelle une mise en scène et en mouvement, ainsi qu'une mise en dialogue intérieur prononcé. Parfois, des chansons ponctuent les saynètes. La sensualité et l'érotisme peuvent également être de la partie. Mais tout cela se déroule dans une certaine lenteur. Seule la femme a la parole, l'homme est insensible à son charme... Tout cela est mis en abîme avec certaines actualités radiophoniques datées, qui concernent Cuba, New York et Paris. Il y a donc une tentative dans ce film, une recherche.
Voilà un traitement très original de la peinture de E.Hopper. Belle réussite cinématographique.On regrettera son coté un peu austère... mais la peinture de Hopper n'est effectivement pas des plus gaies. Un plus avant d'y aller pour apprécier vraiment serait de revoir ses peintures et de relire le contexte historique de ses créations.
Difficile de noter cette oeuvre en tant que "film". On est clairement ici dans le cinéma expérimental, plus proche de l'oeuvre artistique quasi abstraite que du cinéma narratif. Cependant il faut bien préciser "quasi" abstraite, car toute l'originalité de l'exercice est de partir des tableaux de Hopper (une dizaine) reconstitués à l'écran en scénettes, afin de raconter des histoires. Histoires qui tentent de retrouver le même ton que les peintures elles mêmes, souvent mystérieuses, grands espaces vides assez tristes et très géométriques dans lesquels les personnages semblent perdus, soliloquant en voix off sur leur petite vie et leurs états d’âme. Étrange donc, mais intelligemment fait. A voir en tant qu'oeuvre d'art à part entière.
L'oeuvre de Hopper a cette particularité que, quand on la voit, on a envie d'appuyer sur le bouton "play" pour faire vivre ses personnages. Gustav Deutsch s'est fait la même réflexion et, inconscient, s'est dit qu'il avait suffisamment de talent pour en faire un film. Eh bien non. C'est raté.