Marie Heurtin est présenté au Festival International du Film de Locarno en 2014 dans la section Piazza Grande.
Cette histoire est inspirée de faits réels qui se sont déroulés en France à la fin du 19ème siècle.
Marie Heurtin, née en 1885 et décédée en 1921, fut un cas à part pour l'Ecole française des sourdes-muettes-aveugles de Larnay. C'est avec cette jeune fille que Sœur Marguerite a mis au point une méthode novatrice : celle de mettre en rapport un objet et le signe auquel il correspond, le tout de façon tactile.
Sur neuf longs-métrages cinématographiques réalisés, Jean-Pierre Améris offre un rôle à Isabelle Carré pour la troisième fois avec Marie Heurtin. La première étant pour un téléfilm avec Maman est folle et la deuxième pour Les Emotifs anonymes.
La jeune actrice Ariana Rivoire, qui joue Marie, est réellement sourde. De ce fait, deux interprètes de la langue des signes française étaient constamment présents lors du tournage pour lui donner les indications du metteur en scène, mais aussi pour lui permettre de communiquer avec le reste de l'équipe.
Le tournage s'effectua à la fin du mois de juillet 2013 en Rhône-Alpes au château du Passage, notamment. Plus tard, il se poursuivit à Montluel dans l'Ain, à La Balme-les-Grottes et à La Salette-Fallavaux dans l'Isère, pour se terminer mi-septembre 2013.
Le scénariste Philippe Blasband s'associe pour la seconde fois au réalisateur Jean-Pierre Améris. Leur première collaboration date des Emotifs anonymes.
Jean-Pierre Améris a toujours été passionné par Helen Keller, jeune femme sourde et aveugle, « sauvée » par sa gouvernante. Les droits de son histoire étant trop chers, le réalisateur s’est intéressé à des cas similaires jusqu’à découvrir celui de Marie Heurtin.
Le pensionnat de Larnay, tenu autrefois par les « Filles de la sagesse » continue de recevoir aujourd’hui des jeunes sourds et aveugles.
Pour bien comprendre l’enjeu de son sujet, le réalisateur Jean-Pierre Améris s’est rendu à Larnay plusieurs fois durant l’écriture de son scénario, pour rencontrer des jeunes sourds-muets.
Comme toujours dans ses films, Jean-Pierre Améris fait participer des personnes touchées réellement par ce qu'il représente à l'écran. Ainsi, pour Les Aveux de l’innocent, de véritables prisonniers jouaient aux côtés des acteurs. Dans Marie Heurtin, si faire jouer une sourde-aveugle était trop compliqué, l’actrice principale Ariana Rivoire est sourde.
L'actrice Ariana Rivoire a failli ne pas participer au tournage de Marie Heurtin. La jeune fille avait en effet oublié de s'inscrire au casting organisé par Jean-Pierre Améris dans son école. Heureusement, le réalisateur l'a remarqué et lui a fait passer une audition.
La communauté religieuse voulut remettre à Sœur Marguerite une médaille pour son travail auprès de Marie Heurtin. Mais celle-ci refusa, déclarant qu’elle n’avait fait que son devoir.
Bien qu'il se soit inspiré d'une histoire vraie du 19e siècle dans le monde religieux, Jean-Pierre Améris n'a pas voulu faire un film historique centré sur la religion. Il déclare : "J'ai écarté toute tentation de reconstitution historique. Ce qui m'intéresse dans les films situés dans le passé, c'est leur résonance au présent. L'Histoire n'est pas mon sujet. Je voulais faire un film intemporel."
La comédienne Isabelle Carré passa six mois à apprendre le langage des signes pour paraître crédible à l'écran. Depuis la fin du tournage, l'actrice continue de la pratiquer au quotidien !