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2 abonnés
13 critiques
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4,5
Publiée le 17 novembre 2014
Premier point fort : le film est construit à partir d’une histoire vraie, et cette histoire mérite d’être partagée, car c’est l’histoire de la confiance en l’autre, de la confiance réciproque, de l’apprivoisement, d’une espérance indéracinable. C’est aussi l’histoire d’une communauté ouverte, où les gens se respectent, même s’ils ont des désaccords – et le fait que ce soit inspiré de faits réels donne une très grande crédibilité . Le jeu d’Isabelle Carré, Ariana Rivoire et Brigitte Catillon sonne juste. La violence de l’apprentissage n’est jamais gênante, parce que l’on perçoit bien que sœur Marguerite est exigeante parce qu’elle aime, d’un amour sans ambiguïté aucune. Le metteur en scène a évité les coquetteries et les allusions qui auraient fait « moderne ». Il nous invite à entrer en empathie avec cette jeune sourde- aveugle, et ceux et celles qui tentent de l’accompagner. Un film où chacun est respecté, où l’on ne joue pas à l’éternel scénario de la dénonciation, mais à l’estime de l’autre qui nous rend peut-être plus « justes » . Merci à toute l’équipe du film.
Histoire magnifique, tout au long du film, je me suis demandé si Ariana Rivoire était sourde ou aveugle, tellement elle joue bien! Je lui souhaite d'obtenir une récompense pour ce rôle magnifiquement interprété. La cerise sur le gâteau est le sous-titrage total et permanent! Enfin une vraie ouverture sur l'accessibilité aux Sourds au cinéma!! La rencontre avec le réalisateur a été très riche également . Bravo à toute l'équipe du film!
Comment vient la parole lorsqu'on naît sourde et aveugle? Il en faut une qui ait foi en la possibilité d'évoluer. Pas de cause perdue. Comment s'extraire d'une apparente débilité ou d'un état quasi psychotique de retrait du monde? Oui, lorsqu'on est dans un état d'extrême régression, une conviction intense est nécessaire pour sortir de cet état. La répétition, l'insistance à transitiver, à forcer l'accès à l'usage du symbolique sont les armes, que choisit soeur Marguerite pour humaniser Marie Heurtin. Cette jeune fille a reçu de l'amour parental, néanmoins aucune exigence éducative ne leur a semblé possible. Ces parents ont appris à composer avec les limites de leur fille, ils ont renoncé à lui en poser, ils ont tenté comme ils ont pu de la protéger, de l'accompagner. C'est soeur Marguerite, qui va relever le défi d'éduquer et d'instruire, c'est-à-dire d'élever cette jeune fille. Isabelle Carré, qui incarne soeur Marguerite, est encore une fois magnifique (on l'a vue également dans Respire, sorti aussi cette semaine). Ariana Rivoire, dans le rôle de Marie Heurtin, est également sublime.
Un film Magnifique à voir absolument, tellement juste dans le jeu des acteurs et l'émotion qu'ils transmettent. Le temps m'a parut en suspend tout le long. De plus le parti-pris du réalisateur de mettre le film en audiodescription pour l'accéssibilité des personnes sourdes: Bravo. Tous les films devraient être sous-titrés.
Bravo à Ariana Rivoire et Noemie Churlet !!! En bonus, je suis très ému quant à Isabelle Carré qui pratique désormais la langue des signes pour la 1ere fois au cours de sa carrière d'excellence, j'ai même failli de pleurer !!!
Formidable histoire ! Émouvante histoire !!! Ca me touche !! Bravo et merci au réalisateur j-pierre ameris et grand bravo aux actrices surtout jeune Sourde Ariana qui a super réussi le rôle !!! Conseillez d le voir et vous regretterez pas !
Sublime Isabelle Carré, touchante Ariana Rivoire qui s'unissent signe pour signe pour nous conduire au coeur de l'ineffable quête du sens à donner à la vie et à notre rapport au monde. Film émouvant dans son évocation de l'absolu insignifiance des mots lorsqu'ils sont vides de toute humanité, une leçon pour notre quotidien, au regard de la toute puissance du langage du corps qui ne peut fonctionner que s'il émane du plus profond de note être et s'exprime avec force humilité et altérité. La fin du film jaillit en une apothéose à la mémoire des passeurs de tous bords... J'oubliais; Allez voir le film et dites-moi si vous avez aimé ?
L'enfant sauvage, version féminine sourde muette et aveugle sans aucun pathos comme chez Truffaut. Ce film est une chose rare avec deux actrices époustouflantes de justesse. Mais pourquoi faire marcher sœur Marguerite ( quand elle va chercher Marie chez ses parents) dans les prés et pas sur les chemins....Le réalisateur n'a jamais du habiter à la campagne!
Je suis sorti de ce film rempli d'une paix intérieure exceptionnelle qui s'est prolongée jusqu'au lendemain. J'ignore en partie pourquoi, mais j'ai été particulièrement touché par cette histoire et la manière dont elle a été filmée. Bien sûr, il me fait penser à un autre film grandiose qui raconte une histoire similaire : Miracle en Alabama. Mais, il y a aussi le fait que ce dont il est question est intemporel, et tout simplement transcendant. J'ai en tout cas été irradié de bonheur par l'esthétique, les valeurs et les finalités mises en scène. De manière très inattendue, ça restera pour moi un grand moment de cinéma !
Ce film est un crescendo merveilleux. Il commence c'est vrai très lentement mais à partir du "couteau", c'est une suite de moments magiques dans leur simplicité et intenses, conclus par un apogée techniquement très simple (plongée) mais parfaitement placé (unique plongée du film, et d'ailleurs pleine de sens) et qui vous achève émotionnellement parlant. Merci au réalisateur et à ses actrices.
Tous les films de Jean-Pierre Améris que j'ai vus sont à chaque fois emplis d'une belle humanité et d'une rare sensibilité (C'est la vie, Poids léger, Les émotifs anonymes...). C'est encore pleinement le cas ici. Une mise en scène simple et presque dépouillée, une écriture subtile, sans pathos aucun, et une distribution hors pair font sans doute de Marie Heurtin son plus beau film. Déjà très lumineux, il brille encore plus grâce à l'interprétation solaire de ses deux actrices principales. On est habitué au jeu toujours parfait d'Isabelle Carré, pas de surprise de ce côté-ci, elle trouve là un de ses plus beaux rôles. Marie, la jeune sourde-muette-aveugle, est incarnée par une jeune fille sourde. Pour son premier film, Ariana Rivoire est impressionnante de force et de présence. Une très belle découverte. On retrouve aussi l'excellente Brigitte Catillon, dans le rôle de la mère supérieure, et la très rare Laure Duthilleul dans le rôle de la mère (tout court). Certes, on pense beaucoup au Miracle en Alabama d'Arthur Penn (que Améris voulait adapter mais les droits s'avèrent trop chers). Les deux films traitent du même sujet (et les deux histoires sont vraies), et ont beaucoup de scènes quasi identiques, mais sont bien différents au final. Marie Heurtin nous offre donc un formidable moment, empli d'une belle émotion, d'une grande sensibilité, d'une certaine grâce et d'un bel espoir. Fort et bouleversant, voilà une excellente surprise pour un très beau film.
L'histoire vraie d'une jeune sourde, muette et aveugle à la fin du XIXème siècle. Un film surprenant et bouleversant sur son apprentissage de la langue des signes par le touché. Isabelle Carré incarne la bonne-sœur qui s'est investit à fond pour l'aider à communiquer. Un film fort et très touchant.
Difficile de ne pas être ému devant cette histoire d'amitié, d'apprentissage. Le parcours de cette jeune sourde-aveugle brasse des thèmes touchants et pas assez mis en valeur (patience, transmission) et remet en valeurs des sens un peu négligés (odorat, toucher). La mise en scène de Jean Pierre Ameris manque d'un brin de lyrisme mais est tout entier au service de son histoire. Pour reprendre une expression souvent utilisée par l'allocinéen TNT Nougat, ce film devrait être projeté à tous les élèves de France et d'ailleurs.