Un film magnifique et très émouvant. Le metteur en scène, J-P Améris, est très intéressant pendant le débat. IL sait nous faire couler nos larmes plus aisément. IL est fort et exceptionnel. Vu qu'il a été très impressionné par l'Histoire d'Helen Keller.Il retrouve Isabelle Carré pour un film. Elle est lumineuse dans ce film. Elle montre fort bien les sentiments
l'expressivité naturelle, la puissance et l'émotion. Jean-Pierre a choisit une jeune actrice sourde, Ariane Rivoire pour favoriser son comportement dynamique et sauvage. Elle est magnifique d’énergie d'une incroyable présence. Elle incarne impeccablement une fille sourde aveugle sauvageonne Marie Heurtin. Brigitte Catillon (Mère Supérieure) forte et souple, Un extrait: "Marie comprend que le geste des mains "coupant" désigne le couteau", La réaction de la Mère Supérieure est incroyablement bouleversante. Noémie, sourde (Soeur, l'amie fidéle de Soeur Sainte Marguerite) joue très bien, parfois, elle me fait rire.
La petite Marie a vécu dans un monde étranger comme dans l'enfant sauvage de François Truffaut. Soeur saint Marguerite a rencontré une fille toute petite, toute fragile, tout emprisonnée. Elle va lui faire sortir de ce pays etranger. Elle pratique la transmission de pensée avec Marie (un Extrait: les Soeurs ne trouvent pas cette petite disparue et elles demandent à Soeur sainte Marguerite où elle est? Elle répond: elle a grimpé dans l'arbre) et Donc elle est très attachée à Marie.
Marie ne se sépare jamais d'un couteau. Ayant pris le couteau à la petite, et avant de lui rendre, Soeur lui place les mains, l'une "coupant", l'autre signé pour désigner un couteau. Elle n'arrete jamais de recommencer jusqu'à ce que Marie comprenne ça Ca dure moins d'un an. Un couteau est un objet de valeur comme dans l'Histoire Helen Keller "EAU".
Quant au film, le récit est passionnant de l'amitié entre Marie Heurtin et Soeur Marguerite (cette relation entre Soeur à laquelle sa condition interdit d'avoir des enfants, et cette petite fille sauvageonne qui va devenir sa propre fille, comme l'Histoire d'Helen Keller, c’était passionnant) et de leur combat violent, avec la manière de Soeur Saint Marguerite de lutter contre les préjugés en prouvant sa foi. Améris fait un vrai travail sur l’esthétique de son film (trilogie cinématographique: bleu, vert, blanc). Pas seulement pour le plaisir du spectateur mais pour lui faire ressentir quelque chose au niveau de ses sens, chose très importante dans cette histoire. C’est un vrai travail sur l’image qui évoque aussi certains films de Jane Campion (Bright Star, Un ange à ma table) . Léger, émouvant, éblouissant jusqu’à cette scène finale de toute beauté, Marie Heurtin est l’un des grands films français de cette fin d’année!