Mon compte
    Terre des Ours
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Terre des Ours" et de son tournage !

    Relief des ours

    Terre des Ours est le premier film documentaire entièrement réalisé en 3D relief, en milieu naturel et avec des animaux sauvages. C'est grâce à l'intérêt qu'a porté James Cameron (Avatar), pionner de la 3D, au film, à son ambition et à son ton inédit, que l'équipe put bénéficier du meilleur matériel en matière de tournage en relief. Il a malgré tout fallu l'adapter pour les conditions quasi arctiques auxquelles il allait devoir faire face et au milieu naturel dans lequel il devait s'inscrire, notamment au niveau du poids et du transport.

    Un ours parmi les ours

    Guillaume Vincent n'en est pas à son premier voyage au fin fond des contrées russes. Terre des Ours prend place dans la Kamtchatka, péninsule volcanique de l’Extrême-Orient russe et est une région qui appartient à la sub-taïga de Sibérie. Or, Vincent avait auparavant réalisé deux documentaires qui se déroulaient dans la taïga sibérienne : "Ceux qui marchent dans les pas du tigre" et Les Oursons orphelins de la taïga. On voit que le réalisateur s'intéressait déjà aux ours et à cette région subpolaire, bien avant de mettre en route le projet Terre des Ours et qu'il en avait une importante expérience avant de d'embarquer toute une équipe de tournage sur place. 

    Une photo soignée

    Pour Terre des Ours, Guillaume Vincent a voulu que le spectateur soit subjugué par la beauté naturelle du milieu et des animaux qu'il lui donnait à voir. C'est pourquoi il a fait appel au directeur de la photographie Lionel Jan Kerguistel qui a travaillé avec lui quasiment sur tous ses tournages et qui est un spécialiste du documentaire, animalier ou historique. Le réalisateur collabore également pour Terre des Ours avec plusieurs photographes chevronnés : Serguey Gorshkov a déjà travaillé (entre autres) avec des ours, Igor Shpilenok est un activiste écologique spécialisé dans les espaces sauvages russes et Michel Roggo est un professionnel de la photographie subaquatique, notamment de la migration des saumons (nourriture première des ours ceci dit en passant). Autant dire que rien n'est laissé au hasard pour ce tournage où chaque instant est unique.

    Sergey Gorshkov

    Sergey Gorshkov

    Sergey Gorshkov

    Sergey Gorshkov

    Sergey Gorshkov

    Influences

    Guillaume Vincent s'inspire des images prises de la Russie par Akira Kurosawa dans Dersu Uzala et de la solitude mise en valeur dans le western pour Terre des Ours. Il a également beaucoup d'admiration pour les films de Terrence Malick à qui il emprunte un certain lyrisme avec en contre-point un naturalisme qui "laisse vivre ses plans" (dixit Vincent).

    Musique naturaliste

    Deux équipes se sont partagées la bande originale du film. D'un coté, Fabien Cali, qui a travaillé en 2013 sur Belle et Sébastien, propose des partitions musicales lyriques pour les passages du film où celui-ci élargit son point de vue. De l'autre, Cécile Corbel et Simon Caby (que l'on connait depuis leur BO pour Arriety) ont travaillé sur des thèmes musicaux qui apportaient un certain spleen et beaucoup de douceur au film.

    Marion au micro

    Actrice engagée auprès de Greenpeace, Marion Cotillard prête pour la première fois sa voix à un documentaire animalier dans Terre des Ours. Elle avait déjà travaillé en voix-off pour Happy Feet et pour le documentaire Voyage sous les mers mais reconnaît que l'expérience fut pour elle toute nouvelle et enrichissante. Elle a pourtant d'abord hésité à accepter, appréciant les documentaires où le narrateur s'efface dans l'image, reste le plus neutre possible. Par la suite, bien que la comédienne ait tenté de poser sa voix, elle avoue avoir été si éblouie par les images qu'elle commentait que l'émotion ressentie sur le moment a dû transparaître quelque peu dans sa voix.

    Protégés en cage

    Les ours de la réserve du Kamtchatka sont des animaux protégés depuis une dizaine d'années par l'UNESCO et ne craignent pas la présence des humains. Le danger était tel que l'équipe de tournage dut s'installer dans un enclos électrique, littéralement en cage, pour éviter que les plantigrades ne leur rendent visite en pleine nuit ou ne mettent le camp sans dessus-dessous lorsque l'équipe était absente. Cela n'empêchait pas un ours de régulièrement rendre visite à l'équipe, de jour comme de nuit. Des gardes de la réserve étaient également présents pour éviter tout risque d'accident. Mais même s'ils avaient dû en arriver aux extrêmes, leur Kalachnikov n'aurait eu que peu d'effet sur les animaux du fait de l'épaisseur de leur peau.

    Triple équipe

    Ce n'est pas une mais trois équipes de tournage qui se sont déplacées jusqu'à Kamtchatka pour les besoins de Terre des Ours. Une équipe terrestre filmait avec Guillaume Vincent et Manning Tillman, pour gérer la 3D, une aérienne utilisait un ballon gonflé à l'hélium sur lequel était attachée la caméra, pour approcher les ours sans les effrayer, et une sous-marine devait filmer les plans dans les torrents et les rivières que fréquentaient les animaux.

    Les aléas du documentaire

    Le tournage dura près de 27 semaines (en comparaison, il dure en moyenne 12 semaines pour un film de fiction) pour filmer le cycle annuel de la vie des ours : du réveil au sortir de l'hiver à son retour à sa tanière pour de nouveau se protéger de celui-ci. Lorsque le réalisateur allait faire ses repérages puis qu'il ramenait l'équipe de tournage avec lui, la présence des ours n'était jamais assurée. De même, il fallait être toujours sur la brèche pour pouvoir capturer chaque instant de leur vie quotidienne, car "ils ne refont jamais deux fois la même chose" comme dit le réalisateur. Chaque équipe devait donc être des plus réactives.

    Conditions extrêmes

    Il a fallu adapter le matériel pour un tournage en dehors de toute civilisation. Car, dans la réserve de Kamtchatka,  les températures pouvaient atteindre -30°C en hiver, or l'électronique et l'optique des caméras ne peuvent supporter moins de 0°C. De plus, aucune route et piste n'existent pour les humains. Tout fut protégé dans des housses spéciales pour éviter que le matériel ne gèle mais pour transporter le tout, Vincent Blasco, le chef machiniste, a dû être des plus inventifs.

    Tout était bon pour déplacer les quelques 200kg d'instruments à travers les terres sauvages russes. Des luges, des brancards, mais également des palanquins et des brouettes furent utilisées selon les saisons pour les transporter le plus facilement et rapidement possible. Selon Guillaume Vincent, ce sont les conditions météorologiques bien plus que les ours qui génèrent le bon déroulement du tournage. Des torrents de pluie faillirent même décourager l'équipe. Elle fut récompensée de son ardeur par un plan sur un lac d'un impressionnant nombre d'ours, plus qu'ils n'en avaient jamais vu jusqu'alors.

    Au plus près

    Dans l'idée de rapprocher au maximum le spectateur des animaux, Guillaume Vincent a dû faire des choix en accords avec l'image relief qu'il comptait utiliser. Ainsi, quand, dans le film, on a l'impression d'être à trois mètres des ours, cela signifie que l'équipe s'est réellement déplacée aussi près des ursidés. "Pas de longues focales !" assène le réalisateur : l'image devait être lisible et immersive, c'est pourquoi les détails importent beaucoup dans le film et que chaque élément est filmé au plus près. C'est aussi grâce au stéréographe de la Cameron Pace Group, Manning Tillman, spécialiste des innovations 3D et ancien Marine que les conditions de tournage purent être possibles si ce n'est optimales.

    Idées reçues

    Contrairement à ce que l'on croit, les ours n'hibernent pas totalement en hiver, ils vivent seulement au ralenti, passant la majorité du temps dans leur tanière. De même, le film tend à montrer que ce sont des animaux rapides et non pas de gros balourds faciles à distancer. 

    Films en vrac

    Outre son statut de réalisateur, Guillaume Vincent est producteur et scénariste de Terre des Ours. Son association avec trois autres producteurs a amené à la création des studios de production Les Films en Vrac avec qui il a déjà prévu la sortie d'un nouveau film documentaire pour Noël 2015, "The Giants", qui s'attachera aux mastodontes que sont les baleines et qu'il aura, de nouveau, lui-même réalisé. Il avait par ailleurs participé au scénario du film Bonobos et La Citadelle assiégée.

    Profession : scénariste bourlingueur

    Yves Paccalet, qui scénarise avec Vincent Terre des Ours, est un grand voyageur. Il s'est promené tout autour de la planète pendant une vingtaine d'années avec le commandant Cousteau et répète à qui veut bien l'entendre que "les deux plus beaux endroits de la terre sont le Kamtchatka et la Péninsule Antarctique". Connaisseur de la région, il était tout désigné pour construire ce qui allait devenir le premier film documentaire réalisé en 3D : il écrit une première trame qu'il adaptera selon l'évolution du tournage sur place tout en se tenant à une idée directrice précise. Il a également co-écrit le scénario des Animaux Amoureux. Cependant, le texte de Terre des Ours est écrit par Vincent à l'aide du scénariste de La Marche de l'empereur, Michel Fessler.

    Les secrets de tournage des films les plus populaires lors des 30 derniers jours
    • L'Amour ouf (2024)
    • Gladiator II (2024)
    • Juré n°2 (2024)
    • Monsieur Aznavour (2024)
    • The Substance (2024)
    • Anora (2024)
    • Venom: The Last Dance (2024)
    • Le Robot Sauvage (2024)
    • Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau (2024)
    • Le Comte de Monte-Cristo (2024)
    • Louise Violet (2024)
    • Here – Les plus belles années de notre vie (2024)
    • Trois amies (2024)
    • 4 zéros (2024)
    • L’Histoire de Souleymane (2024)
    • Lee Miller (2023)
    • Finalement (2024)
    • Sur un fil (2024)
    • Challenger (2024)
    • C'est le monde à l'envers ! (2024)
    Back to Top