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    Gervaise
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    19 critiques spectateurs

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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    36 abonnés 2 367 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 janvier 2024
    Débaptisant "L'assommoir" de Zola pour "Gervaise", René Clément donne le ton de son adaptation. Gervaise est l'héroine mélodramatique du film parce que sont concentrés sur elle tous les malheurs que porte le sujet. Elle est l'innocence que la précarité sociale de l'époque condamne autant que la victime expiatoire de ses "deux maris", Lantier et Coupeau. Le premier est un coureur (de jupons) qui réapparait un jour, alors que le second, qu'un accident du travail a conduit à l'oisiveté et à l'alcoolisme, a déja pris sa place. Les deux, d'une étonnante ressemblance physique, sont d'insupportables parasites et figurent autant le malheur de Gervaise que la menace qui pèse sur son modeste commerce de blanchisserie.
    Gervaise est à ce point le personnage principal du film que ses auteurs (les inséparables Aurenche et Bost au scénario) en oublient, coupablement, de suggérer de façon significative, la portée et la conscience politiques du roman de Zola, en dépit de leur habileté dans la reconstitution des décors parisiens et de l'atmosphère populaire. La force du récit tient beaucoup à l'excellence de l'interprétation, notamment à celle de Maria Schell, très visiblement investie et convaincue par ce rôle de femme pathétique, courageuse et accablée. L'actrice montre sans doute plus de personnalité que le film pris dans son ensemble.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2021
    Le film est adapté du roman « L’assommoir » (1878), écrit à 38 ans par Emile ZOLA (1840-1902) et qui constitue le 7e volume de la série des Rougon-Macquart. Il mérite son prix FIPRESCI à la Mostra de Venise en 1956 car il reconstitue bien la vie des ouvriers et des petits métiers (où la solidarité est rare) sous le Second Empire (arrestation des ouvriers en grève qui est alors interdite depuis la loi Le Chapelier de 1791 et qui sera plus ou moins autorisée en 1864 grâce au député Emile Ollivier), restant fidèle au roman de Zola par son côté naturaliste et montrant bien les ravages de l’alcoolisme. Le titre du film met en valeur la blanchisseuse Gervaise Macquart, brillamment jouée par Maria SCHELL (qui a obtenu le prix d’interprétation féminine au festival de Venise), dont la gentillesse vire à la complaisance puis à l’aliénation aggravée par l’alcool. Cela reste néanmoins un personnage « positif », certes, subissant les choses alors qu’elle est entourée d’hommes de peu, tels Auguste Lantier (Armand MESTRAL), père de ses 2 enfants, Claude (futur héros de « L’œuvre ») et Etienne (futur héros de « Germinal »), beau parleur, dépensier et infidèle, Coupeau (François PERRIER), son mari (qui lui donne un 3e enfant, Nana, future héroïne du roman éponyme) couvreur dont une chute d’un toit conduira à l’oisiveté, à la complaisance vis-à-vis de Lantier et à l’alcoolisme. Seul le forgeron Goujet, secrètement amoureux de Gervaise sort du lot ( spoiler: prêt de 500 F pour permettre à Gervaise d’acheter sa boutique de blanchisseuse
    ). Les femmes ne sont pas en reste, la pire étant la lavandière Virginie Poisson (Suzy DELAIR), sœur de la maitresse de Lantier et dont la bagarre avec Gervaise est un grand moment.
    Felipe
    Felipe

    13 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 octobre 2022
    Scénario médiocre, dialogues indigents, musique banale (Auric pourtant) : rien à sauver dans ce film. Au final, une cucuterie.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 août 2020
    Ce film de René Clément nous plonge dans les faubourgs parisiens au milieu du 19eme siècle sous le Second Empire.
    Basé sur L'Assomoir d'Emile Zola, on suit Gervaise, jouée par M. Schell, une actrice à l'accent similaire à R. Schneider, et que je ne connaissais pas. Un autre personnage principal, Lantier, est joué par A. Mestral, un acteur que je ne connaissais pas non plus. Le 3eme personnage principal est joué par F. Périer, qui interprète Coupeau, le second mari de Gervaise. Un acteur que je connais, mais plutôt dans les films policiers des années 70.
    Les décors sont très soignés et comme avec Zola, on ressent profondément la misère des ouvriers à ce moment là. C'est très triste et on ne peut que s'apitoyer sur le sort de Gervaise. Elle qui se bat, qui porte tout sur ses épaules, ses enfants, son entreprise et ses 2 maris. Car ces derniers ne travaillent plus mais prennent du bon temps. Les ravages que pouvait faire l'alcool, notamment le vin bon marché sont clairement illustrés dans le film. On a aussi le thème de la jalousie, du commérage, etc... avec la rôle de Virginie interprétée par S. Delair.
    Bref un bon film classique qui nous ramène en arrière et peut nous faire réfléchir...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 147 abonnés 5 132 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juillet 2020
    On pensait avoir connu la misère noire avec « les misérables » Mais on comprend que le succès soit ici dépassé.
    La peinture est crue et terrible.
    Le film dévoile un quotidien criant de pauvreté dans ses personnages et ses lieux mais il insiste pourtant sur le bon cœur de notre héroïne qui par fatalisme « s’est vue une des plus fortes blanchisseuses de la goutte d’or, et finir au bord du ruisseau ».
    Le film est excellent mais ne va pas au bout de la destinée de Gervaise qui va « dégringoler plus bas encore, mourant un peu de faim tous les jours, buvant et battant les murs. La terre ne voulait pas d’elle apparemment. Elle devenait idiote, elle ne songeait seulement pas à se jeter du sixième, sur le pavé de la cour, pour en finir. La mort devait la prendre petit à petit, morceau par morceau, en la traînant ainsi jusqu’au bout dans la sacré existence qu’elle s’était faite »
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juillet 2020
    Sorte de monument académique des années 50 le film impressionne par la qualité des décors et l'atmosphère mais que c'est froid! On comprend les réactions des critiques de la nouvelle vague devant ce cinéma de Musée Grévin. Maria Schell est certainement doublée, ce qui n'arrange rien.
    Philcroc
    Philcroc

    54 abonnés 120 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2020
    Un grand film incontestablement de R Clément avec François Perier éblouissant en alcoolique avec des scènes très dures.
    Hotinhere
    Hotinhere

    549 abonnés 4 957 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2023
    Adaptation soignée de "L'assommoir" de Zola, un drame social sans concession, avec quelques scènes fortes, porté par la touchante Maria Schell.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 21 mars 2019
    c'est quand même un peu cucul. La concierge complice du mari infidèle, qui au lieu de le rembarrer sèchement, lui adresse un mot gentil. Le mari qui a sa maîtresse dans l'immeuble d'en face. La femme souriante, aveugle, voix douce, sous le charme du mari.

    plus une vision très bourgeoise du milieu ouvrier. Ces pauvres gens sont si pauvres et si peu éduqués (vite il faut y remédier), qu'ils sont presque à l'état bestial : les femmes se battent entre elles, n'ont aucune solidarité entre elles, tant féminine que de classe.

    ceci dit, ce film permet de voir la ville encore à taille humaine, avant les grands ensembles. Il n'est pourtant pas si vieux
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    284 abonnés 3 113 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2018
    Enchanté d'avoir découvert le classique de Zola qu'est 'L'assommoir' à travers de film de René Clément. Quelle joie de replonger dans l'ambiance du vieux Paris du XIXè siècle. C'est poignant, parfois drôle et terriblement triste et j'ai passé une soirée très agréable.
    James Betaman
    James Betaman

    64 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juin 2016
    En cours, on a dû lire l’Assommoir d’Emile Zola, un bouquin excellent que j’ai littéralement adoré. Donc, qui dit livre culte, dit adaptation. C’est pour ça, que, encore en cours, on m’a montré l’adaptation cinématographique du grand livre de Zola. Et…
    Disons que c’est assez dure de critiquer un film qui adapte un livre qu’on a adoré, parce que le récit, l’évolution des personnages, tout ça… ce n’est pas issu du film, c’est issu du génie de Zola. Du coup, que reste-t-il du film ? Une mise en scène ? Pas particulièrement travaillée, plutôt banale je dirais. Bah, désolé, je ne trouve pas grand-chose à dire. Parce que bon, j’adore l’histoire de Gervaise, mais… là, le film ne va pas aussi loin que le livre. Y a des passages que j’ai trouvé grandioses dans le livre (bon, j’ai lu la version abrégée) qui passent complétement à la trappe dans le film. C’est dire, on ne voit pas Nana adulte, on ne voit pas Lalie, on ne voit pas les derniers instants de Gervaise alors que c’est ce que j’ai trouvé le plus intéressent dans le livre. Zola raconte la dégringolade d’une blanchisseuse sous le II Empire de Napoléon III. Une femme qui ne demandait rien de plus qu’une maison et une vie simple, sans ambition. C’était un livre triste, la fin était dur, la descente aux enfers de Gervaise était merveilleusement bien amenée. Mais au final, le film s’arrête au moment où elle commence à chuter, au moment où elle tombe dans la miséricorde. Du coup, on ne voit pas sa fin, alors que c’est ce qu’il y a de plu génial dans le livre, donc… c’est une déception.
    Et franchement, je trouve ça dommage que ce soit la seule adaptation de L’Assommoir et qu’elle ne va pas jusqu’au bout ! Alors qu’en vrai, l’histoire, les personnages, c’est génial. Mais que dire, puis-je l’ajouter à ma critique sachant qu’il ne s’agit pas de l’imagination du réalisateur, mais celle du grand auteur naturaliste du XIXe siècle ? Bah, personnellement, j’ai pas trop envie. Le défi d’une adaptation, c’est de réussir à compléter l’œuvre originale, tout en s’en détachant. Mais là, c’est pas réussi… Donc 3/5 Voilà qui est dit !
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2016
    Adaptation de "L'assommoir" de Zola, "Gervaise" est un drame poignant tournant autour du jeune femme boiteuse à qui il arrive de nombreux malheurs. Si cette version cinématographique est plus "soft" que le roman - spoiler: l'alcoolisme est peu mis en avant, Gervaise ne se prostitue pas et sa mort solitaire est passée sous silence
    - elle n'en demeure pas moins triste et touchante. Il faut dire que Maria Schell incarne parfaitement le personnage éponyme et en donne toute la saveur. La reconstitution de l'époque est également réussie et le spectateur s'immerge facilement dans ce quartier parisien du milieur du XIXème siècle. Ce beau film nous porte bien un coup sur le moral mais c'est ce que l'on attend d'une telle oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 27 juillet 2014
    Une adaptation assez fidèle de L'Assomoir de Zola.
    Même si cette adaptation ne se veut pas si sombre que le récit original qui sera tant décrié par ses contemporains, cette réalisation de René Clément retranscris assez bien la vie et la déchéance de Gervaise et de son mari Coupeau.
    Jipis
    Jipis

    38 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2012
    « L’hérédité est le seul Dieu dont nous sachions le nom. »
    Oscar Wilde

    Gervaise est l’arbre cachant la forêt d’un sordide étalé à perte de vue. L’image individuelle d’un destin malchanceux associé à une dépendance quotidienne que l’on finit par accepter.

    Cet univers crasseux géré par la paresse, le taudis et le mauvais vin est terrifiant. La femme forte ou faible noyée sous une progéniture affamée fait de maigres courses, trime au lavoir en essayant vainement d’acquérir un petit bonheur à long terme.

    Le peuple ravagé par les privations ramène en surface son contenu le plus mauvais et s’en accoutume dans une dépendance perverse. La promiscuité, l’oisiveté et l’ébriété quasi permanente domine l’intérieur de logements insalubres au bord de l’effondrement.

    « Gervaise » reconstitution très réaliste d’une époque s’acharnant sans pitié sur les classes populaires est l’emblème d’une fatalité sournoise, récurrente que l’on croit anéantie par quelques rayons de soleils relationnels.

    Un environnement azimuté par un quotidien déplorable permet à une faune intellectuellement limitée d’extérioriser encore davantage une hérédité malsaine dans des comportements débridés dont la thématique est bien souvent au dessous de la ceinture.

    Des images impitoyables sur les comportements d’une catégorie aux mœurs primaires qu’un contexte délabré permet d’entretenir.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 12 mars 2011
    Une adaptation plutôt réussie du célèbre roman de Zola "L'assommoir" où brillent Maria Schell et François Perier.
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