En cours, on a dû lire l’Assommoir d’Emile Zola, un bouquin excellent que j’ai littéralement adoré. Donc, qui dit livre culte, dit adaptation. C’est pour ça, que, encore en cours, on m’a montré l’adaptation cinématographique du grand livre de Zola. Et…
Disons que c’est assez dure de critiquer un film qui adapte un livre qu’on a adoré, parce que le récit, l’évolution des personnages, tout ça… ce n’est pas issu du film, c’est issu du génie de Zola. Du coup, que reste-t-il du film ? Une mise en scène ? Pas particulièrement travaillée, plutôt banale je dirais. Bah, désolé, je ne trouve pas grand-chose à dire. Parce que bon, j’adore l’histoire de Gervaise, mais… là, le film ne va pas aussi loin que le livre. Y a des passages que j’ai trouvé grandioses dans le livre (bon, j’ai lu la version abrégée) qui passent complétement à la trappe dans le film. C’est dire, on ne voit pas Nana adulte, on ne voit pas Lalie, on ne voit pas les derniers instants de Gervaise alors que c’est ce que j’ai trouvé le plus intéressent dans le livre. Zola raconte la dégringolade d’une blanchisseuse sous le II Empire de Napoléon III. Une femme qui ne demandait rien de plus qu’une maison et une vie simple, sans ambition. C’était un livre triste, la fin était dur, la descente aux enfers de Gervaise était merveilleusement bien amenée. Mais au final, le film s’arrête au moment où elle commence à chuter, au moment où elle tombe dans la miséricorde. Du coup, on ne voit pas sa fin, alors que c’est ce qu’il y a de plu génial dans le livre, donc… c’est une déception.
Et franchement, je trouve ça dommage que ce soit la seule adaptation de L’Assommoir et qu’elle ne va pas jusqu’au bout ! Alors qu’en vrai, l’histoire, les personnages, c’est génial. Mais que dire, puis-je l’ajouter à ma critique sachant qu’il ne s’agit pas de l’imagination du réalisateur, mais celle du grand auteur naturaliste du XIXe siècle ? Bah, personnellement, j’ai pas trop envie. Le défi d’une adaptation, c’est de réussir à compléter l’œuvre originale, tout en s’en détachant. Mais là, c’est pas réussi… Donc 3/5 Voilà qui est dit !