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    Ana Arabia
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    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 août 2014
    Voilà un film qui sort à point nommé. Alors qu'Israël met en avant ses instincts les plus belliqueux, "Ana Arabia" nous propose de nous conduire dans un havre de paix entre les peuples, dans une ruelle oubliée, en essayant de nous passionner par la vie d'une juive rescapée d'Auschwitz, ayant épousé un arabe. et ayant vécu dans une sorte de colonie mêlant juifs et palestiniens.A partir de cette histoire bien réelle, hautement symbolique, Amos Gitaï a mis en place un dispositif étrange qui tient lieu de performance; "Ana Arabia" ne comporte qu'un seul et unique plan. La caméra suit dans une succession de ruelles et de cours une journaliste enquêtant sur la vie d'une certaine Siam Hassam, interrogeant sa famille et ses amis.C'est d'un ennui mortel. Il y avait des mois que je ne m'étais pas autant rasé au cinéma ! Même le dernier Godard pouvait passer pour palpitant. La soi-disant prouesse technique laisse songeur à l'heure des caméras numériques ultra légères (Il paraît que le réalisateur a immobilisé par trois fois tout un quartier pour ses prises, sa caméra étant fixée à une grue...). On sent que le scénario a été remanié à la va-vite ( entre chacune des trois prises selon les échos, en virant notamment la comédienne qui devait jouer le personnage principal de cette juive devenue arabe et en décidant qu'elle ne serait qu'évoquer). Du coup le propos se trouve dilué dans un verbiage confus et inintéressant, fleurant l'improvisation. Le spectateur plonge dans un ennui profond, ne trouvant rien à quoi se raccrocher. L'histoire est tout bonnement rendue incompréhensible. Cerise sur le gâteau, la comédienne que suit obstinément la caméra, ne possède pour seul talent que celui de donner au spectateur l'envie de lui coller une claque ! Aussi expressive qu'un cageot d'avocats abandonné dans un coin d'une échoppe de Tel Aviv, impeccablement maquillée, elle ne doit sa présence qu'à sa jolie plastique. Son seul jeu de scène se réduisant à faire semblant de noter des mots sur un petit calepin (on se demande bien quoi d'ailleurs car c'est toujours au moment où les protagonistes parlent de la pluie et du beau temps)...La fin sur le blog
    Julien D
    Julien D

    1 199 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 août 2014
    La performance technique qu’est toujours de tenir un long-métrage entier en un seul et unique plan-séquence n’a, dans le cas d’Ana Arabia aucun autre intérêt que de participer à sa réputation de film ambitieux. Filmé, selon les rumeurs, en trois jours et neuf prises (dont seulement quatre auraient pu être menés jusqu’au bout), cette scène de 80 minutes nous faisant nous promener dans un bidonville aux abords de Jaffa ne gagne rien à être privé d’un minimum de montage puisque, entre chaque discussions, les passages d’errance de cette journaliste dans les rues de ce camp ne fait que plomber le rythme déjà engourdi de l’ensemble. Et pourtant, les intentions d’Amos Gitai de reprendre une histoire vraie découverte dans un journal étaient véritablement louables car, dans le cadre d’une situation israélo-palestinienne toujours plus explosive, le récit de cette juive rescapée d’Auschwitz qui, en arrivant en Terre Promise, est tombée amoureuse d’un arabe et s’est convertie à l’islam est porteuse d’espoir de réconciliation. Et pourtant le choix de placer le film après la mort de cette femme courageuse et de nous évoquer cette belle histoire d’amour interethnique par le biais de témoins nous racontant chacun leurs souvenirs et leur point de vue sur la guerre, souvent blindés d’inepties, fait perdre tout le pouvoir suggestif de ce film qui est finalement aussi inoffensif que dérisoire.
    Kinopoivre
    Kinopoivre

    29 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 août 2014
    Non, contrairement à ce que croit Boo777, aucun personnage ne se nomme Ana Arabia ! Le mot "ana" signifie "je" ou "moi", en arabe... Le titre pourrait donc se traduire par "Je suis arabe" ou "Moi, un Arabe". Mais peu importe. Nous avons donc un cinéaste israélien qui donne à son film un titre en arabe. Fort bien, mais c’est le genre de film dans lequel la technique étouffe le propos, d’ailleurs assez mince (une journaliste israélienne cherche des histoires pour écrire un article, et elle a choisi de visiter une petite communauté de Jaffa où cohabitent des Juifs et des Arabes vivant en paix, et de se faire raconter leurs histoires de famille, pas très gaies). La technique, puisque la presse ne parle que de ça, c’est le fait que le film a été tourné en un seul plan, à la steadicam, le film étant enregistré en numérique et non sur pellicule, puisqu’aucune bobine ne peut contenir plus de dix minutes. Le site Allociné prétend que ce procédé est "inhabituel pour le réalisateur", ce qui est tout à fait faux, puisque son film "Alila", en 2003, était composé de quelques plans-séquences ; de même que son sketch dans ce film sur le 11 septembre 2001, où il filmait en seul plan d’onze minutes un incident survenu dans une rue de Manhattan ce jour fatidique ; et que deux plans-séquences constituaient le seul passage intéressant de son "Disengagement", en 2008.Mais il y a eu tellement mieux avec "L’arche russe", d’Aleksandr Sokurov, sorti en 2002, et qui évoquait le passé historique de la Russie en un seul plan de 93 minutes, pris dans le Musée de l’Ermitage, à Saint-Petersbourg, avec cette difficulté supplémentaire de mobiliser des centaines d’acteurs et de figurants et des dizaines de salles du musée ! Tout cela est abondamment expliqué dans le bonus présent sur le DVD.Le cadre est pauvre mais paisible, et les histoires de famille assez intéressantes. Mais enfin, le film n’est pas un chef-d’œuvre non plus. Depuis quelques années, Amos Gitaï a cessé d’être un grand réalisateur. Il suit le parcours d’Almodóvar ?
    Petitgraindesable
    Petitgraindesable

    20 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 août 2014
    Les deux étoiles pour la prouesse de la forme, habilement menée. C'est tout, et ce n'est pas rien, mais cette forme ne fait que se regarder et s'extasier sur elle-même. La forme, c'est aussi le fond, et là c'est un tissu de lieux communs (l'amour est la plus belle chose au monde...). La jeune et jolie potiche ne paraît pas s'impliquer une seule seconde, furetant continûment du regard de tout côté évitant soigneusement de jamais regarder ses interlocuteurs. Elle prend des notes aux moments les plus incongrus, et ne semble sans jamais sembler s'intéresser à ... rien. Elle prend vie furtivement au téléphone, puis retombe dans sa léthargie. Les autres semblent abstraits. Poésie, me direz-vous ? Eh bien non, pas même. Ennui, alors là, oui. Je refuse résolument de me laisser influencer par les bons sentiments et l'ode à la paix en provenance d'un pays qui ne la connaît pas. Courez voir Winter Sleep si vous aimez le cinéma contemplatif : les plus de trois heures passent comme un souffle. Ici, j'ai renoncé avant une heure, convaincue que même une demi-heure dans la vie ne mérite pas d'être gaspillée.
    tixou0
    tixou0

    700 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 août 2014
    Enfant rescapée d'Auschwitz, Hannah, juive polonaise, émigre avec sa mère quand Israël naît, en 1948. Tombée amoureuse d'un ouvrier du bâtiment arabe (à l'âge tendre de 15 ans), Youssef, elle se convertit à l'islam et l'épouse (et en a 3 enfants, 2 garçons, 1 fille). Dans la réprobation générale des Juifs, mais, semble-t-il, pas des Arabes (famille, amis, voisins). "Ana Arabia" est une sorte de docu-fiction. La jeune journaliste Yaël ("Gazelle" en hébreu) - interprète décorative ayant à disposition une seule expression sur son joli minois, et un calepin où elle griffonne à contre-temps - vient interviewer l'entourage de l'ancienne Hannah - tout un petit monde vivant en vase clos, entre cours et "verger", dans un ensemble de bâtiments délabrés à toits de tôle, à deux pas de Tel-Aviv, métropole moderne. Hannah, devenue Siam, est une sorte d'Arlésienne du Proche-Orient - tout le monde en parle, et on ne la voit pas (puisqu'elle est décédée il y a peu). Cela ne dure QUE (!) 1 h 24. Heureusement, car c'est d'un soporifique total, conjugué à un angélisme navrant, se déployant complaisamment au fil des "anecdotes" signifiantes (puant l'artifice à 20 pas) : AVANT, Arabes (y compris Chrétiens - signalé à un détour de phrase - il est vrai que la communauté palestinienne chrétienne s'est réduite comme peau de chagrin ; on se demande bien pourquoi...) et Juifs vivaient en bonne harmonie. "Avant" = avant la création de l'Etat d'Israël, au temps du mandat britannique. Le "message" est connu, d'une certaine gauche israélienne, à laquelle appartient évidemment Gitaï. C'est prétentieusement asséné, et mortellement ennuyeux au traitement. Ratage total !
    mem94mem
    mem94mem

    116 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2014
    Film très facilement assimilable à un documentaire, puisqu'il n'y a pas de fiction. La qualité d'un documentaire tenant beaucoup à son montage et comme il n'y a qu'un seul plan séquence dans le film (sacré défit quand même), il n'y a donc pas de montage de plans et le film est donc assez/beaucoup ennuyeux car trop fermé dans la forme. Il faut être passionné par le sujet des débats du film pour y entrer, personnellement je suis resté sur le palier.
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 août 2014
    Déclaration, des cinéastes israéliens demandant un cessez-le-feu signée à Jérusalem le 14 juillet 2014 par Efrat Corem, Shira Geffen, Ronit Elkabetz, Keren Yedaya, Tali Shalom Ezer, Nadav Lapid, Shlomi Elkabetz, Bozi Gete" Aujourd’hui, nous voulons tourner ces caméras vers la souffrance de ceux qui résident à Gaza, hommes, femmes et enfants tués au cours de ces derniers jours. Ceux qui filment la souffrance des Israéliens devraient être assez courageux et honnêtes pour filmer également les morts et les destructions à Gaza, et raconter aussi cette histoire. La douleur des Israéliens et celle des Palestiniens sont intimement liées, et l’une ne cessera pas tant que l’autre durera." Au moment même où je finissais la lecture complète de cette déclaration je découvre la dernière réalisation d'Amos Gitaï. Ana Arabia, comme une suite et fin de Wadi, trois de ses précédents documentaires. Inutile de revenir sur le plan séquence. Difficile de parler de cinéma avec ce film. Je n'ai vu et surtout entendu qu'une longue série de témoignages sur l'envie de vivre là où les ancêtres ont vécu. Pas une once de haine dans les paroles. Pas davantage de jugement. Beaucoup de fatalisme et juste une envie de paix. Les talons de la comédienne, sorte de trait d'union entre les divers personnages, résonnent comme le glas sur un sol humide au pavement incertain. "Elle tient sa série d'articles" confesse-t-elle sur son téléphone. De maigres herbes folles poussent au bas d'arbres décharnés. Des fils électriques pendent au-dessus des têtes et du linge sèche dans le vent froid. La lumière du ciel s'infiltre entre tôles ondulées et murs délabrés. La caméra s'attarde longuement sur ce lot de misères. Quand, dans les dernières minutes du film elle s'élève, c'est pour mieux nous étouffer davantage encore. Des rangées de villas et quantités de grattes ciels bordent cette enceinte, comme pour mieux finir de l'étrangler.Quitte à montrer la réalité, autant le faire par le biais d'un reportage. Oublier des dialogues qui finissent par paraître, ici, injustifiés. Choisir enfin des personnages avec un vécu bien réel, plutôt qu'une série de scènes qui nous font oublier la plus belle histoire, celle de la principale protagoniste dont se serait inspirée le réalisateur, Leïla Jabbarine, dans l'enclave où elle a vécu, à la frontière entre Jaffa et Bat Yam, en Israël.
    islander29
    islander29

    864 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2014
    Un seul plan séquence, et nous voila en Israël, (Haïfa ? Tel Aviv ?) dans une propriété assez ordinaire, donnant sur une rue plutôt sale, en compagnie d'une "journaliste", jolie et maligne.....On y rencontre une sorte de patriarche au passé dense et ses amis ou sa famille......S'installe un dialogue aléatoire, parlant de tout, de la guerre comme du jardinage, du passé comme du présent, de religion, comme de mal de dents, dans un pièce de la maison, souvent dans les cours intérieures peu avenantes mais toujours avec respect et sérieux, car on comprend que la vie n'a pas été et n'est pas drôle pour ces gens juifs et arabes qui vivent pauvrement mais en paix.......Le film, je me répète , construit sur un seul plan séquence, (on suit la journaliste de l'un à l'autre des personnages) est lourd de sens et absolument réaliste dans ses dialogues, sans temps mort, rythmé par la marche, le film nous éveille sur des gens, presque comme un "documentaire" qu'éclaire le talent d'un réalisateur confirmé.....(durée 75 mns) Je conseille......
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 octobre 2017
    Un unique et long plan-séquence compose Ana Arabia ce qui relève d’une intention cinématographique tout à fait remarquable. D’abord orientée vers le ciel, la caméra revient rapidement à hauteur d’homme pour suivre les interviews données par une journaliste avant de clore ce plan-séquence par une vue aérienne et panoramique. Au sein de la communauté juive et arabe visitée, les entrevues sont d’intérêt inégal, d’ailleurs la journaliste incarnée par Yuval Scharf semble elle-même y porter peu d’intérêt… Le film souffre aussi d’une trop grande préparation. Tous les déplacements sont calculés, les rencontres ne sont jamais fortuites dans ce lieu à ciel ouvert mais clos. Dès lors, cette communauté où juifs et arabes vivent ensemble semble, comme le film, cadenassée. Elle a toutes les apparences d’un îlot étanche à tout ce qui l’entoure et rien ne viendra perturber le bon déroulement du plan-séquence voulu.
    Mericstef
    Mericstef

    15 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 février 2023
    Amos Gitai et Marie-Josée Sanselme nous livrent un film cousu de fil blanc avec encore la même recette et cela suffit.
    Sur un sujet aussi compliqué, un pays qui mérite une paix conjointe,des peuples qui souffrent terriblement :
    savoir que le plan séquence est utilisé pour faire oeuvre de prouesse technique alors que le fameux plan sequence n'est pas utile du tout et ne se justifie pas. Qu'une ville entière ait été bloquée pour les besoins de ce caprice.
    Un scénario bâclé qui n'est pas digne et semble avoir été remanié à maintes reprises, trop rapidement,
    Le casting devient de plus en plus gênant dans les films d'Amos Gitai. De jolies filles décoratives comme la journaliste de ce film qui ne se borne qu'à séduire le public et pour avoir une belle affiche pour la promotion (Ce qui est très a la mode en ce moment). Son rôle ne sert à rien car noter des choses sur un calepin tout en étant maquillée youtubeuse.
    Est-ce que ce conflit si grave au Moyen-Orient ne suffit-il pas à travailler un peu mieux et avec grand sérieux ? Est-ce devenu un créneau pour le réalisateur et son équipe ? C'est triste.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 5 septembre 2014
    ennuyeux, trop "écrit", ne dure que 81 mn et non 1h 25 comme annoncé sur Allociné, mais c'était bien assez long comme cela. Film à refaire en gardant certains acteurs mais pas tous !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 22 août 2014
    Un film moyen...certain plan et séquence sont intéressantes...sans plus ce n'est pas le film de l'année pour moi...décevant...
    206cam
    206cam

    4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 août 2014
    Ennuyeux à mourir, aucun intérêt. On ne comprend pas l'histoire, où on veut en venir.Plans très lents, pas de musique, 0 paysages, cadre ultra monotone.Comment peut-on appeler ça un "film"?
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2014
    Un seul plan séquence qui dure un peu moins de 80 minutes. Ana Arabia suit la visite d'une jeune journaliste israélienne dans une communauté comme préservée de tous conflits, à deux pas de Tel-Aviv. Proche du documentaire, le film évoque la mémoire d'une femme rescapée d'Aschwitz et qui a épousé un arabe, vivant des années dans cet enclave hors du temps. Ana Arabia n'est que conversations, avec la famille ou les voisins de la défunte. Ce sont pratiquement des monologues, puisque la journaliste intervient peu, simple spectatrice, se contentant d'écrire des notes éparses dans son calepin, souriant ou acquiesçant à l'occasion. Là réside le point faible du film, qui le rend parfois languissant, cette absence de jeu d'une actrice purement décorative. On voit bien où veut en venir Amos Gitaï, vers cette paix impossible entre les deux peuples. Pur angélisme sans doute mais la sérénité qui se dégage de cette oeuvre mise en scène de manière très fluide laisse une impression durable.
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 août 2014
    Quand une jeune journaliste israélienne s'apprête à entrer dans une maison où juifs et arabes cohabitent, elle pense tenir un sujet solide, mais, au fil des rencontres qu'elle fera dans cet abris ravagé par le temps, l'espoir dépassera tout discours, et la vérité ne prendra qu'une direction, celle de la paix la plus absolue. Les mains caressant ces murs fissurés, les chaussures claquant des dalles défraîchies et le vent s'invitant dans les cheveux de la jeune femme donnent la définition du cinéma contemplatif, un art qui ne peut s'arrêter ou laisser la caméra s'interrompre puisque Amos Gitaï la laisse tourner pendant quatre-vingt minutes, et cela sans interruption. Malgré la pauvreté de ce logement, on y sent un profond amour du lieu et une ode à la paix qui aurait pu être remarquable si l'actrice avait joué son rôle (certes, très complexe) différemment car on ne sent en elle ni la surprise, ni la nostalgie, ni un quelconque sentiment d'espoir lorsqu'elle s'entretient avec toute cette famille pourtant pleine de puissance dramaturgique. Dans une époque où ces deux peuples se déchirent et où les morts s'additionnent chaque jour, le septième art a toujours des réponses, et c'est aujourd'hui celle du calme, de la cohabitation et de la tolérance, qui sont des valeurs parfaitement retranscrites dans Ana Arabia, une œuvre à la mise en scène exemplaire et un récit labyrinthique regorgeant de chemins en tout genre ne menant que vers un seul et unique but : l'amour et la sérénité.
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