Dire que le trait est gros serait encore un euphémisme, tant cette charge est outrée, sans aucune nuance. Les catholiques (en tout cas belges francophones…) sont, liste indicative : illuminés (comme cette parente, ou amie, à l’enterrement de Jean-Charles), racistes, islamophobes obsessionnels, allumés et dangereux (les « campeurs » façon KKK, mais en treillis – lequel KKK n’a rien de catholique, car sorte de secte pour WASPS, le « P » étant là pour « protestants » - passons), ou, pour les plus inoffensifs, abrutis (cf. les interlocuteurs de l’héroïne à la radio) - ceci valant pour les fidèles. Quant au clergé, il baigne dans le lucre, il est hypocrite, et c'est une pépinière de pervers chouchoutés par leur hiérarchie. La seule âme pure, c’est Elisabeth de la Baie (Astrid Whettnall – excellente comédienne), qui vire à la justicière aveugle (on la sent bien partie pour l’hécatombe – au sens étymologique du mot – mais elle arrête sa tâche d’ange exterminateur à son 11ème « pédophile », une bonne sœur et un curé congolais – le seul pervers hétéro – compris) et finit en agnostique, et adoratrice de la Nature,
renonçant à tuer le seul responsable de sa douleur de mère, car implorée par une autre mère !
Vincent Lannoo met en scène son « brûlot » univoque avec une certaine aisance « filmique » - il faut le reconnaître, et certains de ses interprètes, outre son Elisabeth, sont plutôt bons, comme Philippe Nahon (ce prêtre, oncle et parrain d’Elisabeth, cédant à l’ambition). On aimerait que ce film (de 2012) soit, pour des raisons d’impartialité, le premier volet d’un triptyque sur les ravages de la religion. On attend donc les volets sur le mahométisme et le judaïsme…. Humm. On attendra évidemment ad vitam aeternam, car on ne peut taper impunément que sur les « horribles » cathos !...