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Un visiteur
5,0
Publiée le 10 mai 2014
Excellent ! Un petit bijou d'ironie comme seuls les belges savent les faire ! L'actrice est excellente ! Il ne faut pas hésiter à aller le voir d'autant plus que les catholiques intégristes ont presque réussi à le faire interdire !
Puisqu’il est impossible de trancher dans sa classification entre comédie grinçante et drame poignant, autant dire les choses telle qu’elles sont : Au nom du fils est un film belge. Seul le plat pays est en effet capable de nous offrir des films aussi surprenants, utilisant avec tant de véhémence l’humour noir et la violence au profit d’un sujet aussi sensible et tabou que la pédophilie des prêtres. Un mélange de genre indispensable pour aborder une telle problématique sans tomber ni dans le second degré de très mauvais gout ni dans le pathos lourdaud. Difficile aussi de croire qu’une production ainsi soutenue par des médias catholiques (notamment la chaine KTO) aboutirait ainsi à une telle dénonciation de l’omerta faite par les institutions chrétiennes, du fanatisme le plus violent et de l’aveuglement de ses fidèles. Evidemment, tout dans cette farce contestataire et politiquement incorrecte est gracieusement caricatural et invraisemblable, mais l’audace de son écriture et les acteurs charismatiques (Astrid Whettnall qui, en quelques années, est devenue omniprésente et Philippe Nahon, toujours aussi intriguant) en font un sympathique divertissement jubilatoire en dépit des levers de drapeaux de tous ces adeptes conservateurs pour qui il est impardonnable de révéler les travers peu reluisants de leur sacro-sainte église.
Les meilleures intentions ne font pas forcément les meilleurs films ! En voici l’exemple frappant. Louons tout de même la volonté de livrer une diatribe féroce et en règle de l’Eglise catholique et notamment de l’épidémie de pédophilie chez les prêtres. Vincent Lannoo, auteur du pourtant sympathique quoique bordélique « Strass, une nouvelle affaire belge », a beau soigner ses images rien n’y fait, car effectivement rien ne va dans son film. Il ne parvient jamais à trancher entre comédie et drame pour mettre en images sa charge anticléricale. Par là même, « Au nom du fils » n’est ni à drôle à cause de gags lourds et ratés et encore moins émouvant ; tout cela étant vain et saugrenu. Le film dure à peine une heure et demie et pourtant il parait bien long tant le réalisateur belge semble avoir voulu combler le vide en allongeant des scènes plus que de raison et en y insérant d’autres inutiles. A aucun moment on ne comprend le déclic psychologique du personnage principal et le film ne dérive pas assez dans la farce pour qu’on pardonne ses errements narratifs. La satire n’est pas un genre facile et « God Bless America » y était à moitié parvenu il y a deux ans dans sa critique des travers et de la vacuité de l’Amérique et des américains. Ce film belge, pays source de nombreux films hors normes, n’atteint en revanche son but à aucun moment. Il est plus complètement raté que viscéralement mauvais, mais dans de telles proportions c’est un cas d’école. Au moins, la charge est tellement lourde qu’on l’aura comprise… Les Voies du Seigneur sont impénétrables ! A fuir !
Un film critique qui, bien sûr, fait grincer des dents les catholiques extrêmistes... on y rit aussi, on se laisse porter par les doutes de la mère et la logique de son besoin de vengeance, sa colère... A voir absolument.... avant que les pressions bien pensantes ne le fassent disparaitre des écrans (trop rares)
Film peu distribué en France, "au nom du fils" distille un message décalé sur les problèmes de pédophilie dans l'église catholique avec l'odyssée sanglante (et humoristique) d'une mère de famille, fervente catholique, qui perd successivement son mari et son fils dans des circonstances dramatiques. En moins outrancier, cette production rappelle un autre film belge: "c'est arrivé près de chez vous". Le film est assez réussi, on rit beaucoup, les acteurs sont très bons notamment l'actrice interprétant le personnage principal ainsi que Philippe Nahon.
J'ai passé un très bon moment, les comédiens sont excellents, la mise en scène prenante. Le sujet m'a beaucoup intéressé ainsi que la musique. Je le recommande.
Un film qui réussit l'exploit de proposer une comédie (et j'ai ri !) sur un sujet innommable, c'est parfois assez jubilatoire. Bien sûr il s'agit de l'église catholique, mais il s'agit surtout du mensonge, du tabou, de l'insupportable, de l'humain, et dans ce sens le parti pris de l'outrance me paraît à la mesure de l'outrage. On est dans la violence de cet insupportable, et Vincent Lannoo prend le parti d'y aller franco et régler ses comptes (comme Ozon ou Tarentino, mais tout cela malgré tout est très subtil et profond, jusqu'où va la rage et où commence le pardon ? Humains après tout...
Le debut commençait pas mal et présageait d'un ovni belge comme ils savent si bien le faire mais plus le film avance , plus l'ennuie arrive et au final ce n'est vraiment pas si transgressif que cela. Dommage , les acteurs sont bons eux.
Je suis allé voir ce film car j'étais plus qu'intrigué : qu'est ce qui dans la France du XXIè siècle justifiait qu'un film trouve si difficilement un réseau de diffusion ? Autant vous le dire tout de suite : je n'ai pas trouvé de réponse à cette question.
De quoi parle ce film ? Ce n'est PAS une diatribe contre la religion, ni contre la pédophilie. Eh ! non. En effet la mère est très religieuse et le reste tout au long du film. Toutes les atrocités qu'elle commet, elle les commet au nom de Dieu, et quand elle doute elle garde tout de même la foi. Sa foi. Quand au personnage pédophile principal, il est attachant, relativement pur dans sa foi spoiler: et finalement il n'a probablement pas fait grand chose avec le fils suicidé .
Le film est avant tout une charge contre l'église en tant qu'organisation dogmatique, qui a fait de Dieu sa propriété, son produit, qui est devenue une société marchande au point d'être prête à tout pour ne pas entacher la réputation de sa "marque", jusqu'à couvrir les abus pédophiles qui existent parfois dans ses rangs.
Au delà de ce message sur le fond, sur la forme le film est un mélange de scènes tantôt violentes (mais pas plus que dans Drive par exemple) tantôt d'une drôlerie à toute épreuve, comme lorsque le prêtre entonne le formidable "chanter en anglais". Alors bien sûr, c'est de l'humour très noir et très belge mais cela fonctionne. On ne s'ennuie pas, on se surprend à rire entre deux scènes de massacre ou de débat sur la nature de la foi.
spoiler: La fin du film résume assez bien le sujet : la mère, devant le vicaire qui a provoqué sa croisade, épargne l'homme qui a indirectement causé la mort de son aîné, en particulier parce qu'elle veut protéger son cadet qui assiste à la scène. Le film se conclut ensuite sur une intervention divine, même si la mère essaie de se convaincre qu'il ne s'agit que d'un phénomène naturel. Est-ce Dieu qui prend sa revanche ? Pourquoi ? Parce que la mère a tué tant de prêtres ? Ou parce qu'elle a baissé les bras au dernier moment ? Quoiqu'il en soit, cette mère meurtrière est plus proche de Dieu qu'elle ne l'a jamais été au travers de l'église. Dieu n'appartient pas à l'Église, il parle à chacun de nous ; à chacun de nous d'interpréter Son message. A bas le Dogme officiel.
Je ne peux donc que vous conseiller d'aller voir ce film pour vous faire une idée par vous même. Aimez le, détestez le, c'est égal. Comme dans le film, ne vous laissez pas guider par un Dogme quelconque, écoutez son message par vous même et jugez le en votre âme et conscience.
Nauséeux. Un ramassis maladroit de violence et de bêtise totalement injustifiées sert de prétexte à une attaque en règle de l'église catholique (une fois de plus !). Preuve qu'encore une fois, celle-ci fait preuve d'une grande indulgence en tolérant ces dérives malsaines. A éviter.
Bravo à l'actrice, mais pas de bravo pour le film , j'ai eu envie de sortir tellement c'est plein de clichés, qui se veulent drôle,mais qui ne le sont pas. Le réalisateur ne fait pas dans le subtil ni dans la cohérence du scénario. ce n'est ni du 2ieme ni du 1ier ni du 15 degrés, justement on ne sait pas ..Tous ces clichés sont traités de façon très grossière : le curé efféminé pédophile, le jeune catholique raciste homosexuel, le père fasciste qui tire sur les musulmans, l'église qui ferme les yeux, etc .. Quel est donc le sujet du film en fait?
Annoncé comme un drame alors que dans le synopsis on nous vante une comédie noire c'est donc difficile de cerner ce film moi qui aime bien savoir quel genre je vais regarder c'est peut être pour ça que je n'ai pas aimé en tout cas j'ai pas du tout accroché à ce film je ne l'ai pas trouvé drôle à aucun moment peut être parce que je suis pas assez rentré dans le délire mais bon entre des scènes soit-disant drôle et des moments plus sérieux du genre le gamin qui se tire une balle devant sa mère... c'est difficile de faire le tri. Ce film peine à faire rire et il ne réussi pas non plus à divertir pendant le trip vengeance qui aurait mérité quelque chose de plus déjanté.
Bon petit film qui a le courage de s'attaquer à un sujet tabou et polémique (bien entendu) : la pédophilie des prêtres de l'Eglise catholique. On ne sait pas si l'enfant en question était consentant ou pas, mais apparemment oui. Ce qui est vraiment dénoncé dans ce film c'est le soutien de l'Eglise. Un film qui se laisse regarder, qui est quand même très drôle, surtout au début et qui se prolonge avec l'envie tenace de la mère de se venger de toutes les femmes et hommes d'Eglise qui sont vicieux / vicieuses ou qui vivent dans le pêché. Je ne parviens toujours pas à comprendre pourquoi il a été censuré, interdit de diffusion dans la plupart des cinémas en France. C'est incroyable que l'Eglise ait encore autant de pouvoir au XXIè siècle.
Un sujet fort et sulfureux, une distribution contrariée et confidentielle (enfin... en France)... bref, une très grosse attente pour finalement une toute petite satisfaction. Parce que si on peut bien évidemment saluer la démarche de Vincent Lannoo, à savoir traiter du thème de la pédophilie au sein du clergé par le biais du genre et de la comédie (noire), on peut aussi lui reprocher de ne pas avoir toujours été jusqu'au bout de cette bonne idée. Quitte à être outrancier, autant virer au bis le plus total mais là, Lannoo s'est senti obligé de parsemer son film de scènes dramatiques assez poussées -et assez réussies, certes- comme la confession radiophonique ou le suicide du gamin (Zacharie Chasseriaud, très bon), scènes qui créent des ruptures de ton trop brutales et pour le moins déconcertantes. Et puis alors, une fois que la mère (Astrid Whetnall, excellente) décide de devenir Charles Bronson, il faut se lâcher un peu plus, quoi ! Lannoo enchaîne les meurtres de prêtres pédophiles avec une grande monotonie et un manque flagrant d'inventivité. La seule touche d'originalité, c'est l'exécution (hors champ !) d'une bonne-sœur qui rappelle que la pédophilie n'est pas une abomination perpétuée uniquement par le sexe masculin. "Au Nom du Fils" pêche aussi pas mal dans sa charge contre la religion. Alors, c'est vrai, on rigole bien (le camp d'entrainement des Croisés, génial) mais les prêtres dépeints dans le film sont tellement caricaturaux qu'ils feraient passer le curé joué par Bouchitey dans "La Vie est un long Fleuve tranquille" pour un austère représentant de la fraternité Saint-Pie X. Même chose pour les débats à la radio : la foi étant par nature un abandon de la raison (ou juste une mise en veille, allez, pour être sympa), toutes les questions candides du style "les Chinois vont-ils au paradis quand ils sont morts ?" et les réponses alambiquées qu'on peut y apporter pour justifier le dogme, c'est bien marrant mais ça n'est pas vraiment convaincant. Pas très subtil, non plus. Ni vraiment féroce. A peine jubilatoire. On quitte donc la salle le sourire aux lèvres, pas malheureux mais quand même avec un arrière-goût d'inachevé et un peu de frustration. Et aussi une furieuse envie de réécouter "Le Club des Catholiques" de Didier Super...