Pas mal du tout. Il y a quelque chose de saisissant dans ce blockbuster coréen. Il nous réconcilie avec le genre de film qu’on appelle film catastrophe. Il surfe sur la mode des films fin du monde, et il nous plonge dans le bain de sensation qu’on attend de ce genre de films. Une épidémie qui se propage, et on suit la progression en direct-live. Ce n’est pas un film d’épouvante, mais il en respecte certains codes, avec des scènes mémorables comme celle du stade, ou du container remplis d’infectés, ou la petite fille perdue dans la foule, etc. Comme d’habitude, c’est un condensé de tout ce qui est possible techniquement, avec un plus, la touche coréenne, un style soigné comme pas possible, et des clins d’œil au genre, que c’est presque naturel chez eux. Un peu thriller, un peu suspense, on est ballotté, et on prend un super pied, il faut le dire, car c’est bien fait. Je n’en attendais pas autant d’un direct-to-video. Un montage qui rattrape les moments « faibles » du scénario par une immersion totale dans l’action, et par une empathie réelle envers les personnages. Quand ça vire politique fiction, ça ne devrait plus être crédible, mais ça marche quand même, la relation mélodramatique entre le secouriste dragueur et la mère, qui n’arrivent jamais à conclure relance tout le temps l’action. Faire aussi riche et tout public en même temps, c’est comme avoir à boire et à manger à la fois. Divertissement spectaculaire pour les amateurs du genre, ou pour ceux qui veulent passer un bon moment.