L’impression de longueur m’empêche de pouvoir considérer le film comme très bon. Pourtant il a de grandes qualités : un scénario qui tient la route, une mise en scène très intéressante et des acteurs remarquablement bien choisis. Pourtant J.C Chandor perd son spectateur en route. Un peu plus de rythme, un peu plus d’action auraient vraiment été bienvenus Critique complète en cliquant sur le lien
Les premiers instants de l'année sont saisissants. Musique, photographie, décors et costumes sont remarquables. On est vite plongés dans une ambiance proche d'une œuvre de David Lynch. L'intrigue se dévoile avec une certaine subtilité. Mais au bout d'une bonne demi-heure le récit est en place et le film perd beaucoup d'intérêt.
Polar très académique retraçant une affaire durant une pèriode sanglante. Au cœur du New-York de 1981, une petite société pétrolière se fait braquer en pleine expansion. Les ambitions du couple d'immigrés, qui gère cette petite entreprise, semblent tiraillées.
Au contraire de la mise en scène brillante et maitrisée, le scénario n'est jamais captivant. Des personnages trop pleins de réserve (les acteurs sont malgré tout irréprochables) et une histoire peu singulière pas franchement passionannte.
A Most Violent Year est vite lassant, malgré son ambiance magnifique.
Esthétique, classe, élégant. Les superlatifs manquent quant à la mise en scène dans ce NYC des années 80. Les lumières les décors les costumes tout est bon. L'intégrité est le fil rouge de ce thriller. Pourrions nous avoir été trompés dès le début avec un acompte payé en valises de cash par le personnage principal (joué avec brio par Isaac). Le droit chemin pour arriver à ses fins n'est bien finalement qu'une notion subjective. La fin justifie t-elle tous les moyens dans une époque ravagée par le crime et la corruption. La malhonnêteté visiblement ne concerne pas les malversations financières pour Abel Morales. C'est la seule critique que je pourrais apporter au film. Ce film respire les films de gangster de Scorsese sans le kitch et avec la finesse en plus. Un petit bijou.
En trois films, J.C. Chandor est devenu une valeur sûre du cinéma américain. Son troisième film est donc "A Most Violent Year", un film policier néoclassique aux traits soignés. En effet, on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec les plus grands films du genre, à commencer par "Le Parrain" puisque de nombreuses scènes sont certainement un clin d’œil au film culte de Francis Ford Coppola. Même Oscar Isaac, acteur extrêmement prometteur, rappelle ici un Al Pacino incarnant Michael Corleone. L'acteur principal est absolument fabuleux, n'ayant rien à envier aux grands acteurs du genre, il est accompagné par la belle Jessica Chastain. Il incarne le chef d'une entreprise pétrolière qui se fait volé sa marchandise à plusieurs reprises et de manière violente, il est ainsi confronté à des choix difficiles qui pourraient remettre en cause sa probité. Le film avance sur un rythme délibérément lent, mais qui peut compter parmi ses défauts. Car l'intrigue est intéressante mais pas passionnante, et le spectateur peut finir par être éprouver par les trop nombreuses longueurs. Pour le reste, "A Most Violent Year" assure l'essentiel, c'est un film très réfléchi et minutieux, qui plaît largement et qui confirme que J.C. Chandor est un réalisateur à suivre.
Première critique de 2015 ?A Most Violent Year? ou comment bien commencer l'année. C'est le genre de film qui nécessite un effort pour le spectateur à rentrer dans une histoire sombre, froide et au rythme assez lent. Mais l'intensité des personnages ainsi que le scénario sont tellement bien ficelés qu'il est difficile de ne pas succomber à ce nouveau tour de force de J.C. Chandor.
Film assez lent ou l'on ne comprend pas vraiment l'intrigue dans la premiere partie du film. Puis le film devient plus comprehensible et un peu plus nerveux mais rien de bien exceptionnel et de credible.
Les plans sont soignés et magistralement cadrés, du plan large bien étudié au champ/contre-champ parfaitement adapté. La photographie est belle, à la fois chaude par le filtre sépia utilisé mais aussi froide à cause du contexte hivernal et de la sobriété des décors. La thématique convoquant l’économie capitaliste, la corruption, la réalité du rêve américain, la violence gangrénant le New York du début des années 80 est lourde. L’interprétation est parfaite grâce à un casting de choix où chacun joue sa partition à la perfection, notamment Oscar Isaac qui trouve là son plus beau rôle et ne cherche jamais la performance mais s’efface derrière son rôle. Le scénario est impeccablement ficelé et le ton est solennel, grave même, aidé par une partition discrète mais mémorable. Alors chef d’œuvre ? Non mais grand film qui risque certainement de se bonifier avec le temps. J.C. Chandor, réalisateur de l’excellent « Margin Call », a peut-être trop conscience de réaliser un excellent film et de ce qu’il a entre les mains. Ce qui a pour effet pervers d’enlever une certaine fraîcheur, une spontanéité qui aurait fait du bien à « A most violent year ». Qui plus est ce bijou trop bien taillé d’où rien de mauvais ne dépasse demande un certain investissement de la part du spectateur. On n’est pas vraiment divertis, on assiste juste à du grand cinéma exigeant qui demande de l’attention et de la réflexion. Pas pour comprendre l’intrigue non, mais pour saisir les tenants et les aboutissants moraux tout comme le contexte durant lequel se déroule le long-métrage. La conclusion, un peu nihiliste mais attendue, tombe inexorablement : le rêve américain ne se vit pas sans quelques éclats de violence, de corruption et d’affaires sales, quand bien même on est l’homme le plus intègre au monde…
C'est donc ça "l'année la plus violente" ? Enormément de blabla, deux coups de feu et des longueurs ? Je m'attendais à du lourd, j'ai été très déçu ! Oscar Isaac joue magistralement bien, mais il s'agit du seul point positif à relever. Faites votre avis en connaissance de cause !
Commençons par les points négatifs: Le film dure 2h5, 20 minutes de moins lui aurait été grandement profitable. Cela aurait donné du nerf au film, ce qui lui aurait évité de perdre des spectateurs en route - certains ont quitté la salle, d'autres ont allumé leur portable. Oscar Isaac manque aussi de charisme pour nous transporter dans cette histoire d'homme trop parfait. Il n'arrive pas à nous communiquer suffisamment d'empathie pour qu'on le suive pendant plus de deux heures. Du coup, on sort de l'histoire et on remarque des boulettes: Isaac qui court plusieurs centaines de mètres, monte quatre à quatre les escaliers et saute dans un wagon du métro sans que son beau manteau ne bouge, qu'une mèche de cheveu ne s'échappe ou qu'une goutte de sueur ne perle sur son front trop lisse. Idem quand les personnages parlent les pieds dans la neige sans qu'aucune buée ne sorte de leur bouche - eh oui ma brave dame c'est de la postsynchronisation! Dommage car l'histoire en elle-même est fort intéressante et pas si couramment exploitée au cinéma: l'homme intègre qui refuse de se laisser emporter par la violence. Dommage aussi pour Jessica Chastain qui mérite grandement sa nomination au Golden Globes, son interprétation et son personnage sont les principaux atouts du film.
Dans le New-York des 80's, en pleine vague de crimes, un immigré tente de vivre le rêve américain, en développant sa société de livraison de fioul. Il devra affronter des concurrents peu scrupuleux, des banques frigides, et une corruption profonde. Contrairement à ce que le sujet laisse penser, JC Chandor ne lorgne pas du côté des films de gangsters, ou de Martin Scorcese. "A Most Violent Year" fait parfois penser à du James Gray, mais a sa propre identité. On relèvera tout d'abord d'excellents acteurs, notamment Jessica Chastain en femme troublante, ou Oscar Isaac, en chef d'entreprise idéaliste déterminé à rencontrer le succès, en utilisant les moyens les plus droits malgré le contexte. La mise en scène hivernale est sobre mais très soignée, et livre quelques passages qui prennent aux tripes. Par ailleurs, le scénario se révèle bien construit, en proposant des personnages intéressants, et une intrigue réaliste plutôt prenante (n'importe quel personne montant sa boîte pourrait se retrouver au dos du mur comme le protagoniste). Ainsi, "A Most Violent Year" est un drame du qualité, qui tord le cou à l'idée du rêve américain.
Bon polar, d'une lenteur melvillienne et à la mécanique implacable. On pourra cependant rester froid face à un style d'un académisme élégant et glacial. Oscar Isaac est impeccable de même que tous les seconds rôles.
On pourra toujours reprocher à A most violent Year son classicisme très marqué eighties, mais, après tout, l'action du film est censée se dérouler dans le New York de 1981, l'année la plus noire de la ville en termes de criminalité. S'il n'est pas interdit de penser à Scorsese, voire à James Gray, J.C. Chandor ne propose pas un calque des films de ses prédécesseurs, créant une atmosphère délétère qui s'inscrit dans un récit faussement lent, presque jamais spectaculaire mais d'une densité et d'une intensité rares. Admirablement écrit, mis en scène avec fluidité, A most violent Year est une autopsie assez effrayante de l'entrepreneuriat à l'américaine où comment flirter avec les lobbies de tous genres, pègre incluse, semble une condition sine qua non pour réussir. Autant pour le mythe du self made man ! Dialogué à merveille, le film se déploie dans un camaïeu de gris, traçant au passage un portrait ambigu et fascinant d'un couple uni dans une même quête sociale. Très sobres, Oscar Isaac et Jessica Chastain contribuent à tirer le film vers le haut.
Long et glauque. On s'ennuie ferme et le scénario n'a aucun intérêt. Le parti pris de tout filmer dans la pénombre et la grisaille de l'hiver new yorkais pour les extérieurs est déprimant.