Autant le dire de suite, je n'i pas trouvé ce film mauvais, je l'ai trouvé très mauvais !
Tout est mauvais dans ce film !
Le scénario d'abord, qui ne tient pas la route, tant il est truffé d'incohérences : des jeunes qui ne connaissent rien au monde de la drogue qui s'improvisent dealers, qui ne foutent rien de leur journée tout en vivant dans un appartement de luxe et j'en passe.
Les dialogues ensuite : qu'est-ce que c'est que ces dialogues nuls qui combinent des anglicismes à tout va à du pseudo-vocabulaire de jeune ? J'e n'ai pas compté le nombre de "mec", de "poto" ou de "putain" dont ils sont truffés ! On se serait cru dans un film américain avec des "fuck" à la pelle ! Aussi énervant !
Le jeu des acteurs ensuite : caricature sur caricature ! Certains parviennent à être convaincants, mais si peu de temps qu'on finit par retomber dans son siège de dépit ! Même Pierre Niney, au demeurant excellent dans les précédents rôles qu'il a joués, il surjoue là ! C'en devient pénible !! Quand son père, dans le film, lui colle une gifle, je n'avais qu'une envie : faire la même chose ! Tellement il était agaçant ! Même le chien donne l'impression de mal jouer !
Il est d’ailleurs surprenant de constater que le personnage de son père est quasiment décrié à la fin du film, alors qu'il est l'un des plus réalistes !
L'approche de ce film doit sans doute être une question générationnelle : j'ai vraiment trouvé ces jeunes infects, nuisibles et pour tout dire dangereux, car donnant l'impression aux autres jeunes qui vont aller voir ce film que la vie c'est ça ! Or, c'est tout sauf ça !
Et c'est sans doute le plus gros écueil de ce film : il ne reflète en rien une quelconque réalité et, de ce fait, il n'est pas crédible !
Ou alors, il aurait fallu verser carrément dans le burlesque ! Seulement voilà, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, pour faire du burlesque, du bon burlesque, il faut avoir le talent pour ! Or, n'est pas Chaplin ou de Funès qui veut !
Et force est de constater que le réalisateur de ce film - tout comme Marilou Berry pour "Joséphine s'arrondit" - nous ont sorti des films faciles, truffés de lieux communs, sans aucune subtilité et, surtout, en ne rendant pas les personnages sympathiques. Et, ça, dans une comédie, si l'on ne s'attache pas aux personnages, c'est foutu !
Dans les deux cas, on a juste envie de les secouer et de leur coller des baffes !
Comment voulez-vous éprouver de la sympathie pour des jeunes feignasses, qui passent leur journée à glander, qui fument de l’herbe à tout va et vont jusqu'à en revendre, qui baisent tout ce qui portent jupon, incapables de construire quoi que ce soit ni de s'investir dans aucune activité décente et qui vivent au crochet des autres, sans compter, en plus, à la fin, un côté "balance" qui vient s'ajouter à leurs nombreux défauts ?
Avec ça, on ne nous aura rien épargné, depuis les caïds tellement caricaturaux qu'ils en deviennent pathétiques en passant par une dame âgée qui planque un trésor dans un tableau (ben tiens donc, c'est évident, l’argent ça tombe du ciel !), sans parler de l'un des protagonistes qui va jusqu'à chier sur le paillasson de son voisin.
Décidément, la comédie française est tombée bien bas et on ne peut qu'espérer que la jeune génération remonte le niveau, sans quoi, non seulement on aura un cinéma nul, mais surtout les spectateurs se contenteront d’aller voir des films américains, car même leurs nanars sont encore mieux faits que cette daube !