Jasmine est le premier long-métrage d'Alain Ughetto qui a déjà fait beaucoup de courts et moyens métrages dans le domaine de l'animation. Il a d'ailleurs reçu la haute distinction du César du Meilleur Court Métrage d'Animation en 1985 pour La Boule (1984).
Jasmine a fait partie de la sélection officielle du Festival International du Film d'Animation d'Annecy 2013. Il était nommé au Cristal du Long Métrage qui a été remporté cette année par Uma História de Amor e Fúria (2012), film d'animation brésilien.
Le projet Jasmine est né du réalisateur Alain Ughetto qui a retrouvé sur Internet, la trace de Jasmine, une femme qu'il a côtoyée dans sa jeunesse. Ayant abandonné l'animation depuis quelques années au profit de documentaires pour la chaîne régionale PACA de France 3, il a retrouvé son ancien matériel (du temps de Jasmine) et a décidé de raconter son histoire au moyen de l'animation en pâte à modeler.
Le film d'animation Jasmine a la particularité d'être un documentaire, à l'instar de Valse avec Bachir (2008). Le film réuni des images d'archives de l'INA qui dénotent avec l'animation en pâte à modeler, images d'actualité de l'époque sur la révolution iranienne qui a touché directement le réalisateur Alain Ughetto et sa relation avec Jasmine.
Pour l'écriture de son premier long métrage, le réalisateur Alain Ughetto a décidé de s'entourer de plusieurs collaborateurs qui l'ont aiguillé sur des pans bien spécifiques de son script. Jacques Reboud, réalisateur, a ainsi conseillé Ughetto sur les parties centrées sur son personnage masculin ; Chloé Inguenaud, réalisatrice, l'a aidé sur tout ce qui concernait le personnage féminin tandis que Christian Bromberger, ethnologue spécialisé sur l'Iran, a vérifié la véracité du film par rapport à la révolution iranienne.
A l'ère du numérique, le réalisateur Alain Ughetto était encore et toujours habitué à travailler à l'aide de la pellicule dans la réalisation de ses films. Pour Jasmine, il a dû se mettre à la page et apprendre à changer ses habitudes puisqu'il s'agit de son premier film tourné en numérique.
S'il a reçu de nombreuses aides professionnelles pour tourner Jasmine, Alain Ughetto a réalisé le film "à l'ancienne". Si aujourd'hui, les nombreux films d'animation en stop-motion - avec des figurines articulées prises en photo pour créer l'animation - sont faits dans de gros studios avec une équipe importante, Ughetto s'est occupé de l'animation de son film seul, dans son atelier (avec les décors créés par Bernard Vezat et Sylvain Tetrel), comme sur ses anciens courts métrages.
La comédienne qui incarne Jasmine ne porte pas vraiment le nom de Fanzaneh Ramzi. Il s'agit en fait d'un pseudonyme qui vise à cacher la véritable identité de l'actrice. Le film traitant d'un passage de l'Histoire iranienne houleux, Ramzi - d'origine iranienne et choisie par le réalisateur Alain Ughetto - a tenu à préserver son anonymat à cause du climat actuel du régime en Iran.