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    Au bord du monde
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    Yetcha
    Yetcha

    894 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2024
    Encore un documentaire de Claus Drexel que je n'avais pas vu, c'est maintenant chose faite. J'avais déjà vu les plus récents et c'est toujours la même justesse, la même pudeur, la même vérité et sincérité, sans misérabilisme ni lourdeur. Tous touchants, les témoignages sont à la fois terribles et attendrissants. On ne décroche pas un instant et on écoute religieusement ces gens qu'on ne regarde pas et qu'on ne voit pas (ou qu'on ne veut pas voir). Très beau documentaire à voir absolument.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 920 abonnés 12 474 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2023
    « Vivre dehors ça casse, ça use et ça tue ! » Non les sans-abris vivant à Paris ne sont pas que des êtres inutiles et indèsirables! ils n'ont qu'un seul point d'ancrage : la rue, mais sans stress ni conflit! ils vivent comme ils peuvent près du canal, dans des parkings, des stations de mètro ou des cabanes de fortune tels que des fantômes, un peu isolès dans leur petit coin tranquille mais sans être cachès! L'èmotion dans ce document est là, bien rèelle et vive, sans se noyer dans un amas d'effets faciles! Une rèussite sous une lumière hivernale bien captèe par la nuit et les monuments de Paris, avec des sans abris attachants et vrais dans ce qu'ils disent...
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 329 abonnés 7 541 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2022
    Ils sont les exclus de notre société, « les invisibles » comme ils se définissent, ils vivent en marge, dans une tente de fortune, sous un carton, sur une couverture miteuse, sous un pont, dans un squat ou dans le métro. Vivent de la manche ou font les poubelles pour se sustenter. Claus Drexel est allé à la rencontre des sans-abris pour leur donner la parole.

    Nous les croisons chaque jour en allant au travail, au détour d’un couloir dans le métro, ils font tellement parti de notre quotidien que l’on a fini par ne plus y faire attention. Jeni, Wenceslas, Christine, Pascal, Jean-Michel, Marco et bien d’autres se livrent face caméra et nous dévoilent leur quotidien et leur ressenti sur leur condition et la façon avec laquelle ils sont traités, voir (dé)considérés.

    Bien loin du Paris de carte postale, le Paris de Claus Drexel est désert, nous ne verront jamais ses habitants, uniquement les sans-abris, vivants de brics et de brocs, qu’il pleuve ou qu’il neige, ils tentent à leur manière de survivre dans cette jungle hostile qu’est « la plus belle ville du monde ». La magnifique photo signée Sylvain Leser permet retranscrit à merveille Paris, les plans sont de toute beauté, on découvre un Paris comme rarement on aura eu l’occasion de le voir, sous la pluie ou sous la neige avec la réverbération des lampadaires, comme vidé de toute substance, de toute vie. Ces magnifiques plans ne font que renforcer la rudesse de la vie en extérieur, de l’Arc de Triomphe en passant par l'île Saint Louis, du Louvre au Jardin des Plantes, telle une maraude, le réalisateur redonne de la visibilité à ceux qui n’en ont plus, à travers de vibrants portraits, touchants et humanistes. Le film se clôture sur Henri, personnage mutique, arpentant les Champs-Élysées pieds nus et dormant dans le tunnel routier qui passe sous l’Arc de Triomphe, une séquence qui se passe de commentaire mais qui vous glace le sang.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Matthias T.
    Matthias T.

    46 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 décembre 2016
    Vraiment bouleversant, très dignement et magnifiquement filmé, rend hommage à ces figures habituellement toujours relégués en hors-champ. Ils sont aussi les héros d'un Paris presque désert, nocturne, peuplé de centaines de voitures froides et glacialement anonyme.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 octobre 2014
    "Paris, la nuit. C’est ici que vivent Jeni, Wenceslas, Christine, Pascal et les autres. Sans-abri, ils hantent trottoirs, ponts et couloirs du métro, au bord d’un monde où la société ne protège plus. Ils nous font face, ils nous parlent."
    Le résumé dit tout, sauf la beauté de l'image du photographe Sylvain Leser, qui filme Paris , la nuit, l'hiverrt, dans des images spectaculaires vu d'en haut, et à ras du sol, les coins sombres où se recroquevillent les ombres des SDF, dont le visage est mis en pleine lumière. Sauf la distance pudique et respectueuse du réalisateur Claus Drexel, un géant longiligne de plus d'1m90, qui se plie à hauteur de ses personnages, qu'il vouvoie mais qui se confient à son écoute.
    Suis allée par hasard hier au Balzac pour la projection de ce film qui a eu le prix La Croix du Documentaire. Dommage qu'il semble introuvable en DVD, en VOD.
    Manon B.
    Manon B.

    27 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2015
    « Je voulais faire ce film un peu comme un extraterrestre arrivant de nuit sur Terre, à l’heure où tous les parisiens dorment, qui se fait une idée de notre monde, grâce aux échanges avec les sans-abri. » C’est cette nouvelle approche qu’a choisi Claus Drexel pour son film-documentaire Au bord du monde. En effet, Paris la nuit parait désert, les sans-abris se présentent à nous comme les derniers survivants solitaires d’une terre trop égoïste. Ce sont des images magnifiques qui nous sont ici livrées, filmés comme des stars d’un soir, la caméra donne la parole à ces sans-abris plus proches des héros de tragédie qu’à des rebus de la société qu’on regarde inconsciemment avec mépris. « Changer le regard des gens, pour leur redonner de l’estime vis-à-vis des sans-abris» c’est dans cette idée que Claus Drexel est parti avec son chef opérateur et son ingénieur son, écouter pendant un an les théories de ces sans abris sur la vie, le bonheur, les valeurs que l’on a tendance à oublier que sont l’amitié, l’amour, l’entraide. S’extasier devant un petit couple de moineaux amoureux, qui donc prend encore le temps de s’émerveiller de la vie aujourd’hui? En sortant du film on est pris d’une grande culpabilité d’un remord envers ces gens que lorsqu’on les croise quotidiennement, nous font détourner le regard puisqu’on préfère fermer les yeux sur tout ça. Aujourd’hui devant le tribunal de l’humanité nous devons répondre de nos actes ou plutôt de nos non-actes. Ce film documentaire nous ouvre enfin les yeux sur ce qu’on cesse d’ignorer, il y a près de 5000 sans-abris à Paris, le chiffre a doublé depuis 2011 selon la fondation Abbé Pierre. C’est une population essentiellement masculine à 83%, la moitié d’entre eux ont entre 30 à 50 ans. Et 48 % des femmes SDF à Paris ont entre 18 et 30 ans. Un sans-abri ne définit pas uniquement une personne sans logement puisque s’ensuit des problèmes de solitude (57% sont célibataires), d’hygiène, d’argent mais aussi de maladies puisque le manque de suivi médical empêche le traitement de leur maladie comme Michel qui fait fréquemment des crises d’épilepsie. A cela s’ajoute les problèmes d’alcool et de tabagisme. On les voit vivre dans des abris de fortune, au milieu des rats qui essaient tout autant qu’eux de survivre. Certains se cachent par honte, d’autres perdent la tête. Les enfants de Don Quichotte évaluent l’espérance de vie d’un SDF à 43 ans en 2006, Wenceslas, un des sans-abris interrogé l’évalue à 48ans. Ce documentaire est rempli d’authenticité puisque la caméra fixe, sans lumière additionnelle, vient se positionner en rapport frontal avec son interlocuteur, au ras du sol ; comme eux. Comme des enfants, ils n’ont pas conscience de bien paraître, de jouer un rôle devant la caméra, ils ne font que discuter. Ils ont cette envie de nous sensibiliser à leur situation tout en sachant qu’ils sont trop nombreux pour qu’aujourd’hui le monde change puisque nous ne sommes que des « hommes modernes préhistoriques » en constante régression. Leur silence est tout autant important pour refléter leur solitude quotidienne. spoiler: Le plus frustrant est sûrement que l’on ne saura jamais comment ils en sont arrivés là mais ce choix est assumé et importe peu pour le message qui veut être délivré.
    Il est réjouissant de savoir que le film a déjà des impacts positifs. En effet, des projections ont eu lieu dans plusieurs centres d’hébergement de sans-abris. Le producteur reverse une partie des recettes du film à des associations pour les sans-abris. Et lorsque l’on tape le nom du film sur internet on est redirigé sur des sites « comment aider une personne en détresse ? » De très beaux plans et de belles couleurs, une présentation finale avec des sujets magnifiques au ralentit et en toute simplicité leur prénom sur un air d’opéra de Puccini (les paroles illustrant à merveille cet épilogue « nul ne saura mon nom ») qui leur redonne toute leur dignité que la société leur a enlevé. Ce n’est pas la violence des hommes qui nous est ici montré mais la conséquence de leur indifférence. Cela se présente plus comme un constat destiné à nous faire réfléchir plutôt qu’à une attaque explicite et moralisatrice, c’est en cela que le concept du film est novateur. Il vient nous prendre par la main pour changer le monde, mais c’est à nous de faire bouger les choses tout en se rappelant que « l’important c’est de garder le sourire. »
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 645 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2014
    Très bon documentaire, d'une étonnante richesse sociologique, humaniste, esthétique. Tout empreint d'une lucidité et d'une émotion peu communes. Ce "Paris vu du sol" vaut d'abord pour son point de vue, à hauteur des hommes et des femmes qui vivent dans la rue. Claus Drexel leur porte une attention sans condescendance, directe et juste, tandis que Sylvain Leser, photographe de métier, ici chef op', réalise une merveille de travail en termes de cadrage et de lumière. Travail qui, loin d'esthétiser la misère, confère aux SDF une dignité magnifique, donne à certains une aura parfois mystérieuse, comme à ce Henri barbu dont le portrait fait songer à celui d'un saint errant, issu de la peinture espagnole du XVIIe... Ce travail fait sens également par une science des contrastes (entre la beauté lumineuse du Paris des cartes postales et les ombres crasseuses où s'abritent les sans-abris) et une attention aux détails symboliques, parfois ironiques ou cruels (une SDF est assise près du panneau d'une exposition dédiée aux dinosaures et à la notion d'évolution...). Mais surtout, ce travail accompagne superbement les mots des uns et des autres, en accentue la clairvoyance ou la folie, le tragique ou la drôlerie. On les écoute parler de leurs difficultés au quotidien, celle de trouver un lieu où se poser sans déranger et sans être dérangé, celle de ne jamais recevoir de réponse au problème qui les maintient dans la rue. On les écoute parler de leur insécurité, de leur lutte de corps et d'esprit contre la tentation de l'abandon, de leur vie sans famille, sans sexualité, de leur sommeil sans rêve. On écoute Wenceslas expliquer, dans un langage admirable, qu'il se déplace avec une encyclopédie et réalise tous les matins une revue de presse. On écoute Alexandre disserter sur la régression de l'homme et le progrès technologique. On écoute Christine, dans un coin de rue, s'extasier devant une "si belle neige" et demander au réalisateur s'il n'a pas froid. On écoute Jeni, bien perdue dans un discours incohérent, évoquer soudain les couleurs des fleurs...
    On n'avait jamais entendu tout ça, dit comme ça. Alors, certes, ces SDF n'ont pas été choisis au hasard ; ils ont tous une présence ou un propos intéressant. Drexel n'est pas allé sonder les pires déchéances de ce monde en marge. Mais chaque témoin du documentaire exprime à sa façon, avec une force poignante, une facette de ce qu'est la vie dans la rue. Cette force poignante suffisait pour conclure le film sans avoir besoin de convoquer Puccini et son lyrisme emphatique. Petit bémol dans une partition générale remarquable.
    lucilla-
    lucilla-

    60 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2014
    C'est un film d'une beauté,d'un humanité,et d'une émotion extraordinaires. Claus Drexel fait de Wenceslas, Christine, Alexandre et les autres,en leur donnant la parole,de purs héros tragiques, victimes d'une vie et d'une société qui les broie, mais nos frères et sœurs en mélancolie, .. Une réussite incroyable, un regard citoyen et humain mais aussi artistique, dans la lignée d'un Goya,d'un Zola,d'un Dickens. Entre la beauté absolue de Paris la nuit, illuminée pour Noël, et la misère poignante d'autant de petites marchandes d'allumettes, le film nous tord le cœur, et nous laisse en larmes devant tant de détresse, de dignité et d'injustice, sur la chanson de Puccini (Nessun Dorma). Magnifique et d'utilité publique.
    Patmarob
    Patmarob

    1 abonné 12 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2014
    Ce film est une vraie réussite. L'image est magnifique. Les témoignages des SDF sont bouleversants, et révèlent une vraie réflexion sur leur situation et le monde qui les entoure. Restent ceux qui ont décroché dans des formes de folie et de total abandon..qui nous renvoient un vrai malaise.
    LouPe.
    LouPe.

    17 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juin 2014
    Un documentaire honnête et illustré par des personnages touchants.
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mai 2014
    Une vision de Paris magnifique sur fond de détresse humaine. La philosophie de certains est bouleversante. Par moments, la caméra nous montre comment l'on ne voit pas ces gens à la rue, comment ils se fondent dans le paysage urbain, c'est terrifiant.
    L'espace aménagé sous un pont, à l'intérieur des quais est impressionnant. La décoration de ces pièces obscures est tellement émouvante. On sent combien cet espace a été investi par ces occupants, qui habitent un lieu squatté.
    Je suis sorti bouleversé par l'esthétique de ce film, alliée à la vie de ces sans logis, qui font tomber nombre de clichés par l'humanisme qui se dégage de leurs discours.
    Raphael C
    Raphael C

    3 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2014
    Tout à fait impressionné par la qualité des images, de la 'photographie', ce documentaire m'a plutôt l'air d'une (belle) œuvre d'art que d'un réel documentaire. Le message est clair : les sans-abris sont aussi des êtres humains. Mais combien, ô combien, de choses ne sont même pas évoquées ? A vrai dire : à peu près tout le reste !

    'Émerveillé' (ce qui est un peu un comble en visionnant ce documentaire) par la qualité de l'image, j'ai néanmoins senti l'ennui poindre par moment puisqu'on comprend vite le principe du film qui ne varie pas durant les 1h38, et j'ai même regardé ma montre pour savoir quand tout cela allait se terminer, ceci dit le final vaut le détour...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 mars 2014
    Excellent film! Un Paris sublime, un pari réussi! A voir et à revoir! La parole donnée aux SDF, sans parasitage moralisateur. Rien à ajouter, écouter, voir et se taire... La sortie d'un DVD, avec bonus est prévue, donnant la parole à des professionnels. Vu lors d'une séance spéciale le Mardi 25 Mars au cinéma Le Métropole de Lille en présence du réalisateur Claus Drexel et de Brann Du Senon, fondateur du 115 du particulier.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 avril 2014
    Pas de clichés, que du vrai, de l'humain, une réalité insoutenable. Nos regards qui d'habitude se détournent sont contraints de se poser bien en face de la dureté de leur vie et de leur misère. Le basculement brutal du tout...au rien nous apparaît si inexplicable et si soudain qu'on est face a une évidence ce pourrait être moi, vous, nous. Ce documentaire est magnifique, emprunt d'humanité et de leçon de vie.
    Marie-Claire D.
    Marie-Claire D.

    33 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mars 2014
    C'est un très beau film, qui rend Paris splendide, c'est vrai, mais on ne peut pas lui reprocher ce regard : il pose le même sur les gens, qu'il embellit aussi. On est ébranlé par certains, profondément, et inquiet pour d'autres. On n'a pas besoin de savoir pourquoi ils sont là, ce n'est pas un reportage ni un état des lieux. C'est impressionnant et grave, et les données statistiques n'y changeraient pas grand chose.
    La question est même plus urgente qu'après un documentaire classique : que faire pour (leur) dire que ce sont nos frères ?
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