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    Ugly
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Ugly" et de son tournage !

    Auditionné et conservé

    Ugly est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2013 mais n'y obtint aucun prix. Il fut par contre sélectionné au festival asiatique de Deauville en 2014 et reçut le Lotus du jury, récompense qu'il dut partager avec A Cappella, du Coréen Lee Su-jin.

    Secret Script

    Ugly n'est pas un film qui date d'aujourd'hui. Le réalisateur Anurag Kashyap en avait le scénario principal en tête depuis plusieurs années mais ne reçut à son propos que des avis défavorables. Lorsqu'il put enfin le réaliser, seul son producteur fut mis au courant du script, le cinéaste engageant ses acteurs sur la promesse de ne pas le regarder. "J’avais l’impression que si les acteurs lisaient le script, ils ne me permettraient pas de faire le film", confie-t-il lors d'une interview à Cannes. Les comédiens se prêtèrent au jeu et ne découvrirent l'intrigue et leur personnage qu'au jour le jour. Ce n'est qu'au festival de Cannes qu'ils virent enfin à quel film ils avaient eu affaire.

    Un réalisateur choral

    Ce nouveau long-métrage de Anurag Kashyap touche à un milieu proche, au moins aussi violent, que celui d'un de ses précédents films, Gang of Wasseypur, qui tournait autour d'une guerre de clans dans les années 70. Au-delà, Ugly s'inscrit dans un cinéma multiple. Proche du style de The Pledge de Sean Penn et de Zodiac de David Fincher, il s'approche également de Funny Games, de Michael Haneke, pour son traitement de la violence, de A Touch of Sin, de Jia Zhang-ke, pour la critique sociétale, mais aussi de Bong Joon-ho (Memories of Murder) et de Na Hong-jin (The Chaser) pour l'humour noir. Autant dire qu'il s'agit d'un cinéma des plus cosmopolites.

    Le nouveau cinéma indien

    Hors des musicals légers et divertissants de Bollywood, quelques réalisateurs indiens parviennent à lier cinéma d'auteur et cinéma grand public. Anurag Kashyap était déjà parvenu à cette hybridation avec Gangs of Wasseypur et Bombay Talkies, mais il n'est pas le seul. Ashutosh Gowariker, avec Swades, mixait déjà le film musical et questionnement des racines et de l'avenir des nouvelles générations indiennes. Balaji Sakthivel a mélangé critique sociale et polar dans "L'affaire 18/9", alors que Ritesh Batra, avec The Lunchbox, a donné à la romance des accents de film documentaire.

    True story

    L'histoire de Ugly n'est pas à proprement parler une histoire vraie, mais elle se base sur des cas similaires, des événements identiques à ceux racontés : "Les personnages quant à eux sont inspirés de ce qui existe dans notre société patriarcale au sein de laquelle l’homme est toujours dans la domination, où il existe de nombreux cas de violence conjugale", explique Anurag Kashyap. Ce sont des éléments constituant la société indienne qui ont servi d'exemple au réalisateur, les multiples entrefilets apparaissant quotidiennement dans la rubrique faits divers.

    Tournage serré

    L'intrigue d'Ugly se déroule intégralement à Bombay (Mumbai), l'une des plus grandes métropoles indiennes. Malgré sa taille impressionnante, certaines séquences furent tournées dans le nord du pays, dans les grandes villes de Jaipur (Rajasthan), et d'Agra (Uttar Pradesh), située moins à l'est mais tout aussi enclavée dans les terres. Par ailleurs, le réalisateur Anurag Kashyap considéra le tournage comme difficile car situé majoritairement dans des endroits très confinés, selon ses dires.

    Des flics et des hommes

    Shoumik Bose, joué par Ronit Roy, est décrit par le réalisateur comme un bon inspecteur, efficace et intègre, mais dont les idées vis-à-vis de la société sont trop traditionnelles, centrées sur l'idée du patriarche. "Shoumik fait partie de ce genre d’officiers de police à la fois stricte, honnête et très moralisateur. Il a par exemple des idées très arrêtées sur la façon dont les femmes doivent se comporter en société. (...) Quand on entend beaucoup de politiciens indiens parler des affaires de viols, on en apprend beaucoup sur la psyché du pays". Le personnage principal, censément le héros, n'est donc pas un sauveur immaculé mais un homme imparfait, traduisant le malaise d'une société en pleine évolution.

    Réalisateur mais pas que

    Anurag Kashyap participa à plusieurs longs-métrages visibles sur les écrans occidentaux en 2013 et 2014 en plus d'Ugly dont il est le réalisateur, le scénariste et l'un des producteurs. Il écrivit notamment les dialogues de "Hasee Toh Phasee", premier film de Vinil Matthew sorti en février aux USA, et de Lootera (sorti en juillet 2013 en Angleterre), de Vikramaditya Motwane, avec qui il avait déjà travaillé en tant que scénariste, producteur et musicien sur Udaan et sur Dev.D. Il fut par aileurs le producteur de Queen, de Vikas Bahl (sorti en mars aux USA), et l'un des acteurs du film d'horreur "Bhoothnath Returns", de Nitesh Tiwari.

    Au diapason de l'ambiance

    La musique d'Ugly, composée par Brian McOmber et G.V. Prakash Kumar, participe à l'atmosphère oppressante du film et à sa violence déferlante. Faite de sons stridents, de voix hurlante et de distorsions de guitare saturées, elle fut écrite dans l'idée de mettre en avant le chaos qui régnait non seulement dans la société de Bombay mais également dans les esprits des personnages, "pourris" par cette société. Tout est fait pour que la mise en scène, montage et bande sonore, entrent en résonnance.

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