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selenie
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3,0
Publiée le 16 août 2013
Un titre très évocateur (tribu rebelle ou les voyous de Paris au début 20ème) mais il s'avère au final plutôt maladroit pour ce film-ci ; les jeunes du film sont bien loin de ces passés. Malgré tout Thierry de Peretti réalise un film qui ne manque pas de style et dont le fond n'est pas dénué d'intérêt. Tourné dans sa propre région de Porto-Vecchio on pouvait s'attendre effectivement à ce qu'on voit "La Corse comme vous ne l'avez jamais vue" (dixit la tagline) mais là-dessus rien de bien neuf. Le réalisateur voulait "saisir la réalité de la Corse" mais il ne saisit pas la Corse mais une certaine idée seulement. D'ailleurs le réalisateur a été acteur dans le film "Le silence" (2004) de Orso Miret, un film qui réussit beaucoup mieux dans ce domaine. "Les Apaches" est tirée d'un fait divers (trois jeunes tuent un de leur "ami" après qu'ils aient eu peur d'une dénonciation), et au vu de la mise en scène De Peretti n'a aucun mal à nous plonger dans ce drame qui est avant tout un drame social où l'identité de la Corse semble malmené ; du racisme anti-insulaire à la question du chômage (l'idée de Liberté omniprésente chez ces jeunes) le réalisateur gratte un peu... Une réussite en demi-teinte car de la Corse on ne voit pas grand chose, presque un huis clos qui dure seulement 1h20 mais qui en parait 15-20 minutes de plus. Dommage que la toute denrière minute du film soit mal amenée, ou du moins qu'elle soit maladroite. Cependant le propos de fond interroge et les jeunes acteurs emportent l'adhésion.
Petit message au réalisateur, si tu ne trouves pas d'acteurs sachant jouer ne va pas dans la rue prendre les deux trois jeunes qui acceptent pour un smic d'accord ? J'ai rien contre les films aux acteurs amateurs mais là c'est juste pathétique, les acteurs bafouillent, balancent des mots incompréhensibles, ils sont pas a l'aise devant la caméra et ON COMPREND RIEN BORDEL !!!
Les dialogues ressemblent a ça : "Azy walla cé tro dé truk a pa fér é tou tu voa" - " Alé vol lé dévédé, vol la chein vol tou alé " - " moa gé r1 fé si javé fé un truk jéré di " Et non ce n'est pas Ribery qui joue dans ce film !
Donc deja un dialogue sur deux est complétement bidon mais un autre dialogue sur deux est incompréhensible entre accent algério-corse des banlieues du 93 et une élocution foireuse ou tout les mots sont mâchés .
Coté scénario c'est chiant, la psychologie des personnages atteint le néant, ce qui me fait marrer c'est la scène du cambriolage, deja elle se passe dans le noir quasi total ( pas d'éclairage monsieur le réalisateur ? ) . Ensuite le personnage principal qui arrive a empêcher ses potes de voler va se mettre a voler lui même LOGIQUE HIEN ? Ben oui sinon ses amis vont le traiter de pédale et tout, ohhhh le pauvre vaut donc mieux voler hein ? KASSOS !!
C'est long, long et chiant . et pourtant ça ne dure qu'une heure vingt quoi ! Donc c'est bien sympa de mettre en avant les jeunes dans le cinéma Français mais si c'est pour nous sortir des jean rachid qui ne savent pas enchainer correctement trois mots d'affilé ça ne sert a rien de les mettre derrière la caméra .
1h20, juste le temps de raconter cette histoire tirée d'un fait divers de manière sèche, violente, au coeur de l'été Porto-Vecchiais. Un genre de film corso-américain; ou comment Thierry de Peretti aurait piqué la caméra de Gus Van Sant pour tourner en Corse. Porté par de magnifiques acteurs non professionnels, le film - dont le titre évoque les grands western - est magnifiquement cadré au format 1.33 dont la désuétude n'a d'égal que la modernité. Au plus près des visages, souvent à travers les vitres d'une voiture, d'une villa, d'un café, Thierry de Peretti filme avec un grand sens du détail la Corse cachée et fini par nous émouvoir. Voila assurément un grand film et un futur grand réalisateur.
Le premier long-métrage de Thierry de Peretti dresse le portrait d'une jeunesse corse sans repères, livrée à elle-même. Mais il n'est pas très intéressant d'analyser ce qui constitue ce portrait tant le film peine à décoller d'un scénario peu original, à la limite d'être programmatique, alors que l'ensemble vaut avant tout pour sa mise en scène. L'intensité qui se dégage du film est moins liée à l'action en soi qu'à la manière dont elle est représentée : la combinaison d'une économie des mouvements de caméra et de son placement à la juste distance permet d'être pleinement concentré sur les déplacements à l'intérieur du cadre et aux actions des personnages – attention rigoureuse portée aux mots, aux voix, aux gestes. La maîtrise d'une mise en scène sobre rend d'autant plus tragique cette histoire dont le déclenchement ne paraît pas si grave que cela mais qui, à cause de la bêtise de ce groupe de jeunes, finit par plonger dans l'absurde et le sordide. En filmant étape par étape la descente aux enfers d'un groupe gagné par la panique qui trace son chemin morbide dans une nuit plastiquement incarnée, Thierry de Peretti va au plus près de l'action tout en gardant un regard distant. Par cette manière d'impliquer viscéralement le spectateur et de ne jamais tomber dans le voyeurisme, il signe un très beau film qui aurait toutefois gagné à épouser davantage un réel potentiel d'abstraction, lequel lui aurait permis de se hisser clairement au-dessus de son scénario. Mais avec un tel talent de metteur en scène, il y a de quoi être optimiste quant à la suite de la carrière du cinéaste.
Pour son premier long-métrage, Thierry de Peretti a choisi de planter sa caméra chez lui, en Corse, très précisément à Porto-Vecchio, mais du côté des quartiers populaires et de la jeunesse paumée et non pas dans des décors de carte postale. C'est pourtant une villa luxueuse que l'on découvre au début du film, une villa dont l'entretien est confié à un marocain. Son fils Aziz l'accompagne et s'agace de voir à quel point son père est soucieux de respecter les lieux. Aziz, lui, non seulement n'est pas encombré de tels scrupules mais, avec trois de ses copains, il retourne sur place pour profiter des lieux. Ils entrent dans la villa, font des déprédations, volent ce qu'ils trouvent, du matériel hi-fi et un fusil. C'est à partir de ce fait divers, qui pourrait presque paraître banal, que s'enchaîne une sorte de mécanique implacable qui conduit à l'inéluctable, c'est-à-dire au meurtre. Un des comparses sera éliminé parce que, pensent les autres, il risque de les dénoncer. Thierry de Peretti s'est inspiré de faits réels pour construire ce film qui décrit une jeunesse perdue, sans repères moraux, méprisant les forces de l'ordre, tenant des propos racistes, ne connaissant d'autre langage que celui de la violence... On sort de ce film estomaqué, atterré... C'est un vrai film "coup de poing", sans esbroufe et sans fioriture. Si l'on est impressionné, c'est par la justesse et par la précision du regard, non par des effets qui seraient inutiles...
Nul. Au scénario hésitant, il faut ajouter le très mauvais jeu de 3/4 des acteurs. Beaucoup de scènes sont étirées, la débile scène de fin ne veut rien dire. A éviter !
J'ai vu le film à la projection Cannoise lors de la Quinzaine des réalisateurs. Un film prenant comme on en voit rarement au cinéma. Un regard intéressant et qui nous sort des habituels comédies lourdingues et des films aux images aussi parfaites que lassantes. Proche de Bully de Larry Clark dans ce traitement de l'histoire et cette ambiance pesante, le film vaut définitivement d'être vu et ne vous laissera pas de marbre.
C'est un premier film qui puise, non pas dans les souvenirs personnels du réalisateur, mais dans la volonté de ce dernier de donner l'image la plus juste des quartiers corses dans lesquels il a grandi. Et de se tenir ainsi éloigné aussi bien des clichés façon cartes postales (l'Ile de Beauté) que d'une approche de mafia ou de grand banditisme. Le film met progressivement en place une mécanique implacable, un enchainement d'événements somme toute badins (un cambriolage, quelques objets sans valeur mais aussi deux fusils de collection) qui déclenche un processus irréversible et tristement stupide qui mène au drame prévisible, dans une atmosphère lourde et oppressante, sous un soleil de plomb. Le réalisateur ne nous entraine pas sur une histoire de vengeance ou de règlement de comptes (comme l'entregent du caïd local pourrait le laisser supposer), mais sur la peur de la dénonciation, celle de 'terminer dans le maquis' et sur la place du meurtre et de la violence qui finit par déconsidérer la vie humaine. A un moment, un des sous-fifres du caïd regarde une vidéo d'un homme qui vient d'être abattu dans les parages sans aucune émotion, froid et détaché comme s'il pressentait qu'un jour ou l'autre, son tour viendrait. Bien loin des paysages de rêve, la caméra hante des zones commerciales et résidentielles, laides et sans âme, où les jeunes jouent aux grands. La séquence nocturne est probablement la plus réussie, le film perdant vers la fin en intensité. Si l'interprétation n'est pas toujours à la hauteur, frisant de temps à autre la caricature et l'exagération, on reconnaitra néanmoins à l'ensemble une réelle qualité de mise en scène et de construction du récit. Enfin, le film aborde également la question de l'acceptation et de l'intégration de la communauté marocaine dans un territoire où elle peine à trouver ses marques, stigmatisée et parfois humiliée par les indigènes - lesquels considèrent d'ailleurs les continentaux avec autant de mépris en les affublant du sobriquet dédaigneux de 'gaulois'. Région très rarement investie par le cinéma national, on apprécie donc d'autant plus qu'elle soit pour le coup montrée sous un aspect réaliste et inhabituel, même si tout ceci inspire aussi une certaine terreur. Dans ce western corse (le titre bien sûr, mais aussi les espaces et un milieu essentiellement masculin), ces jeunes 'Apaches' joués par des comédiens amateurs renvoient directement à la petitesse, la mesquinerie et la lâcheté de l'être humain. On en ressort l'esprit sombre.
Très remarqué à Cannes lors de la Quinzaine des Réalisateurs "Les Apaches" est le premier long-métrage du cinéaste corse Thierry de Peretti. S'inspirant d'un fait divers ayant eu lieu sur la commune de Porto-Vecchio, ce dernier a donc choisi d'en faire le noyau de ce coup d'essai dont on peut saluer la maitrise ainsi que le talent de ses comédiens, tous par ailleurs non-professionnels. le résultat est tel que son auteur s'impose parmi les réalisateurs les plus prometteurs à suivre, signant un film d'une grande puissance, dont la tension extraordinaire qui s'en dégage est palpable jusqu'à la dernière minute. Enfin et c'est notable, Peretti dresse par ailleurs un portrait sensible de la Corse d'aujourd'hui, un peu à l'image de son film, réaliste. En effet, dès sa sortie L'Humanité titrait "La Corse comme vous ne l'avez jamais vue", ne serait-ce pas plutôt "La Corse que l'on se refuse de voir" ?
Regard intéressant plus sur la jeunesse que la Corse, on regrette le manque de tension due au centrisme exacerbé de l'intrique trop peu étoffée. Mention spéciale au dernier plan du film, juste magistrale et qui justifie à lui tout seul le visionnage des "apaches".
Qualité d’image médiocre, interprétations ridicules, Les Apaches semble être un film amateur sans aucune imagination. La mise en scène abuse des situations clichées et dépassées. Les dialogues quant à eux, font péniblement penser aux téléfilms du sud de la France. En bref, on a vraiment du mal à comprendre cet engouement qu’a eu la presse pour ce film de Thierry de Peretti. Le message du réalisateur à montrer la jeunesse corse qui s’ennuie est flou. Que voulait-il dire ? Que ces jeunes aux caleçons affreux ont le poids de la révolte en eux et qu'ils peuvent agir violemment en toute impunité ? Le final, s’essayant à un exercice de style n’arrange rien à la compréhension. Les Apaches est donc un piètre film. A en croire que la presse n’en a fait l’éloge que pour ne se mettre à dos personne. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
L'histoire se déroule en Corse, en été.. Mais non, il ne s'agit pas de l'aspect "île de beauté" qui nous intéresse ici.. Bref, j'en dis pas plus ;
Très bon film!! A voir absolument!! En août dans les salles. (Je l'ais vu au Festival de Cannes, il concourait pour la caméra d'or qu'il n'a malheureusement pas remporté, il avait pourtant conquis les spectateurs!)
Ce film d'un grand réalisme, porté par de jeunes comédiens impeccables et magnifié par les beaux paysages corses, distille une tension qui prend à la gorge et nous laisse avec un sentiment de malaise devant tout ce racisme, devant cette jeunesse en perte de repère, devant cette violence gratuite, devant une réalité sociale assez "minable" ...
Il y a un décalage énorme entre le synopsis du film (élément souvent déclencheur de l'envie de voir un film) et la réalisation. Une présentation nettement moins flatteuse de la Corse que les cartes postales habituelles (violence et racisme) et une scène finale incompréhensible (les gens autour de la piscine qui se retournent mais sur quoi et pourquoi). Bref, j'ai pas du tout accroché.
Le film est inspiré d'un fait divers célèbre sur l'île de beauté, à Porto Vecchio plus précisément. Cependant le réalisateur nous a servi une resucée de Gomorrha à la sauce corse pour illustrer les tribulations d'une jeunesse corse désoeuvrée, dépressive et forcément délinquante à l'abri de ces barres d'immeubles qui rappellent les banlieues des métropoles gauloises et servent de décor à un far west particulièrement glauque où les jeunes jouent aux cowboys et aux indiens. Racisme et xénophobie sont le quotidien de raggazi à l'accent chantant. Ici point donc de paysage de carte postale, l'île de beauté est laide. Et la réalité écrasante d'un été caniculaire se fait ressentir sur son microcosme.