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Bertie Quincampoix
103 abonnés
1 800 critiques
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4,0
Publiée le 8 janvier 2022
Pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, l’acteur, comédien et metteur en scène de théâtre Thierry de Peretti choisissait de localiser son intrigue dans son île natale de Corse. Inspiré d’un fait divers sordide, Les Apaches est à la fois un teen movie sensuel, authentique et désabusé, et le portait contemporain et sans concession de l’île de beauté, montrée ici dans toute sa complexité, avec une lucidité rare, notamment dans les rapports tourmentés qu’entretiennent autochtones, minorités ethniques et continentaux. Sa description accablante de la relation des habitants aux armes à feu, de l’omniprésence d’une violence sourde et de la menace permanente d’un assassinat est glaçante. Superbement réalisé, baigné d’une lumière magnifique, Les Apaches est saisissant de vérité brute. Passionnant.
Après un début laborieux, les ressorts de l'intrigue sont finalement posés. Des jeunes désœuvrés dérobent des objets dans une villa corse dont l'un des jeunes est chargé - avec son père - de l'entretien en l'absence des propriétaires. La tension monte vite entre l'agent immobilier (sorte de petit caïd), l'agent chargé de l'entretien de la maison, et entre son fils et ses "amis" auteurs du cambriolage. Le côté minable, irresponsable, immature des jeunes face au danger croissant est très bien mis en scène. Les problèmes raciaux exacerbent les tensions (Corses, Arabes, "Gaulois"), jusqu'à ce que soit commis l'irréparable. Le film ne juge pas, il se contente de montrer. Il en découle une certaine acceptation de la violence, un fatalisme gênant. Curieusement, le père de la victime n'apparait plus à l'écran après le meurtre. Les acteurs sont plutôt doués et la mise en scène volontairement non prétentieuse donne un aspect amateur au film, nous rapprochant ainsi des acteurs. "Les apaches" dépeint avec justesse une certaine réalité corse : l'entre-soi pour ne pas dire le racisme, la violence comme réponse naturelle à tout problème sérieux, le rejet absolu de l’autorité de l’État...
Un film sombre mais intéressant, qui malheureusement n'intéressera personne (ou presque), car la presse en parle peu et les comédiens, bien que très doués, ne sont pas connus du tout. Une vision triste mais peut-être réaliste (?) de jeunes paumés, qui après s'être introduits une nuit dans une villa en corse et y avoir volé des armes, vont tomber dans un engrenage de violence (assez extrême pour leur âge) et de survie. Ce film assez malsain provoque un certain malaise face à la haine de cette jeunesse corse qui n'a plus que la violence comme unique modèle.
Ce film, tiré d'une histoire vraie s'étant déroulée à Porto-Vecchio, m'a beaucoup ennuyé. Il ne se dégage pas grand'chose mais comme le but du réalisateur était de rendre hommage à la jeune victime ; c'est fait !! :|
Premier opus de fiction de T. De Peretti, " les apaches" aborde la thématique d'une certaine jeunesse, sans repère, qui tombe par pur soucis de lucre dans la délinquance criminelle. Un raté avec une arme à la main peut se croire le roi du monde.
Le sujet est universel et à déjà été traité à maintes reprises par le septième art. Ici la déclinaison à pour cadre l'île de Beauté.
Pour intéressant ( c'est en creux une proposition de philosophie de la non violence) mais aussi sordide qu'il soit, " les apaches" ( autrement dit " les voyous"), manque dans plusieurs scènes de maîtrise dans la conduite du scénario.
Titre de fiction, le premier et le plus faible dans la courte filmographie ( quatre opus de fiction ) de son auteur(2013), il mérite néanmoins le coup d'oeil malgré ses imperfections.
" Une vie violente " et "A son image" ( bien plus réussis) forment (peut-être) les deuxième et troisième volets d'un regard intime, acide et réaliste de la part d'ombre de la terre de Pascal Paoli.
J'ai été très déçu par ce film dont je n'ai pas saisi le but. Que doit on ressortir de ce film qui traite d'un fait divers qui fait froid dans le dos! Oui, ça permet de voir l'envers du décor de la Corse mais à part ça, le chemin où veut nous emmener le metteur en scène n'est pas très clair du tout. La vie d'un jeune n'est pas simple sur l'Île de Beauté non plus, ce n'est pas un scoop. Ils doivent aussi faire face aux réalités malgré la beauté de leur environnement: vivre de combines, racisme, violence etc... Les acteurs n'aident pas à convaincre non plus. Aucune émotion à la sortie de ce film dont j'attendais beaucoup plus.Dommage.
L’histoire s’articule autour d’un banal fait-divers (et malheureusement réel) ; une demeure retrouvée vandalisée ce qui va donner lieu à de violentes représailles jusqu’à une issue dramatique. Réalisation plutôt commune pour le premier long-métrage de Thierry De Peretti toutefois le point fort est incontestablement son jeune casting composé en partie par des comédiens amateurs et qui apporte une vraie vitalité à l’ensemble. Tout n’est pas parfait mais ils apportent un petit brin de fraicheur corse qui facilite le fait qu’on se laisse facilement entrainer par le terrible engrenage proposé par Les apaches. Au final on n’a pas devant nous un film extraordinaire mais ça reste vraiment une bonne petite découverte.
Style minimaliste, acteurs non-professionnels, fait-divers relaté de manière clinique : voilà un film qui a des relents de déjà vu (et en mieux) et qui n’interpelle que par intermittence. La pauvreté (c’est peu de le dire !) du vocabulaire et des dialogues ânonnés péniblement par les intervenants est certainement ce qui irrite le plus dans ce film qui vaut davantage par ce qu’il décrit que par la manière dont il le fait.
Si on n'a pas lu le résumé donné par allo ciné, on risque de ne pas tout comprendre. Que la Corse ne soit pas partout un pays idyllique, qu'il y ait des HLM, des grandes surfaces, des parkings, et des zones parfaitement laides, soit! Mais que les personnages soit assez mal présentés et prêtent à confusion, que la photo numérique soit particulièrement laide et que ces jeunes soient d'une bêtise accablante ? C'est parait-il inspiré d'une histoire vraie.. Revoir L'Appât de Tavernier pour voir ce qu'on peut faire d'une histoire tout aussi sordide.
Fini les artifices, les mal-entendus douteux ou clichés infondés sur la Corse, Thierry de Peretti rend une copie de son territoire qui à de quoi se remettre en question. Ou plutôt, juste constater ce qu'est la réalité. Plus sanglant encore que les cités dites "populaires". On reste subjugué par l'innocence de chaque personnages, dont tous les actes sont là pour se donner bonne conscience. Tout cela dans le but d'un avenir meilleur. C'est sans boursoufflage que le réalisateur arrive à faire passer son message et il suffit de voir le film, pour le recevoir cinq sur cinq.
Que dire... je m'attendais à du beau cinéma d'auteur, à une Corse dont la beauté brute serait magnifiée... C'est effectivement "la Corse comme on ne l'a jamais vue", et comme on n'aimerait jamais la revoir. L'art?La photographie est fade, aucun parti pris du réalisateur, les plans sont mal cadrés, la caméra bouge sans arrêt, c'est sombre, on est à la limite du documentaire, très souvent. C'est peut-être fait exprès? Je n'en suis pas si sûre car la photo semble changer sans cesse. Et on peut faire des très beaux documentaires. Là, on dirait un film d'amateur. L'histoire? N'en parlons pas. Le film se veut être une lecture sociologique profonde de la Corse, il souhaite nous en montrer un côté très connu mais le plus souvent ignoré, la Corse où les forces publiques sont inexistantes et où le "Gaulois" est méprisé; où le racisme est prévalent et l'avenir absent. En suivant une ligne narratrice assez improbable, construite autour de personnages peu profonds, il est difficile d'atteindre un objectif si ambitieux en 1h20 de film. Oui, tout y est: le nationaliste, les Blancs, les Arabes, la jeunesse désoeuvrée, la fille facile et ambitieuse, les gros bras etc. Ce n'est cependant pas en faisant se rencontrer tous les aspects de la société corse autour d'une même histoire que la complexité de l'Ile de beauté sera révélée. Ne manquons pas de préciser que le caractère très improbable de se film est exacerbé dans quelques scènes sexuelles qui n'ont aucun intérêt pour la trame narrative et qui surgissent de nulle part. Ce qui confirme à quel point ce genre de scènes, sans que cela n'ait aucun lien avec l'histoire, en est devenu en France un passage obligé pour vendre un film.
Ce n'est pas un film de gaulois ! Le film Les Apaches nous montre un visage de la Corse dont en entend parler mais que l'on ne voit pas. Même si le film Les Apaches manque parfois d'un peu d'énergie, c'est une belle première réalisation pour Thierry de Peretti.
Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 28 octobre 2020
Les Apaches est absolument inutile. Le seul sujet du racisme dans le film est à peu près insultant et haineux sur des Français indigènes qu'ils rencontrent au hasard dans la rue tandis que les garçons conduisent leurs voiture à travers la ville. Ce film est complètement irréaliste...
Les Apaches…Non ce n’est pas un western, ça se passe en Corse, « ile de mocheté » telle qu’elle nous est présentée dans ce film. Ce n’est pas du tout la carte postale, mais le mauvais côté de la médaille, et franchement on n’a pas du tout envie d’y mettre le pied. Le pitch ? Une intrusion de 4 petites frappes dans une villa et le vol d’un fusil qui va déséquilibrer les rapports entre ces « amis » éphémères…jusqu’au drame. Ca commence mal, ça continue mal, et ça finit encore plus mal….MAIS, c’est pas mal ! Du moins c’est réalisé « brut », sans concession d’aucune sorte, même le format en 4 :3 ne caresse pas l’image dans le sens du poil, c’est limite télé à la manière de la fameuse émission Strip-Tease, et même si l’on peut souligner quelques maladresses et une baisse d’intérêt au milieu du film, ça se laisse voir plutôt bien. Si les comédiens avaient été un peu plus à l’aise dans leurs rôles, je pense que le film aurait gagné en intensité. A côté de ça, la tension est palpable, l’angoisse monte doucement jusqu’à la scène clé que l’on redoute, mais que l’on attend aussi avec une grande curiosité, histoire de voir comment le réalisateur va nous la proposer. La scène finale est formidable, puisque l’on se demande quel camp allons-nous rejoindre ? Celui des paumés, des loosers, ou celui des nantis, débarqués de Paris pour les vacances d’été, car franchement, les deux mondes tels qu’ils sont représentés se valent. Qui sont vraiment les Apaches ? Je recommande.