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    Histoire de Judas
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    poet75
    poet75

    272 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Les Evangiles n'étant nullement des récits historiques au sens où nous l'entendons aujourd'hui, il n'y a pas à s'étonner ni à se scandaliser lorsque quelqu'un s'en empare ou s'empare de leurs personnages pour en proposer une interprétation singulière. Après s'être réapproprié, dans son film précédent, le personnage de Mandrin, Rabah Ameur-Zaïmeche redéfinit ou redécrit le personnage de Judas. Cette démarche me paraît on ne peut plus admissible, mais dans la mesure où le regard renouvelé du réalisateur s'imprègne d'intelligence et de subtilité. Il ne suffit pas de vouloir se défaire de la figure du traître à laquelle on associe le nom de Judas, mais encore faut-il la réinventer en quelque chose ou en quelqu'un de crédible !
    Or, dans ce film, tout est trompeur, souvent absurde, parfois très ambigu. La tromperie commence dès le titre : « Histoire de Judas ». C'est faux ! Le film ne raconte nullement l'histoire de Judas, il se contente de faire se succéder quelques-unes des scènes des Evangiles en les transformant, en en transformant le sens et en faisant apparaître le personnage de Judas pour tâcher de nous expliquer qu'au lieu d'être un traître c'était un des plus fidèles amis de Jésus. Cela commence dès la scène d'ouverture où l'on voit Judas gravir une colline, aller à la rencontre de Jésus qui vient de passer 40 jours au désert et en redescendre en le portant sur son dos comme un saint Christophe !
    Passe encore pour cette scène qui ne manque ni d'imagination ni de beauté, mais la suite du film, hormis les scènes de la femme adultère et du lavement des pieds qui sont assez réussies, n'est qu'un tissu d'invraisemblances et d'absurdité. Qu'on en juge ! spoiler: Quand Jésus chasse les marchands du temple, non seulement Judas lui donne un coup de main mais il se fait le défenseur des animaux en cages comme s'il était un militant de la cause des animaux. Barrabas, curieusement transformé en Carrabas (!), n'est plus le dangereux brigand des Evangiles, mais un doux illuminé qui ne menace la sécurité de personne. Les soldats romains ressemblent davantage à des soldats d'opérette en villégiature qu'à de redoutables et féroces conquérants. Ce ne sont plus, comme dans les Evangiles, les docteurs de la loi qui réclament la mort de Jésus, mais Pilate en personne ! C'est lui qui se sent menacé par Jésus et qui intrigue pour le perdre, ce qui me paraît totalement invraisemblable au regard de l'Histoire ! De plus, quand Jésus est arrêté, avant de le faire comparaître, Pilate va à la rencontre de Jésus pour se justifier devant lui : imagine-t-on un gouverneur romain agissant ainsi, s'abaissant de cette manière ? Enfin, quand il le fait comparaître, voilà qu'ils se mettent à discuter comme de vieux amis, Jésus lui parlant de ses maux de tête et lui recommandant de faire des promenades !!! On a de la peine à y croire, tellement ces dialogues sont à la fois cocasses et inattendus !

    J'arrête là pour ce qui concerne les nombreuses absurdités de ce film et j'en viens à ce qui trouble, à ce qui dérange, à ce qui est terriblement ambigu. spoiler: Au moment de la scène, Jésus dit à Judas, exactement comme cela est raconté dans l'Evangile de saint Jean : « Ce que tu as à faire, fais-le vite ». Mais il n'est plus question de trahison, au contraire. Jésus envoie Judas, son ami Judas, pour qu'il exécute en son nom une mission secrète. Et cette mission, c'est de poursuivre un scribe qui a pris note des faits, des gestes, des paroles de Jésus, afin de détruire tous ses écrits. Pas de traces écrites, c'est dangereux ! Mais pourquoi les écrits sont-ils jugés dangereux ?
    En quoi représentent-ils une menace ? Qui sont ceux qui veulent éliminer les écrits ? Qui sont les hommes que les livres dérangent et qui, dès qu'ils ont assez de pouvoir, organisent des autodafés et censurent les écrivains, sinon les dictateurs ? Rabah Ameur-Zaïmeche n'a sûrement pas voulu faire de Jésus un potentiel dictateur (d'autant plus que l'acteur qui l'interprète manque beaucoup de charisme!), mais l'ambiguïté demeure et, à mon avis, elle entache ce film.
    Nul doute que le réalisateur était habité par les meilleures intentions du monde lorsqu'il a conçu et imaginé ce film. Mais (peut-être à son corps défendant) le résultat m'a semblé calamiteux : je l'ai suffisamment prouvé par tous les exemples que j'ai donnés ! Et je me demande bien ce qui est passé par la tête du jury du prix oecuménique pour avoir accordé ses lauriers à ce film au festival de Berlin... C'est consternant ! 3/10
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    295 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 avril 2015
    (...) Les provocations de Rabah Ameur-Zaïmèche sont subtiles et bien sûr d'une brûlante actualité. Il est judicieux de s'attribuer le lieu et l'origine d'une parole donnée comme divine pour la rendre moins excluante qu'elle ne s'est imposée dans l'Histoire de l'Occident. Et il est particulièrement pertinent aujourd'hui de mettre en cause l'absolu des textes face aux dérives du wahabisme et des traditionalistes littéralistes, et plus largement face à tout dogmatisme. (...) C'est ce mélange d'ampleur et de distance, de grâce et d'épure, de grandeur et de quotidienneté qui fait l'immense beauté de ce film dont la vision s'impose.
    Epikouros
    Epikouros

    41 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 avril 2015
    J'attendais tellement de ce film ! Quelle déception. Il ne suffit pas de faire du Rembrandt pour "créer" une œuvre spirituelle. Il ne suffit pas pour un réalisateur de tenir le rôle principal pour qu'on y croie. Il ne suffit pas d'accumuler des scénettes pour prétendre proposer "sa" version de l'évangile (le bon gars Judas). Car on ne croit pas un seul instant à la fascination de l'apôtre pour un Jésus falot et mollasson qui glande en réajustant sans cesse son voile (que de vent dans les Aurès !) et fait le révolutionnaire en renversant quelques clapiers ! (Cette scène des pseudos vendeurs chassés du Temple est particulièrement grotesque.) On voit aussi Jésus qui fait la planche sur l'eau (à défaut de marcher dessus !), le genre d'audace pseudo poétique qui va faire crier le rédacteur snob au génie ! L'esthétisme est appuyé, l'accent pseudo-araméen des banlieues navrant, et surtout, surtout, tout est lent, lent, lent... Voilà un réalisateur qui ne sait pas capter une scène sans qu'elle s'étire comme s'il n'était pas sûr que le spectateur ait bien compris, ne soit pas assez attentif à ses trouvailles de mise en scène... Eh bien, désolé, qu'on soit croyant ou athée (comme moi), l’Évangile, c'est tout sauf emmerdant ! C'est tout sauf esthétisant. C'est tout sauf ce grand vide quant au message, à cette Bonne Nouvelle an acte (incroyable, pas un seul miracle dans ce film ! A croire que ce Jésus est vraiment un glandeur impuissant ou un doux rêveur !). Bref, une oeuvrette sympa, sans doute sincère, même pas blasphématoire (mais une œuvre blasphématoire est préférable à un pensum creux), mais plate, sans conviction, sans souffle, sans prise de position personnelle de l'auteur qui "illustre" son "Évangile selon Judas" en faisant du sous-Pasolini et du faux-Scorcese !

    PS Je mets une deuxième étoile uniquement pour la photogénie du décor algérien.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 070 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 avril 2015
    Franchement je suis déçu... J'en attendais rien, je ne savais rien sur le film et j'en sors malgré tout très déçu... pas que ça soit mauvais, mais ce film m'a vidé de toute mon énergie vitale... J'en suis ressorti j'avais plus envie de rien... En fait le souci de ce film c'est que c'est pas grand chose et que c'est pas fondamentalement palpitant... C'est une réécriture de l'histoire de Jésus où l'on montre que Judas était un bon gars... Youpi... Je suis assez attaché au Nouveau Testament (bien qu'athée) et du coup ça me fait vraiment bizarre, j'ai du mal à l'accepter... en plus on a tout le monde qui semble parler avec l'accent de la banlieue, c'est un peu faux comme jeu d'acteur également... on a des anachronismes dans les décors qui sont assez épurés... et qui font penser par moment à du Straub et Huillet.

    En fait c'est une accumulation de trucs qui font que j'accroche pas, que je n'y croie pas... alors je pense qu'on peut aimer, mais ça manque totalement d'invisible, surtout que bon forcément je suis obligé de le comparer avec le film de Pasolini qui lui regorge d'invisible.

    Il y a un truc qui ne passe pas, j'aime limite ce côté naturaliste de la vie de Jésus mais en pratique ça ne donne rien... Lorsqu'on lui amène la fille qui a commis l'adultère je n'y crois pas à ce mec qui fait des dessins avec son bâton dans le sable...

    Je pense que le réalisateur a voulu faire des choses avec le tissu, le vent qui s'engouffre pour donner un aspect mystique, mais ça ne fonctionne que très moyennement...
    Zoé B.
    Zoé B.

    462 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 avril 2015
    S’emparer de la figure de Jésus et la rendre à tous - fils d’Israel comme d’Ismael, enfants de la méditerranée et d’ailleurs... Faire la peau à cette histoire de traitre dont il aurait eu besoin pour accomplir son destin… Remettre de la chair, du trivial, du quotidien… Filmer l’Algérie comme la Palestine… Faire un film de troupe où se retrouveraient frères et cousins, où Jésus serait aussi assistant réalisateur, où la monteuse adjointe jouerait la femme infidèle et le monteur ferait le point… On voit bien ce que cette "Histoire de Judas" avait de tentant et d’aimable, mais le résultat est si faible.
    Roman G.
    Roman G.

    19 abonnés 100 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Je ne faisais une joie, au vu des critiques... Mais hélas !!! des plans qui n'en finissent pas. Des décors types cartes postales, des clichés qui finissent par devenir insupportable. Les dialogues sont si prévisibles à partir des 10 premières minutes... D'Un ennui mortel....
    pgioan
    pgioan

    30 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 juin 2015
    Mais vraiment, ce n'est pas possible de donner une note favorable à un tel film ! Le scenario est inexistant, l'intention totalement opaque, les acteurs jouent de manière catastrophique !! Judas est inexistant, on se demande vraiment pourquoi ce titre , Jesus est insipide, Pilate.... N'en parlons pas !!!! Non, rien à sauver , vraiment, et c'est dommage !!!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 mai 2015
    C'est un film vide. J'en suis déçu. J'attendais à une écriture cinématographique qui reposait sur des recherches plus historiques et documentées sur le sujet comme il en existe. Plein d'anachronismes.
    La destruction des manuscrits (sur papier imprimé !!!) ordonnée par Jésus est surprenante. Judas qui se met à la place de Jésus au tombeau pour mourir est déroutante. L'échange entre Jésus et le procurateur Romain sur la vérité et la migraine est d'un niveau digne d'un discours d'adolescents en dérision. La naïveté dans l'art peut avoir quelque chose de beau. Mais ici, il s'agit d'une naïveté extrêmement plate et qui n'est pas innocente. Elle véhicule des histoires au sujet de la mort de Jésus et de la falsification des évangiles qui sont encore diffusées dans des pays musulmans. Si cette vision ne choque personne sur place, en revanche en Europe on ne peut pas les balancer d'une manière brute et balayer trois siècles de critiques textuelle et historique sur ces sujets.
    Dans ce film, il y a une grande liberté d'expression et d'interprétation qui ignorent l'histoire. Et c'est à l'honneur d'Arte de subventionner une expression qui se dit artistique indépendamment de son fondement historique. Cependant, il y a des passages qui peuvent heurter des croyants comme la main de la parfumeuse qui glisse sous le manteau. Personnellement cela m'a fait rire, mais je ne pense pas que ce passage ait le même effet sur tous y compris sur certains musulmans car, à travers l'histoire de Judas, il y a celle de Jésus et cela contraste aussi avec l'image du Christ dans le Coran.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 avril 2015
    Après ses trois premiers films intimement liés de part leurs thèmes, Rabah Ameur-Zaïmeche revient après « Les Chants de Mandrin », et avec la même ferveur, à un film historique. Il s’approprie un mythe fondateur dont on ne sait rien à l’exactitude et use de la puissance d’évocation du cinéma pour en livrer une interprétation personnelle qui lui est chère. Il fait de Judas la figure principale en jouant de sa dimension héroïque. Il réintroduit un questionnement, dressant son histoire autour de celui qui cristallise la haine des juifs et est une des sources de la croissance de l’antisémitisme depuis plusieurs siècles.

    Il s’intéresse à l’homme qu’était Jésus. Avant sa crucifixion, avant de devenir le Christ. Son quotidien de rabbin, prêcheur de la bonne parole. On assiste aux ablutions, au partage du pain. Un être qui vit de la connaissance des textes sacrés et de savoir. On le voit auprès du peuple et de ses fidèles. Au sein de sa communauté, on retrouve notamment son loyal disciple Judas. C’est lui qui va le chercher à la fin de son ascèse. Mais aussi lui qui détruit les paroles gravées dans la pierre ou inscrites sur papier, Jésus ne souhaitant pas devenir objet de soumission sur autrui par ses paroles rendues dogmatiques. Se débarrassant ainsi de ce qui aurait pu être les seuls vrais évangiles.

    Son scénario récuse les communs jugements contre Judas, et le rend absent lors de l’arrestation de prophète, ellipsant la Passion. Il représente Jésus comme puissant et courageux, ne se cachant pas des forces de l’ordre romaines, visible de tous, donc saisissable. À une période où tout le monde pensait à l’arrivée imminente des légions célestes. Une tension était palpable terrifiant les romains quant à l’idée d’une possible rébellion. Ces derniers, conseillés par Ponce Pilate finiront par le juger lors d’une scène à la mise en scène intime où l’on comprend bien qu’il sera crucifié pour des raisons politiques, sa capacité à lever les foules contre l’ordre établie et non pas pour ses miracles.

    Suite de la critique en cliquant sur le lien fourni
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 19 avril 2015
    La comédie de l'année

    "Doit-on la lapider, oui ou non ?", " Il vaut mieux être un chien en vie qu'un lion mort ? -oui" mais encore "Chien de scribe" ne sont que quelques unes des phrases du florilège verbale proposé dans cette ineptie cinématographique, ou tout est à revoir. Pas de travail de la voix, pas de jeu d'acteur à proprement parler, pas de scénographie, une mise ne scène au mieux erratique, une histoire tarabiscotée, le vide dans chaque plan par faute de moyens, sans oublier les invraisemblances historiques, surtout concernant les romains. Même en réintépretant, il est difficile d'imaginer des romains prononcer de telles paroles, comme celles citées plus hait sur le chien en vie et le lion mort.
    Sur le plan technique on a l'impression que chaque scène n'a été tournée qu'un fois avec des acteurs trouvés dans le village d'à côté. Le montage enchaine de manière abrupte scènes claire et sombres, images en mouvement et fixes et ne connait que le cut. Tous les dialogues semblent être des traductions d'échanges au milieu des souks de Marrakech d'il y a quinze jours et pas les paroles d'un messie ou d'un gouverneur de province. Il n'y a visiblement pas d'argent non plus pour la post production, car certaines scènes d'extérieur bénéficient du bruit du vent couvrant à moitié les voix des acteurs. Et le pire est l'absence totale de chef opérateur ou de directeur de la photo. En effet le cadrage est digne d'un film de vacances ou d'ailleurs le papa filme le tout nous gratifie de pas moins de quatre zooms à l'ancienne, comme il est interdit d'en faire dans tout production audiovisuelle moderne, Certains personnage sont coupés, puis rattrapés par la caméra, ou filmés de trop près, et le tout avec des éternels champs contre-champs. Pour faire simple : un film tourné sans moyen par des amateurs. La musique du générique de fin achève ce chef d'œuvre de médiocrité et de vacuité.
    Il est de plus incroyable de voir le logo d'Arte au début du film. Arte qui avait produit la fameuse série Corpus Christi. L'incompréhension est totale. En somme, un film hallucinant de A à Z et au final risible.
    On pourrait en parler pendant des heures, tellement chaque séquence est en dessous de tout. Notamment toutes les scènes avec Mohames Aroussi. En gros allez voir ce fille pour bien rire entre amis, vous ne serez pas déçus du voyage au bled … enfin en Judée.
    Enfin pour l'anecdote, ma compagne et moi-même pleurions de rire la moitié de la séance, ainsi que deux personnes devant nous, qui se sont retournées vers nous à la fin du film et qui étaient d'accord pour dire que nous nous étions bien marrés. Mention spéciale au vendeur de parfum et au saducéen (?) qui souhaite "ruser avec les romains". Ils méritent chacun un César.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 24 avril 2015
    Je me réjouissais aussi de découvrir ce film, eu égard aux critiques que j'avais lues mais dès les premières minutes j'ai été agacée par le jeu des acteurs. Ils jouent un rôle (improvisé ?)en cachant des sourires complices d' ados répétant une pièce de théâtre. Jésus : personnage mièvre et si peu engageant ... Judas, qui aurait aussi bien pu s'appeler Mathieu, Jean ou Thomas : bien sympa mais bon ... La scène du temple qui n'en finit pas. Franchement je n'ai rien compris et j'ai attendu, attendu que quelque chose vienne expliquer le pourquoi des bonnes critiques. Peut-être y avait-il un cinquième, ou un sixième degré auquel je n'ai pas eu accès ...
    Richard L.
    Richard L.

    15 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 avril 2015
    Mauvais acteurs, scénario inexistant, suite de scénettes vaguement inspirées du nouveau testament, décors absurdes, les romains auraient vécu dans des ruines!!!!! Voilà vraisemblablement l'un des plus mauvais film de la saison.
    traversay1
    traversay1

    3 579 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 juin 2015
    Histoire de Judas ou (une partie de) l'Evangile selon Judas, pourquoi pas ? Et une réhabilitation de l'apôtre qui a trahi Jésus, lui le disciple bien-aimé du Messie. Las, le récit de Rabah Ameur-Zaimeche s'est perdu dans les sables. Par la faute d'un scénario ascétique qui ne tient pas les promesses de son titre, à cause d'une interprétation bancale (Jésus totalement dénué de charisme) et de dialogues le plus souvent insipides. On ne demandait pas un péplum mais au moins une vision neuve qui tienne plus du cinéma que du théâtre. Que le réalisateur ait choisi un parti pris narratif ambitieux est louable, celui de montrer Jésus au milieu de son peuple, au quotidien, sans emphase. Mais la mise en forme sonne faux pour ennuyer très vite. Et l'apôtre s'est refermé.
    Ricco92
    Ricco92

    225 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mai 2015
    Avec Histoire de Judas, Rabah Ameur-Zaïmeche traite (peut-être pour la première fois au cinéma) la vie de Jésus d'un point de vue non religieux. En effet, il évite de montrer les miracles qu'accomplit le Christ : ils sont juste évoqués au détour d'une phrase et seul le dernier plan laisse supposer sa résurrection mais ce dernier peut être interprété de manières différentes. Jésus est d'ailleurs plus représenté comme un sage que comme un être divin.
    De plus, le film est traité d'une manière très dépouillé, ce qui le rend très réaliste : on a un peu l'impression d'assister à un film tourné à l'époque du Nazaréen.
    Cependant, certains pourront regretter que ce désir de faire un film anti-spectaculaire va jusqu'à l'éviction de certains passages essentiels du récit à savoir la Passion et la Crucifixion. Le cadavre du Christ n'est d'ailleurs à aucun moment montré.
    Ce traitement original du récit est accompagné d'une vision innovante du personnage de Barrabas qui est ici représenté comme une espèce d'illuminé, agitateur au passage. Ce personnage, renommé Carrabas (comme chez Philon d'Alexandrie, philosophe contemporain de Jésus), n'est plus l'objet de la célébrissime scène de la grâce de Pâques, puisque cette séquence a tout bonnement disparue.
    En effet, l'aspect le plus révolutionnaire concerne la mort de Jésus. Ainsi, l'entière responsabilité de celle-ci est attribuée à Ponce-Pilate et aux romains : les juifs ne sont à aucun moment liés à celle-ci. Judas, interprété par le réalisateur lui-même, l'est encore moins car il n'est même pas présent lors de l'arrestation et de l’exécution du Christ puisqu'il se consacre à ce moment-là à détruire les textes du seul homme ayant retranscrit les faits et gestes de Jésus en direct. Ce point est assez discutable car Ameur-Zaïmeche semble se baser uniquement sur son imagination afin de lutter contre l'antisémitisme chrétien (volonté déclarée par le cinéaste en interview) : cette intention plus que noble aurait été renforcée si elle se fondait sur une base historique ou écrite (par exemple un évangile apocryphe).
    Cependant, et malgré une aridité qui aurait pu entrainer un peu d'ennui si le film aurait duré plus longtemps, Histoire de Judas (qui est, en réalité, plus une histoire de Jésus que de Judas) possède une vision suffisamment neuve et intéressante de l'épopée christique pour que l'on s'y arrête attentivement.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 avril 2015
    Malheureusement malgré de belles images et une histoire qui est bien...ça reste l'histoire de Jésus et pas celle de Judas, mais à part ce "détail" le film est bon
    Les meilleurs films de tous les temps
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