Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
133 abonnés
543 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 19 août 2015
Mieux vaut y aller sans détour : quatre-vingt-dix pourcents du casting de cette « Histoire de Judas » joue complètement faux. Dès le départ, un scénario peu travaillé prend place, suivi de par sa mise en scène peut-être parfois pittoresque, mais guère attrayante. Alors on part dans les fausses bonnes idées d’un réalisateur et acteur qui pense bien faire en plaçant sa caméra et la laissant filmer durant plus de cinq minutes pour chaque plan. Encore s’il y aurait une certaine intensité, voire une véritable alchimie entre les interprètes, cela pourrait peut-être « fonctionner ». Sauf que oui, comme la plupart des critiques négatives le soulignent, c’est un vide, un gouffre profond et sans couleurs, triste et mortifère. On ne peut pas trouver de satisfaction en une oeuvre qui n’offre que deux ou trois qualités, et des plus minimes. On reste presque muet de déception de regarder des scènes déferler comme du mauvais théâtre, d’essayer (car oui, les prises de son, et ce surtout vers la fin, sont abominables) d’entendre des personnages censés être anciens et sacrés ouvrir la bouche juste pour lancer sans y croire des répliques niaises et miséreuses. Alors discutons de la valeur iconique de l’oeuvre : qu’a voulu nous faire comprendre Ameur-Zaïmeche en faisant habiter des chefs Romains dans des ruines? Que l’Empire était déjà presque enterré? Voici aussi l’un des nombreux défauts du film, c’est-à-dire qu’on ne sait soit jamais où veut en venir le scénariste (ou réalisateur) avec sa symbolique, soit il est beaucoup trop lourd avec celle-ci. Et puis sincèrement, assister à plus de dix minutes de lavement de pieds, c’est beaucoup trop. Il manque la règle de l’espacement des plans : il aurait fallu que le réalisateur nous laisse respirer et qu’il engage aussi d’autres acteurs qui ne sur-jouent pas complètement. Chose qui peut bien faire rire, faut-il l’avouer. Et après, certains se sont posé la question suivante : pourquoi cette oeuvre n’a pas eu de publicité? Car dès les premières images on peut voir à quel point l’atmosphère sera lourde et pesante. Donc les plus courageux spectateurs (presque trente-mille) ont quand même fait le déplacement en espérant quelque chose d’autre, ou un objet cinématographique meilleur de ce que nous avait promis l’extrait en question. Vraiment, on préfère vite oublier ce « péplum » mal dirigé, rempli d’idées pas toutes très claires et de personnages ridicules.
Un film au final bien assez anti chrétien qui semble vouloir être œcuménique, insidieuxspoiler: en présentant en toute fin la résurrection de Jésus comme l'aura fait un véritable film chrétien mais pas tant que cela. Jésus est souffreteux, lorsqu'il parle c'est peu intelligible et beaucoup de dialogues sont inappropriés aux évangiles. L'idée du film qui semble être: s'attaquer directement à l'enseignement de Jésus est à peine voilé pour celui qui a des yeux pour voir spoiler: une destruction de ses paroles comme une partie centrale du film . Le titre: histoire de Judas ne signifie pas grand chose sinon qu'il y a comme sens général plus ou moins caché de trahir Jésus dans tous les sens du terme. La critique presse à majorité laïque intellectuelle l'a compris ainsi pour encenser un film arabisant par pas mal d'aspects et abscons, bien lourd et intellectualisant dans sa faction.
(...) Rabah Ameur-Zaïmeche ne se contente pas de suivre la version officielle imposée, malheureusement, par les dogmes, l’imaginaire collectif et la tradition. Il donne au contraire un point de vue apaisant et contemplatif de la relation entre Jésus et son intendant Judas qui, loin du fantasme de la trahison, personnifie l’amitié la plus loyale et l’honnête dévotion.
Honnête également est l’interprétation franche et sans artifices des personnages dont quelques répliques, faisant sourire par leur justesse, nous plonge curieusement dans leurs intimité et quotidien. Au risque de faire tiquer – mais je ne sais comment le dire autrement – dans le premier quart d’heure, Judas apparaît vraiment comme un mec cool. La théorie selon laquelle on a affublé Judas de tous les maux pour éviter qu’on s’intéresse de trop près aux bienfaits de son ministère et de son héritage n’ont pas fini de faire polémique mais est étonnamment séduisante (...
L'intégralité de notre critique, sur Le Blog du Cinéma
Un film assez ennuyeux. Jésus a une voix insipide. L'idée de nous projeter dans cette époque et de nous donner une représentation d'une histoire qui remonte à deux mille ans et connait toujours un certain succès, est après tout intéressante, mais rien de bien exceptionnel. Costumes, accessoires trop modernes, tout cela ne colle pas. J'ai fait ma B. A. en y allant, mais je reste sur ma faim.
J'ai beaucoup aimé ce film assez austère et dépouillé, filmé dans des paysages qui rappellent ceux de la Palestine. Le réalisateur suit surtout l'évangile de Jean. Il commence d'ailleurs par l'incident du Temple. Il prend le parti pris de réhabiliter Juda qui se trouve à la fin dans le tombeau vide à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé... Si vous voulez voir un film pieux ou du genre péplum, n'allez pas le voir.
Désespérément insupportable. Des plans sans action qui durent parfois plus de 30 secondes. Au bout de quarante minutes, il ne s'était toujours rien passer. Pseudo intellectuel comme on aimait faire dans les années 70. D'un ennui à mourir.
La "Dernière Tentation" de Scorcese n'avait donc pas suffi ; Puisqu'il le fallait vraiment, voilà un film de plus pour tenter de ridiculiser le personnage de Jésus.
Dans le Scorcese, Jésus (Willem Dafoe) fabriquait des croix et crucifiait lui même des "fils de Dieu" autoproclamés.
Dans celui là, Barabbas s'appelle désormais "Carabbas", et est justement un de ces "fils de Dieu" autoproclamés : Carabbas et Jesus tiennent exactement le même discours et le même rôle social, à ceci près que Jésus représente l'agitateur politique sérieux tandis que Carabbas incarnerait l'aspect "irrationnel" et inoffensif de l'illuminé. spoiler: On retrouve là une des interprétations du texte ancien, dans lequel Barrabas s'appelle aussi Jésus, BarAbbas signifiant « Fils du Père » en Hébreu, et selon laquelle il s'agirait des deux facettes du même personnage.
Ce que n'a donc pas compris le réalisateur en s'engageant sur cette voie, c'est que le peuple réclame la libération du leader viril, pas de l'inoffensif illuminé.
Faire de Barabbas un second Jésus était osé mais justifiable; inverser leurs rôles respectifs relève de la malhonnêteté. Le message est clair : Jésus ne vaut pas mieux qu'un Barabbas, il n'est qu'un faux prophète autoproclamé parmi tant d'autres (crucifiés par dizaines par ce bon vieux Willem Dafoe).
spoiler: Les miracles n'ont clairement pas lieu, le rôle de Judas consiste à tenter de détruire les manuscrits qui le prouvent. Les Marchands du Temple ne sont eux que de modestes forains adeptes de Jésus, ayant eu le malheur de vouloir lui faire des offrandes, que Jésus et ses apôtres vont s'employer à saccager cage après cage pendant trois minutes et vingt (très longues) secondes.
On a compris que la mode est à la remise en question, que le côté "humain" de Jésus fascine désormais plus que ses abstraites maximes, et qu'il faut commencer, après 2000 ans, à spéculer sur une version rationalisante des textes. Cela dit, la "liberté de l'artiste face au support d'origine" ne doit pas être confondue avec "transformer à ma guise le sens du texte en lui préférant une alternative inventée de toute pièce". C'est beaucoup trop facile, sinon...
(…) en osant à la fois une poésie sobre et un romanesque dénué de tout lyrisme, le plus singulier et le plus indépendant des cinéastes français actuels signe une libre interprétation de la relation entre Judas et Jésus (…)
Histoire de Judas ne tient pas la promesse de son titre. Il n'y est que très peu question de Judas, ce qui est dommage, et beaucoup de Jésus. Sans grand-chose de nouveau par rapport à tout ce qu'on connaît déjà. Seule la photographie, franchement jolie, vient sauver le film.
Épouvantablement long et ennuyeux, prévisible et au final plat. Très déçu, je n'ai presque rien à me réjouir de ce film, sauf la partie contemplative et les images. Les vêtements portés sont si visiblement cousus à la machine, les sandales sont presque neuves. Ce sont des détails qui contribuent à une sensation de pesanteur. Par ailleurs ce n'est pas vraiment l'histoire de Judas.
Film ennuyeux à mourir ! On se fiche du spectateur : les décors sont inexistants (c'est filmé dans les mêmes ruines durant tout le film, quel que soit le lieu où les personnages se trouvent), les acteurs sont nullissimes et récitent leur texte sans émotion, sans conviction (Judas, Jésus et je crois que le pire c'est Barabas... mauvais, mauvais, mauvais!), et il ne se passe rien : les plans sont d'une longueur insupportable ! Plusieurs personnes ont quitté la salle. On les comprend !
Bon, un film sans moyen avec des soutiens prestigieux... Les acteurs sont beaux, les paysages magnifiques, belle mise en scène... Par contre un film dont je n'ai pas tout compris, notamment l'intérêt du film. Le scénario est léger comme les dialogues. La spiritualité se veut à travers les visages et les paysages. Le film aurait gagné en allant dans le muet et peut-être le noir et blanc... comme celui de Pasolini dont on sent l'influence. Un film beau mais pas vraiment marquant.
Ayant vu l'affiche et le titre "Histoire de Judas" je m'attendais à un superbe péplum qui aurait présenté la vie de Judas d'une autre manière que dans les évangiles. Franchement ? Je suis très déçu... Réimaginer à sa sauce ces passages de l'Evangile d'accord. Mais il y'a tout de même des limites ! Ce film présente de trop nombreuses inexactitudes historiques (ruines), géographiques (dattiers à la place d'oliviers) et linguistiques (Certains passages où les personnages parlent le dialecte marocain au lieu du palestinien, hébreu aurait été encore mieux). Sans compter le jeu des acteurs et le scénario qui sont plus que pitoyables ! Le film peut-être à la limite de l'acceptable pour quelqu'un qui n'a aucune culture biblique/coranique ou historique et quand je dis aucune... il faut vraiment ne jamais avoir eu contact avec ! Je trouve le film affligeant pour tout chrétien, musulman, historien, théologiste ou cinéphile !