Derniers Avis sur Piégé

Le scénario d'un huit clos dans le désert est original. Les images sont belles. Au delà, il y a cette notion de mort dans l'immobilité et la vision ce cette dernière qui avance à chaque seconde. Sans vouloir intellectualiser je trouve l'ensemble cohérant.

Il est vrai que tous les films sont un fantasme car ils viennent de l'imagination de quelqu'un. Mais même la fantaisie a une sorte de livre de règles. Si Mary Poppins débarque d'un vaisseau spatial vous commencez à vous poser des questions au lieu d'accepter le drame qui se déroule. Lorsque vous commencez à dire à mi-chemin d'un film que c'est impossible et que personne ne peut le faire même si c'est un fantasme alors le film a échoué. Dans Piégé Denis est un soldat français pris au piège dans un désert. Il a mis le pied sur une mine qui est la seule mine à des centaines de kilomètres. S'il bouge il sera explosé. Il se fait tirer dans le bras il n'a pas d'eau. Et pourtant il reste debout un jour et une nuit en prenant soin de son pied pendant un temps. Piégé me rappelle ces vieux westerns quand Tom Mix se fait tirer dessus. Il n'y a pas de sang et pas de douleur. Une bonne photographie sauve un film très mauvais de la cote zéro. Car parfois je me sentais presque aussi piégé que Denis...

Ce film mérite un peu qu’on s’y attarde.

Le pitch est séduisant, la bande-annonce plutôt bonne et la part de risque est énorme. Mais c’est justement cette part de risque que j’aimerai saluer. Le film a été en partie financé grâce au système de financement participatif par l’intermédiaire de MyMajorCompany. En surfant sur la vague de Phone Game, 127 heures ou encore Buried, il fallait du courage pour qu’un film français s’engage dans le difficile exercice du huit-clos statique comme j’aime à l’appeler, même si là il s’agirait plus d’un « huit-clos extérieur ». Parce que oui, le film "Piégé" a ce parfum du risque qui, selon moi, manque au cinéma français aujourd’hui. Parce que même s’il n’est pas parfait, ni très bon, ni mauvais, je trouve le film intéressant dans sa démarche qui se différencie des films français habituels.

Et là où le film est encore plus honorable, c’est qu’il s’agit d’un premier film pour le réalisateur Yannick Saillet qui a également participé au développement du scénario. Et c’est en ce sens que je trouve cela courageux et très appréciable.

Pour ce qui est de l’aspect réalisation, le film est bien conçu, beaucoup de plans esthétiques, largement appuyés par les paysages désertiques somptueux ainsi que des jeux de lumières magnifiques sur certains plans. On rentre directement dans l’action, bien que la caméra à l’épaule, les mouvements brusques et le cadre instable permanent du début de film sont un peu trop prononcés et ont quelque peu dérangé mon nerf optique.

La suite est simple : une mine et un homme qui ne doit pas bouger sous peine de se voir exploser en lambeaux. Et c’est là que l’exercice est intéressant et difficile. Et ça se sent. La durée du film est d’1h18, une durée pourtant relativement courte par rapport au format de durée habituelle fixée généralement au dessus d’1h25. Mais même avec un temps si court pour le film, on ressent que tout est un peu étiré, que certains plans sont volontairement traînés en longueur et que tout n’est pas exploité à son maximum.

Le personnage principal interagit avec d’autres personnages, mais sans profondeur, sans réel intérêt et qui ne sert pas toujours l’histoire ou le propos de façon suffisante et convaincante. spoiler: Je trouve par exemple que le personnage de l’otage féminine a été clairement sous-exploitée ce qui est un problème en soit car elle est liée à la fin du film…


Il faut quand même souligner la prestation de Pascal Elbé qui porte à lui-seul le film sur ses épaules puisqu’il est quasiment seul à l’image pendant près d’1h. On est loin de la performance d’un Tom Hanks dans Seul au Monde, mais on peut s’imaginer la difficulté pour un acteur de devoir percer l’écran pendant 1h non-stop. Pascal Elbé s’en sort bien, je trouve, surtout que durant tout le tournage, le réalisateur a souhaité que Pascal Elbé soit logé dans un hôtel différent de celui où était logé le reste de l’équipe afin qu’il ressente le sentiment d'isolement de son personnage malgré la présence de l'équipe du tournage autour de lui. L'acteur a aussi dû subir les conditions climatiques extrêmes, les températures élevées qui variaient sans cesse et les tempêtes de sable. Pascal Elbé ne s’en tire donc pas si mal, même si dans le film et dans son jeu, il est parfois trop peu expressif. Il faut dire qu’il n’est pas non plus aidé par certaines répliques qui sonnent creuses et fausses par rapport au danger réel et aux enjeux de l’histoire. Quant aux peu de dialogues qu’il a avec les autres personnages, il n’est pas non plus aidé par l'absence de profondeur et d’enjeux véritables dans ces interactions.

C’est dommage car l’idée était bonne, le concept exploitable, mais le film manque d’actions, de péripéties et de rebondissements retentissants. Un problème lorsqu’on sait en plus que ce ne sont pas moins de 4 auteurs qui ont développé ensemble le scénario.

Quant à la fin du film, le choix pris est pas forcément attendu, mais cela arrive un peu comme un cheveu sur la soupe qui fait que l’émotion n’est pas forcément au rendez-vous, notamment à cause de ce manque de profondeur, d’enjeux entre les personnages et de ces ficelles scénaristiques pas suffisamment exploitées durant tout le film, qui a donc forcément un impact direct sur le final et ses personnages pour réussir à embarquer complètement le spectateur.

En conclusion, "Piégé" est un film français intéressant, honorable et audacieux. Pour un premier film, la réalisation est plutôt bien traitée, ce qui ne suffit malheureusement pas à équilibrer avec un scénario trop pauvre, pas aussi audacieux que le concept en lui-même, et qui se fait ressentir durant tout le film. Néanmoins, l’exercice de style est louable et c’est selon moi dans cette voie que le cinéma français devrait persister.

ATTENTION, ce n'est pas un film de guerre ! (sauf durant les dix ou quinze premières minutes). C'est un récit, dont l'action se déroule lors d'une guerre. Prétexte aussi à de magnifiques paysages de désert. Sous couvert d'une œuvre réaliste, on a plutôt affaire à une fable, où chacun peut s'identifier au héros et se demander : "Mais qu'est-ce que j'aurais bien pu faire à sa place ?"

L'idée est originale et brillante, et l'excellent Pascal Elbé montre ici beaucoup de subtilité et de talent. Un bon rôle aussi pour Laurent Lucas que l'on a peine à reconnaître dans ce personnage de gros dur. On ne s'ennuie jamais et le film semble trop court.

Le film est plutôt original voir même jamais vu et l exercice s avère difficile et malheureusement le défis n est pas vraiment relevé..... Même si le film est très court l ennui se fait vite sentir et ce n est pas les quelques péripéties qui de succèdent qui nous passionnes. En plus le personnage de Pascal Elbe plutôt bien
joue n est pas très attachant voir même l inverse , on a presque envie de le voir lever le pied !!! Le scénario manque de punch mais pas facile quand l unique personnage du film est dans la même position durant tout le film!! Sans mouvement sans changement de décor.......non c est vraiment dommage car on en ressort sans vrai regret malgre la fin tragique

Film reconnu d’intérêt culturel, Piégé est une sorte de huit clos en plein désert Afghan. En réalité filmé dans le désert de Ouarzazate au Maroc, ce film est extrêmement particulier dans sa narration, puisque le personnage principal reste immobile tout le long, le pied coincé sur une mine. Sous ses faux airs de film de guerre, ce premier long-métrage de Yannick Saillet est finalement un drame psychologique. Il faut donc s’accrocher. Car malgré le superbe jeu de Pascal Elbé, il ne se passe pas grand chose. Le réalisateur ne fait pas dans la fantaisie et ne se la joue pas Danny Boyle. Sa mise en scène est donc réaliste et sobre et c’est ce qui fait défaut à ce court film qui paraîtra quand même long.
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Critique de "Piégé".
L'idée de départ est plutôt osée surtout de la part d'un réalisateur français: un huit clos avec pour décor le désert et une mine. Le film souffre d'un manque d'originalité au niveau du scénario. On aurait pu se passer de pas mal de scènes et en faire un court. C'est ennuyeux et lourd par moment. Dommage ça aurait pu être un super film.
2,5/5

Bide monstrueux à sa sortie, "Piègè" appartient à la race des films français qui n'ont pas fait un pli dans les salles et encore moins en DVD! Premier long-mètrage de Yannick Saillet, clippeur de Goldmann, Voulzy et Indochine qui a fait exactement le film qu'il avait envie de voir à l'ècran! Pourquoi pas faire un film de guerre dans un environnement de guerre que Sailler aime après tout ? Tournè à Ouarzazate au Maroc alors que l'action est censèe se situer en Afghanistan, "Piègè" n'est pas très bon mais a le mèrite d'être relativement court (78 min) et de passer finalement très vite! Un homme...une mine...un dèsert...Si l'homme bouge, il meurt! Un combat entre soi et soi que Pascal Elbè va devoir mener seul! Un challenge pour l'acteur de "Père et Fils" qui va passer 90% de son temps immobile en essayant de tenir le spectateur en haleine! Comme on le voit, les situations irrèalistes ne manquent pas dans l'environnement le plus inhospitalier qui soit et l'histoire est bancale à bien des ègards! A consommer cul sec...

Avec ce genre de film-concept, il n’y a pas de demi-mesure, soit ça passe, soit ça casse. Ici, ça casse ! Et pas que la tête ! Effectivement, pour que l’on puisse s’attacher à ce qui arrive à ce personnage coincé sur une mine, il fallait nous le présenter plus longuement, lui donner un background consistant et non pas en faire un outsider condescendant et plutôt antipathique à vrai dire. Du coup, on se contrefiche de ce qui lui arrive, d’autant que la plupart des événements qui interviennent paraissent saugrenus, ou plus exactement des trucs de scénariste pour éviter que le spectateur ne s’endorme. Et encore c’est raté puisque l’on s’ennuie ferme dans ce très long métrage qui ne dure pourtant qu’une heure et quart. Pascal Elbé n’a visiblement pas les épaules suffisamment solides pour porter le poids d’un tel personnage. En tout cas, si c’est un acteur que j’apprécie par ailleurs, il n’est pas vraiment convaincant ici. Même Laurent Lucas, que j’adore d'habitude, en fait trop. Sans doute lié à la réalisation. Bref, voilà une fausse bonne idée pour un premier film qui risque bien d’être le dernier de son auteur

Visuellement magnifique, ce " Buried " à la française souffre cependant de quelques longueurs. Ce qui est un comble pour un film de cette durée (environ 1h15) ! Les personnages ne sont pas hyper bien brossés et certaines scènes sont prévisibles. Louons toutefois les efforts consentis par toute l'équipe derrière cette entreprise à budget peu conséquent.

Hélàs je n'ai pas aimé mais pas du tout, que d'invraisemblance(s).
spoiler: Comment a-t-il pu tenir debout sans fléchir si longtemps? A part trembler un peu,........ comment ne pas s'endormir, ne pas avoir de crampes, ne pas boire et se contenter d'une cigarette? Tenir debout contre la tempête qui fait bouger les objets.....ne pas essayer envers et contre tout de quitter la mine et puis cette femme qui reste ainsi sans essayer de ramper afin de trouver quelque chose sur son chemin de tranchant même avec les yeux bandés, c'est ce que j'aurais fait -
pascal Elbé m'a déçu son jeu qui n'en est pas un on dirait qu'il avait un prompteur pour dire son texte! Quant à Laurent Lucas auquel je résiste difficilement il a déjà fait bien mieux que ce machin mal accoutré! Je me suis ennuyée et j'ai ris car rien ne peut être crédible dans ce film.

Bien que l'idée soit séduisante et assez intrigante et que l'essentiel de la réalisation se tienne plutôt bien, il est difficile d'être totalement convaincu par ce qui est proposé et même si cela pouvait vite semblait évident au regard du fond établi, on s'attend tout de même à quelque chose de plus prenant. Mais ici, le manque cruel de rythme déjà annoncé par l'idée d'un soldat contre une mine anti-personnelle enclenchée, à tendance à plomber l'ensemble du film, et cela rien que par l'absence d'évènements vraiment interessants si ce n'est l'élément déclencheur qui est assez bien amené et laisse envisager d'autre bonnes idées, et non pas que le scéanrio en manque pour combler cette imensité, mais le souci étant qu'elles ne sont pas assez exploitées ou tout simplement trop furtives, ne laissant pas le temps d'esperer un sursaut quelconque, et se contentant simplement de s'enchainer, des plus rapidement en plus vu la longueur de l'ensemble, certes plutôt adaptée à ce qui est établi mais bien trop filant pour permettre de proposer un enchainement des évènements suffisant pour être captivant. Pourtant le scénario est bien amorcé, même si pas forcement très original, et laisser présager tout un tas de rebomdissement autour ce qui créer la situation délicate dans laquelle se soldat se retrouve, mais on comprend rapidement qu'il va plus s'agir de traiter la solitude de cet homme dans un environnement hostile que de s'interesser à la trame scénaristique, et cela malgré un légère volonté de l'intégrer à l'ensemble, étant surtout interessante dans l'introduction du film, cela n'a néanmoins pas assez de profondeur pour être réellement interessant, jusqu'à rapidement perdre l'attention lorsque quelques dialogues sont entamés. De la même facon que le personnage principal n'est pas ininteressant et pas trop mal campé par P. Elbe, c'est sa position dans le scéanrio qui à tendance à poser problème étant donné que les plans le mettant en scène sont souvent très fixes, creux et sans grand intéret autre que celui d'illuster un situation surtout difficile pour les nerfs, ce que le film parvient à plutôt bien rendre, surtout par le décor utlisé qui permet quelques éléments dans le scénario pas mauvais pour mettre en avant cet aspect plus psycologique du film, sans oublier que son rôle n'est autre que contemplatif et n'apporte que très peu de rebomdissement digne de ce nom, en tout cas dans sa manière de gérer la situation qui n'a rien de très convaincant et se perd trop dans des facilités lors de certaines scènes, sans amener plus que quelques rencontre plus qu'éphemère. Alors bien évidement que ce genre de film permet de mettre en image des décors magnifiques et et correspondants parfaitement au sentiment que ce film tend à transmettre, c'est à dire avec ce parallèle entre ce vaste et immobile désert montagneux et le héros fixé et écrasé par ce payasage, chose que de nombreuses scène utilisent pour établir cet atmosphère loin d'être inefficace mais ne trouvant aucuns échos réellement interessant dans ce qui est developpé dans l'intrigue, et a part quelques scènes qui permettent de sortir quelques temps dans la torpeur dans laquelle il est facile de tomber, cela ne suffit pas pour être plus passionant que cela. Evidemment que pour ce qui est de la photographie, du montage des différents plans et que l'idée initiale, ce film propose de bonnes choses et il est bien loin d'être totalement raté, mais celui ci n'apporte rien de très convaincant, et laisse trop facilement l'ennui s'installer, piège dans lequel il est difficile de ne pas tomber avec ce genre de scénario, mais qui était nécessaire de contourner pour afficher un minimum d'intérêt, au lieu de cela, les longues scènes de contemplations prennent la majorité de la place dans ce court film, et ne laisse pas assez le scénario établir des évènements plus construits et développés, se contentant de les expédier pour ne pas laisser l'espoir s'installer, ce qui est plutôt une bonne idée, mais cela reste hélas au stade de l'idée, clairement pas suffisant pour porter l'aspect esthetique du film tout du long.

Les paysages sympas, une histoire pas palpitante, et franchement s'il y eu un "technicien militaire" il faut qu'il change de métier (des plaques américaines, le poste radio d'un autre temps, pas de pare balles....) y'a des tonnes d'incohérences . Si on fait un film de guerre il faut y mettre les moyens

Un petit objet cinématographique sans importance, voire très anecdotique. Le personnage joué par Pascal Elbé ne suscite pas de sympathie particulière, les personnages secondaires non plus d'ailleurs. Si bien qu'on se soucie assez peu de leur sort finalement. Beaucoup de remplissages pour un film court heureusement. Ce huis clos désertique est vite tombé dans les oubliettes. Une copie à revoir.

Ennuyeux et convenu, on peut tout de même apprécier ce film dont les seuls avantages sont la performance de Pascal Elbé et le décor magnifique.