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    Les Poings dans les poches
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    Philippe Sony
    Philippe Sony

    12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2024
    Un poing dans le plexus solaire plutot ce film à couper le souffle.D'après d'autres films, je n'avais tout à fait compris pourquoi certains considèrent Bellocchio comme un génie. C'est fait maintenant.
    ferdinand75
    ferdinand75

    546 abonnés 3 856 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 mai 2024
    Un film qui a beaucoup vieillit et surtout on se demande comment il a pu être vu à l’époque comme un film « culte » de la haine de la bourgeoisie et de sa destruction par un être maléfique qui « haït l’ordre bourgeois ». Car au final il s’agit surtout d’une famille de désaxés, voir dégénérés pour deux d’entre eux, où il y des rivalités, des tentations d’inceste, des dérives suicidaires, de la folie meurtrière, le frère désaxé et proche de la paranoïa est obsédé par commettre des meurtres. On est bien loin de Buñuel qui critique de vrais bons bourgeois, bien sous tous rapports et qui du coup nous touche, nous parle, nous amuse par sa férocité, ou même de Pasolini dans « Théorème » qui introduit un ange diablotin, pour perturber une famille « normale » bien classique , coucher avec tout le monde, puis les amène à se libérer de leur carcans, un régal. Ici aucune allégorie, on ne croit pas à ces personnages tordus. Les acteurs sont tous plutôt bons, investit par leur personnage et font de leur mieux. Quelques jolis effets de mise en scène et surtout de montage, assez moderne pour l’époque, avec des plans coupés courts et décadrés.
    Rémi P.
    Rémi P.

    27 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 mai 2024
    La représentation de la violence au cinéma a toujours été une question qui a jalonné les débats cinématographiques de tout temps, liés notamment aux polémiques qu’ont pu susciter la sortie de certains films, qui bien qu’ayant tous une manière différente de présenter cette violence, la filmait de manière très crue devant la caméra. C’est le cas avec « Les poings dans les poches », premier film de Marco Bellocchio, qui avait fait scandale en Italie à sa sortie en 1965, pour avoir représenté le parcours d’un jeune homme pétri d’idées noires, qui songe au meurtre et à l’inceste, au sein même de sa propre famille. Pour ma part, et en prologue à cette critique, j’aimerais dire que je n’ai rien contre la représentation de la violence au cinéma, au contraire, je la trouve justifiée sous toutes ses formes (psychologiques et physiques) quand elle sous-tend les relations dramatiques et qu’elle accompagne ses dernières jusqu’au point de rupture, et qu’elle permet de comprendre les personnages. Sauf que dans « Les poings dans les poches », elle est utilisée de manière totalement gratuite et c’est ce qui me dérange dans le film. Alors que l’on traite d’une haine et de rancœurs refoulées au sein d’une famille, les personnages ne sont jamais développés, aucun contexte ne nous est donné pour les comprendre et on est plongé in medias res dans cette violence, sans que jamais on ne nous explique quelles sont les causes qui l’ont précédé. Le film se réduit donc à un simple empilement de scènes de violence, et passe totalement à côté de son propos car, s’il aurait été intéressant de voir comment la colère grandit chez un personnage qui aurait été brimé dans sa famille, jusqu’à ce que sa violence explose, il n’en est rien ici et les motivations d’Alessandro resteront obscures tant on ne connaît rien de lui et des autres personnages. Pour tout vous dire, j’ai même dû lire le synopsis en début de visionnage pour comprendre le contexte un tant soit peu et pour savoir que les personnages étaient frères et sœurs, ce qui n’est pas normal. On reste donc passif devant cette violence, qui n’est donc justifiée par rien dans le scénario, et qui semble plus être montrée pour choquer le bourgeois que pour faire du cinéma. Si on ajoute à ça que le récit comporte des incohérences absolument ridicules ( spoiler: Personne ne se doute qu’Alessandro a tué sa mère ? Alors qu’il était seul avec elle, qu’elle est tombée d’une falaise et qu’il avait fait part de ses pulsions de meurtres dans une lettre connue de tous quelques jours plus tôt ? A ce stade-là, si ce n’est pas prendre le spectateur pour un imbécile, je ne vois pas ce qui l’est…
    ), on est en droit d’être très déçu par ce premier film de Bellocchio. Il y a malgré tout des atouts incontestables au film qui redressent un peu la barque, comme les excellentes interprétations des acteurs, et notamment Lou Castel, habité par son rôle, et la magnifique Paola Pitagora, qui apporte plus d’intérêt tout de même au personnage de Giulia. On a aussi une belle musique du jeune Ennio Morricone et un noir et blanc plastiquement très réussi, et une mise en scène simple, quoiqu’un peu maladroite parfois, de Bellocchio. Mais cela ne suffit clairement pas pour faire un bon film, et bien que chacun ait le droit d’aimer le film, je trouve que 5 étoiles de la part de la presse c’est un peu beaucoup tout de même, à croire qu’il suffit parfois de faire un film en noir et blanc, et de montrer un peu de violence choc, pour les obtenir.
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 1 995 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juillet 2023
    Très sombre, ce drame familial met en scène une cellule dysfonctionnelle, malsaine même, dans laquelle les membres se démènent pour obtenir leur liberté ou conserver leurs prérogatives quitte à user de fins amorales voire funestes. Dans un noir et blanc faussement manichéen la mise en scène alourdit encore le propos, ne laissant aucune issue favorable à chacun de ces personnages, témoins de leur destruction ou victimes de leurs faiblesses. Brutal, âpre, éprouvant.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 141 abonnés 5 121 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 avril 2023
    Le sujet ne m’a pas emballé et l’ensemble m’a franchement ennuyé, mais il faut reconnaître les qualités intrinsèques du film. Sa sobriété et sa noirceur matinée d’un certain humour, forcément noir. Le sujet de la destruction familiale est traitée par l’intermédiaire du jeune qui est malgré tout assez antipathique comme acteur.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 septembre 2022
    Tableau acide d’une famille italienne névrosée en pleine dégénérescence, à l’atmosphère sombre et étouffante. Un film plus déstabilisant que passionnant.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 592 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mai 2022
    Le style du film correspond aux caractéristiques du personnage central, névrosé et épileptique : nerveux, tourmenté, excessif, agressif. Une forme de révolte contre un cinéma « académique » accompagne la révolte dudit personnage contre la famille et la société. Il y a là une certaine logique, mais ce parti pris, conjugué au regard froid et sans pitié porté par Bellochio sur les personnages, nuit à l’empathie que l’on pourrait éprouver pour tous les membres de cette famille qui cumule les handicaps et les tares. En même temps le film est trop viscéral pour produire une vraie réflexion. Il en reste un témoignage exacerbé, répétitif et parfois pénible, d’un état d’esprit et du ton d’une époque, celle qui prépare les mouvements de contestation antiautoritaire et de libération culturelle de la fin des années soixante dans le monde occidental.
    maxime ...
    maxime ...

    237 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 avril 2022
    I pugni in tasca, est un long-métrage que je découvre à l'instant, j'affirme d'une chose, je ne l'oublierai pas de sitôt.

    Marco Bellocchio réunis la mèche et le briquet, il nous en dessine la suite, on la devine en vérité assez vite. Je ne vais pas trainer en éloge, ce film est à voir de toute urgence, pour sa violence, son mimétisme, pour sa description d'un " esprit " pour qui la torture devient le but ultime ...

    Lou Castel, Paola Pitagora, Liliana Geraci, Pierlugi Troglio et Mariano Masè sont les visages symboliques de cette famille bourgeoise au combien, si intimement lié et tout autant désunit. Bravo pour le coup de génie des uns et des autres. Comment oublier quoi que se soit d'eux ? Mention toute particulière pour spoiler: la scène ou Giulia gravit, puis chute dans les escaliers après la découverte de son plus jeune frère inanimé et de la résolution qu'elle devine à mesure de son parcours ... Sa réaction à vif tranche avec le calme apparent d'Alessandro, le coupable de ce second crime pour qui la quiétude de son méfait devient son quotidien ...


    Si il y'a de la grandeur dans ce long-métrage, il est aussi du en majeure partie pour son réalisateur qui pour un premier film conjugue sa maestria technique à une écriture fine et soyeuse. Ses décisions de mise en scène frappe au bon moment, se délite ensuite pour laisser place à l'interprétation et à la compréhension. L'enjeu du film n'est pas dans le suspense, mais belle et bien dans la confrontation du " Mal ". Son refus de tout manichéisme morale galvanise cette histoire, achève dans faire un mythe !

    Je n'émet qu'un seul souhait à cet instant, découvrir d'autres films de ce type !
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 311 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mars 2022
    D’entrée on est pris par l’atmosphère malsaine de cette famille pour laquelle se sacrifie l’aîné : père décédé, mère aveugle, un frère taré, un autre épileptique en relation coupable avec sa sœur… L’ambiance à table, l’ennui quotidien et plein de petits détails de la vie courante… le contexte traditionaliste… Personne n’y raisonne normalement et tout cela est décrit avec un naturel et une simplicité déconcertants… crescendo jusqu’à la sublime scène finale magnifiée par la musique de Verdi. Un coup de maître pour un premier film.
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 novembre 2019
    A la fois moderne et engagé, le premier film de Bellocchio dynamite la famille italienne traditionnelle, comme le fera Pasolini avec "Teorema". La tension est palpable du début à la fin d'un récit qui ne ménage pas ses personnages, leur bassesse, leur égoïsme et leur vanité, portés par des comédiens tous remarquables, le jeune Lou Castel en tête. C'est du très grand art.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    73 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 décembre 2018
    En fait, c'est un thriller, et ça n'a rien à voir avec un film politique ou même social. Un psychopathe, fils d'une famille riche, tue mère, frère, essaie de tuer sa soeur avec qui il entretient une relation incestueuse, spoiler: pour finir dans une crise d'épilepsie.

    Vu, il y a 50 ans, souvenirs très mitigés, malaise dans l'atmosphère générale du film, qualité des images, de la réalisation, du noir et blanc. Aujourd'hui, le malaise subsiste, un esprit de déconstruction baigne le film, et la maladie mentale du héros empêche toute empathie, pour ce personnage égocentrique : violence sans raison, un film sans âme, sans joie, qui décrit assez bien le nihilisme de la jeunesse de l'époque. Faiblesse dans le scénario, incohérence voulue, une idéologie mortifère baigne le film, la réalisation a des qualités surtout dues à la photographie et au rythme nerveux de certaines séquences, mais un style cinématographique original ne s'en dégage pas. Film assez surfait, très surestimé par la critique.
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juin 2018
    On ne peut pas dire que le premier long-métrage de Marco Bellocchio soit une entrée en matière tranquille dans le cinéma; son film est au contraire une proposition radicale et dérangeante sur une famille bourgeoise malade (les handicaps sont autant physiques que mentaux) dans une Italie embrumée. S'il est certain que le film peine parfois à faire évoluer ses personnages, à les nuancer, et qu'il peut susciter l'ennui du fait de son austérité, il n'en reste pas moins malaisant par sa mise en scène provocatrice qui prend le point de vue d'Alessandro, son personnage épileptique. En adoptant le ressenti de l'adolescent, le spectateur baigne alors dans une atmosphère inconfortable oscillant entre terreur et torpeur, qui dévoile une vision du monde pessimiste où l'avenir ne promet aucune perspective. Le mal-être d'Alessandro, interprété par le saisissant Lou Castel, passe autant par la manière de mouvoir un corps complexé que par les rapports ambigus entretenus avec les membres de sa famille, notamment avec sa sœur où la tendresse excessive sous-entend l'inceste. Déstabilisant, "Les poings dans les poches" frappe par sa capacité à mêler un réalisme cru à une dimension mentale qui penche vers l'abstraction, impressionne par sa froideur avant d'émouvoir dans un final opératique puissant.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 août 2016
    Film culte de l'Italie des années 60, Les poings dans les poches dépeint le mal-être absolu d'un adolescent de la bourgeoisie décadente qui va décider spoiler: de s'en prendre physiquement à sa famille pour tenter de se débarrasser de ses propres démons
    . Superbement porté par l'acteur Lou Castel, ce long-métrage porte en lui une incontestable puissance quoique atténuée par des séquences parfois trop longues.
    btravis1
    btravis1

    108 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 août 2016
    Très beau noir et blanc pour cette histoire de famille italienne déroutante. Les acteurs sont très bons notamment Lou Castel. L'histoire est bien amenée et se durcit en intensité au fil des minutes. Certaines scènes restent en mémoire. A redécouvrir.
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 juillet 2016
    Le vieil adage d'André Gide "Familles je vous hais !" rôde dans ce trésor cinématographique. Aux allures de polar social, cette œuvre, récemment retrouvée et réhabilitée, est un récit intimiste et dérangeant, coupé au scalpel, où il est question d'une famille étrange, étouffante, dont la mère est aveugle, et dont le frère aîné tente de survivre, tout en surveillant le frère cadet qu'on soupçonne très vite souffrant de folie. En plus de cette histoire parfaitement incroyable dans une Italie conservatrice et religieuse, le réalisateur s'attache à dérouler un huis-clos obsédant, où chacun couvre chacun, un peu comme l'omerta mafieuse. La mise en scène constitue une mine d'apprentissage pour tout cinéphile qui se respecte, tant le montage, la disposition de la caméra, les éclairages, la musique, sont orchestrés avec une minutie d'orfèvre. Tout se joue dans l'art du détail : une main qui tente d'attraper un couteau, un regard noir plongé dans le vide, un tremblement de doigt. Le génie cinématographique se cache derrière cette œuvre qui annonce des Stanley Kubrick ou des Werner Herzog en puissance. On redécouvre le cinéma avec cette œuvre qui parvient à fabriquer une histoire absolument terrorisante, juste grâce à la magie des décors, de la photographie, des plans et du montage. Vraiment, la sortie de ce "Les poings dans les poches" est un cadeau fait aux spectateurs.
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