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    De guerre lasse
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "De guerre lasse" et de son tournage !

    La genèse du projet

    Olivier Panchot confie qu'il souhaitait changer radicalement d'ambiance après avoir tourné dans Paris pour les besoins de son précédent long-métrage Sans moi (2007). L'action de De guerre lasse se déroule ainsi à Marseille, qu'il considère comme "une ville de Far-West". L'inspiration lui est par ailleurs également venue des films américains. "Le film est à mon avis plus un western urbain qu’un polar. En écrivant le scénario, je me disais : Alex, c’est un Clint Eastwood borderline qui retourne régler ses comptes dans la grande ville de l’ "Ouest" français", explique-t-il.

    Exploration

    Le thème de la famille repris dans De guerre lasse était un leitmotiv déjà présent dans un précédent documentaire d'Olivier Panchot, retraçant le parcours de sa famille. La fiction lui permet d'explorer plus en profondeur le sujet : "J’avais envie d’explorer dans une fiction la manière dont un secret de famille pouvait s'insinuer dans les esprits et fragiliser, voire fausser les rapports familiaux."

    Lieux de tournage

    La majorité du film a été tourné à Marseille, ville où se déroule l'intrigue. Une ville qu'Olivier Panchot connait bien pour y avoir passé plusieurs moments dans son enfance. Le réalisateur voulait filmer une métropole contrastée entre une histoire ancienne et un développement qui amène à des perturbations. "Un bon décor, ce n’est pas quelque chose de joli qui passe bien à l’image – c’est un lieu qui raconte une histoire", déclare-t-il.

    Choix de mise en scène

    Le format Scope a été utilisé pour pouvoir être plus proche des personnages tout en laissant de la place à leur environnement dans le champ. De même, l'intégralité des lumières est naturelle. Olivier Panchot ajoute : "On a aussi légèrement désaturé les couleurs pour éviter le cliché de la ville du sud, baignée d’une lumière chaude façon carte postale. Au contraire, je voulais une lumière blanche, hivernale, froide comme l’acier."

    Musique et son...

    La bande-originale du film est à mi-chemin entre la musique classique et la musique électronique. Le choix de mise en scène du son et de la musique a été décidé de façon à ce que le spectateur entende les émotions du personnage, à la manière d'un élément perturbateur qui est "comme révélateur de la dimension tragique du récit qu’elle suggère".

    Un double ?

    Tchéky Karyo nous parle de la comparaison qui peut être faite entre son personnage dans De guerre lasse et celui qu'il tenait dans Les Lyonnais d'Olivier Marchal : "Il y a au moins un lien, le mensonge. Mais ce mensonge dans De Guerre Lasse est différent : il ne ment pas par trahison, ni pour se protéger, il ment pour protéger les siens contre les siens. Il ment en pensant éviter le pire. Le déchirement qui le mine, c’est la violence de la pègre avec laquelle il devra tenter de composer, et la peine de devoir prendre les armes de nouveau… C’est aussi et surtout le refus de sa famille vis-à-vis du monde algérien, refus d’une famille ancrée dans leur attitude de rejet vis à vis de Raïssa qu’il aime..."

    Motivation

    Jalil Lespert explique pourquoi il a voulu participer à ce film : "Il y avait une dimension quasi shakespearienne dans le parcours de ces familles bouleversées par un secret qui m'a beaucoup touché. Par ailleurs, le rôle qui m'était proposé était un enjeu presque physique pour moi : j'ai pris un vrai plaisir à m'impliquer dans les scènes d'action, en étant le plus crédible possible, et à aller chercher l'émotion qui parcourt tout le film. Et j'ai aussi été séduit par la personnalité d'Olivier Panchot car il mûrissait ce projet depuis des années et qu'il savait exactement où il voulait aller. J'avais donc envie de lui faire totalement confiance."

    Références

    "En parlant avec Olivier Panchot, je me suis rendu compte qu'on avait les mêmes références, comme James Gray, pour les rapports familiaux. Pour autant, le film ne bascule jamais dans le pastiche : la forme est d'une grande sobriété, tout en étant d'une belle ampleur romanesque. J'ai le sentiment qu'on est pris au piège dans cette famille pour laquelle on éprouve une véritable empathie : c'est une dimension qui est propre à Olivier et qui dépasse toutes sortes de références", explique Jalil Lespert.

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