Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Uchroniqueur
153 abonnés
2 376 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 30 novembre 2021
"Conversation animée avec Noam Chomsky" (Is the Man Who Is Tall Happy?: An Animated Conversation with Noam Chomsky), un entretien du linguiste Noam Chomsky accompagné d'animations réalisée par Michel Gondry, sorti en 2013. Une conversation entre Michel Gondry et Noam Chomsky tendre et poétique. Tout compte fait, même si les animations sont belles, originales et de grande qualité, l'entretien pouvait suffire et comme l'avait critiqué "les inrok" à la sortie du film il est dommage que la pensée de Chomsky, et plus particulièrement les bases du générativisme ne soient pas transmise clairement. Cependant, la conversation est intéressante, bien menée et plaisante. Le format original et le documentaire précieux. Noam Chomsky, bien au delà de la linguistique, est un intellectuel majeur du 20 e siècle.
Un exercice intéressant, un film très original. Du pur Michel Gondry. A voir ! Il y a chez Gondry cette malice contagieuse : Qu'est-ce qui va se passer si je fais un film sur ma tante dans les Cévennes ("L'épine dans le coeur", 2009), ou un qui se passerait tout entier dans un bus avec des adolescents américains ("The We and The I", 2012) si j'adapte un comic américain avec un gros budget ("The Green Hornet") ou un classique de Boris Vian ("L'Ecume des jours") ? A chaque fois on sent cette envie d'explorer des sentiers originaux et pas encore balisés... Si l'on peut aimer son oeuvre de manière inégale, il n'en demeure pas moins que Gondry fait partie des rares metteurs en scène qui nous surprennent à chaque retour et dont on attend la prochaine invention non sans une certaine excitation, un de ces découvreurs insatiables de formes aussi, qui se placent dans le sillage de feu M. Alain Resnais, dont Gondry ne désavouerait sûrement pas une des déclarations les plus fameuses : "Je tourne pour voir comment ça va tourner" !
Une heure et demi c'est court pour expliquer les théories de N.Chomsky. A défaut de rentrer dans le vif du sujet, Gondry réalise une introduction en y mêlant la vie du linguiste sur fond d'images animées pas déplaisantes.
Bon j'aurais sévèrement galéré pour voir ce film. Enfin ! Chomsky j'ai donc commencé à en entendre parlé avec la promo de ce film, après j'ai mis belle lurette avant de le voir parce que distribution de merde oblige. Et j'en attendais beaucoup, parce que Gondry c'est génial et que là c'est tellement intimiste et personnel fait avec 3 sous et une distribution pourrie qu'on sent qu'il va faire plus que tout ce qu'il a fait jusque là. Des fois ça m'a tellement fait pensé à Gilliam dans le genre overdose de détails, écran en trop-plein, bon du coup il faut aimé, moi je reste mitigé mais j'admire le geste. Et puis Chomsky qui semblerait-il est une tronche (le film le prouvera) mais je suis un peu déçu parce que le film manque d'ambition. En fait je trouve que c'est super bien mais je m'attendais à vraiment des discours très pointus, alors il y a des moments ça y va mais on a plus des questions qui sont posées plutôt que des réponses qui sont données (c'est une méthode que j'admire mais que je n'aime pas trop). Le passage que j'ai le plus apprécié c'est quand il parle de la perception de la continuité de ce qui fait l'être, putain mais arrivé à un tel niveau de compréhension du truc c'est pas donné à n'importe qui... bon là il y a tout je crois même si c'est pas très clair. En fait je pense que le film est difficilement accessible, parce que visuellement ça fourmille de partout et du coup c'est chaud à suivre pour peu qu'on ne cause pas anglais (comme moi) et que le niveau de la conversation grimpe et grimpe... du coup voilà je pense qu'il faudrait que je le revois mais j'ai pas vraiment envie en tout cas pas avant un certain temps. Gondry présente le personnage, l'emmène sur certains sujets mais voilà c'est pas toujours aussi passionnant que ça voudrait l'être. Mais il y a des pistes de réflexions très intéressantes et diverses du coup je pense que je vais essayer de lire quelques bouquins de Chomsky. En tout cas rien que pour la démarche du projet le film vaut le détour, c'est qu'on en fait plus des films et des réalisateurs comme ça aussi créatifs, intelligents, frais...
Avec sa créativité habituelle, Michel Gondry réalise ce délicieux documentaire d'entretien avec Noam Chomsky, dans lequel ses dessins jalonnent les paroles du grand homme. En partant de concepts simples, Gondry amène Chomsky à développer les plus intéressantes facettes de sa pensée et de ses découvertes de linguistes : la linguistique générative, la continuité etc. Néanmoins, les dessins très animés de Gondry liés aux explications parfois un peu complexes de Chomsky rendent parfois l'ensemble un peu difficile à saisir : il faut en tout cas être en forme et ne pas laisser dériver ses pensées sinon on perd le fil ! Un deuxième visionnage est nécessaire pour bien saisir l'étendue des concepts présentés. Toujours est il que cela reste un documentaire passionnant et atypique et une expérience très plaisante !
"Un film sans grande profondeur, mais à l'approche ludique et résistible. ♥♥♥
D’entrée de jeu, c’est un film qui s’adresse davantage aux amateurs de Gondry qu’à ceux de Chomsky. En effet, le réalisateur de Science of Sleep et de Eternal Sunshine of a Spotless Mind, avec une animation ludique et enfantine, mais qui somme toute fait toujours mouche, mets la table pour un récit léger, en surface, qui s’attarde davantage aux étapes de la vie de l’homme qu’à celle de ses idées. On parlera des jalons de son parcours, de certains événements de sa vie, mais si vous vous attendez à des exposés sur l’impérialisme américain ou de ses tendances anarchistes, vous serez déçu. De toute manière, il aurait été vain de tenter de résumer la pensée titanesque de Chomsky dans un film. ; mieux vaut pour cela lire Manufacturing Consent ou Hegemony or Survival.
Dans ce cadre, l’ambiance dictée par l’animation de Gondry est dès plus adéquate. L’intérêt ici réside dans l’échange entre Gondry et Chomsky ; pas l’échange verbal, mais davantage la réponse donnée par l’animation de Gondry aux propos de Chomsky. Avec les talents de vulgarisateur que l’on connaît du célèbre linguiste, la méthode Gondry s’applique à merveille. Notre attention alterne entre l’artiste et l’intellectuelle ; on sent que les deux hommes sont aux antipodes pour beaucoup de choses, mais un respect mutuel s’installe. Même si Gondry admet à plusieurs reprises avoir de la difficulté à suivre (notamment en raison de son anglais laborieux) il l’expose avec une telle candeur que l’on sourit toujours avec lui.
Au bout du compte, le problème reste que l’on a peu à se mettre sous la dent. On salue l’approche audacieuse et le caractère irrésistible de l’ensemble, mais il y a peu de matière pour creuser davantage, un problème récurent du cinéma de Gondry d’ailleurs ; qui se drape trop souvent d’un tape-à-l’œil wes andersonien malhabile. Les idées sont certes toujours lumineuses, mais s’essoufflent trop souvent avant la fin du long-métrage (Be Kind Rewind, Human Nature…). Néanmoins, il s’agit tout de même de l’un de ses coups les plus réussis qui aura le mérite de faire découvrir l’artiste et l’intellectuel bien connu sous un angle rafraichissant et sympathique."
Encore un film super personnel de Gondry où en toute humilité il va converser avec un "philosophe et linguiste" (sic) (que je ne connais pas) et animer ses propos. Le concept est juste génial, voir ainsi l'imagination pure de Gondry se mettre en mouvement devant nos petits yeux sous l'impulsion de quelqu'un qu'il adore, ça ne peut qu'être génial !
Alors le concept du film est aussi sa faiblesse, c'est pas facile de se concentrer sur ce qui se raconte et sur l'animation qui serait presque une distraction. Après j'ai vu le film en VO sous titré en anglais, ça joue peut-être un peu, mais disons que s'il faut lire, comprendre ce qui se dit, même si le plus souvent ça reste assez simple et regarder les animations parfois vraiment tordues de Gondry, ça fait un peu beaucoup à la fois.
Cependant il se dégage quelque chose du film, je ne dirai pas que c'est un film génial, mais il est réussi, Gondry nous explique qu'on n'a pas à être d'accord sur tout, tant mieux et il y a des réflexions qui sont assez intéressantes pour qu'on accepte de ne pas regarder que les dessins de Gondry.
Mais malheureusement ça reste un petit film, l'idée est là, l'ambition aussi, c'est personnel, c'est presque touchant par moments, mais ça ne prend pas totalement non plus. Sans doute parce que c'est trop noyé dans du Gondry. Autant j'avais adoré lorsqu'il faisait ça dans l'écume des jours parce que ça renforçait le côté absurde de ce qui se passait (et le côté tragique inéluctable), mais là j'avais un peu envie de savoir ce que Noam Chomsky racontait, juste pour savoir si je suis d'accord avec lui ou non, pour éventuellement apprendre des choses.
C'est un film intéressant, un peu bâtard et qu'il faudra sans doute voir plusieurs fois, ce que je ne ferai pas. Mais ça n'en reste pas moins une expérience à tenter, surtout si on aime lorsque Gondry se lâche.
Contente d'avoir pu faire connaissance avec Monsieur Chomsky... Le fond, le sujet traité, m'a beaucoup plu. En revanche, la forme beaucoup moins. Les crépitements perpétuels de la caméra et du feutre avec la fulgurance des croquis et ébauches de Gondry m'ont rapidement donné le vertige si bien que j'ai du faire beaucoup d'efforts pour en faire abstraction et saisir la substance du raisonnement de Chomsky.
Soyons honnêtes ; je ne connaissais pas du tout Noam Chomsky, le seul Noam que je connais a chanté le générique de Goldorak ! Savoir que Michel Gondry était derrière ce film donne déjà une idée de la forme que prendrait ce projet et effectivement Conversation animée avec Noam Chomsky n’est comparable en rien à ce qu’on a déjà pu voir. Je ne vais pas non plus essayer de me faire passer pour ce que je ne suis pas, je n’ai pas tout compris car sur certains sujets on est quand même dans de hautes sphères. Néanmoins, sur les quelques bribes qui ont frappé mon esprit, l’analyse du philosophe est intéressante et on se surprendrait même à être totalement captivé comme peut l’être le réalisateur devant lui. Une vraie curiosité qui mérite de le revoir plus d’une fois pour capter réellement le message et qui a l’avantage de vous donner l’impression d’être intelligent !
Déçu ! Bien sûr, l'auteur a du talent sur le plan graphique... Mais ça ne suffit pas. On ne comprend rien à Chomsky, même sommairement, comme on était en droit de s'y attendre avec un tel titre. Ce qu'il a apporté à la linguistique, ses engagements politiques, sa mise à l'écart par le milieu intellectuel français, rien de tout ça... Dommage, vraiment dommage...
Cette "Conversation animée avec Noam Chomsky", c'est un peu la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide, en fonction de ce que chacun voudra y voir. L'approche la plus enthousiaste, c'est de prendre ce film comme une bonne introduction au travail de Chomsky, une sorte de Linguistique pour les Nuls qui brasse un grand nombre de thèmes philosophiques, scientifiques ou politiques -certes en les survolant et sans trop les approfondir- et illustre les propos de l'intellectuel américain à l'aide de petites animations naïves assez inventives et plutôt bien foutues. L'approche la plus sceptique, c'est de constater qu'il y a tromperie au niveau du titre. Si par "conversation animée", on entendait foisonnant échange d'idées, on peut aller se rhabiller. D'une part parce que la maîtrise de l'anglais et surtout l'accent franchouillard de Gondry n'aident pas vraiment à la compréhension mutuelle et d'autre part parce que la paire candide/maître est beaucoup trop déséquilibrée. La confrontation entre l'artiste et le philosophe tourne assez rapidement et bien souvent au dialogue de sourds. Reste que quand la conversation prend une tournure plus personnelle, elle devient assez passionnante et même touchante, quand Gondry interroge Chomsky sur son veuvage et que les réponses de ce dernier montre combien il est difficile d'appliquer ses principes et de rationaliser ses concepts quand il s'agit d'aborder sa vie privée et ses propres affects. Et puis, s'il est un peu en retrait au niveau de l'interview, Gondry nous rappelle assez souvent que c'est quand même lui le patron du film, le seul maître à bord, malgré sa déclaration d'intention liminaire selon laquelle le réalisateur doit savoir s'effacer derrière le sujet. Et si ses quelques interruptions/confessions dans le film sont parfois aussi irritantes qu'inutiles (il a fumé du shit à une période de sa vie, on s'en fout, la caméra fait du bruit mais il a décidé de ne pas en changer, on s'en fout...), elles donnent aussi un nouvel et très intéressant éclairage sur son propre travail. Son travail sur ce film, où son obsession de présenter un montage final satisfaisant à Chomsky avant que celui-ci ne meure (???!!!) relève autant de la dévotion (à la limite de la flagornerie) que de l'autosatisfaction (à la limite de la prétention), et aussi son travail sur son précédent film, "L'Ecume de Jours", excusant presque -en avouant passer plus de temps à monter Chomsky qu'à préparer Vian- l'énorme ratage qu'il a été.
Ah, la philosophie : l'art subtil et enivrant du questionnement à l'état mental et humain. Ce documentaire à beau être passionnant, avec la voix douce et mélodieuse d'un homme qui à compris pas mal de choses à la vie, il reste juste que ce Noam Chomsky s'emploie sur des routes dramatiquement difficiles à suivre. Et l'animation enjoliveuse de Gondry n'y change rien : le caractère et la particularité qu'à ce linguiste moderne de réprimander et de contraster, rajoutant de la longueur au film, énerve. Ou comment avoir l'impression d'être mis à l'écart de la situation complexe de la linguistique d'aujourd'hui... À ce moment-là, les lumières s'allument et vous vous apercevez, déçu, que nous n'avez rien compris ni appris... La peine commence à vous tenailler le coeur juste à ce moment précis de la projection.
C'était mal connaître Gondry que de penser que son dernier documentaire, un entretien avec un linguiste émérite, serait filmé avec un classique champ contre-champ habituel. Le plus créatif des réalisateurs français, auquel on doit l'envoûtant Eternal Sunchine... ou le barré Soyez sympas, rembobinez, nous fait une nouvelle leçon de cinéma avec un sujet à priori barbant.
Mais quels sont les thèmes de cette Conversation animée avec Noam Chomsky ? Le philosophe américain nous parle de sa tolérance envers la religion, de la mécanique inconsciente dont sont dotés les enfants pour s'adapter à leur milieu, et devenir par là des êtres civilisés. Bref, des discussions qui ne passionneront pas tout le monde car avouons-le, nous sortirons de ce face à face sans trop retenir de pensées majeures dues à leur aspect élitiste.
C'est bien dans sa forme que ce documentaire tient toutes ses promesses. L'animation encore très personnelle de Gondry est aussi originale qu'efficace. Elle nous permet parfois de ne pas écouter l'intellectuel pour ne se concentrer que sur les dessins, car ces derniers arrivent à nous illustrer parfaitement la complexité du propos. De plus, le réalisateur arrive à se mettre à notre place en montrant sa simplicité grâce à des ellipses montrant son second degré et sa capacité à se moquer de lui-même.
Dommage que Chomsky adopte parfois l'attitude d'un politique en détournant les questions du français pour l'emmener sur un autre sujet, car ces dernières sont souvent judicieuses. Ce qu'il faut finalement retenir, c'est la capacité qu'ont ces images animées à faire fonctionner notre esprit. Elles ont le pouvoir de faire marcher notre inconscient, et si nous ne nous souviendrons pas des thèses du professeur, vous pouvez être sûrs d'avoir en tête les milles et une couleurs et dessins d'un artiste accompli, Michel Gondry.
C'est rare que je quitte la salle mais là j'avais vraiment l'impression de perdre mon temps. Les monologues de Chomsky sont interminables, ne vont nul part et ne sont pas du tout ce que j'attendais. Les rares réflexions qui pouvaient me plaire étaient survolées ou répondues à coté. Je m'attendais à un film philosophique et j'ai eu droit à un film de fanboy avec des questions pas super pertinentes et des réponses sans intérêts. L'animation est intéressante à certains (et trop peu nombreux) moments. On s'en lasse vite et on est content quand on voit enfin un visage, ou que Gondry coupe l'interview pour parler d'autre chose, ce qui ravive un minimum d’intérêt. Le coup de maitre de Gondry a été finalement de faire un film qui le place lui même au centre, en parlant peu de lui mais en rendant son personnage principal inintéressant. Bref ce film ne m'a pas du tout donné envie d'approfondir le travail de Chomsky et pourtant je suis sur que c'est intéressant.
Je dois avouer que j'ai été un peu déçu par ce film. L'animation ne m'a pas paru apporter tant que ça au propos et le film m'a semblé rester dans un entre deux : ni assez simplifié pour en faire un film léger et marrant, ni assez en profondeur pour révéler l'intérêt du personnage Chomsky et de ses thèses. Et les petits passages où Gondry parle de lui même m'ont un peu agacé. Maintenant ça reste quand même un film d'une certaine qualité, on est loin de la daube.