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    Conversation animée avec Noam Chomsky
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    3,3
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    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    46 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 avril 2014
    Imaginez ma surprise quand j’apprends que Gondry va venir à ma fac pour présenter et débattre de son nouveau film en avant-première ! Des surprises comme ça j’en veux tous les jours. Je trouve un peu dommage de ne pas avoir vu plus de films de lui, parce que finalement ça doit faire deux au total (oui c’est vraiment minable). Bon j’ai bien The We and the I qui traîne… Cela dit j’ai adoré les deux que j’ai vu, c’est vraiment un petit génie d’une créativité folle et qui sait créer des films d’une grande poésie, et à ce titre la science des rêves faisait fort.
    Ici c’est différent mais pas moins créatif. On a un documentaire, pas son premier (l’épine dans le cœur) sur un scientifique linguiste que je ne connaissais pas du tout, et si le langage est un sujet intéressant ça pourrait assez vite tourner au vinaigre si j’ai du mal à accrocher. L’idée du film ce serait celle-ci : comment rendre Chomsky « accessible » ? Non seulement pour les spectateurs mais pour Gondry lui-même. Comment parler de ses idées, les rendre moins abstraites ? Eh bien le film le fait à sa façon grâce à l’animation. Il aurait pu faire un « entretien » plus classique, filmer Chomsky en train de parler, ce qu’il fait mais très peu. L’intérêt ce n’est pas tant ce que dit Chomsky (même si ce n’est évidemment pas dénué d’intérêt) que ce qu’en pense Gondry, comment il peut le conceptualiser et se le représenter. Et il le fait par ses dessins, très inventifs.
    Le film a un côté très touchant en ce qu’il est extrêmement simple, ce qui pourra laisser certains sur la touche si on n’accroche pas à ce qui est dit et au sujet. Tout respire l’envie de bien faire et le vrai. C’est tellement touchant de voir le réalisateur s’impliquer dans ce projet farfelu, donner ses impressions sur les entretiens, se sentir bête parce qu’il n’a pas réussi à faire comprendre à Chomsky ce qu’il voulait lui demander. J’adore tout ce qui relève de ça dans le film, ces moments d’aparté où il se confie, comme le moment où il dit qu’il sait qu’il devrait se consacrer à L’Ecume des jours mais qu’il est trop obsédé par Chomsky et par ses dessins. Ces moments et cette phrase sonnent terriblement vrais. On voit Gondry tâtonner, tenter de comprendre ce que dit Chomsky, lui faire des suggestions, parfois maladroites (avec un anglais approximatif dont lui-même se moque).
    Je pense que si on s’intéresse à la langue et peut-être à Chomsky on sera passionné par le film, ç’a été mon cas alors que je connaissais rien du bonhomme. Il est dit pas mal de choses vraies dans le film, et essayer de penser soi-même, de réfuter ce qui a été dit auparavant et admis comme vrai c’est une démarche qui me parle. Le film incite un peu à la réflexion du coup, espérons que ça pourra en réveiller certains…
    Ha et puis j’aimerais parler de l’intime. C’est quelque chose qui me touche en général au cinéma parce que ça peut nous parler à tous. J’ai déjà évoqué la démarche de Gondry, mais j’ai été aussi beaucoup touché par les questions personnelles qu’il pose à Chomsky. On sent qu’il n’aime pas en parler, mais ce qu’il dit est franchement beau. Rien que l’épisode du porridge c’est le genre d’anecdotes qui peuvent sembler dérisoires mais qui sont vraiment sympathiques. Mais c’est surtout vers la fin où se trouve le « moment de grâce », quand il parle de sa défunte femme, et que Gondry nous dessine les deux amants avec une animation rappelant forcément La Science des rêves, il y a la même beauté dans les deux couples. C’est à peine une minute de film et c’est vraiment beau.
    Le défaut du film, je pense que ce serait sa répétitivité, dans le sens où si on n’accroche pas aux propos, que ça ne parvient pas à nous tenir en alerte on risque de trouver le temps long. A un moment donné, si on perd le fil de la discussion en se laissant distraire par les images, ça peut être difficile de reprendre le fil du discours jusqu’à la prochaine scène.
    En tous cas on a un film atypique, qui ne plaira pas à tout le monde même parmi les adorateurs de Gondry, mais je pense que son côté bricolé seul dans sa chambre et « fait avec amour » attire la sympathie. En tous cas elle attire la mienne. C’est franchement recommandable.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 mai 2014
    Un film sur Chomski, intellectuel à tendances libertaires, se présentait telle une chance à saisir.. En effet, rare sont les sujets de ce type, par trop dérangeants en ces temps troublés.
    Quelle déception.... Mais alors, quel foutoir innommable ! Si le but de Gondry a été de rendre la pensée de cet immense homme incompréhensible, le pari est gagné.
    Commencer son film par une urgence avant la mort programmée de son personnage principal est à l'image de tout le film. Irrespectueux au possible de l'homme, de sa pensée pour laisser place à son ego de réalisateur... On l'a connu bien meilleur et surtout plus humble dans la démarche.
    Pseudo intellectuel qui tente de démontrer que le langage cinématographique doit entamer une déconstruction par l'animation, afin de laisser le spectateur libre du montage est un sophisme à lui tout seul. C'est un peu comme écrire une musique en prétendant qu'il ne peut y avoir de mélodie.
    C'est brouillon, et Gondry se laisse aller à des interprétations d'une pensée qu'il n'a pas réussi à saisir vraiment, tout en étant sûr d'y être arrivé. Et je passe sur la reflexion simpliste et les métaphores utilisées, qui sont aussi basses que sa prétention à y arriver est haute.
    L'animation quand à elle est surtout sans goût, ni grâce, bien que fourmillant d'idées. Mais elle rate son objectif premier, qui était de réussir à donner un sens visuel afin d'appréhender la dissection du langage qui construit notre pensée.
    Les couleurs vives finissent par nous éclater les pupilles, bien qu'habitué et adorant le ciné expérimental, la aussi c'est à côté de la plaque. On ne peut pas faire n'importe quoi sous prétexte que c'est de l'art.

    Gondry devrait d'urgence faire une suite au frelon vert, au moins il ne fait du mal à personne..
    Max G
    Max G

    7 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juillet 2014
    Le dispositif est une belle idée simple. Et contrairement aux craintes que l'on pourrait avoir vis à vis de la place que prendrait le point de vue de Gondry, ce dispositif le positionne réellement comme simple illustrateur de la pensée de Chomsky. Celui-ci s'en trouve d'ailleurs un peu mis sur un piédestal mais cela semble assumé étant donné le caractère un peu enfantin de certaines des questions de Gondry.
    Et en utilisant quasi uniquement de l'animation en traits filaires et couleurs flashys sur fond noir Gondry rappelle son discours intéressant (mais maintenant connu) sur la capacité de chacun a se réaliser artistiquement ("ma chambre est pleine de feuilles de dessins"). Cela rentre en résonance avec le discours de Chomsky sur les capacités cognitives du cerveau humain et cela fonctionne assez bien pendant un certain temps.
    Pendant une certain temps seulement, car au delà de ces qualités, Gondry a fait plusieurs choix artistiques radicaux qui posent questions :
    D'une part en ne laissant aucun moment de respiration ou de pause, cela donne un documentaire compact et qui certes reste concentré sur son sujet, à savoir la pensée de Chomsky, mais aussi visuellement et auditivement assez indigeste. Le son est assez mauvais et les couleurs sur fond noirs finissent par fatiguer les yeux. (En fait, si je suis honnête, il y a bien des pauses, mais Gondry continue de parler et de dessiner des trucs donc c'est comme si l'interview continuait...)
    D'autre part, en interviewant Chomsky sur tout et n'importe quoi sans préparation préalable (la foi, la mort, l'enfance, les souvenirs, le sens de l'histoire et de la vie, etc.) on a l'impression que Chomsky en reste a ses pensées les plus basiques et qu'on atteint jamais ses idées les plus intéressantes.

    Au final, cela donne une idée finalement assez vaine des sujets abordés qui fait contrepoint à la complexité un peu écœurante des animations, impression augmentée par la voix monotone de Chomsky qui demande une attention soutenue. Et c'est bien dommage car ce documentaire a par ailleurs pleins de qualités (une belle idée simple à la base, une grande liberté d'imagination).
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 avril 2014
    Un documentaire pas comme les autres, bricolé avec amour par un Gondry bourré d'inventivité pour mettre en valeur la précieuse parole de Chomsky. Une curiosité à découvrir avec bonheur !
    Thomas P
    Thomas P

    38 abonnés 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mars 2014
    Michel Gondry nous plonge dans un échange philosophique tout en animation en y ajoutant des touches d'humour et surtout d'intimité. Découvrir la vie de Noam Chomsky à travers la vieille caméra du réalisateur du Frolon Vert (comment passer de l'un à l'autre) est un moment agréable, parfois un peu complexe mais assez équilibré pour l'apprécier. Ces réflexions métaphysiques, scientifiques, étymologiques ou encore linguistiques nous font réfléchir tout en s'amusant.
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