Le film a été sélectionné par un panel d’experts chiliens pour représenter le pays lors de la prochaine cérémonie des Oscars, dans la catégorie du meilleur film étranger.
Sebastián Lelio s’est directement inspiré de sa mère pour écrire son film avec Gonzalo Maza. Le réalisateur chilien souhaitait mettre en lumière la génération de ses parents oubliée selon lui par le cinéma.
Présenté en compétition officielle et nominé pour L’Ours d’Or à Berlin en 2013, le long-métrage n’est pas reparti bredouille. En effet, Paulina García a été désignée Meilleur actrice du prestigieux festival pour son incarnation de Gloria, recevant ainsi L’Ours d’Argent. Un titre qu’elle a également reçu à l’occasion du Festival International de Hawaï, le trophée en moins. De son côté, Sebastián Lelio a remporté le prix du jury oecuménique à Berlin.
Paulina García a accepté le rôle de Gloria sans même avoir lu le scénario du film. Ce n’est même qu’après avoir obtenu l’aval de l’actrice que Sebastián Lelio et Gonzalo Maza ont commencé à rédiger ledit scénario, qu'ils achevèrent deux ans et demi plus tard.
Ce n'est que trois mois avant le tournage que l'équipe du film a mis la main sur le titre, qui fait également office de prénom pour l'actrice principale. En appelant l'héroïne Gloria, le réalisateur rend ainsi un hommage détourné à Gena Rowlands, la Gloria de John Cassavetes, et peut faire danser son actrice à la fin du film sur le titre éponyme d'Umberto Tozzi.
Dès le début, Sebastian Lelio imaginait son héroïne avec des lunettes : "Quand il a fallu rationnaliser son look, j’ai travaillé avec un optométriste pour trouver le bon format de lunettes pour que ses yeux ne disparaissent pas derrière la monture". Pour construire le look de Gloria, le réalisateur s'est inspiré des mangas japonais, où les personnages ont des yeux sur-humains, les rendant davantage humains. La monture ronde des lunettes est également un clin d'oeil au film Tootsie de Sydney Pollack et "à ce personnage toujours souriant, vif, joyeux, drôle."