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    Prince of Texas
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    septembergirl
    septembergirl

    603 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 juin 2014
    Un film indépendant américain de David Gordon Green qui manque grandement de rythme et de fil conducteur. Une réalisation peu touchante et plutôt déconcertante, au scénario minimaliste, qui ne décolle jamais. Le climat y est étrange et peu prenant. On a du mal à déceler le message du réalisateur. Un film ennuyeux et sans intérêt, à qui l'on préférera l'oeuvre intimiste précédente du réalisateur : "L’Autre Rive" !
    RedArrow
    RedArrow

    1 665 abonnés 1 529 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2016
    1987, des incendies ravagent des milliers d'hectars de forêts au Texas.
    Un an plus tard, Alvin et le frère de sa petite amie, Lance, sont chargés d'y rétablir la signalisation des routes et errent des journées entières à peindre des bandes jaunes sur l'asphalte au milieu d'une nature désertique en pleine renaissance.
    A priori, on ne peut pas faire plus différents que ces deux-là : Alvin adore ce job solitaire qu'il a pris pour subvenir aux besoins de son couple en vue d'une nouvelle vie et se retrouver là lui donne l'impression d'être un "homme de la forêt" capable de tous les exploits, Lance, lui, au crépuscule de sa jeunesse ne rêve que de retourner en ville le week-end pour "tremper son biscuit". Pourtant, aux travers de scènes contemplatives aux dialogues épars mais toujours lourds de sens, on va vite comprendre que ces personnages sont ensemble coincés dans une forme d'insouciance stagnante dont ils n'ont pas conscience (surtout Alvin).
    Ils ont oublié que le temps défile et fait son oeuvre dévastatrice sans les attendre. Certes, Lance l'a saisi mais ne sait pas trouver un sens des responsabilités qui lui servirait de boussole pour y remédier, se contentant de mésaventures futiles que son collègue prend un malin plaisir à écouter. Et, du côté d'Alvin, un dur retour à la réalité sera nécessaire pour qu'il se rende compte de sa situation perpétuelle de fuite face à son couple.
    Il leur faudra un certain temps pour saisir que les choses essentielles de leurs vies respectives disparaîtront tôt ou tard s'ils n'agissent pas pour elles, la réalité reprendra son dû de rêves à un moment ou à un autre et se rappellera toujours à eux -à nous- de la manière la plus abrupte.

    Ce difficile réveil prometteur d'un passage tardif à l'âge adulte, David Gordon Green le filme avec une vraie tendresse pour ses personnages. D'ailleurs, il ne le fait intervenir qu'en bout de course, nous laissant avec un certain sens du burlesque implicite pour mieux juger -et nous amuser- du comportement infantile d'Alvin et Lance (la scène de la confrontation et de la bagarre de grands enfants qui s'ensuit) au milieu de séquences beaucoup plus profondes et souvent magnifiques. L'apparition de la vieille dame fantomatique recherchant inlassablement son brevet de pilote dans les débris de sa maison ("Tout cela c'est un peu comme des souvenirs de ma vie, j'ai l'impression de chercher dans mes propres cendres" dira-t-elle) est un des points culminants émotionnels du film tout comme cette retranscription téléphonique d'une rupture amoureuse illustrée par une route qui défile jusqu'à l'inévitable crash.
    David Gordon Green a parfois tendance à égarer un peu trop sa caméra dans la nature (il n'est pas un des fils spirituels de Terrence Malick pour rien) mais ces plans portés par la magnifique bande originale onirique d'Explosions in the Sky participent au charme de ce "Prince of Texas". Et il y a bien sûr ce duo parfait de comédiens, véritable plus-value du film, Emile Hirsch et Paul Rudd, des acteurs à l'aspect faussement juvénile qui épousent autant physiquement que spirituellement les contours de leurs personnages.

    "Prince of Texas" se révèle donc être une virée existentielle réussie dans les forêts meurtries du Texas se ressentant aussi comme une renaissance cinématographique pour David Gordon Green, réalisateur talentueux qui s'était inexplicablement enfermé dans des comédies futiles (hormis "Délire Express"). La preuve, il passera encore à la vitesse supérieure quelques temps plus tard avec la claque "Joe".
    Vutib
    Vutib

    135 abonnés 701 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2013
    David Gordon Green est un réalisateur bien étrange, s’amusant à toucher à des styles variés, de la comédie US bien lourdingue … au film plus intimiste. Si « Prince of Texas » se range allégrement dans cette deuxième catégorie, il reste néanmoins rempli d’humour. Cette petite production bien rafraîchissante étonne rapidement par ses personnages très attachants, un peu loosers sur les bords, échangeant leur perception de leur quotidien, de leurs désirs et passions amoureuses. Ces individus que tout semble opposer vont peu-à-peu développer une relation étrange mais sincère, alors qu’ils travaillent tous les deux dans le marquage d’une route dans une zone du Texas ravagée par les incendies. La mise en scène, parfois audacieuse mais toujours pertinente, nous transporte à travers des panoramas naturels assez fabuleux de beauté. Ce film émane la simplicité et la douce solitude. Les musiques collent à merveille au rythme posé que David Gordon Green a su modeler à merveille, sans qu’une once d’ennui et de passages superficiels ne viennent déranger. Mais sur ce film plane également une folie feutrée et très décalée, qui monte en crescendo jusqu’à un passage « pétage de plomb » anthologique ! Emile Hirsch et Paul Rudd ont su réellement donner vie à leurs personnages, de façon naturelle et déjantée. En prime, le film mélange une dimension surréaliste plutôt intéressante. Je regretterai juste un final un poil laborieux et pas assez original. « Prince of Texas » est un petit joyau de franchise, une belle œuvre passionnée et loufoque sur l’amitié, l’amour, l’évasion. La vie quoi.
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 janvier 2015
    4 personnages en tout et pour tout dont une femme, Joyce Payne de son véritable nom, que le réalisateur a rencontré sur les lieux même du tournage et qui est une vraie victime de l'incendie... Elle ajoute un côté retour sur terre face au duo d'hommes immatures, vieux ados un peu paumés dans la désolation d'une forêt qui reprend vie malgré tout. Si l'idée est bonne on regrette un peu le fond de l'histoire qui se résume à quelque chose près à leur rapport avec la gent féminine et ce, de façon plutôt primaire. Ca reste un joli film, maitrisé, avec une atmosphère douce-amère un peu hors du temps.
    Hastur64
    Hastur64

    223 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 novembre 2014
    La bande-annonce de ce film m’avait intrigué et je me réjouissais de pouvoir enfin le voir. Las, le spectacle qui m’a été proposé était loin d’être aussi enthousiasmant qu’espéré et sans être ennuyeux le film se regarde d’un œil assez indifférent. En fait je n’ai pas vraiment compris le sujet du film… On passe quelque jour avec deux gars (beaux-frères de leur état) qui ont pour boulot de peindre les démarcations sur les routes du Texas, entre deux séances de travail ils font apparemment connaissance. Si les personnages sont vaguement attachants et parfois cocasses, on reste plus dubitatif devant les péripéties un peu insipides qui nourrissent une intrigue plutôt plate. Les personnages secondaires, fort peu nombreux, qui croisent le chemin de nos deux peintres, n’aident pas non plus à rendre l’histoire plus vivante et apportent même une touche supplémentaire d'incongruité qui n’aide pas à rendre ce film plus intéressant. L’interprétation de Paul Rudd et Emile Hirsh est solide et la manière de filmer de David Gordon Green plutôt belle, mais cela ne suffit pas à sauver un film dont l’intrigue manque sérieusement de nerf. Un film en somme pas ennuyant, mais qui se regarde d’un œil vraiment indifférent. À voir pour ceux qui sont des fans acharnés de cinéma indépendant américain, les autres ne perdront rien à l’éviter.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2013
    Deux types au beau milieu d'une forêt ravagée peu de temps auparavant par des incendies. Solitaires, leur travail consiste à tracer des lignes jaunes sur la route. Hormis deux rencontres de hasard -un camionneur porté sur la gnôle et ... bizarre ; une vieille femme dont la maison a brûlé et qui n'est peut-être qu'un fantôme-, rien ne leur arrive. Le scénario de Prince of Texas est minimaliste au possible. La plupart du temps, il faut se contenter de beaux plans contemplatifs sur la nature et de conversations décousues entre ces deux personnages aux antipodes l'un de l'autre, reliés par une femme, soeur de l'un, petite amie de l'autre. Il faut bien avouer que le film de David Gordon Green n'a aucun rythme et qu'on pourrait fort s'y ennuyer s'il n'y avait un humour absurde et une poésie fruste pour donner un semblant d'énergie. Dès lors, tout repose sur les épaules des interprètes : Paul Rudd et Emile Hirsch. Ils sont tous les deux épatants dans des rôles de losers intégraux mais qui bougent encore. Prince of Texas ne se démarque pas du cinéma américain indépendant, il en a les défauts et les qualités. A voir un jour où l'on se sent d'humeur champêtre.
    islander29
    islander29

    863 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2013
    Cinéma indépendant américain ? Celui ci est un petit bijou d'interprétation et d'humour aigre doux.....
    Deux gars bien paumés qui doivent marquer en jaune une petite route du Texas.......
    Le problème c'est qu'ils ne pensent qu'aux filles, l'un de façon adolescente, l'autre de façon âge mûr....
    Cela vaut des discussions parfois drolatiques (tout en illusion sarcastique) ou même dramatiques ( illusion romantique) ....
    Dans le contexte d'une petite forêt où ils vont croiser un vieux routier d'abord (un régal), puis une vieille femme germanique, tout les ramène à l'amour....
    Le plus âgé (Paul Rudd) est amoureux de la sœur de l'autre (Emile Hirsh) (Into the wild) ?
    Les personnages sont tous plus intéressants les uns que les autres....
    La caméra est virtuose ainsi que les plans savamment dosés entre le paysage et des plans moyens (de jour souvent) sur les deux compères.....Légèreté et profondeur, on ne peut que souscrire au discours du film car il n'impose rien, mais propose en permanence au spectateur des confidences où il se retrouve et une agitation comique....
    Un film à la fois tendre, drôle et délicat (à voir le plus vite possible si vous pouvez)
    MC4815162342
    MC4815162342

    397 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2014
    Depuis quelques temps David Gordon Green semble vouloir se concentrer sur des drames plutôt que sur des comédies grasses, en début d'année il m'a étonné avec son "Joe" tout simplement superbe, alors qu'avant j'étais habitué à du "Délire Express", bien que j'aime ce dernier je le préfère derrière des projets comme "Joe" ou comme évidement ce fameux "Prince of Texas" qui est passé complètement inaperçu.

    Un joli petit film sans prétention sur la relation entre deux hommes bien différents, l'un est marié, père et bosseur, l'autre est jeune, glandeur et ne pense qu'au sexe, et pourtant ces deux hommes chargés de faire le marquage d’une route endommagée vont apprendre à mieux se connaitre et mieux s’apprécier.
    Green signe ici un film simple, humain et intéressant, le duo est agréable à suivre, surtout quand des acteurs comme Emile Hirsch et Paul Rudd les incarnent, d'ailleurs Rudd m'a vraiment impressionné, je le connaissais plutôt dans le registre de la comédie alors ça fait plaisir de le voir dans un rôle moins bébête, quant à Hirsch que j'ai découvert dans "Killer Joe" je le trouve toujours aussi bon et prometteur pour la suite de sa carrière.

    Un scénario simple mais pas cul cul, une jolie histoire bien racontée et surtout très bien réalisée, la bande son est également très belle, les décors se résumes à de la forêt, ce qui n'est pas déplaisant et le casting très restreint est très bon.

    J’espère que Green continuera sur ce genre de projet qui sont quand même plus intéressant que des comédies vulgaires.
    Julien D
    Julien D

    1 198 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2013
    Maintenant qu’il s’est fait connaitre du grand public en signant quelques pantalonnades populaires (Délire express ou Baby-sitter malgré lui), David Gordon Green revient enfin, à l’occasion de son remake d’un petit film islandais, au style propre aux petits films indépendants qu’il avait signé au début de sa carrière tout en prenant soin de toujours garder en tête d’affiche deux acteurs habitués des comédies hollywoodiennes. A partir du schéma classique d’un sympathique petit buddy-movie qu’il serait allé filmer dans les décors ravagés d’une forêt texane ayant subie un grave incendie, le réalisateur signe un film plein de fraicheur et de bonne humeur où l’amitié naissante entre les deux personnages et le minimalisme contemplatif de la mise en scène font en fait offices de prétextes à une tendre déclaration d’amour à ces paysages champêtres.
    Guillaume182
    Guillaume182

    130 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 octobre 2013
    Ca y est le grand retour de Gordon green à enfin eu lieu!
    Après, plusieurs comédie passable, il se remet enfin à faire du cinéma et il n’a rien perdu de son talent à filmer, la preuve il vient de remporter le prix de la mise en scène à la Mostra de Venise.

    Bon il faut tout de même se rappeler qu'il s'agit du remake d'un film Islandais que je n'ai pas vu, mais peut importe.
    La mise en scène de Gordon green est tout à son honneur.
    Avant il faisait du Terrence Malick, maintenant il fait toujours du Terrence Malick mais il possède tout de même son propre style.

    Je veux dire ses films sont linéaires et il n'utilise plus de voix off désormais et il ajoute de l'humour.

    A ce sujet je m'attendais à un peu plus d'humour comme la bande annonce le laissait présager, finalement c'est une histoire plutôt triste, simple, mais belle.

    Gordon Green voulait absolument faire un film à Bastrop Texas ou il y a une immense Forêt qui est partie en fumée en 87.

    Je suis allé à l'endroit même ou le film à été tourner et je peux vous dire que rien n'à changer, les arbres sont tous brûler comme si cela venait juste d'arriver.

    Cette démarche montre bien la sensibilité de Gordon green, le même genre de sensibilité que celle du grand Terrence Malick et de son copain Jeff Nichols, tous trois vivent à Austin Texas.

    Et puis c'est aussi une touchante histoire d'amitié entre deux hommes très différent, l'un ne pense qu'au fille et à s'amuser et le second recherche paix et tranquilité tout en éspérant retrouver sa femme bientôt.
    Ils sont tous les deux dans cette nature abîmer, ensemble ils travaillent sur le marquage d'une route.
    Leurs amitié va être mis à l'épreuve.

    Seulement trois acteurs et une dame qui fait une apparition dans le film et Gordon green qui film la nature.

    et une jolie petite histoire, simple et sans prétention.

    La motivation de Gordon green n'est pas de gagner un maximum de pognon, il veut juste faire un beau film, le film qu'il veut faire et rien que pour cela j'ai beaucoup de respect.
    Il met en lumière une région dévaster du Texas ainsi que les gens qui y vivent de manière réaliste.

    Je n'en demande pas plus à un film.

    Ajouter à cela la musique du groupe Explosion in the sky et vous obtenez l'un des meilleurs films de l'année.

    En tout cas moi j'aurai été gâté cette année Terrence Malick avec "A la merveille", Jeff Nichols avec "Mud" et maintenant Gordon Green avec "Prince Avalanche".

    Voilà le cinéma que j'aime!
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    283 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 novembre 2013
    David Gordon Green est un sacré numéro. En effet, après avoir commencé dans des films indépendants, il s’en est allé rejoindre l’écurie Apatow. Il y a rencontré Paul Rudd et voici Prince Avalanche.

    Prince Avalanche signe son grand retour aux films indépendants contemplatifs et presque expérimentaux. A la manière d’un Gus van Sant sur Gerry, David Gordon Green filme très souvent ses deux acteurs principaux marcher sans dialogue, juste sous la musique des très prisés Explosions in the Sky. Sauf qu’au contraire du réalisateur d’Elephant, Green parvient à insuffler de l’intérêt au récit dans l’amitié balbutiante qu’il met en scène avec deux acteurs qui l’aident bien. En effet, Paul Rudd et Emile Hirsch sont tout bonnement excellents, l’un toute en fierté machiste et en retenue, l’autre en clone d’un jeune Jack Black, auquel tous les spectateurs peuvent s’identifier. De temps à autres, ils croisent l’impeccable Lance LeGault, qui donne au rythme au film quand celui-ci tombe un peu (comme son début, le film étant très lent à démarrer, même s’il ne dure que 90 minutes). Les interactions entre nos deux protagonistes principaux sont tour à tour touchantes, drôles, réalistes, matures et puériles. Clairement, malgré leurs défauts, David Gordon Green a créé deux personnages sympathiques car réalistes. Et c’est là que réside toute la force du film. Quand Green veut être absurde, avec le rôle de la non-professionnelle Joyce Payne, il est beaucoup moins bon.

    Prince Avalanche prend son rythme de croisière au bout de 20 minutes, mais il sait récompenser les spectateurs patients et leur offre un très sympathique buddy movie, très original. A voir.
    Ciné2909
    Ciné2909

    69 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 janvier 2014
    Loin des productions habituelles, ce Prince of Texas - remake d’un film islandais - est un peu déconcertant puisqu’on pourrait le résumer en un huis-clos sur les routes texanes. Nous avons en effet comme seul décor que ce paysage ravagé par les flammes où seul le duo Rudd / Hirsch vient apporter un peu de vie. Ça parle d’amour, de la vie et de ses désillusions bref de tout et de rien à la fois mais les comédiens parviennent tout de même à rendre leurs conversations futiles assez prenantes. C’est même l’occasion de redécouvrir un peu Paul Rudd qu’on avait surtout vu dans les comédies et qui arbore ici un visage plus dramatique. Loin d’être incontournable, c’est tout simplement un film rafraichissant.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    109 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mars 2014
    Alors que pourrait poindre l’ennui à tout détour de pellicule, le film de David Gordon Green, figure emblématique du cinéma indépendant américain, parvient en permanence à susciter la curiosité. Remake d’un film islandais pour le moins mystérieux, Prince Avalanche dresse le portrait de deux travailleurs solitaires sur les routes texanes, en 1988 et à la suite d’un gigantesque incendie de forêt. Livrés à eux-mêmes dans un paysage monotone et sauvage, les deux compères, beaux-frères à la ville, prennent le temps de sonder leur psychologie, manière de voir les choses. Les conquêtes amoureuses de chacun constituent la majorité de leurs sujets de discussions, de disputes, de réconciliation. Mais là n’est, semble-t-il qu’un des aspects de ce long-métrage, récit islandais transposé en plein arrière Texas. Oui, soyons honnête, qui connaît partiellement les coutumes islandaises en matière de solitude et de sens de la vie y trouvera peut-être une vision différentes de l’œuvre de Green.

    Alors que le tandem Emile Hirsch et Paul Rudd fonctionne comme sur des roulettes, leurs costumes kitsch et leurs habitudes intrigantes, l’on ne cesse jamais de lorgner vers une sorte de psychose commune à chacun des deux ouvriers. Sont-ils finalement deux à travailler sur cette route? Oui, la question peut paraître stupide mais quelques éléments laissent clairement à penser que le film de David Gordon Green va plus loin que de dresser le simple portrait d’une Amérique prolétaire en proie au doute. La vielle femme, victime des précédents incendie et fantomatique aux yeux du tandem pourrait être la clef du mystère. A partir de là, le visionnage de Prince Avalanche prend une toute autre tournure, permettant une vaste réflexion sur les affres de la solitude, de la psychose. Prenant acte des origines islandaises du récit, soyons certain que se cache là derrière quelque chose de bien plus complexe qu’une amitié fragile dans une contrée sauvage. Ce mystère est pour beaucoup dans mon appréciation du film.

    Coté mise en scène, le terme indépendant prend tous son sens. Au nombre de quatre, les personnages de Prince Avalanche, dont deux sont réellement les seuls protagonistes du récit, marque vivement les intentions économes du réalisateur. De même, les décors naturels, entre beaux et laids, sont d’une linéarité troublante, exception faite de quelques séquences animalières très touchantes (tortue, âne ou encore moufflette). Soyons donc certain que le budget astronomiquement bas du film se ressent durant tout le visionnage, mais sans pour autant y intégrer un certain nombre de handicaps, souvent le maladie d’un cinéma indépendant qui n’arrive pas à s’assumer. La véritable force de David Gordon Green est bel est bien que le réalisateur assume pleinement son statut, avec fierté et sans se retourner.

    Magnifique petit morceau de film pour le moins intriguant, Prince Avalanche n’est jamais ennuyeux. Pour autant, le film n’est jamais très attrayant non plus. Pour le moins, le travail de Green et de ses deux acteurs fascine, sans pour autant que l’on en connaisse les raisons. C’est là une subtilité d’un cinéma sans attache, d’un metteur en scène ne devant rendre des comptes qu’à lui-même. Espérons dès lors, pour notre culture, que le cinéma indépendant tel que celui-ci n’est pas en voie de disparition et que de tels artistes pourront continuer à délivrer leurs produits bruts, jamais lourds, toujours un peu léger mais radicalement différents des productions onéreuses destinés au large public. 13/20
    Léa H.
    Léa H.

    32 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mai 2014
    L’argument est amusant et vaguement beckettien (tout un film sur deux employés de la voirie qui refont les marquages d’une route perdue dans la nature), les acteurs excellents et le traitement assez subtil. Malgré tout, l’opposition entre les deux compères reste attendue et le film ne décolle jamais vers l’étrange, le poétique ou le malaise. Il reste dans les rails du buddy movie gentiment décalé, sage et de bon goût (Ah, les inévitables séquences musicales de défoulement libertaire…). Quelques séquences se détachent cependant (la rencontre avec la vieille femme hagarde au milieu des ruines de sa maison, le beau désarroi de Paul Rudd abandonné par son comparse, quelques disputes à la limite de l’absurde…). Bref, un film qui se laisse voir sans déplaisir, mais qui ne laisse pas une trace indélébile.
    FaRem
    FaRem

    8 647 abonnés 9 528 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mars 2014
    Remake du film Islandais "Either Way" Prince of Texas se présente comme un road movie mais qui n'en est pas vraiment un puisque la plupart des scènes se déroulent soit sur leur camp soit sur la route. L'histoire se passe au Texas en 1988 là ou Alvin et Lance travaillent sur une route endommagée par le feu quelques mois plutôt mais peu importe le cadre peu importe ce qu'ils font au final ça sert juste de prétexte au réalisateur pour mettre en avant la relation entre deux hommes très différents l'un de l'autre mais qui vont apprendre à se connaitre ce qui va donner des moments intéressants et même drôles mais qui au final nous laisse sur notre faim car ça n'aboutit pas à grand chose.
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