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Louis Morel
46 abonnés
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2,0
Publiée le 31 décembre 2013
Green explore un paysage et deux personnages déroutant dans cette road-comédie au climat étrange, et peu prenant. On sort avec le sentiment que les séquence oniriques sont les seuls véritables réussites, et même un aperçu de ce qu'aurai pu être l'ensemble de "Prince of Texas".
En quête de réponses sur leur vie privée, deux hommes se retrouvent au milieu de nulle part : un parc national dévasté par les flammes, qu’ils doivent réaménager pour la circulation. David Gordon Green , le réalisateur les prend alors à témoin d’une civilisation disparue, où quelques personnages tentent de retrouver leurs souvenirs. C’est joliment bien vu, même si sous les aspects de la fiction, pointe une réalité toujours bien présente dans le cœur des américains. L’incendie de ce parc fut un drame national, il y eut des morts. Paul Rudd et Emile Hirsch conduisent parfaitement leur petite entreprise, avec beaucoup de sensibilité dans les rapports qu’ils entretiennent d’abord avec beaucoup de méfiance, avant de se rapprocher pour mieux sonder l’intime. Un joli film qui en dit plus que ce qu’il veut bien nous montrer.
Avis bonus Un petit mais instructif entretien avec le réalisateur Pour en savoir plus
Esthétique simple et duo convainquant font de "Prince Avalanche" une pépite indé sympathique et juste. C'est au final assez simple : David et Lance sont seuls, entre eux mais également avec eux-mêmes, au milieu d'une route peu encombrée du Texas. Ils ne s'entendent pas trop, chacun sait qu'il s'oppose à l'autre de par leurs personnalités, leurs objectifs, leurs passions, leurs hobbies. Mais leur travail rébarbatif de marquage de route, les deux personnages énigmatiques et touchants qu'ils croisent, et leurs aventures amoureuses apparemment opposées mais pourtant si proches... Tout va contribuer à les rapprocher jusqu'au point culminant du film, entre vandalisme et jouissance innocente et drôle. Sans en dire plus, laissez-vous tenter par ce film simple et bien interprété, qui pourrait bien vous surprendre.
Petit film sympathique dont l'intrigue tourne uniquement autour des deux personnages principaux, bien incarnés ici par Paul Rudd et Emile Hirsch. On se délecte de leurs échanges et de leurs personnalités décalés. Pourtant, on ressent vite l'absence d'une direction narrative et le fait que le cinéaste, David Gordon Green, n'a finalement pas grand chose à raconter.
La bonne mise en scène et l'excellente BO contribue à mettre en place une petite ambiance agréable à défaut d'émotions et de passages marquants.
"Prince of Texas" est un bon film mais qui manque un peu de consistance et de contenu.
Fini de rire pour le réalisateur David Gordon Green qui après trois grosses comédies déjantées (Délire Express, Votre Majesté et Baby-Sitter Malgré Lui) fait une sorte de retour aux sources avec Prince Of Texas. Si ses derniers films ont permis au réalisateur d'atteindre une notoriété plus importante, il avait déjà réalisé cinq autres longs métrages plus sérieux qui restent pour la plupart encore inédits en France. Ayant maintenant gagné la confiance des studios, il retrouve une certaine liberté qui lui permet d'afficher vraiment ce qu'il aime. Au risque de décevoir ?
Pour ceux qui avaient vu ses premiers films, David Gordon Green était au début des années 2000 considéré comme un nouveau Terrence Malick. Effectivement inspiré par le réalisateur qui l'a longuement conseillé à ces débuts, il prouve avec Prince Of Texas que cette influence totalement absente de ses trois comédies sommeillait encore dans sa tête et ressort aujourd'hui. Intimiste, contemplatif et lent, Prince Of Texas est totalement le Buddy Movie que Terrence Malick aurait pu imaginer.
Pour dire toute la vérité, Prince Of Texas est en fait le remake d'un film Islandais totalement inconnu intitulé Either Way que le réalisateur a quasiment reproduit à l'identique en transformant juste les paysages désertiques Islandais par une forêt dévastée du Texas. Dire que David Gordon Green a remporté l'Ours d'Argent du meilleur réalisateur au dernier festival de Berlin pour ça c'est carrément de l'arnaque. Certes il a aussi rajouté quelques anecdoctes personnelles dans l'histoire mais tout le reste y compris la "Malick Touch" était déjà présente dans l'original.
Dans son trip comédie dramatique, le réalisateur David Gordon Green a réussi à attirer Paul Rudd, comédien qui n'avait jusque là tourné dans des comédies bien grasses souvent produites ou réalisées par Judd Apatow. Il s'offre ici un look totalement improbable qui prête déjà à rire alors que les scènes en eux mêmes ne sont pas forcement drôle. Pour Emile Hirsch en revanche, cette nature désolée a du lui rappeler Into The Wild, le film qui l'a révélé à la différence qu'ici le personnage qu'il interprète s'ennuie dans cette nature morte.
Prince Of Texas est le genre de film dans lequel il ne se passe tellement rien qu'il laisse le temps aux spectateurs de cogiter en s'identifiant aux choix à Alvin l'amoureux de la nature solitaire ou bien Lance jeune queutard qui n'avait jamais rien fait de sa vie. Des quelques jours passés à travailler ensemble, les deux hommes vont apprendre l'un de l'autre et mûrir en se disputant ou en passant par moment de bons moments ensemble notamment une mémorable scène de beuverie.
Honnêtement on préférait largement lorsque David Gordon Green nous faisait rire. Si ces comédies n'étaient pas des modèles de finesses, elle permettaient au moins de bien se marrer. Si Prince Of Texas propose de très belles images et une performance impeccable de son duo d'acteurs, on se demande bien souvent vers où nous emmène le réalisateur. Il faudra malheureusement s'y faire, on est apparemment pas prêts de revoir David Gordon Green réaliser une comédie. Son prochain film Joe avec Nicolas Cage est annoncé comme un drame qu'on a déjà pas vraiment envie de voir.
David Gordon Green prend une nouvelle fois la température de ces hommes pour qui tout fout le camp, il s'y colle avec abnégation et immense tendresse. Prince Avalanche est à titre personnel le troisième de ces films que je découvre après Stronger et Joe, à chaque fois, il manipule la tristesse et la mélancolie et la remodèle à hauteur tangible, proche des personnages qu'il bâtit et nous fait prendre en affection.
Paul Rudd viens d'ailleurs lui aussi comme à son habitude nous sortir une composition à la Paul Rudd ! A chaque fois, il manigance son coup et insère dans ses films cette petite gaucherie, on l'adore pour cela. Emile Hirsh que je n'avais plus croisé depuis belle lurette livre quand à lui une réelle démonstration de drôlerie bêtasse et illuminé. Un binôme que je ne vais pas oublier de sitôt.
Je me suis fais la réflexion lors de ce film sur le fait qu'il m'arrivais d'être une cible facile ... Sérieusement, c'est fou comme une petite envolée de caméra vers un ciel bleu, un branchage, sur un type qui s'allonge sur du bitume peu à ce point m'éclaté et m'émouvoir, enfin à ma façon quoi. David Gordon Green n'est pas Terrence Malik, il ne s'attarde pas, il magnifie néanmoins ce qu'il filme, et en cela il creuse une digue solide et admirable.
Un film qui tutoie la rudesse et qui pourtant fait constamment sourire. Un petit tour de force bien sentit.
Perdus sur une route au fin fond du Texas, déduction faite de la quasi-inexistence de trafic routier, Prince of Texas nous conte les aventures légères et épurées de deux perdants magnifiques incarnés par Paul Rudd et Emile Hirsch. Face à la caméra de David Gordon Green, réalisateur capable d'évoluer aussi bien du côté de la comédie facile (Délire Express) que du drame sombre et crasseux (Joe), le réalisateur nous entraîne ici dans une épopée qui trouvera grâce à nos yeux à mesure de son avancée. D'abord un brin déroutant, le film gagne en sympathie avec le quotidien de ces deux hommes que tout oppose et qui, à force d'échanges et de discussions, finiront par complètement nous séduire. Le tandem Rudd/Hirsch fonctionne à merveille et les deux acteurs finissent par nous décocher quelques fous rires alors que plane en parallèle sur le film, une espèce de sérénité dans leur solitude. Bercés par les belles images de cette forêt et par la musique d'Explosion in the sky, Prince of Texas fonctionne tout autant sur le fond que sur la forme. Un film qui prend son temps, qui ne le gâche pas et qui mêle adroitement douceur et humour pour nous laisser conquis malgré quelques flous inexplicables mais parfaitement intégrés à l'ensemble.
Ours d'argent du meilleur réalisateur au dernier festival de Berlin, Prince of Texas est la dernière production du réalisateur US David Gordon Green, qu'on associe souvent à une école de comédie américaine déjantée dont le barycentre serait Judd Apatow.
Autant le dire d'entrée, je suis resté totalement imperméable au sujet : deux paumés qui tracent des lignes et plantent des poteaux le long d'une route paumée au fin fond du Texas. Le décor est celui d'une forêt calcinée, conséquence des incendies gigantesques qui ... la suite ici :
Entre une quasi-absence de dialogue et un sens de la poésie très discutable (la nature n'est pas très bien filmée), on frôle le néant pendant près de 45 minutes. Puis, trop tardivement, le film décolle et brosse le portrait de deux beaux personnages.
Une très jolie comédie douce-amère sur deux ados attardés. C'est vraiment drôle et très souvent touchant. Des dialogues jouissifs, une interprétation au cordeau avec un merveilleux Paul Rudd et un étonnant Emile Hirsch. De beaux moments de poésie avec des plans magnifiques sur une nature foisonnante. Un croisement réussi entre Malick et Apatow.
Sans attendre Godot Ce serait comme dans une pièce célèbre de Beckett, deux hommes sur une route de campagne désertée, devisant sur la vie, à peine dérangés par un autre personnage, non pas propriétaire des lieux, mais qui passe en habitué, venant pourtant de nulle part, comme un Godot qu'on n'attendait pas… Al et Lance n'ont pas le même âge ni la même expérience, n'ont pas d'affinités particulières (leur relation n'est que familiale) et ne sont pas là pour les mêmes raisons et pourtant ils parviennent à échanger, à s'engueuler comme des vieux potes puis à se prendre une biture carabinée (qui fournit un beau prétexte à quelques dérèglements du comportement, et on est alors partagé entre un sourire béat et une inquiétude pour leur futur). Le non-lieu qui les entoure - ces arbres rabougris, calcinés par l'incendie tout récent – donne un aspect un peu irréel à l'ensemble, comme leur travail, à la fois absurde et un peu inutile et aussi décrit de façon très précise par les outils qu'ils utilisent, par leurs gestes mécaniques et répétitifs. Le film, en apparence une énième production américaine indépendante branchée sur le nombril, plus ou moins psychanalytique, se révèle bien plus intéressant et plus mystérieux : les deux tendances – d'une part des discussions triviales ou existentielles selon le moment de la journée, la qualité de la lumière ou le degré d'alcool et d'autre part un univers de fin du monde flirtant avec le fantastique – cohabitent de façon surprenante, donnant de la valeur l'une à l'autre. Sous la pluie d'été ou en pleine chaleur, la nature renaissante et les quelques ruines (authentiques, les ruines, le film a été tourné peu après un incendie) prennent des couleurs surprenantes, les hommes y sont comme libérés et se permettent des actions insolites, tout en parlant des femmes qui les attendent (ou pas) et de leur vie à venir.
Ne cherchez pas de scénario ici, il n'y en a pas! David Gordon Green nous donne juste à voir une mission de travail de 2 gars du coin, beaux frères au caractère opposé. Ca donne quelques situations plutôt marrantes mais peut être pas suffisamment pour intéresser 1h30 durant. C'est vrai que c'est un peu long parfois vu le peu d'événements qu'il arrive à ces deux mecs qui vont apprendre à s'apprécier un minimum malgré leur façon d'appréhender la vie radicalement différente. Malgré ce petit scénario, j'ai carrément apprécié cet ambiance réaliste, cette proximité avec les personnages. Personnages que j'ai fini par trouver attachants. J'ai immédiatement pensé à "Joe" que j'ai vu à sa sortie et cela ne m'a pas étonné d'apprendre qui était derrière la caméra... Cette façon de filmer m'a beaucoup plu mais je comprends que certains puissent trouver ça chiant et sans intérêt... mais réussir à rendre si belle à l'image cette nature presque "morte" vaut le coup d'oeil... Il faut juste prendre le temps d'apprécier.
Quand on lit le résumé de Prince Of Texas, on se dit que ce n'est pas son synopsis qui nous aura poussés à voir le film, mais bien notre curiosité. Résultats des courses, on aura bien fait, car l’œuvre de David Gordon Green est surprenante! On aurait même pu noter à la hausse le film et ajouter une moitié d’étoile, car bien que les débuts du film soient longuets et douteux, on finit par s'attacher à ces deux personnages sympathiques, Alvin et Lance. Mais ce n’aura pas suffi à me faire décoller comme je l'aurais voulu. Des irrégularités sont venues alourdir l’histoire, de petites faiblesses dans le scénario, des choses trop prévisibles et des longueurs. Heureusement, les acteurs étaient au top et nous auront encouragés à aller jusqu’au bout. En résumé, trop de parasites pour adorer l’ovni. PS Étonnant de voir Paul Rudd dans ce type de rôle!
C'est l'histoire de deux gars qui doivent peindre une route perdue au milieu de nul part. Entre quêtes initiatiques, repli réflexif, recherche de la vie en autarcie, et recherche sur soi-même le film part avec de bonnes idées. La réalisation est pas mal, et les acteurs sont convaincants. Mais le rythme du film est lent, le scénario pas très captivant, et les péripéties sont très monotones. Après on peut analyser cette monotonie comme une analogie au tracé droit des grandes routes américaines, oui on peut chercher des réflexions tirés pas les cheveux. Mais ça n'empêche que pour un spectateur normal, le film est tire en longueur et présente quelque chose de moyennement palpitant. Une bonne expérience cinématographique cependant.
Un quarantenaire en pleine crise conjugale et son beau-frère, qui tarde à sortir de l'adolescence, passent l'été à repeindre la signalisation d'une route forestière. Le premier conçoit ce travail comme une ascèse salutaire, une pause dans une vie urbaine artificielle ; le second au contraire s'ennuie ferme et ne rêve que d'aller en ville "tremper son biscuit". Remake d'un film islandais (inédit en France), "Prince of Texas" présente une belle unité : on ne quitte guère ces deux héros et la forêt qui les accueille, le temps d'une arrière-saison. Alvin et Lance sont aussi dissemblables qu'on pourrait l'imaginer. Leur cohabitation est ponctuée de querelles hargneuses que peinent à apaiser des réconciliations précaires. Mais ils ont en commun d'être aussi paumés l'un que l'autre, et finiront par se retrouver et s'entraider. Tour à tour touchants et drôles ils sont remarquablement interprétés par Emile Hirsch ("Into the Wild") et Paul Rudd ("40 ans mode d'emploi"
Ce film indépendant a été encensé par la critique. Je m'y suis pourtant ennuyé ferme. C'est un road movie qui ne mène nulle part. J'aurais aimé dire qu'il m'a dérouté - pour filer la métaphore. Mais ce serait déjà lui montrer trop d'indulgence.