Le producteur de Microscosmos et de Himalaya (Eric Valli, 1999) officie dans Hathi en qualité de narrateur. Il lit en voix-off le commentaire de ce film qui privilégie les images sur le dialogue.
Le réalisateur et sa scénariste ont retenu l'éléphant vedette du film, Vikrama, sur des clichés que la scénariste avaient pris au cours des repérages. Quant aux autres éléphants, ils ont été choisi au cours de ce qu'il est convenu d'appeler un casting.
« Le travail de Mahout est peu rémunéré et, de toute évidence, aucun d'eux n'est en mesure d'acheter un éléphant et de subvenir à ses besoins en nourriture, soins vétérinaires, achat ou entretien des chaînes, harnais et autres. Les mahouts se sentent davantage des serviteurs que les maîtres des éléphants. C'est leur connaissance de l'animal qui leur permet de travailler et de vivre, et ils sont bien conscients d'être en ce sens redevables à l'animal. De plus, ils développent tout naturellement un lien affectif avec lui. »
Pas moins de 3 ans de préparation, 14 mois de tournage sur 5200 (distance qui sépare Patna et Kushalnagar, les deux pôles de l'aventure), quelque 150 éléphants, plusieurs tonnes de matériel ont été nécessaires pour obtenir ce film d'une durée de 1h37.
Producteur québécois, Rock Demers est notamment à l'origine d'une collection de neuf longs métrages pour la jeunesse, Les contes pour tous.
Véritable ambassadeur du cinéma québécois, il a tenté de promouvoir le cinéma du monde entier au Canada. Ainsi a-t-il fait connaître à ses compatriotes des cinéastes tels que l'Australien Peter Weir, les Allemands Rainer Weiner Fassbinder et Wim Wenders, les Suisses Alain Tanner, Claude Goretta et Michel Soutter, les Français Louis Malle et Jean Eustache, et les Italiens Paolo et Vittorio Taviani.
Assistant de David Hamilton, Serge Leroy, Pierre Zucca, Claude D'Anna ou John Boorman, Philippe Gautier a réalisé quelques courts métrages, avant de jouer dans Des nouvelles du Bon Dieu (Didier Le Pêcheur, 1996) et de remplir la fonction de producteur exécutif sur Microcosmos : le peuple de l'herbe (Claude Nuridsany et Marie Pérennou, 1996).
Il réalise avec Hathi son premier long métrage.
« La véracité de ce film est avant tout le résultat de longues recherches dans les livres certes, mais surtout au cours de nombreux voyages en pays «mahout» dont une immersion de plusieurs mois afin d'y apprendre la langue, la vie et les coutumes pour dresser le plus fidèlement possible un portrait de ce peuple. Les livres occidentaux sont en fait très distants de la réalité que j'ai pu découvrir lors de mes voyages et un des résulats escomptés de ce film est de remettre en question les préjugés et les clichés que l'on peut avoir en Europe sur la culture indienne. »