Une femme disparaît est l’adaptation cinématographique du roman The Wheel Spins écrit par Ethel Lina White, une romancière britannique célèbre pour ses intrigues policières à suspense. En 1945, un autre de ses romans est adapté au cinéma : Some Must Watch, qui donna lieu au film Deux mains, la nuit, réalisé par l'allemand Robert Siodmak.
A l'origine, ce n'était pas Alfred Hitchcock qui devait réaliser Une femme disparaît mais Roy William Neill, un cinéaste célèbre pour avoir mis en scène plusieurs films sur Sherlock Holmes. Le tournage débuta en Yougoslavie, mais l'équipe fut rapidement chassée du pays, la police yougoslave étant décrite, dans le scénario, de manière très peu valorisante. Du coup, le projet fut annulé pour être finalement confié à Alfred Hitchcock un an après.
Les acteurs britanniques Mary Clare et Basil Radford avaient déjà joué ensemble dans Jeune et innocent, le précédent film réalisé par Alfred Hitchcock. De même, Michael Redgrave, Margaret Lockwood et Cecil Parker se sont retrouvés en 1939 dans Sous le regard des étoiles, un film britannique réalisé par Carol Reed. Enfin, Basil Radford et Naunton Wayne, deux seconds rôles d'Une femme disparaît, ont collaboré ensemble sur 15 films, en formant un duo semi-comique.
Une femme disparaît donna lieu à un remake du même nom en 1978, réalisé par Anthony Page, avec Cybill Shepherd, Elliott Gould et Angela Lansbury à l'affiche.
Comme à son habitude, Alfred Hitchcock apparaît dans le film, mais cette fois-ci vers la fin.
Lors de sa sortie en 1938, Une femme disparaît est devenu le film britannique le plus rentable à cette date.
Le film rencontra un important succès critique et commercial, aussi bien en Grande Bretagne qu'aux Etats-Unis, ce qui fut une très bonne chose pour Alfred Hitchcock, qui s'est vu offrir de nombreuses opportunités outre-atlantique (Une femme disparaît est son avant-dernier film anglais). Plusieurs récompenses furent attribuées au film, comme le prix du "Meilleur Film de 1938" par le New York Times.