Votre avis sur Les rencontres d'après minuit ?

21 critiques spectateurs

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anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 27 août 2014
C'est difficile d'écrire la critique de son film préféré, très difficile, plus encore lorsqu'il m'a arraché encore hier soir des larmes qui ne s'arrêtaient plus de couler, de tristesse et de joie mêlée. Et, à vrai dire, les sensations qu'il peut procurer sont si intimes que si l'on a aimé, on ne veut pas en parler, et je ne l'aurais pas fait si je n'avais pas vu une telle dureté sur ce site de la part des spectateurs qui sont venus s'exprimer.Je ne sais pas si ce film est plein de références ou non, à vrai dire, je ne les connaissais pas. Tout ce que j'ai pu voir, c'est qu'il est le manifeste d'un nouveau romantisme. Les sentiments humains y sont exacerbés comme jamais, le ressenti est toujours au centre de chaque plan : la danse tremblante de la Chienne, le passage entre les bras et les bouches de la Star dans le noir (ou plutôt le bleu), la promesse de l'amour éternel pris dans un tableau magique et lumineux... On reproche à ce film d'être du théâtre et non pas du cinéma. C'est à peu près le même argument qu'on utilise quand on veut dire à quelqu'un qu'il est un homme alors qu'il a changé de sexe pour être une femme ou lorsqu'on dit à un bisexuel qu'il a forcément une préférence. Je ne comprends quel sens cela a. Ce film, c'est à la fois du théâtre et du cinéma, d'ailleurs, la distribution mélange acteurs de théâtre (Kate Moran et Niels Schneider) et acteurs de cinéma en leur donnant d'ailleurs des rôles tout à fait différents. Donc, oui, avec Rencontres d'après minuit, on a le droit d'aimer les deux.Les couleurs, le choix des lumières, ne sert que le propos, rien que le propos. Le sens se dégage de chaque intervention, de chaque parcours, de chaque sensibilité exprimée par les différents personnages : Nous sommes seuls dans une jouissance enfermée en nous-mêmes (la Chienne), Nous avons l'impression d'être étrangers à nous-mêmes, de sentir que notre corps ne nous appartient pas (L'étalon), Nous voulons être aimés pour toujours, au delà des temps et au delà de la mort (Matthias), Nous voulons créer une famille, une famille qui ne se sépare pas, où l'amour nous lie, qu'on soit deux ou qu'on soit trois (Ali), Nous voulons éprouver des sensations jusqu'au bout, qu'on ne nous enterre pas vivants (la Star), Nous voulons apprendre, ressentir, ne pas savoir où l'on va se retrouver (l'adolescent) et enfin, nous voulons pouvoir être nous-mêmes, prendre un rôle, l'abandonner, changer et rester toujours le même (la bonne).S'il doit se dégager un sens général, si je parviens à le résumer, car je crois que le mental est impuissant face à ce film : Nous sommes d'abord seuls, mais nous pouvons recevoir dans notre solitude d'autres coeurs, et leurs battements communs forment la musique d'un être plus puissant, plus grand, plus beau. Rappelez-vous Alfred de Musset, cette si célèbre tirade de Perdican : "Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : " J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."Ces quelques mots, résumé si dense et intense de ce qu'est le romantisme est réinvesti par Yann Gonzalez avec une autre idée, nouvelle cette fois : c'est que dans notre époque, l'idéal ne peut plus être cette simple union de deux êtres. Que cette union a été altérée, gâchée par trop de mensonges, d'intérêts, de normes et de narcissisme excluant. Et si elle a précipité notre perte, cette union, c'est simplement parce qu'elle excluait tous les autres, qu'elle se réfugiait sur une île où il faut sans cesse faire la guerre contre le monde. Le romantisme n'est pas l'affaire de deux personnes : c'est une chorale perpétuelle entre des êtres qui s'aiment et se comprennent, qui se touchent ou ne se touchent pas, mais qui demeurent ensemble dans leurs coeurs. La solitude est une belle chose quand elle comporte sept corps qui vibrent avec la même intensité, au coeur même de la beauté.Non, il n'est pas question de partouze. C'est un mot révoltant, atroce, insultant - comme "tantouze" -, à la sonorité abjecte qui comporte un crachat intégré. De sexe, oui ; d'attente ; d'espoir, de sensation. Les Rencontres d'Après minuit, c'est la promesse de chair et la découverte de spirituel. Car l'esprit est dans le corps et non hors du corps, ils battent tout deux d'une même vie. Ce film le montre avec sensibilité et patience, et sans doute il est difficile de le voir malgré tous les efforts faits pour choisir des images qui parlent, une musique qui invite à cette écoute de l'âme. Mais on ne veut pas toujours plonger sous les eaux, et parfois on préfère rester à la surface, comme le disait Oscar Wilde, le public est merveilleusement tolérant, il pardonne tout, sauf le génie.Et finalement, tant mieux. Tant mieux, car on se sent privilégié, au fond, privilégié de pouvoir ressentir autant et aussi fort : voici ce que ces personnages se disent, surtout. Merci à vous tous d'être là ce soir, ensemble, et de pouvoir ressentir aussi fort. Ils se sont réunis pour du sexe, mais ce n'était pas cela qu'ils cherchaient au fond. Et peut-être, cette chose qu'ils cherchaient, cette chose que le réalisateur a tenté de nous montrer, on pourrait la rebaptiser l'amour.Mais tout ceci, tout ce que j'ai écrit, n'est jamais que la pointe de l'iceberg. Les sensations les plus profondes sont celles qui ne se disent pas ; car elles hurleraient mille choses et en chuchoteraient mille autres en même temps, et notre oreille ne peut les entendre.
1,5
Publiée le 28 août 2014
Plus nul tu meurs. parfaite illustration de cette époque qui promet du cul et ne nous offre que de la parlote. Et en plus particulièrement niaise.
0,5
Publiée le 10 mars 2015
A l’ouverture du film, on peut franchement se demander ce qu’on est venu voir. En pleine nuit, un couple et leur travestie prépare une orgie. Puis arrive la Chienne, la Star, l’Etalon et l’Adolescent. On commence à être mal à l’aise, car on n’a pas envie d’assister à ce spectacle pornographique non justifiée. Finalement, chacun étale ses problèmes et la partie de jambes en l’air se transforme en huit clos de dialogues. Les rencontres d’après minuit devient une comédie dramatique pour les bourgeois des beaux quartiers. Chacun raconte sa vie, sans vraiment y croire et se donne un air snob et important en guise d’intellect. Rien n’est savoureux, tout est navrant. Jamais le spectateur n’est convié à leur orgie du blabla. On pensait avoir touché le fond, le réalisateur en rajoute en inventant une histoire grossière sur la résurrection. Ne vous affligez pas ces désolants débats entre ces torturés du sexe sous l’emprise de la cocaïne.
D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
2,0
Publiée le 27 janvier 2015
Peu d'œuvres ont le courage d'arpenter si dangereusement la crête entre le sublime et le ridicule. Mais peu aussi sont si pleines de beauté gâchée ; si bien que ce qui prédomine devant ces rencontres d'après minuit est un considérable sentiment de frustration : de voir si raté un film recelant dans ses recoins tant de promesses. La musique est une merveille - irréelle, tombée du ciel. Des images çà et là, quelques fulgurances de poésie ou la façon par instant de filmer les visages... tout cela, de même, tendrait au sublime. Or il faut peu pour anéantir un tel matériau : des acteurs guindés, abandonnés à des situations grotesques et récitant avec des airs éperdus des textes grossiers - mal écrits, ou n'ayant simplement jamais été écrits pour être dits. Tout alors paraît en décalage. L'on sent des intentions artistiques folles, puis on les voit à l'écran concrétisées avec tant de maladresse, tant de manières et si peu de justesse qu'on en vient par moment à se sentir gêné. Où l'on aurait voulu toucher à la fable érotique métaphysique et hallucinée que le film se proposait d'être, l'on retombe à plat ventre dans le ridicule, sans être ni séduit, ni ému. Lever un film existentiel du beau milieu d'une orgie eût demandé du savoir-faire et du génie ; il n'y a là ni l'un ni l'autre : ni savoir-faire, ni génie... et somme toute, ni film existentiel, ni orgie.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 22 août 2014
Très bizarre. Quelques bonnes idées, un bon jeu d'acteur (très bon Cantona). Mais ça reste quand même un film difficile à voir jusqu'à à fin, l'histoire est torturée, dur à suivre. Je le regarderais pas deux fois !
2,0
Publiée le 30 septembre 2014
Le réalisateur ne nous rend pas la tâche facile avec ce film... Très spécial et pas franchement intéressant, il y a quand même quelques dialogues de Nicolas Maury qui font mouche, mais sinon ça nous laisse sur le carreau.
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 11 septembre 2014
Aïe, mais quel horreur!!! Film ennuyeux à mourir, le scénario est inexistant, les dialogues n'ont aucun sens et les comédiens n'y croient pas non plus peut être à part (et c'est surprenant) Cantona. Bref ne regarder pas ce film vous perdrez votre temps.
1,0
Publiée le 27 mai 2020
Un film surprenant , un peu barré, dans la veine ésotérique de certains films des années 70. Le film se voudrait une version moderne de Lautréamont ou de Cocteau en plus trash. Mais tout cela est bien éculé et sent un peu le moisi, on a l’impression de se faire servir un vieux manifeste démodé. Les personnages sont loufoques, l’ Etalon est Eric Cantona on se demande d’ailleurs ce qu’il est venu faire dans cette galère. Il récite des textes sur la beauté de son sexe, et nous sort à la fin son gros engin, en gros plan ( on suppose, et on espère que c’est une prothèse). Entre temps il doit se laisser caresser puis embrasser par le travesti, pitoyable. Il y aussi le fils de Delon qui joue le bel éphèbe , lui aussi doit lire des insanités, puis embrasser des hommes ,des filles, quel expérience pour un 1ere film, !! si ce n’est que c’est vraiment le portrait craché du père au même âge.. Il y a aussi une courte apparition de Béatrice Dalle comme commissaire du peuple qui vient punir et palper Cantona ! Le réalisateur Gonzalez doit avoir une certaine aura dans le milieu artistique pour avoir attiré toutes ces personnalités dans un film si compliqué, et à l’échec annoncé. Des textes à tendance surréaliste, une partouze annoncée, faux prétexte, qui n’aura jamais lieu, le peu de sexe montré est très triste et glauque, et ce n’est d’ailleurs pas vraiment le sujet du film, plus intéressé par la transgression verbale, l’évocation de la mort , ou la guerre des croisades ?!. Quelques jolies scènes bien filmées, comme la déambulation de la « Chienne » déguisée en fillette Alice dans un labyrinthe rouge carmin , passant par des petits portes, trouvant des hommes nus couchés au sol, clin d’œil à « Alice aux pays des merveilles ».. Ou la scène finale sur un chemin enneigé, où les trois jeunes héros restant, en appellent à créer une famille à trois : un homme , une femme et un trans !! Un scénario tiré par les cheveux pour une œuvre qui se veut poético- surréaliste, mais si qui sent surtout la naphtaline.
0,5
Publiée le 5 mars 2018
Prétentieux, ridicule, pédant, ennuyant, très mal joué et une mise en scène très gauche. Pas la peine de vous dire si j'ai aimé ou pas...
2,5
Publiée le 22 mars 2019
Ce qui fait l’intérêt du film de Yann Gonzalez en constitue également sa limite intrinsèque : regrouper des individus marginaux dans une petite communauté que le réalisateur ramène au cœur du dispositif cinématographique, palliant ainsi l’invisibilité dont ils souffraient jusqu’alors. Gavé de références jusqu’à saturation, l’ensemble demeure pourtant fascinant grâce à la qualité plastique des décors que la composition musicale signée M83 dynamise de façon admirable. Le seul problème, c’est la place du spectateur à l’égard de cette communauté redessinée : constamment écarté, placé dans une position passive d’une rêverie à laquelle il n’a accès que par l’écran, il ne vit guère parmi ces spectres incarnés et se contente de suivre leurs déambulations hasardeuses. Si le choc esthétique est bien là, l’impact émotionnel s’avère plutôt faible : en petit malin très conscient des effets qu’il produit, Gonzalez refuse d’aérer son métrage pour y faire entrer les projections personnelles du spectateur. Tout est trop lisse pour prétendre donner vie au libertinage, tout est trop cloisonné pour laisser entrer la vie, quand bien même Les Rencontres d’après minuit cherche à capter la mort, la vanité et ce refuge illusoire qu’est le temps présent.
anonyme
Un visiteur
1,5
Publiée le 11 août 2017
Sans intérêt ! On essaye de persévérer en se disant qu'il doit bien y avoir quelques choses de bien, quelques choses à retenir... Mais ce n'est pas le cas. On parle de sexe d'une manière un peu trop grossière pour que cela nous capte, on ne s'y connait pas dans sa description. Par contre, j'aurais bien vu une pièce de théâtre loufoque avec tous les personnes atypiques dans une écriture beaucoup plus structurée. Tandis que ce film, c'est niet !
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 27 novembre 2017
j'ai lu toutes les critiques des spectateurs qui comme moi ont détesté ce film et je suis tout à fait d'accord avec eux, je n'ai rien d'autres à ajouter tout a été dit, sauf ceci, si un jour il vous ai donné de voir ce film, évitez-le !!!
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 3 octobre 2014
J'ai lu la plupart des critiques... Pour beaucoup assez, même très négatives. Pour ma part, j'ai trouvé que la manière de jouer des acteurs était certes peu convaincante, mais vite rattrapée par la qualité des décors, des images, et de la musique de M83, qui est littéralement à tomber...
Je ne me suis pas ennuyée une seconde, ce fut pour moi une claque cinématographique, un OCNI, comme diraient certains. J'ai été transportée !
Un film que je reverrais encore et encore avec plaisir.
2,5
Publiée le 27 avril 2021
Dialogues tout droit sortis du cerveau d'un hypokhâgneux qui s'encanaille, esthétique ultra-référentielle et agressivement artificielle, jeu théâtral et anti-naturaliste : 'Les rencontres d'après minuit' a tous les traits du petit film auteurisant et prétentieux. De fait, il est agaçant, c'est vrai ; même franchement ridicule parfois ; et il a en plus le mauvais goût de se prendre un peu trop au sérieux. Malgré tout, je ne dirais pas que c'est un navet. En le regardant dans le contexte adéquat, on passe même plutôt un bon moment devant ce film bizarre, assez drôle (parfois - mais pas toujours - à ses dépens) et qui touche en dépit de tout à une certaine profondeur en confrontant instinct de mort et instinct de vie. La musique de M83 est quant à elle très belle.
1,0
Publiée le 7 février 2021
Malgré quelques instants de poésie, et une ambition certaine, la qualité n'est jamais au rendez vous. Cette tentative de théâtre à la Cocteau est mal scriptée et lamentablement interprété. Cet étalement du misérabilisme sexuelle de la bourgeoisie (nécessité de partouze et travestissement pour pouvoir à peine bander) devient vite soporifique. Prétentieux et indigeste comme une dissertation de quatre pages contenant soixante fautes d'orthographe, une réflexion s'impose, la bite de Cantona est entourée d'intellos de la même famille. Rassurez moi, ils ne se reproduisent pas quand même?
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