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Ykarpathakis157
4 527 abonnés
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4,5
Publiée le 27 septembre 2020
L'écrivain et réalisateur africain Mahamat-Saleh Haroun a créé un drame basé sur un danseur doué Souleymane Démé et a capturé tellement l'atmosphère du monde tchadien que son drame est vraiment une œuvre d'art. L'éclairage, la musique, les acteurs tous les accessoires d'un film sont excellents et l'histoire est profondément émouvante. spoiler: Grigris est un danseur calme et doué qui souffre d'une jambe gauche déformée et flétrie mais malgré sa difformité il augmente ses revenus en dansant dans les clubs la nuit. La foule exubérante met de l'argent dans ces vêtements et son chapeau en réponse à sa danse exceptionnelle. Son travail de jour est de travailler pour son beau-père Ayoub, dans la boutique d'Ayoub qui offre une variété de services de la couture à la photographie. Et dans l'aspect photographie de son travail il rencontre Mimi qui veut des photos pour son travail de mannequin (Mimi est une prostituée). Grigris tombe amoureux mais quand Ayoub tombe gravement malade, Grigris doit gagner plus d'argent pour payer les factures d'hôpital. Il est aspiré à être un transporteur d'essence pour le marché noir. Les choses ne vont pas bien pour Grigris et après quelques événements malheureux, Grigris et Mimi doivent s'échapper et ce faisant affronter leurs démons privés dans l'espoir de créer une nouvelle vie. L'histoire est solide bien qu'un peu laborieuse parfois mais l'éclat de la danse de Souleymane Démé à lui seul rend le film époustouflant. Il existe de nombreuses métaphores subtiles et pas si subtiles sur l'état actuel des nations africaines qui toucheront le cœur de ceux qui ont la chance de voir ce beau film. Grigris est un appel à l'humanité à tous les niveaux...
Dancing with the one-legged. Grigris vit au Tchad. Son activité principale est la danse qu’il pratique tous les soirs dans les boites du coin contre rémunération. Son père tombe malade et voilà Grigris obligé de trouver d’autres moyens de rémunération pour payer le traitement. Problème numéro 1 : son employeur sera la pègre locale. Problème numéro 2 : Grigris souffre de l’atrophie d’une de ses jambes. Beau et touchant (et drôle), ce personnage de Grigris. Le récit est monté comme un thriller social. C’est à vrai dire assez haletant et ça fonctionne bien. Dans le même temps c’est un joli portrait de deux mondes différents au Tchad. La rigueur urbaine d’un côté et la ruralité minimaliste de l’autre. En bref, photo, interprétation, scénario sont au top. A recommander fortement !
Trop lent, vraiment trop peu captivant, et formellement trop "amateur" (à l'exemple du jeu atone de l'acteur incarnant Grigris). Et j'ajouterais que le côté quasi-documentaire du regard sur la société tchadienne m'a gêné car je n'ai pas bien saisi si le réalisateur avait fait le choix de nous raconter une assez banale histoire d'amour (Grigris et Mimi) ou s'il instrumentalisait le parcours de ces 2 personnages pour faire un focus sur les tares sociétales de la communauté tchadienne (à l'exemple de l'économie "démerde", potentiellement plus criminelle qu'informelle). Last but not least, j'ai noté que d'aucun(e)s avaient souligné la remarquable (ah !) qualité des prises de photo .. je me demande encore si j'ai vu le même film.
Un film avec des maladresses, mais aussi des moments de grâce. Les scènes de danse et de transe sont par exemple tout bonnement exceptionnelles. A voir.
Un film étonnant qui nous montre un danseur avec une jambe "morte", et qui malgré ça, envoute les foules. Cette partie est la plus intéressante du film, le reste nous permet d'avoir une vision du Tchad, en cela, c'est intéressant, mais à part ça, le film n'est pas très passionnant, notamment dû au jeu des acteurs.
Mahamat Saleh Haroum présente ici un drame inégal avec des acteurs plus ou moins convaincants. Le cinéaste tchadien nous plonge dans le cœur de l’Afrique noir en abordant l’histoire d’un jeune danseur handicapé de la jambe. Jamais il ne va forcer le spectateur à compatir, jamais il n’élèvera son récit jusqu’à la tragédie. C’est ce qui fait de Grigris une œuvre à voir. Ce fût d’ailleurs le seul film africain présenté à Cannes en 2013. Mais le rythme de Grigris est souvent lent, ce qui créer un gros handicap pour captiver. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Mahamat Saleh Haroun livre un récit vierge de tout cynisme et de second degré, laissant place au sentiment nu, à la sensation pure. Ici la parole est secondaire, presque absente, l’espace dégagé est alors investi par un corps hors du commun, que la caméra épouse et contemple. Grigris est un beau film, un film qu'il faut voir au moins une fois.
Le film démarre très bien avec une scène de danse impressionnante du personnage central et une musique pop africaine de bonne tenue. C'est là que le bat blesse, car ces scènes de danse sont le seul intérêt de ce film ainsi que les plages musicales. En effet, le pseudo thriller et l'histoire d'amour ne sont pas crédibles et surtout l'interprétation laisse vraiment à désirer. On peut penser que Mahamat Saleh Haroun a été lui aussi fasciné par Grigris, lorsqu'il l'a découvert mais il manquait de matière pour créer un film sur la longueur d'où ce sentiment artificiel .
Un film humaniste qui ne sombre jamais dans le pathos ou le misérabilisme. Le personnage de Grigris est extrêmement touchant et ses scènes de danses sont assez hypnotisante. Malheureusement le récit est trop pauvre pour en faire un très bon film.
Belle histoire et belle initiative mais trop de lacunes pour soutenir l'attention tout au long. Les danses sont fascinantes et le scénario est bon, cependant l'action est parfois trop lente et le jeu de certains acteurs laisse un peu à désirer... Pas une découverte immense donc, mais un film à voir ne serait ce que pour sa singularité.
ce film m'a touché très émouvant un peu lent certes bravo à la prestation de ce danseur-acteur qui nous embarque on y voit l'Afrique , la pauvreté , le système D ,
Mahamat Saleh-Haroun est un résistant,voire un survivant. Celui d'un cinéma africain en pleine déliquescence dans les années 2010. Le Tchadien a noué une relation avec le festival de Cannes,au point d'y avoir obtenu une fois le Prix du Jury. "Grigris" est son troisième film présenté en compétition. Simple,épuré et dressant un portrait sans misérabilisme d'un pays gangrené par la pauvreté et la corruption. Le film est un mélange de fable sociale et de thriller sur des amants en fuite. On reste soufflé par la démarche claudicante de Souleymane Demé,acteur amateur,notamment lors des séquences hypnotisantes de la danse sur une jambe. Sa présence est marquante,son jeu un peu moins,mais peu importe. C'est un bel exemple de débrouillardise,de révolte face à l'adversité et la fatalité. Saleh-Haroun filme à hauteur humaine,avec de belles images composées,oscillant entre documentaire et plans-séquences. Malheureusement,l'histoire n'est pas à la hauteur,et s'égare dans de pseudos-rebondissements. Les dialogues sont rares,mais ne brillent pas par leur éloquence. Enfin,le niveau de l'interprétation est si variable que ça peut déranger. Toutefois,ce film naïf possède un certain charme.
Je connais bien N'djamena et j'ai éprouvé, en visionnant ce film, les mêmes impressions qu'il y a quelques années. L'ambiance est là, la débrouille, le réalisateur ne cache rien de la pauvreté ni de l'ingéniosité des Tchadiens. Un petit bémol, car notre héroïne se promène en mini jupe ou en short dans les rues chose impensable et interdite là-bas. Contrairement à certains je trouve que les silences et les regards parlent beaucoup mais c'est aussi çà l'Afrique!