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vidalger
320 abonnés
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3,0
Publiée le 18 février 2014
Ce film vaut pour l'interprétation mélancolique et très juste par Fanny Ardant, des méandres du cœur et des derniers soubresauts du désir qui assaillent une femme qui arrive à l'âge où les conventions sociales voudraient la conduire au renoncement. Patrick Chesnais nous offre en parallèle, une composition très juste du mari trompé mais en même temps lucide et désabusé. Pourtant, ce film qui visite quelques beaux paysages de la mer du Nord en accord avec cet hiver de la vie que constitue la fin de la "vie active", explore une telle masse de clichés qu'on finit par douter de l'intelligence du scénario. Retraite doit-elle rimer avec pâte à modeler, yoga ou club de vieux? Le portrait du séducteur n'est-il pas un peu trop caricatural pour donner de la crédibilité à cette liaison adultère?
"Les beaux jours" met en peinture l'histoire d'une bourgeoise fraîchement et subitement retraitée, qui par la perte de son image sociale va tâcher de revivre, de renaître pour exister à nouveau sous l'effet d'une rencontre subite avec un jeune quadra initiant l'informatique aux retraités du club "Les Beaux Jours"... Thème il faut bien l'avouer qui a le vent en poupe actuellement ! Les débuts sont d'ailleurs bien prometteurs lorsqu'on sent cette femme en décalé avec les autres, voire à l'opposé du public et de toutes ses activités. Puis, arrive cette relation qui n'a absolument rien d'une histoire d'amour car ici, Caroline (allias Fanny Ardant) s'encanaille, boit, fume presque à l'excès et recherche une aventure ! Certains y voient une femme libre, touchante, lumineuse... On peut y voir un personnage suffisant, égoïste, voire méprisant ! À l'image d'ailleurs que véhicule l'actrice dans cette histoire où il est peu question d'état d'âme puisque la provocation est de mise... Drôle de mère et grand-mère qui n'a rien à faire de sa famille, de ses filles et de ses petits-enfants au point de les oublier ! Certes ce genre de personne existe bien mais dans ce cas présent, on a un peu de mal à croire à cette liaison imprévue où tout endroit est prétexte à se retrouver sans retenue presque sous les yeux d'autrui. C'est sans doute pourquoi ce film au demeurant pas désagréable, reste bancal ! L'amant joué par Laurent Lafitte semble lui de temps à autre un peu déphasé à côté d'elle ! Patrick Chénais en mari fatigué et trompé est par contre assez juste. Peu de dialogues mais des paroles creuses et vaines qui ne font rien pour nourrir cette liaison qui on le sait à l'avance restera superficielle et vaine elle aussi ! Peut-être qu'une personne plus littéraire, plus sensible et surtout moins apprêtée aurait donné à cette relation une dimension où le doute, l'échange, la culpabilité et bien sûr l'émotion auraient eu enfin leur place. Mais même s'il reste de beaux moments, Fanny Ardant toujours en représentation, campe au final une femme très personnelle et peu intéressante pour donner un film au diapason, pas si intéressant que je l'aurais espéré, plutôt triste et pathétique !
Quand je sors d'une séance de cinéma, j'aime avoir la sensation qu'on m'a raconté une histoire qui tient debout et que, éventuellement, je l'ai comprise, cette histoire. Ce n'est absolument pas le cas ici. Je n'ai pas compris l'histoire, pour autant qu'il y en ait une... Et puis c'est long et lent comme un jour sans pain. Un mot sur Fanny Ardant qui, blonde ou pas, a toujours bien du mal à ne pas donner l'impression qu'elle récite maladroitement son texte comme un compliment de fête des mères. Sa diction est même parfois incompréhensible. Je serai beaucoup plus indulgent avec Laurent Lafitte et Patrick Chesnay qui, eux, donnent davantage l'impression de "vivre" leur rôle. Globalement, une belle déception quand même. Moi je dis : à éviter.
On n'y croit pas un instant : ces affres de la grande bourgeoise en retraite, qui emmène son jeune amant dans des soupers fins, c'est vraiment tragique, non ? Fanny Ardant a l'air de se demander ce qu'elle fait là. Quant à Laurent Lafitte, il a l'air d'être dans un autre film, une vie parallèle en quelque sorte. Seul Patrick Chesnais, dans le rôle du mari, est émouvant et sonne parfois vrai. Et que de clichés éculés dans les description des activités du club de 3e âge, un club de lexe d'ailleurs, comme tout le film, sur papier glacé.
10 ans après son dernier film (échec relatif de "A boire" avec Edouard Baer) Marion Vernoux signe ce film adapté du roman "Une jeune fille aux cheveux blancs" de Fanny Chesnel, d'ailleurs co-écrit avec l'auteur. Cette histoire d'adultère pourrait vite pencher du côté "à la mode" des cougars. On suit donc une femme bourgeoise de 60 ans, mariée et grand-mère, qui prend pour amant un homme animateur de centre pour 3ème âge de près de 40 ans. Si l'âge de l'homme ne nous fait tomber dans ce contexte des cougars-MILF on reste déçu par le choix d'en faire un homme qui semble franchement peu mature, au fond, à 40 ans il a tout de l'ado ; décevant car l'histoire d'amour se transforme très vite en simple aventure qui s'apparente donc aux relations cougaresques. Les décors assez envoûtant de la côté nord (entre Dunkerque et Calais, Cap Blanc-Nez) ne colle pas vraiment à une romance soit disant passionnée, ce côté désertique et fantomatique finit d'assécher toute passion. Heureusement le casting sauve le film. Patrick Chesnais en cocu est juste magnifique, touchant sans tomber dans le grotesque. Fanny Ardant irradie de beauté aux naturelles et assument de belles façons un rôle pas si facile. Mais c'est peut-être Laurent Lafitte qui sort son épingle du jeu, contre-emploi total comparé à ses précédents films il assume et assure un personnage de séducteur qui frôle souvent l'antipathie ; dommage que son personnage manque d'étoffe. Merci les acteurs...
Vu en avant-première hier, un film très touchant plein de sensibilité et de bons sentiments (sans verser ni dans le larmoyant ou dans la facilité), un trio d'acteurs formidables. Je dois bien avoué que j'ai du mal avec Fanny Ardant, mais on ne peut pas lui reprocher de faire le métier avec une bien belle élégance, solaire, dans son égarement de sexagénaire dépassée par la retraite, l'amour de son mari (Patrick Chesnais toujours aussi excellents dans un rôle de vieux bougon) et l'amour inédit, presque indu avec un homme de 20 ans son cadet (Laurent Lafitte, qui se révèle un peu plus à chaque film, formidable!). Les seconds-rôles sont savoureux. La photographie lumineuse sublime Dunkerque et ses environs. Le seul petit problème est le rythme du début du film, un peu laborieux, mais une fois bien entré dedans, l'histoire très jolie séduit et émeut.
Les Beaux Jours est une comédie dramatique sentimentale assez banale dans l'ensemble. Le couple Lafitte / Ardant fonctionne et c'est déjà beaucoup, les 2 acteurs trouvent des rôles intéressants qu'ils transcendent par une très grande justesse de ton. L'image du générique de départ bien appliqué, certains seconds rôles fonctionnent comme Chesnais. Mais cette réalisation dépasse rarement le stade du téléfilm de série et l'utilisation de la musique est franchement ratée. Reste un beau portrait du couple atypique.
C'est très bien écrit (situations comme dialogues), filmé et monté avec élégance, intelligent, et autant doux-amer que tonique. Fanny Ardant (Caroline) est une bourgeoise tout juste sexagénaire (ex-dentiste mariée à un dentiste, vivant mal un début de retraite due à son seul entêtement) et originale, dont on découvre au fil du récit de son coup de coeur osé, sur le tard, qu'elle est d'un tempérament bouillant et imprévisible, et que cette brève (et intense) aventure s'inscrit en fait dans un parcours antérieur atypique en milieu provincial encore très corseté. Ses deux "hommes", le mari, Philippe, quelques années de plus qu'elle (Patrick Chesnais) et le jeune amant, Julien, à peine plus âgé que les 2 filles du couple (Laurent Lafitte) sont loin des rôles attendus, l'un en "cocu magnifique", et l'autre en gigolo ou profiteur cynique. Film d'apprentissage quelque part, celui de l'entrée dans le camp des "seniors" : dans le désordre des sentiments d'abord, mais finalement dans la sérénité. "Les Beaux Jours" sont ceux que l'on veut bien s'accorder, à tout âge. Les 3 acteurs principaux, est-il utile de le souligner, jouent parfaitement toutes les nuances de cette belle partition signée Marion Vernoux ("Reines d'un jour").
Un film plutôt sympa par contre la presse l'a un peu surcoté à mon goût. Fanny Ardant est vraiment pas mal (au top physiquement même a 64 ans !) avec un bon Laurent Lafitte en trentenaire à la cool, rigolo, aimant et fumer de joints. Patrick Chesnais à un rôle plutôt compliqué qu'il maîtrise avec beaucoup de justesse. Allez soyons fou, un des 5 meilleurs film français de cette année. Certes ce n'est pas un gage de qualité au vue de ce que propose le cinéma Fr ces derniers temps mais ça vaut le coup d'oeil indéniablement. On fait avec ce qu'on a =)
C’est une bien belle histoire d’amour que nous conte Marion Vernoux en mettant, dans le lit d’une sexagénaire n’assumant pas son statut de jeune retraitée, un jeune séducteur de 25 ans de moins qu'elle. Ce pitch à priori inconvenant n’est pourtant aucunement une histoire malsaine de femme cougar filmé de façon voyeuriste, mais bien une renaissance sociale pleine de frivolité et d’émotion. Le trio amoureux formé par une Fanny Ardent que l’âge a su rendre rayonnante de beauté, Laurent Laffitte et Patrick Chesnais réussit très bien à transposer les sentiments de leurs personnages face à une telle situation même si ce couple intergénérationnel sonne faux. Sous un soleil nordique éclatant, la nouvelle vie sexuelle de cette femme ravira le public partageant ses doutes sur le devenir de l’amour chez un vieux couple. A part dans sa fin qui rame un peu, le scénario est d’autant plus agréable qu’il parvient à donner un ton comique aux personnages secondaires.
Sorte de « Peau douce » inversé nettement moins sombre et tragique, « Les Beaux Jours » est ce qu'on peut appeler un bon film français. Pas extraordinaire, pas bouleversant, pas inoubliable, mais une œuvre correctement mise en scène, nous racontant plutôt bien une histoire et prenant soin de traiter ses personnages avec humanité, pudeur et respect. On note d'ailleurs plusieurs scènes assez chouettes et quelques répliques vraiment savoureuses, l'alchimie entre Laurent Lafitte et Fanny Ardant fonctionnant tout de suite. On peut d'ailleurs dire ce qu'on veut de cette dernière, l'aimer ou la détester, mais elle a une présence, une charisme que peu d'actrices ont, et le prouve ici de la plus belle des façons. Et si certains points auraient probablement mérités d'être approfondis (notamment dans la relation entre Caroline et son mari), je suis sorti de la salle plutôt satisfait et sans avoir vu le temps passer : très fréquentable.
film mettant en scène fanny Ardan toujours aussi élégante avec son charme mystérieux dans le rôle de cette sexagénaire entretenant une relation adultère avec un homme de 20 ans son cadet le film est un peu lent m'a fait beaucoup pensé aux films de Lelouch Des acteurs très bons CHESNAIS notamment on y voit LAFFITE qui n'arrête pas de nous étonner ici dans un rôle assez ingrat . de jolis paysages de la mer du nord et ses belles plages une jolie lumière et photo
Un film touchant et toujours très juste. Une réalisation qui ne se croit jamais plus maligne que son sujet. Des acteurs brillants et une Fanny Ardant au top ! Un film dont le titre fait un bien fou avec ce temps :)
Je n'aurais qu'un mot : étonnant.... Fanny Ardant est sublime dans ce rôle de sexagénaire qui tombe amoureuse d'un trentenaire.... On y croit et on prend plaisir à cette histoire d'amour très réaliste et touchante.... Le film est d'une sensibilité (j'ai presque envie de dire tournée en temps réel) qui se voit rarement au cinéma et rarement avec tant d'à propos, de justesse.... Les beaux jours, on les sent tout au long du film, dans le jeu des acteurs, (Laurent Lafitte, Patrick Chesnais donnent la réplique la plus sincère et vraie qui soit....) Le film est aussi rempli d'une émotion exceptionnelle et réaliste qui ne peut qu'interpeller le spectateur, quel que soit son âge.... Une histoire d'amour , on s'en rend compte dans le film c'est toujours très simple et très compliqué, mais cela se vit à deux, envers et contre tous.... Je n'ai pu m'empêcher tant Fanny Ardant est formidable, de la rapprocher de cet autre OVNI cinématographique : les petits ruisseaux, où transparaissait Daniel Prévost, en veuf amoureux.....(et même par certains côté de A bout de souffle de Godard) Marion Vernoux a changé de style de caméra et de discours , elle produit un très beau film, incontestablement un petit chef d'œuvre....